Objet de l'invention

[0001] La présente invention se rapporte à un accessoire de bouclage de mèches de cheveux destiné à être fixé sur un dispositif soufflant et chauffant.

Etat de la technique

[0002] Les dispositifs de bouclage de cheveux sont bien connus de l’état de la technique. Ils se présentent généralement sous forme de brosse soufflante ou sous forme de sèche-cheveux comportant un accessoire de bouclage généralement amovible.

[0003] Le document KR1020190131892 divulgue un dispositif de mise en forme des cheveux ayant une entrée d’air et des orifices de sortie d’air. Le flux d’air est guidé par un déflecteur interne de forme conique permettant une répartition uniforme du flux d’air sur la longueur de l’accessoire.

[0004] Le document KR20220039371 divulgue un accessoire boudeur pour sèche-cheveux, ayant un corps cylindrique comportant une série d’orifices. Le corps cylindrique possède un diamètre plus grand à la base de l’accessoire. De plus, la surface interne du corps cylindrique comprend des épaulements qui empêchent la progression du flux d’air.

Buts de l'invention

[0005] La présente invention vise à fournir un accessoire utilisant moins d’énergie que ceux de l’art antérieur tout en conservant la même performance. Grâce à sa fente annulaire, un flux d’air externe agit comme une lame d’air de protection autour du mandrin de mise en forme des cheveux, et permet de limiter la déperdition thermique de l’accessoire au contact de l’air ambiant. La température de fonctionnement de l’accessoire peut dès lors être maintenue à l’aide d’une puissance inférieure à celle utilisée par les accessoires de l’art antérieur du même type. Par ailleurs, grâce à sa géométrie conique et son déflecteur interne, l’accessoire de la présente invention permet une répartition étudiée du flux d’air. [0006] Un autre but de l’invention est d’offrir un accessoire de mise en forme des cheveux dont la température nécessaire au bouclage est atteinte plus rapidement, et ce grâce au flux d’air interne dévié par la forme spécifique du déflecteur localisé à l’intérieur du mandrin de mise en forme des cheveux. Plus particulièrement, le déflecteur est de forme globalement tronconique et comporte en surface des obstacles structurels permettant de dévier un flux d’air interne de manière radiale vers les orifices du mandrin (épaulements, protubérances, escaliers parallèles ou en spirale,...).

[0007] La présente invention offre également un accessoire permettant de donner plus de volume à la base des mèches de cheveux de l’utilisatrice grâce à la forme tronconique inversée du mandrin. Par « forme tronconique inversée », il est entendu que le diamètre du mandrin est plus petit du côté de la fixation sur la source d’air chaud (côté proximal). Il en découle qu’une boucle plus serrée est formée dans les cheveux enroulés à la base du mandrin. Les boucles sont moins serrées et plus lâches au fur et à mesure que la mèche est enroulée vers la tête de l’accessoire (côté distal), ce qui offre un volume plus important à la base des mèches de cheveux.

Résumé de l'invention

[0008] La présente invention divulgue un accessoire de mise en forme des cheveux, destiné à être fixé sur un dispositif soufflant et chauffant, comprenant : un connecteur cylindrique; un mandrin de forme tronconique, comportant un côté distal et un côté proximal, le côté distal ayant un diamètre supérieur au côté proximal, ledit côté proximal étant connecté au connecteur cylindrique, ledit mandrin comprenant une pluralité d’orifices de sortie d’air; un déflecteur de forme tronconique situé à l’intérieur du mandrin; le connecteur cylindrique comprenant une fente annulaire permettant, en utilisation, de créer une lame d’air chaud de protection autour du mandrin.

[0009] Les modes particuliers de réalisation de l’invention comportent au moins une ou une combinaison appropriée des caractéristiques suivantes : le déflecteur tronconique comprend des obstacles en surface permettant, en utilisation, de dévier radialement un flux d’air chaud interne à travers les orifices de sortie d’air du mandrin ; les obstacles en surface du déflecteur tronconique sont des épaulements résultant d’une succession de cylindres à diamètres croissants interconnectés ; la conicité du déflecteur est supérieure à celle du mandrin ; le mandrin est connecté au connecteur cylindrique par une fixation en étoile ; les épaulements sont perpendiculaires à l’axe longitudinal du déflecteur ; le rapport du diamètre du côté distal du mandrin sur le diamètre du côté proximal du mandrin est compris entre 1,1 et 2, de préférence entre 1 ,3 et 1,7. le mandrin comprend à sa base une ouverture permettant le passage du flux d’air chaud interne alimentant le déflecteur, le rapport de la surface de l’ouverture sur la surface de la fente annulaire étant compris entre 2 et 5, de préférence entre 2,5 et 3,5 ; le rapport de la surface totale de l’ensemble des orifices de sortie d’air sur la surface de la fente annulaire est compris entre 15 et 25, de préférence entre 18 et 22 ; la fente annulaire a une hauteur comprise entre 0,5 et 2 mm, de préférence entre 0,7 et 1,3 mm ; la distance entre les cylindres est comprise entre 8 et 14 mm, de préférence entre 10 et 12 mm ; le mandrin (3) comporte un métal conducteur, de préférence de l’aluminium ou du cuivre, ledit mandrin (3) comportant de préférence une couche céramique.

[0010] La présente invention divulgue également une brosse soufflante comprenant une poignée sur laquelle est fixé l’accessoire, ladite brosse comprenant un dispositif soufflant et chauffant. La brosse soufflante peut comprendre un verrouillage coopérant avec le verrouillage de l’accessoire sur la brosse, rendant l’accessoire amovible.

Brève description des figures

[0011] La figure 1 représente une vue en trois dimensions d’un exemple d’accessoire selon la présente invention.

[0012] La figure 2 correspond à la vue en trois dimensions de la figure 1, sur laquelle une fente est visible à la base du mandrin. Cette fente laisse passer l’air provenant de la source d’air chaud et permet l’établissement d’une lame d’air chaud de forme cylindrique autour du mandrin protégeant celui-ci contre les déperditions thermiques.

[0013] La figure 3 correspond à la figure 1 , sur laquelle le flux d’air interne est représenté, à savoir le flux soufflé à l’intérieur du mandrin et sortant par les orifices de sortie d’air du mandrin de l’accessoire.

[0014] La figure 4 représente une vue latérale en deux dimensions de l’accessoire de la figure 1. [0015] La figure 5 correspond à la vue latérale de la figure 4, sur laquelle le flux d’air externe générant la lame d’air de protection contre les déperditions thermiques est représenté.

[0016] La figure 6 représente une coupe longitudinale de l’accessoire de la figure 4 (coupe AA’), sur laquelle le flux d’air interne est représenté, à savoir le flux soufflé à l’intérieur du mandrin et sortant radialement par les orifices de sortie d’air du mandrin suite à son impact sur les obstacles structurels, ici par exemple des épaulements, du déflecteur.

[0017] La figure 7 représente l’exemple de déflecteur de l’accessoire de la Figure 6.

[0018] La figure 8 représente une coupe latérale de l’accessoire de la figure 4 (coupe BB’).

[0019] La figure 9 représente une vue en trois dimensions d’un exemple d’accessoire selon la présente invention, monté de manière amovible sur une poignée chauffante.

[0020] La figure 10 compare l’évolution de la température sur la surface externe d’un accessoire selon la présente invention à celle d’un accessoire de l’art antérieur de même type. L’accessoire de l’art antérieur utilisé pour la comparaison est représenté sur la figure 11 , il ne comprend ni déflecteur tronconique interne ni fente externe générant le flux sous forme de lame de protection. La température est mesurée en fonction du temps, à trois endroits différents par des sondes fixées sur la surface externe des accessoires (à la base, au milieu et à la tête des accessoires).

[0021] La figure 11 représente l’accessoire de l’art antérieur, utilisé pour les mesures des températures de la figure 10.

[0022] La figure 12 représente une vue en trois dimensions d’un autre exemple de déflecteur de l’accessoire selon la présente invention (dont les obstacles structurels sont des protubérances).

[0023] Liste des symboles de référence

1 Accessoire de mise en forme des cheveux

2 Connecteur cylindrique

3 Mandrin

4 Déflecteur

5 Obstacles structurels à la surface du déflecteur (épaulements sur les figures 6 et 7, et protubérances sur les figures 12 et 13) 6 Fente annulaire du connecteur cylindrique

7 Tête du mandrin

8 Base du mandrin

9 Flux d’air interne

10 Lame d’air externe

11 Poignée soufflante et chauffante

12 Moyens de fixation de l’accessoire sur la poignée

13 Orifices de sortie d’air radiale du mandrin

14 Cylindre du déflecteur tronconique

15 Surface d’ouverture alimentant le déflecteur

16 Fixation en étoile du mandrin sur le connecteur

Description détaillée de l'invention

[0024] La présente invention divulgue un accessoire de coiffure 1 pour la mise en forme des cheveux, et en particulier la formation de boucles. Un exemple de cet accessoire est représenté sur les figures 1 à 8. Sur la figure 9, l’accessoire est représenté en combinaison avec une poignée 11 comportant un dispositif de soufflage et de chauffage.

[0025] Tel qu’illustré sur les figures 1 à 3, l’accessoire comprend un mandrin externe 3, sur lequel l’utilisateur vient enrouler ses mèches de cheveux à boucler. Ce mandrin est de forme tronconique et est relié à un connecteur cylindrique 2 pouvant être fixé sur un dispositif soufflant et chauffant, de manière amovible ou permanente. Tout au long de la description de l’invention, la « tête » du mandrin 7 fait référence à l’extrémité distale de celui-ci par rapport au connecteur cylindrique, tandis que la « base » du mandrin 8 fait référence à l’extrémité proximale de celui-ci par rapport au connecteur cylindrique.

[0026] Le mandrin comprend un ensemble d’orifices de sortie d’air 13 répartis uniformément sur sa surface latérale, ce qui permet de souffler de l’air chaud à travers sa surface. Tel qu’illustré par la figure 6, un flux d’air interne 9 est généré par le dispositif chauffant et soufflant. Le mandrin est relié au connecteur cylindrique par son diamètre le plus petit, de sorte à avoir sa forme tronconique inversée en partant du connecteur de l’accessoire. De préférence, le rapport du diamètre du côté distal (« tête ») du mandrin sur le diamètre du côté proximal (« base ») du mandrin est compris entre 1,1 et 2, de préférence entre 1 ,3 et 1 ,7.

[0027] De préférence, le mandrin est connecté au connecteur cylindrique par une fixation en étoile 16, tel que représenté sur les figures 1 et 8. [0028] Le connecteur cylindrique 2 de l’accessoire de l’invention comprend une fente annulaire 6 qui permet à un second flux d’air 10, appelé « flux externe » tout au long de la description de l’invention, d’être soufflé autour du mandrin. Ce flux externe forme une lame d’air, tel un fourreau de protection contre les déperditions thermiques autour du mandrin, comme représenté sur les figures 2 et 5. De cette manière, il permet de limiter les déperditions thermiques du mandrin au contact de l’air ambiant. Grâce à cette lame d’air de protection, une économie d’énergie peut être réalisée car la puissance utilisée est moindre pour une température de sortie d’air identique. Dans le mode d’exécution de l’invention tel que représenté sur les figures, la fente annulaire est interrompue ponctuellement par les pattes de fixation en étoile 16 du mandrin sur le connecteur cylindrique. La fente annulaire a une hauteur comprise entre 0,5 et 2 mm, de préférence entre 0,7 et 1 ,3 mm.

[0029] A l’intérieur du mandrin 3 se trouve un déflecteur 4, comme représenté sur la figure 6. Ce déflecteur tronconique comprend une structure en surface avec des obstacles 5 permettant de dévier axialement le flux d’air interne vers l’extérieur de l’accessoire, au travers des orifices de sortie d’air prévus sur la surface du mandrin. La structure en surface du déflecteur tronconique peut être de tout type de forme permettant de créer un obstacle déviant l’air petit à petit, et de façon plus homogène, au travers du mandrin. La structure peut être par exemple sous forme de spirale, de protubérances placées de manière judicieuse sur le déflecteur (figure 12), sous forme d’une rugosité spécifique, sous forme d’épaulements (figures 6 et 7), etc.

[0030] De manière préférée, comme illustré sur les figures 6 et 7, le déflecteur de forme tronconique comporte comme obstacles de déviation d’air en surface des épaulements 5 générés par un « assemblage de cylindres 14 à diamètres croissants interconnectés ». Ces épaulements, semblables à des marches d’escalier comme illustré sur les figures 6 et 7, font obstacle au flux d’air qui est soufflé selon une direction longitudinale à l’intérieur du mandrin. De cette manière, le flux interne vient buter contre chaque épaulement pour ensuite sortir radialement du mandrin via les orifices de sorties d’air. Le flux interne est dès lors divisé en un ensemble de sous-flux, se répartissant de manière uniforme sur toute la longueur du mandrin. Dans le cas de ce déflecteur particulier, les épaulements sont préférablement perpendiculaires à l’axe longitudinal du déflecteur. Le déflecteur comprend de préférence entre 8 et 12 épaulements. La distance entre les épaulements est préférablement comprise entre 8 et 14 mm.

[0031] Les diamètres du mandrin et du déflecteur sont plus petits au niveau de leur base qu’au niveau de leur tête. De préférence, la conicité du déflecteur est supérieure à celle du mandrin, avec un rapport de la conicité du déflecteur sur la conicité du mandrin compris entre 1 ,1 et 1 ,5, de préférence entre 1 ,2 et 1 ,3. La pente du troncône du mandrin est comprise entre 1 et 5° et de préférence entre 2 et 3°, tandis que celle du déflecteur est comprise entre 2 et 5°, de préférence entre 2,5 et 4° par rapport à l’axe horizontal.

[0032] La combinaison des deux flux d’air, interne et externe, permet d’une part une montée en température rapide du mandrin et d’autre part une répartition plus homogène du flux sur toute la longueur de l’accessoire. Le graphe de la figure 10 compare l’évolution des températures du mandrin d’un exemple d’accessoire de l’invention (figures 1-9) avec celles d’un accessoire similaire de l’art antérieur (figure 11), pour une même puissance de chauffe. Les mesures sont prises à l’aide de capteurs de température positionnés sur la surface de chaque mandrin, à la base, au centre et à la tête de ceux-ci.

[0033] L’accessoire de l’art antérieur est illustré par la figure 11. Celui-ci ne comprend pas de déflecteur tronconique interne ni de fente générant une lame d’air de protection. Par ailleurs, le mandrin est de forme tronconique avec un diamètre plus grand du côté proximal que du côté distal, contrairement au mandrin de la présente invention. Concernant l’accessoire de la présente invention utilisé pour la comparaison, celui-ci est illustré par les figures 1-9, à savoir l’accessoire comprenant le déflecteur avec les différents épaulements.

[0034] Le graphe de la figure 10 illustre clairement une température plus élevée pour l’accessoire de la présente invention à chaque point de comparaison, et ce pour une puissance de chauffe et un débit d’air identiques. Par ailleurs, il en résulte également que l’accessoire de la présente invention est amené à une température plus élevée plus rapidement. Après 15 secondes, le mandrin de la présente invention est déjà à 89 degrés du côté proximal (47 degrés pour le mandrin de l’art antérieur), 93 degrés à son centre (73 degrés pour le mandrin de l’art antérieur) et 38 degrés du côté distal (26 degrés pour le mandrin de l’art antérieur).

[0035] Le mandrin de l’accessoire est généralement réalisé en métal conducteur, de préférence en aluminium ou cuivre, et comporte de préférence une couche céramique pour une répartition plus uniforme de la chaleur.

[0036] Le mandrin comprend à sa base une ouverture 15 permettant le passage du flux d’air chaud interne 9 (voir figure 8). Le flux interne généré à l’intérieur du mandrin est soufflé par le dispositif soufflant à travers cette surface d’ouverture 15. Préférablement, le rapport de la surface d’ouverture 15 alimentant le déflecteur sur la surface de la fente annulaire est compris entre 2 et 5, et de manière préférée entre 2,5 et 3,5. La surface ouverte de la fente annulaire est préférablement comprise entre 60 et 100 mm ² , tandis que la surface d’ouverture qui alimente le déflecteur est préférablement comprise entre 200 et 300 mm ² .

[0037] La surface totale de l’ensemble des orifices 13 de sortie d’air répartis sur le mandrin est préférablement comprise entre 1200 mm ² et 2000 mm ² , de préférence entre 1500 mm ² et 1700 mm ² . Le rapport de la surface totale de l’ensemble des orifices de sortie d’air sur la surface de la fente annulaire est préférablement compris entre 15 et 25, de préférence entre 18 et 22.

[0038] La présente invention ne se limite pas à un accessoire de coiffure, mais peut aussi s’étendre à tout type de brosse soufflante comprenant l’accessoire tel que décrit ci-dessus.

[0039] L’accessoire peut être fixé de manière amovible sur la brosse soufflante qui fait alors office de poignée (voir Figure 9). L’accessoire peut dès lors faire partie d’un set de divers accessoires aptes à être attachés sur une même brosse soufflante pour offrir différentes mises en forme des cheveux. L’accessoire comprend dans ce cas des verrouillages 12 coopérant avec des verrouillages prévus sur la brosse (non représentés), permettant le verrouillage réversible de l’accessoire sur la brosse.

[0040] L’accessoire peut également être attaché de manière permanente à une brosse soufflante, tel un embout fixe.