Titre de l'invention : Système de transmission comportant un dispositif d’entraînement différentiel

Domaine technique

[0001 ] L’invention concerne le domaine des chaînes de transmission pour véhicule automobile.

[0002] Elle concerne plus particulièrement un système de transmission comportant un dispositif d’entraînement différentiel visant à transmettre et distribuer un couple provenant d’un moteur vers deux arbres de roue d’un essieu du véhicule. Le dispositif d’entraînement différentiel comporte un premier élément destiné à être entrainé par un moteur et un deuxième élément destiné à entraîner l’un et/ou l’autre des deux arbres de roue de l’essieu du véhicule ainsi qu’un dispositif d’accouplement apte à sélectivement accoupler le premier élément au deuxième élément.

Arrière-plan technologique

[0003] Le document US2015114786 divulgue un système de transmission comportant un dispositif d’entraînement différentiel équipé d’un dispositif d’accouplement qui permet soit d’assurer la transmission de couple au travers du dispositif d’entraînement différentiel soit de l’interrompre. Le dispositif d’entraînement différentiel comporte un boîtier de différentiel, mobile en rotation autour d’un axe A, qui est équipé d’une roue dentée entrainée par un moteur du véhicule. A l’intérieur du boîtier sont logés une couronne porteuse, guidée en rotation dans le boîtier, deux engrenages satellites qui sont montés en rotation sur la couronne porteuse autour d’un axe B perpendiculaire à l’axe A, et deux engrenages planétaires qui engrènent chacun avec les deux engrenages satellites et qui sont chacun solidaires en rotation de l’un des arbres de roue. Par ailleurs, le dispositif d’accouplement permet soit d’accoupler le boîtier de différentiel à la couronne porteuse afin de transmettre et distribuer le couple du moteur vers les deux arbres de roue de l’essieu, soit de les désaccoupler afin d’interrompre la transmission de couple entre le moteur et les arbres de roue.

[0004] Le dispositif d’accouplement est un dispositif à crabot. Il comporte une première partie d’accouplement présentant une portion annulaire disposée à l’extérieur du boîtier de différentiel et des éléments en saillie qui s’étendent depuis la portion annulaire et passent au travers d’orifices ménagés dans le boîtier, ce qui permet de solidariser en rotation la première partie d’accouplement et le boîtier de différentiel. Les éléments en saillie comportent des dentures destinées à coopérer avec des rainures complémentaires ménagées sur la couronne porteuse. La première partie d’accouplement est mobile axialement par rapport au boitier entre une position désaccouplée et une position accouplée dans laquelle les dentures de la première partie d’accouplement engrènent avec les rainures de la couronne porteuse.

[0005] Un actionneur électromagnétique est apte à exercer un effort axial sur la première partie d’accouplement de manière à la déplacer de la position désaccouplée vers la position accouplée. L’actionneur comporte un piston qui est guidé axialement en translation et qui est en appui axialement contre la première partie d’accouplement de manière à la déplacer entre la position accouplée et la position désaccouplée. La première partie d’accouplement est mobile en rotation par rapport au piston puisque l’actionneur est monté fixe en rotation sur un carter du système de transmission alors que la première partie d’accouplement est solidaire en rotation du boîtier de différentiel et, par conséquent, mobile en rotation autour de l’axe A. Aussi, pour réduire l'usure causée par le mouvement de rotation relatif entre le piston et la première partie d’accouplement, le piston est en contact avec la première partie d’accouplement par l’intermédiaire d’un disque de glissement qui est fabriqué dans un matériau à faible coefficient de frottement, tel que le bronze.

[0006] Un tel système de transmission n’est pas pleinement satisfaisant.

[0007] En effet, la demanderesse a constaté, que si le disque de glissement interposé entre le piston et la première partie d’accouplement permettait de réduire l’usure, le couple de frottement s’opposant au mouvement de rotation relative de la première partie d’accouplement par rapport au piston demeure trop important. Ce frottement génère un couple de traînée qui augmente la consommation énergétique du moteur accouplé au dispositif d’entraînement différentiel.

Résumé

[0008] Une idée à la base de l’invention est de proposer un système de transmission du type précité qui permette de remédier aux inconvénients de l’état de la technique en offrant un meilleur rendement énergétique.

[0009] Selon un mode de réalisation, l’invention fournit un système de transmission pour un véhicule automobile comprenant :

- un dispositif d’entraînement différentiel qui est configuré pour distribuer un couple vers deux arbres de roue d’un essieu du véhicule, le dispositif d’entraînement différentiel comprenant un premier élément et un deuxième élément mobiles en rotation autour d’un axe X, le premier élément étant destiné à être entrainé par un moteur et le deuxième élément étant destiné à entrainer au moins l’un des deux arbres de roue ; le dispositif d’entraînement différentiel comprenant un dispositif d’accouplement qui comporte une première partie d’accouplement qui est solidaire en rotation du premier élément et une deuxième partie d’accouplement qui est solidaire en rotation du deuxième élément, la première partie d’accouplement étant mobile axialement par rapport au premier élément entre une position accouplée dans laquelle la première partie d’accouplement est accouplée avec la deuxième partie d’accouplement pour transmettre un couple entre le premier élément et le deuxième élément et une position désaccouplée dans laquelle la première partie d’accouplement et la deuxième partie d’accouplement sont désaccouplées l’une de l’autre, le dispositif d’accouplement comportant en outre un actionneur comportant :

- un piston guidé en translation axiale entre une position rétractée et une position déployée ; et

- une butée à roulement qui est interposée entre le piston et la première partie d’accouplement de manière à transmettre un effort d’actionnement du piston vers la première partie d’accouplement et déplacer la première partie d'accouplement de la position désaccouplée vers la position accouplée lors du mouvement du piston de la position rétractée vers la position déployée.

[0010] Ainsi, l’utilisation d’une butée à roulement entre le piston de l’actionneur et la première partie d’accouplement permet de diminuer de manière conséquente le couple de trainée du système de transmission et ainsi, d’augmenter son rendement énergétique.

[0011 ] Selon des modes de réalisation, un tel système de transmission peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes.

[0012] Selon un mode de réalisation, le piston est fixe en rotation par rapport à l’axe X.

[0013] Selon un mode de réalisation, le dispositif d’accouplement comporte des moyens de rappel élastiques qui sont agencés pour rappeler la première partie d’accouplement vers la position désaccouplée.

[0014] Selon un mode de réalisation, l’actionneur est un actionneur électromagnétique. Un tel actionneur est particulièrement avantageux en ce qu’il présente une excellente réactivité.

[0015] Selon un mode de réalisation, l’actionneur comporte un électro-aimant qui est apte à déplacer le piston entre la position rétractée et la position déployée et à l’intérieur duquel le piston est guidé en translation, le piston comportant un corps en matériau ferromagnétique.

[0016] Selon un mode de réalisation, l’électro-aimant comporte une carcasse magnétique et une bobine logée à l’intérieur de la carcasse magnétique.

[0017] Selon un mode de réalisation, l’électro-aimant a globalement une forme annulaire autour de l’axe de rotation X.

[0018] Selon un mode de réalisation, la carcasse magnétique est fixée axialement et circonférentiellement sur un carter du système de transmission.

[0019] Selon un mode de réalisation, l’actionneur comporte un capot magnétique contre lequel le corps du piston vient en butée lorsque le piston est en position déployée. Ainsi, le capot magnétique assure le maintien du piston dans la position déployée, ce qui permet de baisser l’intensité d’alimentation de l’électro-aimant.

[0020] Selon un mode de réalisation, le piston et l’électro-aimant sont disposés respectivement radialement l’un à l’intérieur de l’autre ou axialement l’un à côté de l’autre.

[0021 ] Selon un mode de réalisation, la butée à roulement comporte une première bague, une deuxième bague et des corps roulants interposés entre la première et la deuxième bagues, la première bague et la deuxième bague de la butée à roulement étant respectivement en appui, directement ou indirectement, contre le piston et contre la première partie d’accouplement.

[0022] Selon un mode de réalisation, les corps roulants sont interposés axialement entre la première bague et la deuxième bague.

[0023] Avantageusement, la première bague et la deuxième bague sont en appui axialement l’une contre l’autre via les corps roulants.

[0024] Selon un mode de réalisation, la butée à roulement est en contact avec le piston uniquement via la première bague et la butée à roulement est en contact avec la première partie d’accouplement uniquement via la deuxième bague.

[0025] Selon un mode de réalisation, la première bague de la butée à roulement est ajustée autour du piston de manière être centrée par rapport à l’actionneur.

[0026] Selon un mode de réalisation, un premier épaulement du piston définit pour la première bague une surface de portée interne et une surface d’appui axial. En effet, la première bague de la butée à roulement est axialement en butée contre la surface d’appui axial et présente un bord radialement interne coopérant avec la surface de portée interne. Le premier épaulement est orienté vers la première bague. Ainsi, la transmission de l’effort axial est réalisée par le premier épaulement.

[0027] Selon un mode de réalisation, le capot magnétique comporte une surface de butée contre laquelle vient en butée un deuxième épaulement du corps du piston, lorsque le piston est en position déployée.

[0028] Selon un mode de réalisation, la surface de butée est formée par un épaulement du capot magnétique.

[0029] Selon un mode de réalisation, la deuxième bague de la butée à roulement est centrée par rapport à la première partie d’accouplement.

[0030] Selon un mode de réalisation, la première partie d’accouplement comporte un disque, le disque comportant une pluralité de pattes qui s’étendent axialement et sont réparties autour de l’axe X, lesdites pattes coopérant avec un bord radialement interne ou un bord radialement externe de la deuxième bague afin de la centrer.

[0031 ] Selon un mode de réalisation, la première bague est réalisée dans un matériau amagnétique. Ceci évite que la première bague, qui est la plus proche du champ magnétique généré par l’électro-aimant, ne soit magnétisé et n’attire ainsi des débris métalliques susceptibles de bloquer la butée à roulement. Ceci permet également de limiter les fuites de de flux magnétiques vers les autres composants du système de transmission.

[0032] Selon un mode de réalisation, la première bague, la deuxième bague et les corps roulants sont chacun réalisés dans un matériau amagnétique. Ceci évite que la butée à roulement ne soit magnétisée et limite encore davantage les fuites de de flux magnétiques vers les autres composants du système de transmission.

[0033] Selon un mode de réalisation, la butée à roulement comporte une cage qui est interposée entre la première bague et la deuxième bague et qui est agencée pour retenir et guider les corps roulants.

[0034] Selon un mode de réalisation, la cage est réalisée dans un matériau amagnétique choisi parmi l’acier inoxydable, le laiton, les polymères et les céramiques.

[0035] Selon un mode de réalisation, la première bague et/ou la deuxième bague sont réalisés dans un matériau amagnétique, par exemple en acier inoxydable ou en céramique.

[0036] Selon un mode de réalisation, les corps roulants sont réalisés dans un matériau amagnétique choisi parmi l’acier inoxydable et les céramiques. . [0037] Selon un mode de réalisation, le piston comporte une portion d’extrémité qui coopère avec la butée à roulement et qui comporte un ou plusieurs passages qui la traversent radialement de sorte à permettre une circulation de lubrifiant radialement au travers du piston. Ainsi, les passages ménagés dans la portion d’extrémité du piston permettent au lubrifiant contenu dans le carter du système de transmission d’atteindre l’espace ménagé radialement entre la butée à roulement et le manchon latéral de la partie du boîtier de différentiel, le lubrifiant étant alors centrifugée depuis ledit espace en direction de la butée à roulement. Ceci permet d’assurer une lubrification adéquate de la butée à roulement.

[0038] Selon un autre mode de réalisation, au moins l’une parmi la première bague et la deuxième bague de la butée à roulement, de préférence la première bague, comporte un ou plusieurs passages qui la traversent radialement de sorte à permettre une circulation de lubrifiant radialement au travers de ladite première ou deuxième bague.

[0039] Selon un mode de réalisation, le premier élément comporte un boîtier de différentiel à l’intérieur duquel est logé la deuxième partie d’accouplement, la première partie d’accouplement comportant une portion intérieure qui est logée à l’intérieur du boîtier de différentiel, une portion extérieure qui est positionnée à l’extérieur du boîtier de différentiel et une pluralités de portions de liaison qui relient axialement la portion intérieure et la portion extérieure de la première partie d’accouplement, chacune de portions de liaison passant au travers d’une ouverture traversante correspondante ménagée dans le boitier de différentiel.

[0040] Selon un mode de réalisation, le deuxième élément comporte une couronne porteuse qui est guidée en rotation autour de l’axe X à l’intérieur du boîtier de différentiel, deux engrenages satellites qui sont montés en rotation sur la couronne porteuse autour d’un axe Y perpendiculaire à l’axe X et deux engrenages planétaires qui sont mobiles en rotation autour de l’axe X, sont chacun en prises avec les deux engrenages satellites et sont chacun destinés à être solidaires en rotation de l’un des deux arbre de roue.

[0041 ] Selon un mode de réalisation, la première partie d’accouplement comporte un disque qui présente une portion annulaire formant cible, ladite cible étant disposée axialement en regard d’un capteur qui est configuré pour délivrer un signal représentatif d’une distance axiale entre la cible et le capteur

[0042] Selon un mode de réalisation, le disque est fixé à la portion extérieure de la première partie d’accouplement.

Breve description des figures [0043] L’invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l’invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.

[0044] [fig.1] La figure 1 est une vue, en coupe, d’un système de transmission comportant un dispositif d’entraînement différentiel et un dispositif d’accouplement.

[0045] [fig.2] La figure 2 est une vue, en perspective, de l’actionneur du dispositif d’accouplement de la figure 1 .

[0046] [fig.3] La figure 3 est une vue, en coupe, de l’actionneur de la figure 2.

[0047] [fig.4] La figure 4 est une vue, en perspective, illustrant le centrage d’un palier à roulement de l’actionneur par rapport au premier élément du dispositif d’accouplement, selon une première variante de réalisation.

[0048] [fig.5] La figure 5 est vue en coupe des éléments de la figure 4.

[0049] [fig.6] La figure 6 est une vue en perspective illustrant le centrage d’un palier à roulement de l’actionneur par rapport au premier élément du dispositif d’accouplement selon une seconde variante de réalisation.

[0050] [fig.7] La figure 7 est une vue en coupe des éléments de la figure 6.

[0051 ] [fig.8] La figure 8 est une vue, en perspective, d’un palier à roulement de l’actionneur selon une variante de réalisation.

Description des modes de réalisation

[0052] Dans la description et les revendications, on utilisera, les termes « externe » et « interne » ainsi que les orientations « axiale » et « radiale » pour désigner, selon les définitions données dans la description, des éléments du système de transmission. Par convention, l’axe X de rotation du boîtier de différentiel définit l’orientation « axiale ». L'orientation « radiale » est dirigée orthogonalement à l'axe X et, de l'intérieur vers l'extérieur en s'éloignant dudit axe X.

[0053] La figure 1 illustre un système de transmission 1 selon un premier mode de réalisation. Le système de transmission 1 comporte un dispositif d’entraînement différentiel 2. Le dispositif d’entraînement différentiel 2 est destiné à entrainer en rotation deux arbres de roues 3, 4 d‘un essieu d’un véhicule et est configuré pour distribuer un couple provenant d’un moteur, non illustré, vers les deux arbres de roue 3, 4, en les autorisant à tourner à des vitesses différentes. [0054] Selon un exemple de réalisation, un tel système de transmission 1 est destiné à un véhicule hybride. Ainsi, le système de transmission 1 est, par exemple, apte à transmettre un couple d’un moteur électrique vers un essieu arrière ou avant du véhicule tandis qu’un autre système de transmission accouplé à un autre moteur, tel qu’un moteur thermique, permet de générer un couple et de le transmettre entre cet autre moteur et les deux arbres de roue de l’autre essieu du véhicule. Le véhicule peut également être intégralement électrique.

[0055] Le dispositif d’entraînement différentiel 2 comporte un premier élément 5, mobile en rotation autour de l’axe X, qui est destiné à être accouplé cinématiquement à un moteur par l’intermédiaire d’un dispositif réducteur, non représenté. Le dispositif d’entraînement différentiel 2 comporte également un deuxième élément 6, également mobile en rotation autour de l’axe X et destiné à entrainer les arbres de roue 3, 4.

[0056] Le système de transmission 1 comporte également un dispositif d’accouplement 7 apte à sélectivement accoupler ou désaccoupler le premier élément 5 et le deuxième élément 6 du dispositif d’entraînement différentiel 2.

[0057] Le premier élément 5 du dispositif d’entraînement différentiel 2 comporte un boîtier de différentiel 8 ainsi qu’une roue dentée d’entraînement 9 qui est fixée, solidaire en rotation, audit boîtier de différentiel 8. Le boîtier de différentiel 8 comporte deux parties 10, 11 qui sont fixées l’une à l’autre et à la roue dentée d’entraînement 9. Dans le mode de réalisation représenté, chacune des deux parties 10, 11 du boîtier de différentiel 8 comprend une bride. Les deux brides précitées prennent en sandwich une bride interne de la roue dentée d’entraînement 9. Des organes de fixation, tels que des vis, non visibles sur la figure 1 , passent au travers des brides de deux parties 10, 1 1 du boîtier de différentiel 8 et de la bride interne de la roue dentée d’entraînement 9 afin de les fixer les unes aux autres.

[0058] Le deuxième élément 6 du dispositif d’entraînement différentiel 2 comporte une couronne porteuse 12 de forme annulaire, qui est guidée en rotation, autour de l’axe X, à l’intérieur du boîtier de différentiel 8. Pour ce faire, le boîtier de différentiel 8 comporte une portion cylindrique interne coopérant avec une surface externe cylindrique de la couronne porteuse 12. Le deuxième élément 6 comporte, en outre, deux engrenages satellites 13, 14 ainsi que deux engrenages planétaires 15, 16. Les engrenages satellites 13, 14 sont montés en rotation sur la couronne porteuse 12 autour d’un axe Y, perpendiculaire à l’axe X. Les deux engrenages satellites 13, 14 comportent chacun une denture conique qui engrène avec une denture conique complémentaire des deux engrenages planétaires 15, 16. Les deux engrenages planétaires 15, 16 sont mobiles en rotation autour de l’axe X et sont chacun solidaires en rotation de l’un des deux arbres de roue 3, 4. La couronne porteuse 12, les engrenages satellites 13, 14 et les engrenages planétaires 15, 16 forment ainsi un différentiel permettant aux deux arbres de roue 3, 4 de tourner à des vitesses différentes.

[0059] Le dispositif d’accouplement 7 est configuré pour sélectivement transmettre un couple entre le boîtier de différentiel 8 et la couronne porteuse 12. Ainsi, le système de transmission 1 permet, lorsque le dispositif d’accouplement 7 est en position accouplée, de transmettre un couple entre le moteur et les arbres de roue 3, 4 en exerçant la fonction de différentiel autorisant des vitesses de rotation différentes pour les deux arbres de roue 3, 4. Lorsque le dispositif d’accouplement 7 est en position désaccouplée, la transmission entre le moteur et les arbres de roue 3, 4 est interrompue.

[0060] Dans un autre mode de réalisation non représenté, le dispositif d’accouplement 7 est configuré pour accoupler le premier élément 5 avec l’un des deux engrenages planétaires 15, 16. Dans un tel mode de réalisation, la couronne porteuse 12 est solidaire en rotation du boîtier de différentiel 8 ou bien les deux engrenages satellites 13, 14, sont montés en rotation directement sur le boîtier de différentiel 8. Un tel dispositif d’accouplement 7 vise alors à interdire que les deux arbres de roue 3, 4 tournent à des vitesses différentes (blocage de différentiel).

[0061 ] Le dispositif d’accouplement 7 comporte une première partie d’accouplement 17 qui est solidaire en rotation du boîtier de différentiel 8 tout en étant mobile axialement par rapport à celui-ci. La première partie d’accouplement 17 est mobile entre une position désaccouplée et une position accouplée. Dans la position accouplée, la première partie d’accouplement 17 est accouplée en rotation à une deuxième partie d’accouplement 18, solidaire en rotation de la couronne porteuse 12, ce qui permet la transmission du couple entre le boîtier de différentiel 8 et la couronne porteuse 12. Au contraire, dans la position désaccouplée, la première partie d’accouplement 17 est désaccouplée de la deuxième partie d’accouplement 18 de sorte que la transmission de couple est interrompue entre le boîtier de différentiel 8 et la couronne porteuse 12.

[0062] Le dispositif d’accouplement 7 est, par exemple, un dispositif à crabot. Ainsi, l’une de première et deuxième partie d’accouplements 17, 18 comporte des dents tandis que l’autre comporte des rainures correspondantes dans lesquelles sont engagées lesdites dents lorsque la première partie d’accouplement 17 est en position accouplée. Dans le mode de réalisation représenté, la deuxième partie d’accouplement 18 est formée d’un seul tenant avec la couronne porteuse 12. En d’autres termes, des dents ou des rainures sont ménagées dans la face latérale de la couronne porteuse 12 qui est tournée en regard de la première partie d’accouplement 17. Toutefois, bien que l'invention soit décrite en liaison avec un dispositif d’accouplement à crabots, elle n'y est pas limitée et le dispositif d’accouplement 7 pourra être d’un autre type et notamment être un dispositif d’accouplement par friction.

[0063] La première partie d’accouplement 17 comporte une portion intérieure 19, une portion extérieure 20 qui est positionnée à l’extérieur du boîtier de différentiel 8 et des portions de liaison, non visibles, qui sont régulièrement réparties autour de l’axe X et qui passent chacune au travers d’une ouverture traversante correspondante, non visible, ménagée dans la partie 10 du boîtier de différentiel 8. Les portions de liaison précitées permettent ainsi de solidariser en rotation la première partie d’accouplement 17 au boîtier de différentiel 8 tout en permettant un déplacement axial relatif entre la première partie d’accouplement 17 et le boîtier de différentiel 8. Dans un mode de réalisation, la portion extérieure 20 est annulaire tandis que la portion intérieure 19 comporte des pattes s’étendant axialement dans le prolongement des portions de liaison. Toutefois, selon un autre mode de réalisation, la structure est inversée et la portion intérieure 19 est annulaire tandis que la portion extérieure 20 comporte une pluralité de pattes d’orientation axiale s’étendant dans le prolongement des portions de liaison.

[0064] La première partie d’accouplement 17 comporte également un disque 21 qui est fixé à la portion extérieure 20. Ce disque 21 assure la fonction de cible. Pour ce faire, le disque 21 comporte une portion annulaire 22, ménagée à la périphérie radialement externe du disque 21 . Cette portion annulaire 22 est disposée axialement en regard d’un capteur 23 et forme ainsi la cible. Le capteur 23 est un capteur sans contact qui est configuré pour délivrer un signal représentatif de la distance axiale entre la cible et le capteur 23. Ainsi, le capteur 23 est apte à délivrer un signal représentatif de la position de la première partie d’accouplement 17, un tel signal étant utilisé pour assurer la fiabilité de la commande du dispositif d’accouplement 7 et notamment pour vérifier que le dispositif d’accouplement 7 est bien en position désaccouplée ou en position accouplée. Le capteur 23 est par exemple un capteur à effet hall.

[0065] Le dispositif d’accouplement 7 comporte en outre des moyens de rappel élastiques qui sont agencés pour rappeler la première partie d’accouplement 17 vers la position désaccouplée. Dans le mode de réalisation représenté, les moyens de rappels élastiques comportent des ressorts hélicoïdaux 24 qui comportent une première extrémité en appui contre le disque 21 et une deuxième extrémité en appui contre le boîtier de différentiel 8. Dans un mode de réalisation alternatif, les moyens de rappels sont formés par des lames intégrées au disque 21 et en appui contre le boîtier de différentiel 8. [0066] Par ailleurs, le dispositif d’accouplement 7 comporte un actionneur 25 permettant de déplacer axialement la première partie d’accouplement 17 entre la position accouplée et la position désaccouplée. L’actionneur 25 est un actionneur électro-magnétique.

[0067] L’actionneur 25 comporte un électro-aimant comportant une carcasse magnétique 26 qui est montée fixe axialement et circonférentiellement autour de l’axe X, sur un carter du système de transmission 1 , non représenté. La carcasse magnétique 26 est de forme annulaire. Elle concentre et guide le flux magnétique généré par la bobine. La carcasse magnétique 26 présente une jupe interne 27, une paroi de fond 28 d’orientation radiale et une jupe externe 29 qui définissent un espace annulaire. La jupe interne 27 est ajustée autour d’un manchon latéral de la partie 10 du boîtier de différentiel 8 tout en autorisant la rotation du manchon latéral et, par conséquent, du boîtier de différentiel 8 par rapport à la carcasse magnétique 26 de l’actionneur 25, autour de l’axe X.

[0068] L’ électro-aimant comporte également une bobine 30 qui est logée dans la carcasse magnétique 26. La bobine 30 définit, dans l’espace annulaire de la carcasse magnétique 26, un logement interne à l’intérieur duquel un piston 31 est guidé axialement en translation entre une position rétractée et une position déployée. L’actionneur 25 comporte, en outre, un capot 32, de préférence magnétique, qui ferme le logement interne. Le capot 32 comporte une surface de butée qui est apte à coopérer avec une surface de butée du piston 31 pour définir la position déployée du piston 31 .

[0069] Le piston 31 comporte un corps, de forme annulaire, en matériau ferromagnétique, tel que du fer ou de l’acier par exemple.

[0070] L’actionneur 25 comporte également une butée à roulement 33 qui est interposée entre le piston 31 et la première partie du dispositif d’accouplement 7 et qui permet ainsi de transmettre l’effort d’actionnement du piston 31 vers la première partie d’accouplement 17. Une telle butée à roulement 33 est particulièrement avantageuse en ce qu’elle permet de diminuer les pertes par frottement dans le système de transmission 1. La butée à roulement 33 comporte deux bagues d’orientation radiale, à savoir une première bague 35, une deuxième bague 36 et des corps roulants 37 interposés entre la première et la deuxième bagues 35, 36. Les corps roulants 37 sont ici des billes mais peuvent également être des rouleaux ou des aiguilles notamment. Dans le mode de réalisation représenté, la butée à roulement 33 comporte également une cage 38 qui est interposée entre la première bague 35 et la deuxième bague 36 et qui comporte une pluralité de logements accueillant les corps roulants 37 de manière à retenir et guider les corps roulants 37.

[0071 ] De préférence, les corps roulants 37 sont interposés axialement entre la première bague 35 et la deuxième bague 36. Avantageusement, la première bague 35 et la deuxième bague 36 sont en appui axialement l’une contre l’autre via les corps roulants 37. On voit que la butée à roulement 33 est en contact avec le piston uniquement via la première bague 35 et la butée à roulement est 33 en contact avec la première partie d’accouplement uniquement via la deuxième bague 36.

[0072] Au moins la première bague 35 et de préférence toute la butée à roulement 33 est réalisée dans un ou plusieurs matériaux amagnétiques. Ceci évite que la butée à roulement 33 soit magnétisée sous l’effet du champ magnétique généré par l’électroaimant 30 de l’actionneur 25, ce qui conduirait à une accumulation de débris métalliques sur la butée à roulement 33, dégradant ainsi son fonctionnement. Ceci évite également les fuites indésirables de flux magnétiques vers les autres composants du système de transmission 1 . Selon un exemple de réalisation, la première bague 35 et/ou la deuxième bague 36 sont en acier inoxydable ou en céramiques. Les corps roulant 17 peuvent également être réalisés en acier inoxydable ou bien en céramiques. La cage 38 est également réalisée dans un matériau amagnétique, choisi parmi l’acier inoxydable, le laiton, les polymères, tels que le polyamide 6-6 renforcé de fibres de verre et les céramiques.

[0073] La première bague 35 et la deuxième bague 36 de la butée à roulement 33 sont respectivement en appui contre le piston 31 de l’actionneur 25 et contre la première partie d’accouplement 17. Comme représenté sur la figure 3, le piston 31 présente une portion d’extrémité 39 qui fait saillie en direction de la première partie d’accouplement 17 au-delà de la carcasse magnétique 26. La portion d’extrémité 39 comporte un premier épaulement

40 qui définit une surface de portée interne, cylindrique, et une surface d’appui axial. La première bague 35 de la butée à roulement 33 est emmanchée sur la portion d’extrémité 39. Plus particulièrement, la première bague 35 est axialement en butée contre la surface d’appui axial tandis que le bord radialement interne de la première bague 35 coopère avec la surface de portée interne de manière à assurer un centrage de la butée à roulement 33 par rapport à l’actionneur 25.

[0074] Par ailleurs, comme illustré sur la figure 4, la portion d’extrémité 39 du piston 31 comporte un ou plusieurs passages 41 qui la traversent radialement. Ainsi, ces passages

41 permettent au lubrifiant contenu dans le carter du système de transmission d’atteindre l’espace ménagé radialement entre la butée à roulement 33 et le manchon latéral de la partie 10 du boîtier de différentiel 8. Au contact du manchon latéral de la partie 10 du boîtier de différentiel 8 qui est entraîné par le moteur, le lubrifiant est centrifugé, ce qui permet de lubrifier les corps roulants 37, la première bague 35 et la deuxième bague 36 du palier à roulement 33. [0075] Par ailleurs, de manière complémentaire ou alternative au centrage de la première bague 35 par rapport au piston 31 , la deuxième bague 36 est centrée par rapport à la première partie d’accouplement 17 et plus particulièrement par rapport au disque 21 . Pour ce faire, dans le mode de réalisation illustré sur les figures 4 et 5, le disque 21 comporte une pluralité de pattes 42, qui s’étendent axialement et qui sont régulièrement réparties autour de l’axe X. Les pattes 42 coopèrent avec le bord radialement externe de la deuxième bague 36 de manière à la centrer.

[0076] Le mode de réalisation représenté sur les figures 6 et 7 diffère de celui décrit ci-dessus en relation avec les figures 4 et 5 en ce que les pattes 43 qui s’étendent axialement et sont réparties autour de l’axe X ne coopèrent pas avec le bord radialement externe de la deuxième bague 36 mais avec son bord radialement interne afin de la centrer.

[0077] Selon un mode de réalisation non représenté, la piston 31 comporte un embout amagnétique qui est fixé au corps, en matériau ferromagnétique, du piston 31. L’embout amagnétique forme la portion d’extrémité 39 du piston 31 par lequel l’effort d’actionnement est transmis à la première partie d’accouplement 17. Ceci permet de limiter encore davantage les fuites indésirables de flux magnétiques vers les autres composants du système de transmission.

[0078] Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 8, la première bague 35 de la butée à roulement 33 présente un ou plusieurs passages 44 qui la traversent radialement. Ces passages 44 ont la même fonctionnalité que ceux référencés 41 sur le figure 4, c’est- à-dire de permettre au lubrifiant contenu dans le carter du système de transmission d’atteindre l’espace ménagé radialement entre la butée à roulement 33 et le manchon latéral de la partie 10 du boîtier de différentiel 8. Les passages 44 ménagés dans la première bague 35 peuvent être utilisés comme alternative ou comme complément aux passages 41 ménagés dans le piston 31 .

[0079] Le fonctionnement de l’actionneur 25 est le suivant. Lorsque l’électro-aimant est mis sous tension avec une intensité supérieure à une intensité seuil, il permet de déplacer le piston 31 de la position rétractée vers la position déployée. Lorsque le piston 31 est en position déployée, le capot 32 magnétique exerce une attraction sur le corps du piston 31 , ce qui permet de le maintenir en position déployée. L’intensité d’alimentation de l’électro- aimant peut alors être diminuée tant qu’elle reste supérieure à ladite intensité seuil. Lorsque l’électro-aimant est mis hors-tension ou qu’il est alimenté avec une intensité inférieure à l’intensité seuil, les organes de rappel, permettent de vaincre la force d’attraction entre le capot 32 et le corps du piston 31 , ce qui permet de rappeler le piston 31 de la position déployée vers la position rétractée. [0080] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention, telle que définie par les revendications.

[0081 ] L’usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n’exclut pas la présence d’autres éléments ou d’autres étapes que ceux énoncés dans une revendication.

[0082] Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.