Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
TIMEPIECE COMPRISING A CALENDAR MECHANISM AND A MECHANISM FOR CORRECTING THE DATE OR MONTH
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/072518
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a timepiece comprising an at least annual calendar mechanism (1) which comprises a month-management cam (2), a large lever (4) arranged to engage with said month-management cam, a date-indicating mechanism, a month-indicating mechanism, and at least one mechanism for independent correction of the date or month comprising at least one date-correcting or month-correcting member arranged to engage with said date-indicating or month-indicating mechanism, respectively. The date-correcting or month-correcting mechanism comprises a date-correcting cam (50) or a month-correcting cam (22), respectively, mounted so at to be freely rotatable, a date-correcting or month-correcting rod which can be rotated in order to rotate the date-correcting cam (50) or the month-correcting cam (22), respectively, said date-correcting cam (50) or month-correcting cam (2) being arranged so as to, during rotation thereof, drive the large lever (4) in order to isolate said large lever (4) at least from the month-management cam (2) before the date or month is corrected, and to drive the actuation of the date-correcting or month-correcting member, respectively, in order to subsequently correct the date or month, respectively, the rotation of the date-correcting or month-correcting cam being controlled solely by rotation of the date-correcting or month-correcting rod, respectively.

Inventors:
LEMONNIER MARC (FR)
PARIS ARTHUR (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/076968
Publication Date:
May 04, 2023
Filing Date:
September 28, 2022
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
MFT DHORLOGERIE AUDEMARS PIGUET SA (CH)
International Classes:
G04B3/04; G04B19/253; G04B37/10
Foreign References:
EP3882718A12021-09-22
EP3734373A12020-11-04
CH697662B12009-01-15
EP2751623A12014-07-09
Attorney, Agent or Firm:
BOVARD SA NEUCHÂTEL (CH)
Download PDF:
Claims:
Revendications

1. Pièce d’horlogerie comprenant un mécanisme de quantième (1) au moins annuel qui comprend une came de gestion des mois (2), une grande bascule (4) agencée pour coopérer avec ladite came de gestion des mois, un mécanisme indicateur de la date, un mécanisme indicateur des mois, et au moins un mécanisme de correction indépendante de la date ou des mois comprenant au moins un organe correcteur de la date, respectivement des mois, agencé pour coopérer avec ledit mécanisme indicateur de la date, respectivement des mois, caractérisée en ce que le mécanisme de correction de la date, respectivement des mois, comprend une came de correction de la date (50), respectivement des mois (22), montée libre en rotation, une tige de correction de la date, respectivement des mois, déplaçable en rotation pour entrainer en rotation la came de correction de la date (50), respectivement des mois (22), ladite came de correction de la date (50), respectivement des mois (2), étant agencée pour, lors de sa rotation, entrainer la grande bascule (4) afin d’isoler ladite grande bascule (4) au moins de la came de gestion des mois (2) avant la correction de la date, respectivement des mois, et pour entrainer l’actionnement de l’organe correcteur de la date, respectivement des mois, pour ensuite réaliser la correction de la date, respectivement des mois, la rotation de la came de correction de la date, respectivement des mois, étant commandée uniquement par rotation de la tige de correction de la date, respectivement des mois.

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1 , caractérisée en ce que l’organe correcteur des mois est un pignon correcteur des mois (36) lié cinématiquement au mécanisme indicateur des mois et disposé sur la trajectoire de la came de correction des mois (22).

3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la came de correction des mois (22) comprend au moins deux bras (22a, 22b), l’un des bras (22a) étant agencé pour dégager la grande bascule (4) de la came de gestion des mois (2), et l’autre bras (22b) étant agencé pour ensuite actionner le pignon correcteur des mois (36), la grande bascule (4) étant isolée, lors de la rotation de la came de correction des mois (22) commandée par la rotation de la tige de correction des mois. Pièce d’horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce que la grande bascule (4) comprend un palpeur (20) agencé pour pouvoir coopérer avec l’un des bras (22a, 22b) de la came de correction des mois (22). Pièce d’horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que chaque bras (22a, 22b) de la came de correction des mois (20) comprend un contour (40) conformé pour faire monter progressivement le palpeur (20) de la grande bascule (4) sur le bras (22a, 22b) jusqu’à ce que ladite grande bascule (4) soit écartée de la came de gestion des mois (2), ledit contour (40) se terminant en formant un bec (42) agencé pour pouvoir coopérer avec le pignon correcteur des mois (36). Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 3 à 5, caractérisée en ce que la came de correction des mois (22) est coaxiale à la came de gestion des mois (2). Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme de quantième (1) comprend au moins une étoile de 31 (6) et un pignon entraîneur des mois (9) destiné à coopérer d’une part avec ladite étoile de 31 (6) à chaque fin de mois et d’autre part avec la came de gestion des mois (2), et en ce que le pignon correcteur des mois (36) est agencé pour être lié cinématiquement à la came de gestion des mois (2) par l’intermédiaire dudit pignon entraîneur des mois (9). Pièce d’horlogerie selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le pignon correcteur des mois (36) est solidaire du pignon entraîneur des mois (9). Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme indicateur des mois comprend un pignon indicateur des mois (14) portant un organe indicateur des mois (16) et engrenant avec la came de gestion des mois (2). Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’organe correcteur de la date est un bec correcteur de date (54) monté mobile en rotation sur la grande bascule (4) et pourvu d’un ressort de rappel, et agencé pour pouvoir coopérer avec le mécanisme indicateur de la date lorsque la came de correction de la date (50) entraine la grande bascule (4) une fois isolée de la came de gestion des mois (2). Pièce d’horlogerie selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la came de correction de la date (50) porte au moins un plot (56) agencé pour entrainer la grande bascule (4) de sorte que ladite grande bascule (4) se dégage au moins de la came de gestion des mois (2) et ensuite de sorte que le bec correcteur de date (54) actionne ladite étoile de 31 (6), la grande bascule (4) étant isolée, lors de la rotation de la came de correction de la date (50) commandée par la rotation de la tige de correction de la date. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la tige de correction de la date et/ou la tige de correction des mois sont constituées par la tige de remontoir (24) de la pièce d’horlogerie, ladite tige de remontoir (24) étant agencée pour que sa rotation dans un sens entraine la correction des mois, sa rotation dans l’autre sens entraînant la correction de la date. Pièce d’horlogerie selon la revendication 12, caractérisée en ce que le mécanisme de correction des mois comprend un premier train d’engrenages reliant cinématiquement la tige de remontoir (24) à la came de correction des mois (22), ledit premier train d’engrenages comprenant une première roue (32) coopérant avec le pignon coulant (28) porté par la tige de remontoir (24), et une dernière roue (35) solidaire de la came de correction des mois (22). Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 12 et 13, caractérisée en ce que le mécanisme de correction de la date comprend un deuxième train d’engrenages reliant cinématiquement le pignon coulant (28) porté par la tige de remontoir (24) à la came de correction de la date (50).

Description:
PIECE D’HORLOGERIE COMPRENANT UN MECANISME DE QUANTIEME ET UN MECANISME DE CORRECTION DE LA DATE OU DES MOIS

Domaine technique

La présente invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant un mécanisme de quantième au moins annuel qui comprend une came de gestion des mois, une grande bascule agencée pour coopérer avec ladite came de gestion des mois, un mécanisme indicateur de la date, un mécanisme indicateur des mois, et au moins un mécanisme de correction indépendante de la date ou des mois comprenant au moins un organe correcteur de la date, respectivement des mois, agencé pour coopérer avec ledit mécanisme indicateur de la date, respectivement des mois.

Etat de la technique

Les pièces d’horlogerie mécanique qui comprennent un mécanisme de quantième au moins annuel sont des complications qui indiquent la date, c’est-à-dire le numéro d’ordre des jours d’un mois, en permettant de tenir compte de la différence au moins entre les mois de 30 et 31 jours (sauf février). Par conséquent, il ne faut procéder à une correction chaque année qu’à la fin du mois de février.

Pour cela, il est prévu une came de gestion des mois, au moins annuelle dont le contour est conformé pour distinguer au moins les mois de 31 jours des autres mois.

Il existe également des quantièmes semi-perpétuels qui prennent en compte tous les mois de différentes longueurs au moyen d’une came de gestion des mois programmée pour distinguer les mois de 31 jours, de 30 jours et de 28 jours. Les années bissextiles ne sont donc pas gérées. Ce n’est que lorsqu’une année bissextile de 366 jours se produit, c’est-à-dire lorsqu’il y a un 29 février, que ces calendriers nécessitent un réajustement manuel.

Enfin, il existe les quantièmes perpétuels qui prennent en compte tous les mois de différentes longueurs ainsi que les années bissextiles grâce à une came de gestion des mois programmée pour distinguer les mois de 31 jours, de 30 jours, de 28 jours, et les mois de 29 jours les années bissextiles. Dans la présente description, un mécanisme de quantième au moins annuel est à prendre au sens large et englobe les calendriers annuels, semi-perpétuels et perpétuels.

Traditionnellement, la came de gestion des mois comprend par exemple des parties pleines et des encoches plus au moins profondes en fonction de la longueur des mois. La grande bascule présente un palpeur en contact avec la came de gestion des mois, ce qui permet de définir le mouvement que doit avoir la grande bascule pour entrainer l’étoile de 31 du nombre de jours qui est fonction du mois en cours.

Même si ces mécanismes de calendrier sont conçus pour fonctionner de manière semi voire entièrement automatique, il est prévu des correcteurs de mois et de la date pour effectuer manuellement les corrections des mois et de la date en cas d’arrêt de la montre par exemple.

Ces correcteurs sont traditionnellement des correcteurs prévus sur le flan de la carrure de la montre, et qui se déplacent sous l’action d’une pression appliquée sur le correcteur pour réaliser la correction, par exemple au moyen d’un stylet de correction. Ces correcteurs sont généralement agencés pour soulever la grande bascule afin de l’isoler de la came de gestion des mois pour pouvoir ensuite réaliser la correction sans casser le mécanisme.

Ces correcteurs ajoutés sur la carrure sont des sources supplémentaires de problème d’étanchéité. De plus, ils nécessitent généralement un outil, tel qu’un stylet de correction, pour pouvoir être actionnés par l’application d’une pression. Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir des ressorts de rappel afin de ramener en position neutre les correcteurs après la correction. Ces ressorts de rappel occupent un certain encombrement dans un mécanisme complexe d’un calendrier au moins annuel comprenant déjà un grand nombre d’éléments.

Afin de remédier à ces inconvénients, il a été proposé, pour les mécanismes de quantième simple, un mécanisme de correction de la date par la tige de remontoir. Par exemple le brevet EP 2 751 623 décrit un mécanisme de quantième dans lequel la tige de remontoir est déplacée axialement en translation en position de correction, ce déplacement axial permettant de commander une bascule d’isolation afin d’isoler la bascule de calendrier de l’étoile de quantième. Cela permet ensuite une correction de l’étoile de quantième par rotation de la tige de remontoir par l’intermédiaire d’un rouage additionnel.

Toutefois, le mécanisme décrit dans le brevet EP 2 751 623 utilise un rouage additionnel pour faire la correction, en tant que telle, de l’étoile de quantième par rotation de la tige de remontoir après avoir isolé l’étoile de quantième par une traction sur la tige de remontoir. L’isolation se fait au moyen d’une bascule, commandée par de nombreuses bielles et autres bascules, ce qui entraine une complexité du mécanisme et de nombreux jeux à gérer entre les différentes bielles et bascules. Les bascules pivotent de quelques degrés et doivent être pourvues de ressorts de rappel pour revenir en position initiale. Ce mécanisme n’est donc pas applicable au mécanisme complexe d’un calendrier au moins annuel comprenant déjà un grand nombre d’éléments dans un espace limité.

Il est donc nécessaire de proposer un nouveau mécanisme de correction pour un calendrier au moins annuel permettant de corriger la date et/ou le mois de manière simple, rapide et sécurisée, et sans outil.

Un autre but de la présente invention est de proposer un mécanisme de correction pour un calendrier au moins annuel comprenant un nombre d’éléments réduits, et permettant de réaliser les différentes corrections de la date et des mois, de manière indépendante, au moyen d’une tige de correction unique, telle que la tige de remontoir.

Divulgation de l’invention

A cet effet, l’invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant un mécanisme de quantième au moins annuel qui comprend une came de gestion des mois, une grande bascule agencée pour coopérer avec ladite came de gestion des mois, un mécanisme indicateur de la date, un mécanisme indicateur des mois, et au moins un mécanisme de correction indépendante de la date ou des mois comprenant au moins un organe correcteur de la date, respectivement des mois, agencé pour coopérer avec ledit mécanisme indicateur de la date, respectivement des mois.

Selon l’invention, le mécanisme de correction de la date, respectivement des mois, comprend une came de correction de la date, respectivement des mois, montée libre en rotation, une tige de correction de la date, respectivement des mois, déplaçable en rotation pour entrainer en rotation la came de correction de la date, respectivement des mois, ladite came de correction de la date, respectivement des mois, étant agencée pour, lors de sa rotation, entrainer la grande bascule afin d’isoler ladite grande bascule au moins de la came de gestion des mois avant la correction de la date, respectivement des mois, et pour entrainer l’actionnement de l’organe correcteur de la date, respectivement des mois, pour ensuite réaliser la correction de la date, respectivement des mois, la grande bascule étant alors isolée, la rotation de la came de correction de la date, respectivement des mois, étant commandée uniquement par rotation de la tige de correction de la date, respectivement des mois.

Ainsi, le mécanisme de correction de l’invention permet avantageusement d’effectuer des corrections indépendantes de la date et des mois dans un calendrier au moins annuel, au moyen d’une tige de correction, mais sans avoir à réaliser au préalable un déplacement axial de la tige de correction pour isoler la grande bascule. Le mécanisme de correction de l’invention est donc particulièrement utile lorsque le déplacement axial de la tige de correction est réservé à une autre fonctionnalité. Le mécanisme de correction de l’invention permet d’isoler la grande bascule et de réaliser la correction de la date ou du mois de manière fluide, l’isolation et la correction s’effectuant de manière enchaînée et continue au moyen d’éléments appartenant à une seule et même chaîne cinématique, ces éléments étant tout ou partie mobiles en rotation, et entraînés uniquement par des rotations continues d’une tige de correction.

Selon un premier mode de réalisation relatif à la correction des mois, l’organe correcteur des mois est constitué par un pignon correcteur des mois lié cinématiquement au mécanisme indicateur des mois et disposé sur la trajectoire de la came de correction des mois.

Ainsi, la correction des mois est réalisée de manière directe par la came de correction des mois entraînée en rotation par rotation de la tige de correction des mois.

Selon un autre mode de réalisation relatif à la correction de la date, l’organe correcteur de la date est constitué par un bec correcteur de date monté mobile en rotation sur la grande bascule et pourvu d’un ressort de rappel, et agencé pour pouvoir coopérer avec le mécanisme indicateur de la date lorsque la came de correction de la date entraine la grande bascule une fois isolée de la came de gestion des mois.

Ainsi, la correction de la date est réalisée de manière indirecte lors de la rotation de la came de correction de la date entraînée en rotation par rotation de la tige de correction de la date.

De préférence, la tige de correction de la date et/ou la tige de correction des mois sont constituées par la tige de remontoir de la pièce d’horlogerie, ladite tige de remontoir étant agencée pour que sa rotation dans un sens entraine la correction de la date, sa rotation dans l’autre sens entraînant la correction des mois.

Ainsi, le mécanisme de correction selon l’invention permet de supprimer les correcteurs de la date et des mois sur les flancs de la carrure et de les remplacer par la seule tige de remontoir, ce qui réduit les problèmes liés à l’étanchéité. Cela permet également avantageusement d’améliorer l’aspect esthétique de la montre en supprimant par exemple tous les boutons de correction habituellement présents sur le pourtour de la boite de montre, la tige de remontoir permettant à elle seule de réaliser la correction de la date et des mois.

Brève description des dessins

D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante d’un mode de réalisation de l’invention, donné à titre d’exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue isométrique de dessus d’un mécanisme de correction de la date et d’un mécanisme de correction des mois d’un calendrier perpétuel selon l'invention, en position neutre;

- la figure 2 est une vue de dessous des mécanismes de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue de dessus, la figure 4 est une vue de dessous, la figure 5 est une vue de dessus, les figures 6 et 7 sont des vues de dessous, et les figures 8 et 9 sont des vues de dessus du mécanisme de correction des mois de la figure 1 dans différentes positions au cours d’une correction des mois ; et

- les figures 10 à 13 sont des vues de dessus du mécanisme de correction de la date de la figure 1 dans différentes positions au cours d’une correction de la date.

Modes de réalisation de l’invention

La présente invention concerne une pièce d’horlogerie mécanique, comprenant un mécanisme de quantième au moins annuel, c’est-à-dire annuel, semi-perpétuel ou perpétuel, et qui comprend une came de gestion des mois sur au moins une année.

Dans la suite de la description, l’exemple illustré est celui d’un calendrier perpétuel avec, comme came de gestion des mois, une came de 48 qui comprend, dans l’exemple représenté des encoches plus ou moins profondes, chacune d’elles correspondant à un mois de quatre années consécutives. L’encoche la plus profonde correspond à un mois de février de 28 jours. Il est bien évident que la came de 48 peut être remplacée par une came de 12 ou de 36, dont le contour est conformé selon le type de calendrier ou la manière de gérer les années bissextiles. Dans le cas d’un calendrier perpétuel, on peut avoir par exemple une came de 12 associée à une came des années bissextiles ou à une croix de Malte. Ces mécanismes sont connus de l’homme du métier.

Dans la suite de la description, seuls les éléments du calendrier nécessaires à la compréhension de l’invention sont représentés. Ces éléments ainsi que les autres éléments d’un calendrier au moins annuel sont bien connus de l’homme du métier, dans leur fonctionnement global, de sorte qu’une description détaillée de ces éléments n’est pas nécessaire lorsque ces éléments ne diffèrent pas des mécanismes de calendrier connus de l’homme du métier.

En référence aux figures 1 et 2, le mécanisme de quantième perpétuel 1 représenté comprend au moins, outre une came de 482 pour la gestion des mois, une grande bascule 4 montée pivotante en A sur le bâti, une étoile de 31 6 portant un doigt entraîneur des mois 7 et pourvue de son sautoir 8, un pignon entraîneur des mois 9 destiné à coopérer avec ladite étoile de 31 6, ici par l’intermédiaire d’un renvoi 10 entraîné par le doigt entraîneur des mois 7 à chaque fin de mois. Le pignon entraîneur des mois 9 est également agencé pour coopérer avec la came de gestion des mois 2, avec laquelle il engrène ici directement. Il est bien évident qu’il est possible de prévoir ou non différents renvois pour permettre une liaison cinématique directe ou indirecte entre l’étoile de 31 6, le pignon entraîneur des mois 9 et la came de gestion des mois 2.

Il est également prévu un mécanisme indicateur de la date comprenant un organe indicateur de la date 12 (tel qu’une aiguille), lié cinématiquement à l’étoile de 31 6, et un mécanisme indicateur des mois lié cinématiquement à la came de 48 2.

Dans l’exemple représenté, le mécanisme indicateur des mois comprend un pignon indicateur des mois 14 portant un organe indicateur des mois 16, tel qu’une aiguille, et lié cinématiquement à la came de gestion des mois 2, ici par engrènement direct. L’organe indicateur des mois 16 est pourvu d’un sautoir 17. Il est bien évident que le pignon indicateur des mois pourrait être remplacé par une roue indicatrice des 48 mois, solidaire de la came de 48 2. Toutefois, le pignon indicateur des mois a notamment l’avantage de pouvoir afficher les mois sur 12 mois, au lieu des 48 mois.

La grande bascule 4 comprend un premier bec 18 prévu pour entraîner l’étoile de 31 6 d’un pas lorsque ladite grande bascule 4 est soulevée une fois par jour, actionnée par un élément du mouvement prévu à cet effet.

La grande bascule 4 comprend également un palpeur 20 agencé pour coopérer avec la came de gestion des mois 2 en se positionnant dans l’une ou l’autre des encoches de ladite came de gestion des mois 2, lorsque la grande bascule 4 n’est pas soulevée chaque jour pour actionner l’étoile de 31 6.

Ces différents éléments du mécanisme de quantième étant connus de l’homme du métier, leur construction et leur fonctionnement ne nécessitent pas de plus amples détails.

Afin de pouvoir corriger de manière indépendante la date ou le mois, par exemple en cas d’arrêt de la montre, il est prévu un mécanisme de correction de la date comprenant au moins un organe correcteur de la date agencé pour coopérer avec le mécanisme indicateur de la date, par l’intermédiaire de l’étoile de 31 6, et un mécanisme de correction des mois comprenant au moins un organe correcteur des mois agencé pour coopérer avec le mécanisme indicateur des mois, par l’intermédiaire de la came de 48 2.

Le mécanisme de correction des mois est tout d’abord décrit en relation avec les figures 1 à 9.

Conformément à l’invention, le mécanisme de correction des mois comprend une came de correction des mois 22, montée libre en rotation, c’est-à-dire libre de tourner d’un angle pouvant être supérieur ou égal à 360°. Contrairement à une bascule, elle n’a donc pas besoin d’un ressort de rappel.

De préférence, la came de correction des mois 22 est montée libre en rotation sur l’axe de la came de 48 2, de sorte que ladite came de correction des mois 22 est coaxiale à la came de gestion des mois 2. Avantageusement, la came de correction des mois 22 est montée sous la came de 48 2, comme le montre la figure 2 (la came de correction des mois 22 apparait par transparence sur la figure 1).

Le mécanisme de correction des mois comprend également une tige de correction des mois, agencée pour pouvoir être déplacée en rotation afin d’entrainer en rotation la came de correction des mois 22. Dans un mode de réalisation particulièrement préféré représenté ici, la tige de correction des mois est la tige de remontoir 24. Elle est agencée pour que sa rotation dans un sens entraine une correction des mois et pour que sa rotation dans l’autre sens entraine une correction de la date, comme cela sera décrit ci-après.

D’une manière avantageuse, la tige de remontoir est la tige de commande développée par la demanderesse, et qui fait l’objet de la demande CH 00357/21 . Cette tige de commande permet de sélectionner deux fonctions, comme ici les fonctions de correction des mois et de correction de la date, par un déplacement en translation axiale de la tige de commande dans un sens, les fonctions étant ensuite respectivement actionnées par rotation de la tige de commande dans un sens pour l’une, et dans l’autre sens pour l’autre fonction, et pour sélectionner deux autres fonctions par un déplacement en translation axiale de la tige de commande dans l’autre sens, ces fonctions étant ensuite actionnées par rotation de la tige de commande dans un sens pour l’une, et dans l’autre sens pour l’autre fonction.

La tige de remontoir 24 comprend un pignon de remontoir 26 et un pignon coulant 28 agencé pour engrener avec un renvoi 30, comme représenté sur la figure 4, après que la tige de remontoir 24 a été déplacée axialement pour sélectionner les fonctions de correction des mois ou de la date.

Le mécanisme de correction des mois comprend également un premier train d’engrenages reliant cinématiquement la tige de remontoir 24 à la came de correction des mois 22, avantageusement positionné en-dessous de la came de correction des mois 22.

Ledit premier train d’engrenages comprend une première roue 32 engrenant avec le renvoi 30 pour pouvoir coopérer avec le pignon coulant 28 porté par la tige de remontoir 24, une roue intermédiaire 33 solidaire de la première roue 32, une autre roue intermédiaire 34 agencée pour engrener avec la roue intermédiaire 33 venant au contact lorsque tige de remontoir est tournée dans le sens d’actionnement de la correction des mois après avoir sélectionné les fonctions de correction des mois ou de la date, et une dernière roue 35 solidaire au moins en rotation de la came de correction des mois 22 et agencée pour engrener avec la roue intermédiaire 34 lorsque la fonction de correction des mois est sélectionnée. La dernière roue 35 est de préférence coaxiale à la came de correction des mois 22 de laquelle elle est solidaire, et à la came de 48 2.

Les roues 32, 33 et 34 sont des roues portées par la bascule d’actionnement (non présentée) décrite dans la demande CH 00357/21 , lesdites roues 32, 33, 34 se positionnant pour relier cinématiquement la tige de remontoir 24 à la came de correction des mois 22 afin d’entrainer en rotation ladite came de correction des mois 22 (via la roue 35) uniquement par rotation de la tige de correction des mois, c’est-à- dire la tige de remontoir 24, après avoir sélectionné les fonctions de correction des mois ou de la date par déplacement axial de ladite tige de remontoir 24.

Le mécanisme de correction des mois comprend également un organe correcteur des mois constitué de préférence par un pignon correcteur des mois 36, pourvu de son sautoir 38, ledit pignon correcteur des mois étant lié cinématiquement au mécanisme indicateur des mois.

Plus particulièrement, le pignon correcteur des mois 36 est agencé pour être lié cinématiquement à la came de gestion des mois 2, par exemple par l’intermédiaire du pignon entraîneur des mois 9. De préférence, le pignon correcteur des mois 36 est monté coaxialement sous le pignon entraîneur des mois 9 de manière solidaire. Il est également disposé pour être sur la trajectoire de la came de correction des mois 22.

Selon l’invention, la came de correction des mois 22 est agencée pour, lors de sa rotation commandée uniquement par rotation de la tige de correction des mois, c’est-à-dire ici la tige de remontoir 24, d’abord entraîner la grande bascule 4 afin d’écarter ladite grande bascule 4 pour l’isoler au moins de la came de gestion des mois 2 avant la correction des mois, et pour entraîner l’actionnement du pignon correcteur des mois 36, par un entrainement direct dudit pignon correcteur des mois 36, pour ensuite réaliser la correction des mois, dans la continuité de sa rotation.

A cet effet, la came de correction des mois 22 comprend au moins deux bras 22a, 22b s’étendant globalement radialement, la grande bascule 4 et le pignon correcteur des mois 36 étant agencés pour être disposés sur la trajectoire desdits bras 22a, 22b, l’un des bras 22a étant agencé pour dégager la grande bascule 4 de la came de gestion des mois 2, et l’autre bras 22b étant agencé pour ensuite actionner le pignon correcteur des mois 36, et donc la came de 48 2 via le pignon entraîneur des mois 9, la grande bascule 4 étant alors isolée, lors de la rotation continue de la came de correction des mois 22 commandée par la rotation de la tige de correction des mois, c’est-à-dire ici la tige de remontoir 24.

Avantageusement, la grande bascule 4 comprend un palpeur disposé sur la trajectoire des bras 22a, 22b de la came de correction des mois 22 et agencé pour pouvoir coopérer avec l’un desdits bras 22a, 22b. De préférence, ledit palpeur est ici le palpeur 20 qui coopère également avec la came de 482. Mais il est bien sûr possible de prévoir sur la grande bascule 4 un autre palpeur positionné à un autre endroit et prévu pour uniquement coopérer avec la came de correction des mois 22.

De préférence, chaque bras 22a, 22b de la came de correction des mois 22 comprend, du côté qui va venir au contact du palpeur de la grande bascule 4 lors de la rotation de la came de correction des mois 22, un contour 40 de forme arrondie partant du centre vers l’extérieur, conformé pour faire monter progressivement ledit palpeur 20 sur ledit bras 22a, 22b, entraînant le basculement de la grande bascule en A jusqu’à ce que ladite grande bascule 4, et plus particulièrement ici le palpeur 20, soit écarté(e) de la came de gestion des mois 2.

Afin de pouvoir isoler complètement la grande bascule 4 de la came de 48 2, le rayon maximal des bras 22a, 22b est supérieur au rayon de la came de 48 2.

Avantageusement, le palpeur 20 présente, au moins à l’extrémité 20a de sa face inférieure, une épaisseur configurée pour sortir du plan de la came de correction des mois 22 afin de pouvoir coopérer avec le contour 40 de l’un des bras 22a, 22b de la came de correction des mois 22.

De plus, le contour 40 du bras 22a, 22b se termine avantageusement au niveau du rayon maximal du bras 22a, 22b en formant un bec 42 avec l’autre contour 44 du bras 22a, 22b qui s’étend radialement en direction du centre. Le bec 42 est agencé pour pouvoir coopérer avec le pignon correcteur des mois 36 lorsque la trajectoire du bras 22a, 22b croise la denture du pignon correcteur des mois 36.

De préférence les bras 22a, 22b sont identiques pour pouvoir aussi bien isoler la grande bascule 4 qu’entrainer le pignon correcteur des mois 36.

Avantageusement, les bras 22a, 22b sont répartis régulièrement autour du centre de la came de correction des mois 22. De préférence, le nombre de bras 22a, 22b et la disposition du palpeur 20 et du pignon correcteur des mois 36 autour de la came de correction des mois 22 sont choisis de manière à réaliser une correction avec un nombre de tours de tige de remontoir 24 le plus faible possible.

Ainsi la came de correction des mois 22 est en forme d’hélice, et peut comprendre par exemple quatre bras (dont les bras 22a, 22b, 22c) répartis à 90°, formant des pales.

Le fonctionnement du mécanisme de correction des mois est le suivant :

En référence aux figures 1 et 2, lorsque les mécanismes de correction sont en position neutre, la tige de remontoir 24 est en position neutre, par exemple de remontage, de sorte que le pignon coulant 28 n’engrène pas avec le renvoi 30. Le mécanisme de quantième perpétuel fonctionne de manière standard commandé par le mouvement de la pièce d’horlogerie. Le mécanisme de correction des mois n’est pas opérationnel.

Au cas où le mécanisme de quantième s’arrête, par exemple un 28 février d’une année non bissextile, le palpeur 20 de la grande bascule 4 est positionné dans l’encoche la plus profonde de la came de 48 2, cette position étant celle dans laquelle la grande bascule 4 a le plus de déplacement angulaire à effectuer lors de la correction des mois afin de dégager entièrement le palpeur 20 de l’encoche de la came de 48 2. Le palpeur 20 est positionné dans l’encoche de la came de 48 2 de sorte que son extrémité 20a se situe à proximité de la base du contour arrondi 40 de l’un des bras 22a de la came de correction des mois 22. Le bras 22b précédent le bras 22a (vu de dessus) est éloigné du pignon correcteur des mois 36.

Pour réaliser une correction des mois, et en référence aux figures 3 et 4, la tige de remontoir 24 est déplacée axialement de sorte que le pignon coulant 28 engrène avec le renvoi 30 et que le premier train d’engrenage est formé par le déplacement des roues 32, 33 et 34 afin de relier cinématiquement la tige de remontoir 24 à la roue 35 solidaire de la came de correction des mois 22 (comme montré sur la figure 4).

La tige de remontoir 24 est alors tournée dans un sens, de sorte que la came de correction des mois 22 est entraînée en rotation dans le sens antihoraire, la came de correction des mois 22 étant vue de dessus sur la figure 3. Lors de cette rotation, la base du contour arrondi 40 du bras 22a entre en contact avec l’extrémité 20a du palpeur 20 qui dépasse du plan de la came de correction des mois 22 de sorte que ledit palpeur 20 commence à monter sur le contour 40 du bras 22a pour sortir de son encoche, la poussée du bras 22a sur le palpeur 20 entraînant le pivotement en A de la grande bascule 4. En parallèle, le bras 22b de la came de correction des mois 22 commence à se rapprocher du pignon de correction des mois 36.

Ensuite, en référence aux figures 5 et 6, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie, entraînant la rotation continue de la came de correction des mois 22 de sorte que l’extrémité 20a du palpeur 20 suit le contour arrondi 40, la grande bascule 4 pivotant autour de son axe A dans le sens horaire, vue de dessus. Ainsi, l’extrémité 20a du palpeur 20 monte progressivement sur le bras 22a, jusqu’à arriver sur le haut du contour arrondi 40 du bras 22a, à proximité du bec 42 du bras 22a, de sorte que le palpeur 20 est totalement sorti de l’encoche de la came de 48 2. La grande bascule 4 est donc écartée de la came de 48 2 et est isolée de celle-ci. En parallèle, le bec 42 du bras 22b a tourné pour se rapprocher du pignon correcteur des mois 36.

En référence à la figure 7, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie, entraînant la rotation continue de la came de correction des mois 22, de sorte que le bec 42 du bras 22b rencontre une dent du pignon correcteur des mois 36 qui se trouve sur la trajectoire du bras 22b. La rotation continue de la came de correction des mois 22 entraine alors la rotation du pignon correcteur des mois 36 d’un pas, ce qui entraine la rotation du pignon entraîneur des mois 9 d’un pas, et donc la rotation de la came de 48 2, pour entraîner la rotation du pignon indicateur des mois 14 d’un pas, et la correction de l’aiguille des mois 16 d’un pas. En parallèle, le palpeur 20 a atteint le sommet du bec 42 du bras 22a, de sorte que la grande bascule 4 était bien toujours isolée de la came de 48 2 au moment de la correction des mois en tant que telle par le pignon correcteur des mois 36.

En référence à la figure 8, une fois une correction d’un pas effectué, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie, entraînant la rotation continue de la came de correction des mois 22, de sorte que le bec 42 du bras 22a dépasse le palpeur 20. La grande bascule 4 est alors ramenée par son ressort de rappel en appui sur la came de 48 2, son palpeur 20 retombant au-delà du contour droit 44 du bras 22a, dans l’encoche suivante de la came de 48 2 correspondant au mois de mars. En parallèle, le bras 22b s’est éloigné du pignon correcteur des mois 36.

Si une autre correction des mois est nécessaire, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie pour continuer à entraîner la rotation de la came de correction des mois 22 de sorte que le bras 22b tourne pour se rapprocher du palpeur 20 de la grande bascule et le bras 22c précédent le bras 22b (vu de dessus) tourne pour se rapprocher du pignon correcteur des mois 36, comme le montre la figure 9. Le mécanisme est alors prêt pour réaliser une nouvelle correction comme décrit ci- dessus.

Le mécanisme de correction de la date est maintenant décrit en relation avec les figures 1 , 2 et 10 à 13. Conformément à l’invention, le mécanisme de correction de la date comprend une came de correction de la date 50, montée libre en rotation sur le bâti, c’est-à-dire libre de tourner d’un angle pouvant être supérieur ou égal à 360°. Contrairement à une bascule, elle n’a donc pas besoin d’un ressort de rappel.

Le mécanisme de correction de la date comprend également une tige de correction de la date, agencée pour pouvoir être déplacée en rotation afin d’entrainer en rotation la came de correction de la date 50. Dans un mode de réalisation particulièrement préféré représenté ici, la tige de correction de la date est la même tige que la tige de correction des mois, c’est-à-dire la tige de remontoir 24. Comme déjà vu ci-dessus, la tige de remontoir 24 est agencée pour que sa rotation dans un sens entraine une correction des mois et pour que sa rotation dans l’autre sens entraine une correction de la date, par l’intermédiaire du pignon coulant 28 et du renvoi 30.

A cet effet, le mécanisme de correction de la date comprend un deuxième train d’engrenages reliant cinématiquement le pignon coulant 28 porté par la tige de remontoir 24 à la came de correction de la date 50. Plus particulièrement, le deuxième train d’engrenages comprend la première roue 32 qui engrène avec le renvoi 30 pour pouvoir coopérer avec le pignon coulant 28 et une dernière roue 52 solidaire au moins en rotation de la came de correction de la date 50 et agencée pour engrener avec la première roue 32 lorsque la fonction de correction de la date est sélectionnée. La dernière roue 52 est de préférence montée solidaire coaxialement à la came de correction de la date 50.

Comme déjà décrit ci-dessus, la roue 32 est portée par la bascule d’actionnement (non présentée) décrite dans la demande CH 00357/21 , ladite roue 32 se positionnant pour relier cinématiquement la tige de remontoir 24 à la came de de correction de la date 50 afin d’entrainer en rotation ladite came de correction de la date 50 (via la roue 52) uniquement par rotation de la tige de correction de la date, c’est-à- dire la tige de remontoir 24, après avoir sélectionné les fonctions de correction des mois ou de la date par déplacement axial de ladite tige de remontoir 24.

Le mécanisme de correction de la date comprend également un organe correcteur de la date constitué de préférence par un bec correcteur de date 54 monté mobile en rotation sur la grande bascule 4 et pourvu d’un ressort de rappel. Le bec correcteur de date 54 est disposé sur la grande bascule 4 par rapport à l’étoile de 31 6 de manière se rapprocher de ladite étoile de 31 6 afin de pouvoir coopérer avec le mécanisme indicateur de la date, par l’intermédiaire de l’étoile de 31 6, lorsque la came de correction de la date 50 entraine la grande bascule 4 une fois isolée de la came de 48 2.

Selon l’invention, la came de correction de la date 50 est agencée pour, lors de sa rotation commandée uniquement par rotation de la tige de correction de la date, c’est-à-dire ici la tige de remontoir 24, d’abord entrainer la grande bascule 4 afin d’écarter ladite grande bascule 4 pour l’isoler au moins de la came de gestion des mois 2 et pour l’isoler également de l’étoile de 31 6 avant la correction de la date lorsque la correction implique un changement de mois, et pour ensuite entrainer l’actionnement du bec correcteur de date 54, de manière indirecte via l’entrainement de la grande bascule 4, pour réaliser la correction de la date, dans la continuité de sa rotation.

A cet effet, la came de correction de la date 50 porte au moins un plot entraînant 56 de préférence pourvu d’un galet. Le plot entraînant 56 est agencé pour entraîner un pivotement de la grande bascule 4 en A dans le sens permettant d’éloigner la grande bascule 4 de la came de gestion des mois 2, ici dans le sens horaire, vue de dessus, la came de correction de la date 50 tournant dans le sens antihoraire, de sorte que ladite grande bascule 4 se dégage totalement de la came de gestion des mois 2 et de l’étoile de 31 6, et ensuite de sorte que le bec correcteur de date 54, porté par la grande bascule 4 qui continue de pivoter, actionne l’étoile de 31 6, la grande bascule 4 étant alors isolée, lors de la rotation continue de la came de correction de la date 50 commandée par la rotation de la tige de correction de la date, c’est-à-dire ici la tige de remontoir 24.

Avantageusement, la grande bascule 4 comprend un bras 57 présentant à hauteur du plot entraînant 56 un contour 58 conformé pour être dans la trajectoire du plot entraînant 56 emmené par la came de correction de la date 50 en rotation de sorte que le plot entraînant 56 reste au contact du contour 58, alors que la came de correction de la date 50 et la grande bascule 4 pivotent dans leur sens respectif, et appuie sur ledit contour 58 en se déplaçant le long dudit contour 58 de manière à faire basculer la grande bascule 4 en A pour écarter suffisamment ladite grande bascule 4, et plus particulièrement ici le palpeur 20, de la came de gestion des mois 2 et pour écarter suffisamment le bec 18 de l’étoile de 31 6, et également pour continuer à entrainer le pivotement de la grande bascule 4 en A, la grande bascule 4 étant alors isolée, jusqu’à ce que le bec correcteur des mois 54 actionne l’étoile de 31 6.

La came de correction de la date 50 et la grande bascule 4 sont donc agencées pour que le plot 56 emmène la grande bascule 4 afin qu’elle pivote en A d’un angle suffisant pour être isolée de la came de gestion des mois 2 et de l’étoile de 31 6 et ensuite pour actionner l’étoile de 31 6 par son bec correcteur de date 54.

On notera que l’angle de pivotement en A (ici dans le sens horaire en vue de dessus) de la grande bascule 4 entraînée par la came de correction des mois 22 pour la correction des mois est inférieur à l’angle de pivotement en A de la grande bascule 4 entraînée par la came de correction de la date 50 pour la correction de la date afin de ne pas corriger la date pendant une correction des mois lorsque la correction de la date implique un changement de mois.

Le contour 58 comprend par exemple deux bords droits joints en formant une pointe 60. Le contour 58 est d’une longueur suffisante pour écarter suffisamment la grande bascule 4 afin de l’isoler et pour poursuivre l’entrainement de la grande bascule 4 pour réaliser la correction de la date en tant que telle par le bec correcteur 54.

Avantageusement la came de correction de la date 50 porte deux plots 56 disposés à 180° afin de réaliser deux corrections par tour de came.

Le fonctionnement du mécanisme de correction de la date est le suivant :

En référence aux figures 1 et 2, lorsque les mécanismes de correction sont en position neutre, la tige de remontoir 24 est en position neutre, par exemple de remontage, de sorte que le pignon coulant 28 n’engrène pas avec le renvoi 30. Le mécanisme de quantième perpétuel fonctionne de manière standard commandé par le mouvement de la pièce d’horlogerie. Le mécanisme de correction de la date n’est pas opérationnel.

Au cas où le mécanisme de quantième s’arrête, par exemple un jour de février d’une année non bissextile, différent du 28, le palpeur 20 de la grande bascule 4 est positionné dans l’encoche la plus profonde de la came de 48 2, cette position étant celle dans laquelle la grande bascule 4 a le plus de déplacement angulaire à effectuer lors de la correction de la date afin de dégager entièrement le palpeur 20 de l’encoche de la came de 48 2 pour ne pas casser le mécanisme lors de la correction de la date entraînant un changement de mois. La came de correction de la date 50 est positionnée de sorte que le plot entraînant 56 soit au contact du point de départ du contour 58 de la grande bascule 4.

Pour réaliser une correction de la date, et en référence à la figure 10, la tige de remontoir 24 est déplacée axialement de sorte que le pignon coulant 28 engrène avec le renvoi 30 et que le deuxième train d’engrenage est formé par le déplacement de la roue 32 afin de relier cinématiquement la tige de remontoir 24 à la roue 52 solidaire de la came de correction de la date 50.

La tige de remontoir 24 est alors tournée dans un sens, de sorte que la came de correction de la date 50 est entraînée en rotation dans le sens antihoraire, la came de correction de la date 50 étant vue de dessus sur la figure 10. Lors de cette rotation, le plot entraînant 56 appuie sur le contour 58 de la grande bascule 4 de sorte que celle- ci pivote en A dans le sens horaire. Lors de ce pivotement, le palpeur 20 de la grande bascule 4 s’éloigne et sort entièrement de l’encoche de la came de gestion des mois 2 et le bec 18 de la grande bascule 4 se dégage entièrement de l’étoile de 31 6, comme le montre la figure 11 , de sorte que la grande bascule 4 est isolée. En parallèle, le bec correcteur de date 54 se rapproche de l’étoile de 31 6.

Ensuite, en référence à la figure 12, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie, entraînant la rotation continue de la came de correction de la date 50 de sorte que la grande bascule 4 continue à pivoter autour de son axe A dans le sens horaire jusqu’à ce que son bec correcteur de date 54 rencontre une dent de l’étoile de 31 6 et entraîne alors la rotation de l’étoile de 31 6 d’un pas, ce qui entraîne la rotation de l’organe indicateur de la date 12 et sa correction d’un jour du mois de février. En parallèle, la came de correction de la date 50 continue sa rotation dans le sens antihoraire de sorte que le plot entraînant 56 se situe à la pointe 60 du contour 58 de la grande bascule 4, prêt à ne plus être au contact de ladite grande bascule 4.

En référence à la figure 13, une fois une correction d’un pas effectué, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie, entraînant la rotation continue de la came de correction de la date 50, de sorte que le plot menant 56 dépasse le coin 60 du la grande bascule 4 qui n’est alors plus entraînée par la came de correction de la date 50. La grande bascule 4 est alors ramenée par son ressort de rappel en appui sur la came de 48 2, son palpeur 20 retombant dans l’encoche de février de la came de 48 2 et le bec 18 revenant au contact de l’étoile de 31 6. En parallèle, le bec correcteur 54 s’est éloigné de l’étoile de 31 6, et le point de départ du contour 58 du bras 57 de la grande bascule revient au contact de l’autre plot 56. Le mécanisme est alors prêt pour réaliser une nouvelle correction.

Si une autre correction de la date est nécessaire, la rotation de la tige de remontoir 24 est poursuivie pour continuer à entrainer en rotation la came de correction de la date 50 de sorte que l’autre plot 56 entraine de nouveau la grande bascule 4, comme décrit ci-dessus.

Ainsi, les mécanismes de l’invention permettent une correction indépendante du mois ou de la date, avec une levée complète de la grande bascule, uniquement par un nombre limité de rotations d’un seule tige de remontoir, et peuvent être mis en oeuvre dans un mécanisme de quantième dans lequel un déplacement axial de la tige de remontoir n’est pas possible ou pas disponible pour l’isolation de la grande bascule.

Les mécanismes de l’invention permettent donc de supprimer les correcteurs des mois et de la date. Cela permet de réduire les problèmes liés à l’étanchéité et d’améliorer l’aspect esthétique de la montre, les correcteurs prévus habituellement sur le flan de la carrure de la montre étant supprimés. Cela permet également de réaliser la correction de la date ou des mois sans risque car il n’est plus possible d’actionner deux correcteurs à la fois puisque toutes les corrections sont réunies sur la tige de remontoir. Les mécanismes de l’invention permettent donc de réaliser une correction des mois ou de la date simplement, sans outil, de manière sécurisée, par de simples rotations de la tige de remontoir.

Il est bien évident que, dans le cas d’un calendrier perpétuel, la came de 48 peut être remplacée par exemple par une came de 12 et une came des années bissextiles, la grande bascule étant isolée de ces deux cames de la même façon que décrit ci-dessus. De même, dans le cas d’un calendrier annuel ou semi-perpétuel, la came de 48 est remplacée par une came de 12 ou de 36, la grande bascule étant isolée de ces cames de gestion des mois de la même façon que décrit ci-dessus.