SYSTEME D'AIDE AU DEMARRAGE DE CHARIOTS TIRES OU POUSSES

La présente invention concerne généralement le domaine des objets roulants, poussés ou tirés.

Un problème n'ayant que partiellement été résolu est celui des efforts nécessaires à la mise en vitesse, notamment lors de la phase de démarrage ou de redémarrage, phases au cours desquelles les efforts à fournir sont plus élevés qu'en marche continue.

Il manque un système simple dont l'actionnement se fait par la même cinématique de translation de l'organe de manœuvre qu'en marche normale.

Ce but est atteint par un mécanisme d'aide au démarrage et à la progression d'un objet roulant, poussé ou tiré, par action de translation sur son organe de manœuvre (barre de poussée, timon de traction), caractérisé en ce que ce mécanisme entraîné par la translation dudit organe de manœuvre actionne en rotation au moins une roue dudit objet roulant, par l'intermédiaire d'un système de roue libre.

Lors de la mise en mouvement d'un objet roulant, il est nécessaire de vaincre l'inertie des parties mobiles et les forces de friction statique. Il peut en plus

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s'ajouter une augmentation de son énergie potentielle de gravité si son cheminement est en montée. Il est judicieux d'utiliser l'effort appliqué à l'organe de manœuvre, barre de poussée ou timon de traction, non pas pour mouvoir directement l'objet mais pour faire tourner au moins une roue dudit objet roulant pour l'entraîner à une vitesse moindre que le ferait ledit organe par l'intermédiaire d'un système à tringles, à câbles ou tout autre moyen de transmission mécanique connu en soi capable de transformer une translation en rotation. Les efforts et les déplacements étant inversement proportionnels, il s'ensuit une démultiplication de l'effort à appliquer, avec évidemment un déplacement moindre de l'objet par rapport au déplacement de l'organe de commande. La course de l'organe de manœuvre étant forcément limitée par conception, on retrouvera cet organe lié à l'objet roulant à la fin du déplacement relatif, mais avec l'avantage d'avoir ledit objet avec une vitesse de déplacement non nulle et un besoin moindre d'effort pour continuer le mouvement car les forces de friction sont maintenant dans le domaine dynamique, donc plus faibles, et les variations d'énergie cinétique sont également inférieures. On retrouve alors la configuration normale de l'organe commandant l'objet d'où la nécessité de prévoir un mécanisme de roue libre, ou de débrayage, pour que ladite roue puisse continuer à tourner librement.

La présente invention exploite donc l'effort appliqué par l'utilisateur sur l'organe de manœuvre pour entraîner l'objet roulant, par ex. un chariot, de manière indirecte à travers le mécanisme selon l'invention pendant une phase de démarrage, ce qui requiert un organe de manœuvre capable d'un mouvement

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relatif par rapport au chariot pendant cette phase de démarrage. L'organe de manœuvre peut par exemple comprendre une barre de poussée montée de sorte à pouvoir être translatée entre une position initiale (avant démarrage) et finale, dans laquelle elle est immobile par rapport au chariot et la force appliquée sur la barre de poussée est transmise directement au chariot et permet le déplacement de manière conventionnelle. La distance entre les positions initiale et finale définit la course de la barre de poussée, qui peut être par exemple de l'ordre de 20 à 30 cm.

D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description détaillée de quelques modes de réalisation avantageux présentés ci-dessous, à titre d'illustration, en se référant au dessin annexé. Celui-ci montre en FIG.1 un schéma de principe d'une variante d'un mécanisme selon l'invention.

L'invention sera mieux comprise à la lumière de la description détaillée qui va suivre, en référence au dessin annexé dans lequel la figure unique représente une forme particulière de réalisation de l'invention. Un objet roulant poussé 2

est mis en mouvement par un organe de manœuvre, ici une barre de poussée

1. Au départ du mouvement, cette barre de poussée n'entraîne pas directement l'objet, mais fait tourner sa roue 4 par l'intermédiaire d'une tringlerie 5 et d'une roue à rochets 3. L'objet commence alors à se déplacer, idéalement moins vite

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que la barre de poussée qui, par conception, arrive finalement en butée et entraîne alors directement l'objet à sa propre vitesse, la roue et sa roue à rochets, tournant alors librement. Un système de rappel non représenté permet de repositionner le mécanisme lors d'un nouveau démarrage.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, la mise en rotation de la dite au moins une roue est progressive. La démultiplication entre les déplacements de l'organe de manœuvre et de l'objet roulant n'est pas constante mais décroissante pour avoir la meilleure utilisation de l'effort appliqué audit organe. Il est judicieux de démarrer l'objet roulant avec une démultiplication importante qui peut ensuite décroître au fur et à mesure que l'objet roulant accélère. Cela peut être réalisé avec des systèmes mécaniques existant comme des systèmes à tringles ou à câbles, à engrenages en spirale comme décrit dans les brevets français 0309582 et 0406393, à poulies en spirale comme décrit dans la demande de brevet français 0508771 non encore publiée, ou par tout autre système de variateur connu en soi.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, la vitesse de déplacement de l'objet roulant atteint la vitesse de translation de l'organe de manœuvre, ce qui permet un mouvement continu à la fin de la phase transitoire de mise en vitesse de l'objet roulant. Cette égalité des vitesses est obtenue par un calcul judicieux de la démultiplication du mécanisme et peut idéalement être

concrétisée par la butée de l'organe de manœuvre avec une partie fixe de l'objet roulant, redonnant à l'organe de manœuvre une fonctionnalité identique à celle d'un objet roulant conventionnel. On remarquera que la continuité entre

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fin de phase transitoire et régime permanent est dans l'esprit des brevets suscités.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, l'organe de manœuvre peut être bloqué et débloqué à la demande. Les dispositifs de blocage et déblocage peuvent être réalisés par des systèmes de loquets, à goupilles, à vis, ou tout autre système connu en soi et peuvent être manœuvres à la demande pour retourner à un objet roulant conventionnel. Cette manœuvre de blocage peut être également automatique, en particulier à la fin d'une phase transitoire de mise en vitesse avant un régime permanent. De même, le déblocage peut être également automatique à chaque redémarrage ou à chaque cessation d'effort sur l'organe de manœuvre. Ce verrouillage permet également la fonction de freinage lorsque celle-ci est assurée par ledit organe de manœuvre.

Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, le mécanisme et son système de roue libre doivent permettre le déplacement en marche arrière de l'objet roulant. Il est en effet souhaitable que l'objet roulant puisse se déplacer

dans les deux sens de marche sans perturbation par le dispositif d'aide au démarrage. Dans le sens normal de marche, cela est réalisé grâce au système de roue libre précité. Pour un éventuel fonctionnement en marche arrière, il est judicieux d'y adjoindre un débrayage du mécanisme entre l'organe de manœuvre et la dite au moins une roue entraînée pour permettre à celle-ci de tourner en sens contraire. Cela peut-être réalisé par tout système connu en soi de désolidarisation mécanique commandé soit par la rotation d'une roue, soit

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par l'action idoine sur l'organe de manœuvre, soit même par une commande externe.

Dans une forme particulière de réalisation, le mécanisme permet de débloquer un frein de parcage. Dans le cas d'objets roulants équipés de frein de parcage qui ont pour but de les sécuriser, sur sol non horizontal par exemple, il est nécessaire de desserrer ces dits freins avant mise en mouvement. Il est

avantageux d'utiliser le mécanisme d'aide de démarrage pour assurer cette opération car ce dernier est en opération justement pendant cette phase de

démarrage. Il est donc judicieux de coupler ce dispositif de desserrage avec le début de fonctionnement du mécanisme d'aide au démarrage par tout système connu en soi.

Il est bien entendu que d'autres modes de réalisation sont possibles sans sortir du cadre de la protection de la présente invention.