Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
STABILIZING BAR FOR A VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/104755
Kind Code:
A1
Abstract:
Stabilizing bar (10) for a vehicle, comprising: a central portion (11) which is elongate; a first attachment portion (12) configured to be attached to a first part (410) of the vehicle secured to a first wheel (400) of the vehicle; and a first bearing (20) configured to be attached to the chassis of the vehicle, the stabilizing bar (10) comprising, between the central portion (11) and the first attachment portion (12), a first curved portion, the first curved portion being curved along a first curve having a radius of curvature which is strictly increasing with increasing distance from the first bearing (20). In one variant, the first curve has a radius of curvature which is strictly decreasing with increasing distance from the first bearing (20).

Inventors:
LANCIEN JEAN-FRANÇOIS (FR)
OUAKKA ABDERRAHMAN (FR)
ROUY PHILIPPE (FR)
RIDACKER RENAUD (FR)
COPPIN DÉMIS (FR)
MEYER STEPHAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/052765
Publication Date:
May 28, 2020
Filing Date:
November 20, 2019
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
SOGEFI SUSPENSIONS (FR)
International Classes:
B60G21/055; F16F1/14
Domestic Patent References:
WO2019097198A12019-05-23
Foreign References:
US20110101630A12011-05-05
EP1304242A22003-04-23
DE102013103461A12014-10-09
Attorney, Agent or Firm:
JOANNY, Damien et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
Revendications

[Revendication 1] Barre stabilisatrice (10) pour un véhicule, comprenant : une portion centrale (11), laquelle est allongée ;

une première portion de fixation (12) configurée pour être fixée à une première partie du véhicule (410) solidaire d'une première roue du véhicule (400) ; et

un premier palier (20) configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice (10) comprenant, entre le premier palier (20) et l'une de la portion centrale (11) et de la première portion de fixation (12), une première portion rectiligne (51), une première portion courbée (41), et une deuxième portion rectiligne (52), la première portion courbée (41) s'étendant entre la première portion rectiligne (51) et la deuxième portion rectiligne (52) et étant courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l'on s'éloigne du premier palier (20), de sorte que la première portion courbée (41) ne présente aucune région de rayon de courbure constant ou décroissant depuis la première portion rectiligne (51) jusqu'à la deuxième portion rectiligne (52).

[Revendication 2] Barre stabilisatrice selon la revendication 1, dans laquelle la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale de l'abscisse curviligne de ladite courbe.

[Revendication 3] Barre stabilisatrice selon la revendication 2, dans laquelle la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction affine de l'abscisse curviligne de ladite courbe.

[Revendication 4] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 1 à 3, comprenant une pluralité de premières portions courbées entre la portion centrale (11) et la première portion de fixation (12), et dans laquelle au moins la première portion courbée (41) la plus proche du premier palier (20) est courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l'on s'éloigne du premier palier (20). [Revendication 5] Barre stabilisatrice selon la revendication 4, dans laquelle ladite première portion courbée (41) la plus proche du premier palier (20) est située entre le premier palier (20) et la première portion de fixation (12).

[Revendication 6] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 1 à 5, comprenant en outre :

une deuxième portion de fixation (120 configurée pour être fixée à une deuxième partie du véhicule (4100 solidaire d'une deuxième roue du véhicule (400') ; et

un deuxième palier (20) configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice (10) comprenant, entre la portion centrale (11) et la deuxième portion de fixation (12'), une deuxième portion courbée, la deuxième portion courbée étant courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l'on s'éloigne du deuxième palier (20').

[Revendication 7] Barre stabilisatrice selon la revendication 6, comprenant une pluralité de deuxièmes portions courbées entre la portion centrale (11) et la deuxième portion de fixation (12'), et dans laquelle au moins la deuxième portion courbée (410 la plus proche du deuxième palier (200 est courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l'on s'éloigne du deuxième palier (200-

[Revendication 8] Barre stabilisatrice selon la revendication 7, dans laquelle ladite deuxième portion courbée (4 ) la plus proche du deuxième palier (20') est située entre le deuxième palier (200 et la deuxième portion de fixation (120.

[Revendication 9] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 1 à 8, dans laquelle la première courbe et la deuxième courbe sont symétriques.

[Revendication 10] Barre stabilisatrice (210) pour un véhicule, comprenant : une portion centrale (11), laquelle est allongée ;

une première portion de fixation (12) configurée pour être fixée à une première partie du véhicule (410) solidaire d'une première roue du véhicule (400) ; et un premier palier (20) configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice (210) comprenant, entre le premier palier (20) et l'une de la portion centrale (11) et de la première portion de fixation (12), une première portion rectiligne (51), une première portion courbée (241), et une deuxième portion rectiligne (52), la première portion courbée s'étendant entre la première portion rectiligne (51) et la deuxième portion rectiligne (52) et étant courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l'on s'éloigne du premier palier (20), de sorte que la première portion courbée (241) ne présente aucune région de rayon de courbure constant ou croissant depuis la première portion rectiligne (51) jusqu'à la deuxième portion rectiligne (52).

[Revendication 11] Barre stabilisatrice selon la revendication 10, dans

laquelle la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale de l'abscisse curviligne de ladite courbe.

[Revendication 12] Barre stabilisatrice selon la revendication 11, dans

laquelle la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction affine de l'abscisse curviligne de ladite courbe.

[Revendication 13] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 10 à 12, comprenant une pluralité de premières portions courbées entre la portion centrale (11) et la première portion de fixation (12), et dans laquelle au moins la première portion courbée (241) la plus proche du premier palier (20) est courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l'on s'éloigne du premier palier (20).

[Revendication 14] Barre stabilisatrice selon la revendication 13, dans

laquelle ladite première portion courbée (241) la plus proche du premier palier (20) est située entre le premier palier (20) et la première portion de fixation (12).

[Revendication 15] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 10 à 14, comprenant en outre :

une deuxième portion de fixation (120 configurée pour être fixée à une deuxième partie du véhicule (4100 solidaire d'une deuxième roue du véhicule (400') ; et

un deuxième palier (20) configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice (210) comprenant, entre la portion centrale (11) et la deuxième portion de fixation (12'), une deuxième portion courbée, la deuxième portion courbée étant courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l'on s'éloigne du deuxième palier (20').

[Revendication 16] Barre stabilisatrice selon la revendication 15, comprenant une pluralité de deuxièmes portions courbées entre la portion centrale (11) et la deuxième portion de fixation (12'), et dans laquelle au moins la deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier (20') est courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l'on s'éloigne du deuxième palier (200.

[Revendication 17] Barre stabilisatrice selon la revendication 16, dans

laquelle ladite deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier (200 est située entre le deuxième palier (200 et la deuxième portion de fixation (120-

[Revendication 18] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 10 à 17, dans laquelle la première courbe et la deuxième courbe sont symétriques.

[Revendication 19] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 1 à 18, laquelle présente une section creuse.

[Revendication 20] Barre stabilisatrice selon l'une quelconque des

revendications 1 à 19, laquelle est fabriquée par cintrage d'un lopin métallique.

[Revendication 21] Barre stabilisatrice selon la revendication 20, dans

laquelle le lopin métallique présente une section circulaire, elliptique, ovale, ou ovoïde.

[Revendication 22] Barre stabilisatrice selon la revendication 20 ou 21, dans laquelle le lopin métallique (300) présente une section variable le long de sa longueur.

Description:
Description

Titre de l'invention : Barre stabilisatrice pour véhicule

Domaine Technique

[0001 ] Le présent exposé concerne une barre stabilisatrice pour un véhicule et un procédé de fabrication d’une telle barre stabilisatrice.

Technique antérieure

[0002] La plupart des véhicules à essieux sont pourvus d’ensembles stabilisateurs qui sont tels que les deux roues d’un même essieu sont

généralement reliées par une barre stabilisatrice, également appelée barre anti dévers ou barre anti-roulis.

[0003] Un ensemble stabilisateur pour véhicule connu comprenant une telle barre stabilisatrice est représenté sur la Fig. 1 .

[0004] L’ensemble stabilisateur 101 pour véhicule comprend une barre stabilisatrice 1 10. La barre stabilisatrice 1 10 est installée entre deux roues 400, 400’ d’un même essieu. À cet effet, la barre stabilisatrice 1 10 est munie à ses extrémités de deux portions de fixation 1 12, 1 12’. La portion de fixation 1 12 est prévue pour être fixée à une partie du véhicule solidaire de la roue 400, dans le cas présent à un triangle de suspension 410 de la roue 400 via des biellettes (non représentées). De même, la portion de fixation 1 12’ est prévue pour être fixée à une partie du véhicule solidaire de la roue 400’, dans le cas présent à un triangle de suspension 410’ de la roue 400’ via des biellettes (non représentées).

[0005] La barre stabilisatrice 1 10 est donc un élément de suspension du véhicule qui forme un ressort tendant à solidariser les deux roues 400, 400’, et qui permet ainsi de limiter le roulis lors des virages et de réduire les déformations subies par la suspension de manière à maintenir le plus possible les pneus à plat sur le sol et donc à conserver une adhérence maximale. La barre stabilisatrice 1 10 peut donc être sollicitée à la fois en torsion et en flexion. [0006] La barre stabilisatrice 1 10 comprend aussi une portion centrale 1 1 1 , qui est allongée. Deux paliers 120 destinés à être fixés sur le châssis du véhicule sont montés sur la barre stabilisatrice 1 10.

[0007] La barre stabilisatrice 1 10 est métallique, et typiquement fabriquée en acier.

[0008] En général, la barre stabilisatrice 1 10 est l’une des pièces du véhicule dont la forme est définie en dernier, en fonction de l’espace qui n’est pas déjà occupé par d’autres éléments du véhicule, comme par exemple des éléments structurels ou des éléments de suspension. La forme de la barre stabilisatrice 1 10 peut donc être relativement complexe. En pratique, cette forme est obtenue par cintrage d’un produit métallique, typiquement en acier, allongé et rectiligne, aussi appelé lopin.

[0009] La Fig. 2 représente plus en détail une forme typique de la barre stabilisatrice 1 10 obtenue par un tel cintrage. Lors d’un tel cintrage, le lopin est déformé localement en flexion élastoplastique, à froid ou à chaud. Cette flexion élastoplastique conduit localement à un arc plan. On voit ainsi sur la Fig. 2 que, entre la portion centrale 1 1 1 et la portion de fixation 1 12, la barre stabilisatrice 1 10 obtenue présente un arc plan (aussi appelé coude 141 ) contenu dans un plan P1 , là où le lopin métallique a été déformé localement, et de portions droites 151 , 152, là où le lopin métallique n’a pas été déformé localement. Le coude 141 présente un rayon de courbure R constant.

[0010] Lorsque la barre stabilisatrice 1 10 doit adopter une forme plus complexe en raison de l’encombrement du véhicule, elle peut aussi présenter plusieurs coudes séparés par des portions droites, les coudes étant contenus dans des plans différents les uns des autres de manière à donner à la barre stabilisatrice 1 10 une forme tridimensionnelle.

[001 1 ] Toutefois, les coudes sont des régions particulièrement critiques du point de vue de la résistance mécanique, et tout particulièrement le coude 141 , d’une part à cause de sa position (la plus proche du palier 120) au sein de la barre stabilisatrice 1 10, laquelle position conduit à un maximum de chargement à la fois en torsion et en flexion, et d’autre part en raison de sa forme même de coude, qui conduit à une concentration de contraintes, tout particulièrement dans la région intérieure 141 C du coude 141 . Il est donc absolument impératif de dimensionner la barre stabilisatrice 1 10, et donc le lopin métallique, de telle sorte que le coude 141 présente la résistance mécanique nécessaire.

[0012] Or, en pratique, le lopin métallique (et donc aussi la barre stabilisatrice 1 10) présente très fréquemment une section et un diamètre constants le long de toute sa longueur. Il en résulte que le dimensionnement de la barre stabilisatrice 1 10 au niveau du coude 141 détermine le dimensionnement de la barre stabilisatrice 1 10 tout entière. La barre stabilisatrice 1 10 est donc dimensionnée de façon adéquate au niveau du coude 141 mais surdimensionnée ailleurs, et ce tout particulièrement si la barre stabilisatrice 1 10 est prévue pour résister à de très fortes sollicitations. Ce surdimensionnement conduit à un excès de masse de la barre stabilisatrice et donc du véhicule.

[0013] Il existe donc un réel besoin pour une barre stabilisatrice pour véhicule ainsi qu’un procédé de fabrication d’une telle barre stabilisatrice qui soient dépourvus, au moins en partie, des inconvénients inhérents aux configurations connues précitées.

Exposé de l’invention

[0014] Le présent exposé concerne une barre stabilisatrice pour un véhicule, comprenant :

une portion centrale, laquelle est allongée ;

une première portion de fixation configurée pour être fixée à une première partie du véhicule solidaire d’une première roue du véhicule ; et

un premier palier configuré pour être fixé au châssis du véhicule,

la barre stabilisatrice comprenant, entre la portion centrale et la première portion de fixation, au moins une première portion courbée, la première portion courbée étant courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du premier palier.

[0015] Grâce au fait que le rayon de courbure soit strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du premier palier, les contraintes sont réparties plus uniformément au sein de la première portion courbée qu’avec un rayon de courbure constant. [0016] Dans certains modes de réalisation, la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale de l’abscisse curviligne de ladite courbe.

[0017] Dans certains modes de réalisation, la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction affine de l’abscisse curviligne de ladite courbe.

[0018] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend une pluralité de premières portions courbées entre la portion centrale et la première portion de fixation, et au moins la première portion courbée la plus proche du premier palier est courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du premier palier.

[0019] De cette manière, les contraintes sont réparties plus uniformément, comme mentionné ci-dessus, au sein de la première portion courbée qui est la plus proche du premier palier. Autrement dit, la première portion courbée, et en particulier sa région intérieure, présente une concentration de contraintes moindre que dans un coude à rayon de courbure constant. Or, comme mentionné ci-dessus, c’est la portion courbée la plus proche du palier qui détermine le dimensionnement de la barre stabilisatrice tout entière. On peut donc obtenir ou bien une barre stabilisatrice avec de meilleures propriétés mécaniques en partant d’un lopin métallique identique, ou bien une barre stabilisatrice plus légère avec des propriétés mécaniques identiques. Il est ainsi possible d’obtenir un gain en masse d'environ 4 % par rapport à une barre stabilisatrice réalisée dans le même acier.

[0020] Dans certains modes de réalisation, ladite première portion courbée la plus proche du premier palier est située entre le premier palier et la première portion de fixation.

[0021 ] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend en outre :

une deuxième portion de fixation configurée pour être fixée à une deuxième partie du véhicule solidaire d’une deuxième roue du véhicule ; et

un deuxième palier configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice comprenant, entre la portion centrale et la deuxième portion de fixation, une deuxième portion courbée,

la deuxième portion courbée étant courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier.

[0022] Grâce au fait que le rayon de courbure soit croissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier, les contraintes sont réparties plus uniformément au sein de la deuxième portion courbée qu’avec un rayon de courbure constant, ce qui procure les mêmes avantages que pour la première portion courbée.

[0023] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend une pluralité de deuxièmes portions courbées entre le deuxième palier et la deuxième portion de fixation, et au moins la deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier est courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier.

[0024] De cette manière, les contraintes sont réparties plus uniformément, comme mentionné ci-dessus, au sein de la deuxième portion courbée qui est la plus proche du deuxième palier, ce qui procure les mêmes avantages que pour la première portion courbée.

[0025] Dans certains modes de réalisation, ladite deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier est située entre le deuxième palier et la deuxième portion de fixation.

[0026] Dans certains modes de réalisation, la première courbe et la deuxième courbe sont symétriques.

[0027] La fabrication de la barre stabilisatrice est donc simplifiée. En particulier, lorsque la barre stabilisatrice est fabriquée par cintrage d’un lopin métallique, il suffit d'effectuer des opérations symétriques sur les deux extrémités du lopin métallique.

[0028] Le présent exposé concerne également une barre stabilisatrice pour un véhicule, comprenant :

une portion centrale, laquelle est allongée ; une première portion de fixation configurée pour être fixée à une première partie du véhicule solidaire d’une première roue du véhicule ; et

un premier palier configuré pour être fixé au châssis du véhicule,

la barre stabilisatrice comprenant, entre la portion centrale et la première portion de fixation, au moins une première portion courbée, la première portion courbée étant courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l'on s’éloigne du premier palier.

[0029] Grâce au fait que le rayon de courbure soit strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du premier palier, les contraintes sont réparties plus uniformément au sein de la première portion courbée qu’avec un rayon de courbure constant. Il est ainsi possible d’obtenir un gain en masse par rapport à une barre stabilisatrice réalisée dans le même acier.

[0030] Dans certains modes de réalisation, la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale de l’abscisse curviligne de ladite courbe.

[0031 ] Dans certains modes de réalisation, la première courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction affine de l’abscisse curviligne de ladite courbe.

[0032] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend une pluralité de premières portions courbées entre la portion centrale et la première portion de fixation, et au moins la première portion courbée la plus proche du premier palier est courbée selon une première courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du premier palier.

[0033] Dans certains modes de réalisation, ladite première portion courbée la plus proche du premier palier est située entre le premier palier et la première portion de fixation.

[0034] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend en outre :

une deuxième portion de fixation configurée pour être fixée à une deuxième partie du véhicule solidaire d’une deuxième roue du véhicule ;

et un deuxième palier configuré pour être fixé au châssis du véhicule, la barre stabilisatrice comprenant, entre la portion centrale et la deuxième portion de fixation, une deuxième portion courbée, la deuxième portion courbée étant courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier.

[0035] Grâce au fait que le rayon de courbure soit décroissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier, les contraintes sont réparties plus

uniformément au sein de la deuxième portion courbée qu’avec un rayon de courbure constant, ce qui procure les mêmes avantages que pour la première portion courbée.

[0036] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice comprend une pluralité de deuxièmes portions courbées entre le deuxième palier et la deuxième portion de fixation, et au moins la deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier est courbée selon une deuxième courbe présentant un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du deuxième palier.

[0037] De cette manière, les contraintes sont réparties plus uniformément, comme mentionné ci-dessus, au sein de la deuxième portion courbée qui est la plus proche du deuxième palier, ce qui procure les mêmes avantages que pour la première portion courbée.

[0038] Dans certains modes de réalisation, ladite deuxième portion courbée la plus proche du deuxième palier est située entre le deuxième palier et la deuxième portion de fixation.

[0039] Dans certains modes de réalisation, la première courbe et la deuxième courbe sont symétriques.

[0040] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice présente une section creuse.

[0041 ] La barre stabilisatrice est alors plus légère que si elle était à section pleine, ce qui est avantageux en termes de masse totale de l’ensemble stabilisateur et donc du véhicule. En outre, le fait que la première portion courbée (et éventuellement la deuxième portion courbée) présente un rayon de courbure strictement croissant ou strictement décroissant, comme discuté ci-dessus, est tout particulièrement avantageux lorsque la barre stabilisatrice présente une section creuse. En effet, dans ce cas, le fait que les contraintes sont réparties plus uniformément dans la portion courbée permet d’augmenter la tenue en fatigue des parois de la portion courbée, tout particulièrement sa paroi intérieure, cette paroi intérieure n’étant que rarement grenaillée. En outre, le fait d’adopter un rayon de courbure strictement croissant ou strictement décroissant, comme discuté ci-dessus, permet de diminuer l'ovalisation de la section creuse de la barre, ce qui améliore encore la tenue en fatigue de la portion courbée.

[0042] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice est fabriquée par cintrage d’un lopin métallique.

[0043] Dans certains modes de réalisation, le lopin métallique présente une section circulaire, elliptique, ovale, ou ovoïde. Cette section peut être pleine ou bien être creuse.

[0044] La barre stabilisatrice peut ainsi être fabriquée à partir du même type de produit de départ que les barres stabilisatrices connues décrites plus haut.

[0045] Dans certains modes de réalisation, le lopin métallique présente une section variable le long de sa longueur.

[0046] Il est ainsi possible d’optimiser au mieux le dimensionnement du lopin métallique, et donc de réaliser un gain en masse du véhicule.

[0047] Le présent exposé concerne également un ensemble stabilisateur pour véhicule comprenant une barre stabilisatrice selon l’une quelconque des possibilités précitées.

[0048] Les caractéristiques et avantages précités, ainsi que d’autres, apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit, d’exemples de réalisation de la barre stabilisatrice et du procédé de fabrication proposés. Cette description détaillée fait référence aux dessins annexés.

[0049] Les dessins annexés sont schématiques et visent avant tout à illustrer les principes de l’invention.

[0050] Sur ces dessins, d’une figure (Fig.) à l’autre, des éléments (ou parties d’élément) identiques sont repérés par les mêmes signes de référence. Brève description des dessins

[0051 ] La Fig. 1 est une vue en perspective d’un ensemble stabilisateur pour véhicule connu.

[0052] La Fig. 2 est une vue en perspective de la barre stabilisatrice de l’ensemble stabilisateur pour véhicule de la Fig. 1 .

[0053] La Fig. 3 est une vue en perspective d’un exemple d’ensemble stabilisateur pour véhicule selon l’exposé.

[0054] La Fig. 4 est une vue en perspective de la barre stabilisatrice de l’ensemble stabilisateur pour véhicule de la Fig. 3.

[0055] La Fig. 5 est une vue de la barre stabilisatrice de la Fig. 4, de dessus et perpendiculairement au plan P de la Fig. 4.

[0056] La Fig. 6 est une vue analogue à la Fig. 5, représentant une autre barre stabilisatrice pouvant être installée dans l’ensemble stabilisateur pour véhicule de la Fig. 3.

[0057] La Fig. 7 est une vue en perspective représentant un outil de mise en forme permettant de réaliser les barres stabilisatrices des Fig. 4 à 6 par cintrage d’un lopin métallique.

Description des modes de réalisation

[0058] Afin de rendre plus concrète l’invention, des exemples d’ensembles stabilisateurs et de procédés de fabrication sont décrits en détail ci-après, en référence aux dessins annexés. Il est rappelé que l’invention ne se limite pas à ces exemples.

[0059] Un exemple d’ensemble stabilisateur 1 est représenté sur la Fig. 3.

[0060] L’ensemble stabilisateur 1 pour véhicule comprend une barre stabilisatrice 10. La barre stabilisatrice 10 est installée entre deux roues 400, 400’ d’un même essieu. À cet effet, la barre stabilisatrice 10 est munie à ses extrémités de deux portions de fixation 12, 12’. La portion de fixation 12 est prévue pour être fixée à une partie du véhicule solidaire de la roue 400, dans le cas présent à un triangle de suspension 410 de la roue 400 via des biellettes (non représentées). De même, la portion de fixation 12’ est prévue pour être fixée à une partie du véhicule solidaire de la roue 400’, dans le cas présent à un triangle de suspension 410’ de la roue 400’ via des biellettes (non représentées).

[0061 ] La barre stabilisatrice 10 est donc un élément de suspension du véhicule qui forme un ressort tendant à solidariser les deux roues 400, 400’. La barre stabilisatrice 10 peut donc être sollicitée à la fois en torsion et en flexion.

[0062] La barre stabilisatrice 10 comprend aussi une portion centrale 1 1 , qui est allongée. Deux paliers 20, 20’ destinés à être fixés sur le châssis du véhicule sont montés sur la barre stabilisatrice 10. Le palier 20 est monté entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12. Le palier 20’ est monté entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12’.

[0063] La barre stabilisatrice 10 est métallique, et typiquement fabriquée en acier.

[0064] La barre stabilisatrice 10 comprend, entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12, au moins une portion courbée. Sur les Fig. 3 à 5, seule la portion courbée 41 qui est la plus proche du palier 20 est représentée, étant entendu que la barre stabilisatrice 10 peut ou non comprendre d’autres portions courbées entre cette portion courbée 41 et la portion de fixation 12, et/ou d’autres portions courbées entre le palier 20 et la portion de fixation 12. En outre, sur les Fig. 3 à 5, la portion courbée 41 est située entre le palier 20 et la portion de fixation 12, mais il est précisé que la portion courbée 41 peut également être située entre le palier 20 et la portion centrale 1 1 .

[0065] La barre stabilisatrice 10 peut comprendre une portion rectiligne 51 entre le palier 20 et la portion courbée 41 . Cette portion rectiligne 51 facilite l’opération d’installation du palier 20 sur la barre stabilisatrice 10, laquelle opération d’installation est effectuée après la réalisation de la portion courbée 41 par cintrage. En outre, la barre stabilisatrice 10 comprend typiquement une portion rectiligne 52 entre la portion courbée 41 et la portion de fixation 12.

[0066] La portion courbée 41 est courbée selon une courbe qui présente un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20, comme représenté schématiquement sur les Fig. 4 et 5. [0067] Par « présente un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20 », on entend désigner non seulement le fait que la courbe est telle que son rayon de courbure ne décroît pas entre son point initial le plus proche du palier 20 et son point final le plus éloigné du palier 20, de sorte qu’en particulier, son rayon de courbure à son point initial est strictement plus petit que son rayon de courbure à son point final, mais aussi le fait que la courbe ne présente pas de région de rayon de courbure constant ou décroissant. Ainsi, depuis la portion rectiligne 51 jusqu’à la portion rectiligne 52, la portion courbée 41 ne présente aucune région de rayon de courbure constant ou décroissant. En outre, la courbe est typiquement telle que son rayon de courbure varie continûment entre son point initial le plus proche du palier 20 et son point final le plus éloigné du palier 20.

[0068] Grâce au fait que le rayon de courbure soit strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20, les contraintes sont réparties plus uniformément au sein de la portion courbée 41 qu’avec un rayon de courbure constant.

[0069] Ceci est particulièrement bénéfique lorsque la portion courbée la plus proche du palier 20 - en l’espèce, la portion courbée 41 - est courbée selon une courbe qui présente un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20.

[0070] En effet, les contraintes sont réparties plus uniformément, comme mentionné ci-dessus, au sein de la portion courbée 41 qui est la plus proche du palier 20. Autrement dit, la portion courbée 41 , et en particulier sa région intérieure, présente une concentration de contraintes moindre que dans un coude à rayon de courbure constant. Or, comme mentionné ci-dessus, c’est la portion courbée la plus proche du palier qui détermine le dimensionnement de la barre stabilisatrice toute entière. On peut donc obtenir ou bien une barre stabilisatrice avec de meilleures propriétés mécaniques en partant d’un lopin métallique identique, ou bien une barre stabilisatrice plus légère avec des propriétés mécaniques identiques. Il est ainsi possible d’obtenir un gain en masse d’environ 4 % par rapport à une barre stabilisatrice réalisée dans le même acier. [0071 ] Dans certaines variantes, la courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale f de l’abscisse curviligne s de ladite courbe. En d’autres termes, le rayon de courbure R de la courbe est tel que R = f(s), où f est une fonction polynomiale et s est l’abscisse curviligne de ladite courbe. Une telle fonction polynomiale f est, naturellement, continue, de sorte que le rayon de courbure R varie continûment comme discuté ci-dessus.

[0072] Au sens du présent exposé, par « fonction polynomiale », on entend toute fonction de la variable s du type ansn + an-1 sn-1 + ... + a1 s + aO, où n est un entier positif (aussi appelé le degré du polynôme), et an, an-1 , ..., a1 , aO sont des constantes réelles avec an ¹ 0.

[0073] Naturellement, la fonction polynomiale f est de degré au moins égal à 1 , de sorte que le rayon de courbure R soit effectivement strictement croissant entre Rmin = f(s = 0) et Rmax = f(s = smax) sur l’intervalle [0 ; smax] d’abscisse curviligne s à considérer pour la courbe. En outre, la fonction polynomiale f est naturellement strictement positive, compte tenu du fait qu’un rayon de courbure est par définition strictement positif.

[0074] En outre, l’abscisse curviligne s de la courbe est définie de sorte que son zéro soit au point de la courbe qui est le plus proche du palier 20, c'est-à- dire, dans l’exemple de la Fig. 5, au point de la courbe qui est au contact de la portion rectiligne 51 . En outre, la courbe est orientée de telle sorte que son abscisse curviligne s croît lorsque l’on parcourt la courbe en s’éloignant du palier 20. Le sens d’orientation DO de l’abscisse curviligne est représenté sur la Fig. 5.

[0075] Dans certaines variantes particulières, la courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction affine de l’abscisse curviligne de ladite courbe.

[0076] Par « fonction affine », on entend une fonction polynomiale de degré 1 , c’est-à-dire une fonction de la variable s du type a1 s + aO, où a1 , aO sont des constantes réelles. La fonction affine est naturellement strictement positive sur l’intervalle [0 ; smax] d’abscisse curviligne s à considérer pour la courbe, compte tenu du fait qu’un rayon de courbure est par définition strictement positif.

[0077] Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice 10 comprend, entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12’, au moins une deuxième portion courbée. Sur les Fig. 3 à 5, seule la deuxième portion courbée 41’ qui est la plus proche du palier 20’ est représentée, étant entendu que la barre stabilisatrice 10 peut ou non comprendre d’autres portions courbées entre cette deuxième portion courbée 41’ et la portion de fixation 12’, et/ou d’autres portions courbées entre le palier 20’ et la portion de fixation 12’. En outre, sur les Fig. 3 à 5, la portion courbée 41’ est située entre le palier 20’ et la portion de fixation 12’, mais il est précisé que la portion courbée 41’ peut également être située entre le palier 20' et la portion centrale 1 1’.

[0078] La barre stabilisatrice 10 peut comprendre une portion rectiligne (non référencée) entre le palier 20’ et la portion courbée 41’. Cette portion rectiligne facilite l’opération d’installation du palier 20’ sur la barre stabilisatrice 10, laquelle opération d’installation est effectuée après la réalisation de la portion courbée 41’ par cintrage.

[0079] Comme la portion courbée 41 , la deuxième portion courbée 41’ est courbée selon une deuxième courbe qui présente un rayon de courbure qui est strictement croissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20’, avec les mêmes avantages que pour la portion courbée 41 .

[0080] En outre, comme la courbe de la portion courbée 41 , la deuxième courbe peut présenter un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale, de préférence affine, de l’abscisse curviligne de ladite deuxième courbe, avec les mêmes avantages que pour la portion courbée 41.

[0081 ] Dans certains modes de réalisation, la courbe de la portion courbée 41 et la deuxième courbe de la deuxième portion courbée 41’ sont symétriques. Plus particulièrement, dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice 10 peut présenter une symétrie plane par rapport à un plan passant par le centre de la portion centrale 1 1 . Ceci simplifie la fabrication de la barre stabilisatrice 10 par cintrage, car il suffit alors d’effectuer des opérations symétriques sur les deux extrémités du lopin métallique.

[0082] On précise ici que la courbe de la portion courbée 41 et la deuxième courbe de la deuxième portion courbée 41’ sont planes, c’est-à-dire entièrement contenues dans un seul plan, en l’espèce le plan P représenté sur les Fig. 4 et 5.

[0083] La barre stabilisatrice 10 est en général métallique. Par « métallique », on entend que la barre stabilisatrice 10 est réalisée en un élément métallique ou en un alliage métallique. Dans certains modes de réalisation, la barre

stabilisatrice 10 est réalisée en acier, et de préférence en un acier adapté pour subir des traitements thermiques de trempe et de revenu.

[0084] La barre stabilisatrice 10 peut avoir une section circulaire, elliptique, ovale, ou ovoïde. Dans le présent exposé, « ovale » désigne une forme comprenant deux arcs de cercles symétriques entre eux dont les extrémités respectives sont reliées par deux droites parallèles entre elles, et qui présente donc deux axes de symétrie. En outre, la barre stabilisatrice 10 peut avoir une section pleine ou bien une section creuse. Dans certains modes de réalisation, la barre stabilisatrice 10 présente une section variable le long de sa longueur.

[0085] La barre stabilisatrice 10 peut avoir subi des traitements thermiques, par exemple de trempe et de revenu, prévus pour augmenter sa résistance mécanique et sa durabilité. La surface extérieure de la barre stabilisatrice 10 peut être peinte et/ou avoir subi divers traitements de surface, tels que des traitements anti-corrosion et/ou anti-gravillons, etc., prévus pour augmenter la résistance mécanique et la durabilité de la barre stabilisatrice 10.

[0086] La barre stabilisatrice 10 peut être fabriquée par cintrage d’un lopin métallique.

[0087] Par « lopin métallique », on entend un produit métallique, allongé et rectiligne. Par « métallique », on entend que le lopin est réalisé en un élément métallique ou en un alliage métallique. Dans certains modes de réalisation, le lopin métallique est en acier, et de préférence en un acier adapté pour subir des traitements thermiques de trempe et de revenu.

[0088] Le lopin métallique peut avoir une section circulaire, elliptique, ovale ou ovoïde, qui peut être pleine ou bien creuse, correspondant à la section désirée de la barre stabilisatrice 10 à fabriquer. Dans certains modes de réalisation, le lopin métallique présente une section variable le long de sa longueur.

[0089] Plus particulièrement, la barre stabilisatrice 10 peut être fabriquée par cintrage par enroulement du lopin métallique autour d’un outil de forme. La Fig. 7 représente en perspective un outil de forme 700 adapté pour ce cintrage par enroulement autour d’un outil de forme. [0090] Comme représenté sur la Fig. 7, l’outil de forme comprend une partie de fixation 701 et une partie de mise en forme 702. La partie de fixation 701 est apte à permettre la fixation de l’outil de forme 700 à un bâti, par exemple à l’aide d’écrous reçus dans des trous traversants 701 A. La partie de mise en forme 702 est en saillie par rapport à la partie de fixation 701 et présente une gorge 704 dont la forme correspond à la forme de la portion courbée 41 , 41’ à réaliser. La portion courbée 41 , 41 ' est réalisée en maintenant une partie du lopin métallique en place contre une extrémité de la gorge 704, et en appliquant sur le lopin métallique un effort amenant la paroi extérieure du lopin contre les parois de la gorge 704. L’outillage adapté pour ce faire est bien connu en soi et n’est donc pas décrit plus en détail ici.

[0091 ] La Fig. 6 représente une barre stabilisatrice 210 selon une variante de réalisation. Sur la Fig. 6, les éléments identiques à ceux des Fig. 3 à 5 portent les mêmes signes de référence et ne sont pas décrits en détail à nouveau.

[0092] La barre stabilisatrice 210 comprend, entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12, au moins une portion courbée 241 . Sur la Fig. 6, seule la portion courbée 241 qui est la plus proche du palier 20 est représentée, étant entendu que la barre stabilisatrice 10 peut ou non comprendre d’autres portions courbées entre cette portion courbée 241 et la portion de fixation 12, et/ou d’autres portions courbées entre le palier 20 et la portion de fixation 12. En outre, sur la Fig. 6, la portion courbée 241 est située entre le palier 20 et la portion de fixation 12, mais il est précisé que la portion courbée 241 peut également être située entre le palier 20 et la portion centrale 1 1 .

[0093] La portion courbée 241 est analogue à la portion courbée 41 , à ceci près que la portion courbée 241 est courbée selon une courbe qui présente un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20, comme représenté schématiquement sur la Fig. 6.

[0094] Par « présente un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20 », on entend désigner non seulement le fait que la courbe est telle que son rayon de courbure ne croît pas entre son point initial le plus proche du palier 20 et son point final le plus éloigné du palier 20, de sorte qu’en particulier, son rayon de courbure à son point initial est strictement plus grand que son rayon de courbure à son point final, mais aussi le fait que la courbe ne présente pas de région de rayon de courbure constant ou croissant. Ainsi, depuis la portion rectiligne 51 jusqu’à la portion rectiligne 52, la portion courbée 241 ne présente aucune région de rayon de courbure constant ou croissant. En outre, la courbe est typiquement telle que son rayon de courbure varie continûment entre son point initial le plus proche du palier 20 et son point final le plus éloigné du palier 20.

[0095] Grâce au fait que le rayon de courbure soit strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20, les contraintes sont réparties plus uniformément au sein de la portion courbée 241 qu’avec un rayon de courbure constant.

[0096] Ceci est particulièrement bénéfique lorsque la portion courbée la plus proche du palier 20 - en l’espèce, la portion courbée 241 - est courbée selon une courbe qui présente un rayon de courbure qui est strictement décroissant à mesure que l’on s’éloigne du palier 20.

[0097] En effet, les contraintes sont réparties plus uniformément, comme mentionné ci-dessus, au sein de la portion courbée 241 qui est la plus proche du palier 20. Autrement dit, la portion courbée 241 , et en particulier sa région intérieure, présente une concentration de contraintes moindre que dans un coude à rayon de courbure constant. Or, comme mentionné ci-dessus, c’est la portion courbée la plus proche du palier qui détermine le dimensionnement de la barre stabilisatrice toute entière. On peut donc obtenir ou bien une barre stabilisatrice avec de meilleures propriétés mécaniques en partant d’un lopin métallique identique, ou bien une barre stabilisatrice plus légère avec des propriétés mécaniques identiques. Il est ainsi possible d’obtenir un gain en masse par rapport à une barre stabilisatrice réalisée dans le même acier.

[0098] Dans certaines variantes, la courbe présente un rayon de courbure qui est une fonction polynomiale f2 de l’abscisse curviligne s de ladite courbe. En d’autres termes, le rayon de courbure R de la courbe est tel que R = f2(s), où f2 est une fonction polynomiale et s est l’abscisse curviligne de ladite courbe. Une telle fonction polynomiale f2 est, naturellement, continue, de sorte que le rayon de courbure R varie continûment comme discuté ci-dessus. [0099] Naturellement, la fonction polynomiale f2 est de degré au moins égal à 1 , de sorte que le rayon de courbure R soit effectivement strictement décroissant entre Rmax = f2 (s = 0) et Rmin = f2(s = smax) sur l’intervalle [0 ; smax] d’abscisse curviligne s à considérer pour la courbe. En outre, la fonction polynomiale f2 est naturellement strictement positive, compte tenu du fait qu’un rayon de courbure est par définition strictement positif.

[0100] En outre, l’abscisse curviligne s de la courbe est définie de sorte que son zéro soit au point de la courbe qui est le plus proche du palier 20, c’est-à- dire, dans l’exemple de la Fig. 6, au point de la courbe qui est au contact de la portion rectiligne 51 . En outre, la courbe est orientée de telle sorte que son abscisse curviligne s croît lorsque l’on parcourt la courbe en s’éloignant du palier 20. Le sens d’orientation DO de l’abscisse curviligne est représenté sur la Fig. 6.

[0103] Il est précisé que la barre stabilisatrice 210 peut être fabriquée par cintrage, de façon analogue à la barre stabilisatrice 10. Il est enfin précisé que la barre stabilisatrice 210 peut comprendre, entre la portion centrale 1 1 et la portion de fixation 12’, au moins une deuxième portion courbée analogue à la deuxième portion courbée 41’ décrite ci-dessus en rapport avec la barre stabilisatrice 10.

[0104] Bien que la présente invention ait été décrite en se référant à des exemples de réalisation spécifiques, des modifications peuvent être apportées à ces exemples sans sortir de la portée générale de l'invention telle que définie par les revendications. En particulier, des caractéristiques individuelles des différents modes de réalisation illustrés/mentionnés peuvent être combinées dans des modes de réalisation additionnels. Par conséquent, la description et les dessins doivent être considérés dans un sens illustratif plutôt que restrictif.

[0105] Il est également évident que toutes les caractéristiques décrites en référence à un procédé sont transposables, seules ou en combinaison, à un produit ou à un dispositif, et inversement, toutes les caractéristiques décrites en référence à un produit ou à un dispositif sont transposables, seules ou en combinaison, à un procédé.