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Title:
SQUIRREL-CAGE ROTOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/025346
Kind Code:
A1
Abstract:
A rotor of a rotating electrical machine, comprising : - a stack of magnetic laminations, the magnetic laminations having cut-outs forming, within the stack, n main notches (4) and m secondary notches (40), radially inwards with respect to the main notches (4), with n and m being non-zero integers and n > m; - bars (10) of a first electrically conductive material in at least one portion of the main notches; and - a second electrically conductive material (20), different from the first, injected into the secondary notches (40).

Inventors:
PORCHER SÉBASTIEN (FR)
VISSE THIERRY (FR)
NAY NICOLAS (FR)
PRIETO DANY (FR)
Application Number:
PCT/EP2018/070559
Publication Date:
February 07, 2019
Filing Date:
July 30, 2018
Export Citation:
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Assignee:
LEROY SOMER MOTEURS (FR)
International Classes:
H02K1/26; H02K17/16; H02K17/20; H02K15/00
Domestic Patent References:
WO2011015494A12011-02-10
WO2010100007A12010-09-10
WO2009038678A12009-03-26
WO2014067792A12014-05-08
WO2011020788A22011-02-24
WO2015071156A12015-05-21
WO2012041943A22012-04-05
Foreign References:
CN1756050A2006-04-05
JP2010268561A2010-11-25
JPH1028360A1998-01-27
FR2950206A12011-03-18
FR31306E1927-01-28
US20110291516A12011-12-01
JPH10234166A1998-09-02
CN1925280A2007-03-07
JPH11206080A1999-07-30
JP2005278373A2005-10-06
JPH1028360A1998-01-27
CN1756050A2006-04-05
FR2950206A12011-03-18
FR31306E1927-01-28
Attorney, Agent or Firm:
TANTY, François (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Rotor de machine électrique tournante, comportant :

- un paquet (2) de tôles magnétiques (113), les tôles magnétiques (113) comportant des ajours formant au sein du paquet n encoches principales (4) et m encoches secondaires (40), radialement intérieures par rapport aux encoches principales (4), avec n et m entiers non nuls et n>m, chaque encoche secondaire étant centrée sur un plan médian d'une encoche principale,

- des barres (10) d'un premier matériau conducteur électrique dans au moins une partie des encoches principales,

- un deuxième matériau (20) conducteur électrique, différent du premier, injecté dans les encoches secondaires (40) et dans les encoches principales (4) dans l'espace laissé libre par les barres (10).

2. Rotor selon la revendication 1 , les encoches secondaires (40) étant disjointes des encoches principales (4).

3. Rotor selon la revendication 1, chaque encoche secondaire (40) communiquant avec une encoche principale (4).

4. Rotor selon la revendication 3, chaque encoche secondaire (40) étant centrée sur un plan médian (M) d'une encoche principale (4).

5. Rotor selon l'une quelconque des revendications là 4, n/m étant égal à 2 ou

3.

6. Rotor selon l'une quelconque des revendications précédentes, les encoches secondaires (40) ayant une étendue angulaire (a) supérieure à celle (β) d'une encoche principale (4).

7. Rotor selon l'une quelconque des revendications précédentes, le rapport entre l'étendue angulaire (a) d'une encoche secondaire (40) et celle (β) d'une encoche principale (4) étant supérieur à 2.

8. Rotor selon l'une quelconque des revendications précédentes, le premier matériau étant du cuivre.

9. Rotor selon l'une quelconque des revendications précédentes, le deuxième matériau (20) étant de l'aluminium.

10. Machine électrique tournante, comportant un rotor selon l'une quelconque des revendications précédentes.

Description:
ROTOR A CAGE INJECTEE

La présente invention concerne les machines électriques tournantes et plus particulièrement les rotors de telles machines.

Arrière-plan

Les moteurs électriques asynchrones comportent, de façon conventionnelle, un paquet de tôles magnétiques traversé par des encoches. De l'aluminium est injecté sous pression pour former des barreaux qui sont reliés à l'extérieur du paquet de tôles par des anneaux de court-circuit.

Pour améliorer les performances électriques, il peut s'avérer intéressant de diminuer encore la résistivité électrique des barreaux en remplaçant l'aluminium par du cuivre. Toutefois, la température de fusion du cuivre étant bien supérieure à celle de l'aluminium, il devient difficile d'injecter du cuivre dans les encoches.

Une solution connue consiste ainsi à introduire des barres conductrices en cuivre dans les encoches et à injecter de l'aluminium sous pression pour remplir l'espace laissé libre à l'intérieur des encoches par les barres.

Les demandes WO2011015494, WO2010100007, WO2009038678, US2011291516, WO2014067792, WO2011020788, WO2015071156, WO2012041943, JPH10234166, CN1925280, JPH11206080, JP2005278373, JPH1028360 décrivent des rotors dont le paquet de tôles comporte des encoches recevant des barres de cuivre et dans lesquelles de l'aluminium est injecté sous pression.

CN 1756050 divulgue un paquet de tôles comportant des premières encoches recevant des barres de cuivre et des deuxièmes encoches radialement intérieures par rapport aux premières encoches, remplies par de l'aluminium coulé.

Les demandes FR 2950206 et FR 31306 décrivent des séries d'encoches alternant ayant des étendues radiales différentes.

Résumé

Une des difficultés qui se posent, lors de l'injection de l'aluminium, est le remplissage de la bague arrière, l'aluminium étant injecté par l'avant et devant gagner la bague arrière en circulant au travers des encoches, dont la section est réduite par la présence des barres de cuivre.

Or, un défaut de remplissage de la bague arrière entraîne une mise au rebut du rotor ou oblige à une reprise coûteuse. Il existe un besoin pour remédier à cet inconvénient.

L'invention y parvient grâce à un rotor de machine électrique tournante comportant :

- un paquet de tôles magnétiques, les tôles magnétiques comportant des ajours formant au sein du paquet n encoches principales et m encoches secondaires, radialement intérieures par rapport aux encoches principales, avec n et m entiers non nuls et n>m,

- des barres d'un premier matériau conducteur électrique dans au moins une partie des encoches principales,

- un deuxième matériau conducteur électrique, différent du premier, injecté dans les encoches secondaires.

Grâce à l'invention, on bénéficie grâce aux encoches secondaires d'une plus grande section de passage pour l'aluminium lors de l'injection. On assure ainsi la réalisation sans défaut de l'anneau de court-circuit arrière.

Les encoches secondaires sont par exemple disjointes des encoches principales. Dans une variante, chaque encoche secondaire communique avec une encoche principale.

Chaque encoche secondaire peut être centrée sur un plan médian d'une encoche principale. Cela permet de respecter la symétrie des tôles.

Le rapport entre le nombre d'encoches principales et le nombre d'encoches secondaires est par exemple égal à 2 ou 3.

Les encoches secondaires ont de préférence une étendue angulaire, autour de l'axe de rotation du rotor, supérieure à celle d'une encoche principale. Cela permet de faciliter l'injection du deuxième matériau et le remplissage des encoches. Par exemple, le rapport entre l'étendue angulaire des encoches secondaires et celle des encoches principales est supérieur à 2, encore mieux supérieur à 3.

Le premier matériau est de préférence du cuivre et le deuxième matériau est de préférence de l'aluminium.

De préférence, les tôles magnétiques comportent un acier magnétique, par exemple fer/silicium, avec ses différentes nuances. L'épaisseur de chaque tôle est par exemple comprise entre 0,35mm et 0,65mm.

L'invention a aussi pour objet une machine électrique tournante, comportant un rotor selon l'invention. Description des figures

L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :

- la figure 1 représente de façon schématique, en section axiale, un exemple de rotor selon l'invention,

- les figures 2 à 7 illustrent de façon schématique et partielle, en section transversale, une cage de rotor selon l'invention,

- les figures 8A à 8D illustrent des exemples de réalisation d'encoches, - la figure 9 représente de façon schématique, en section axiale, une variante de réalisation de rotor selon l'invention, et

- la figure 10 représente une variante de rotor selon l'invention.

Rotor

On a représenté à la figure 1 un rotor 1 selon l'invention. Ce rotor 1 comporte un paquet de tôles magnétiques 2, montées sur un arbre 9, par exemple en acier, d'axe X.

Le paquet 2 est formé par la superposition de tôles magnétiques 113 dans lesquelles sont découpés des ajours 3.

La superposition des ajours 3 des tôles 113 forme, au sein du paquet 2, des encoches 4 qui s'étendent longitudinalement d'une extrémité axiale du paquet 2 à l'autre. Les encoches 4 peuvent être droites, c'est-à-dire que toutes les tôles 113 sont exactement superposées sans décalage angulaire d'une tôle 1 13 à la suivante. Toutefois, de préférence, les tôles 113 sont superposées en étant décalées angulairement légèrement d'une tôle à la suivante de telle sorte que les axes longitudinaux des encoches 4 suivent un trajet hélicoïdal autour de l'axe de rotation du rotor, de façon connue en soi.

Dans l'exemple illustré, toutes les tôles 113 sont identiques et les ajours 3 le sont également, de sorte que le paquet 2 comporte des encoches 4 identiques. Dans des variantes, le paquet 2 est formé par assemblage de tôles 113 qui ne sont pas rigoureusement toutes identiques en vue de face, de l'avant du paquet 2, de sorte que la section d'une encoche 4 peut présenter une forme qui varie lorsque l'on se déplace de l'extrémité avant de l'encoche 4 à l'extrémité arrière. En particulier, les tôles 113 peuvent être identiques lorsqu'elles sont découpées, mais être assemblées en retournant certaines tôles par rapport à d'autres, de telle sorte qu'elles génèrent une évolution de la section de l'encoche 4 lorsque l'on se déplace le long de l'axe de rotation.

Le rotor 1 comporte des barres 10 en cuivre, introduites dans les encoches 4, et un matériau 20, tel que de l'aluminium, injecté dans les encoches 4 dans l'espace laissé libre par les barres 10. Cela permet d'assurer une meilleure tenue des anneaux de court-circuit, en assurant le moulage de l'aluminium au niveau des côtés radialement extérieurs et intérieurs des barres 10. En assurant un contact plus étendu entre les barres et l'aluminium dans les encoches, le risque de séparation entre les barres et les anneaux de court-circuit est réduit. Ainsi, l'étanchéité du rotor est améliorée. Cela peut permettre d'éviter l'utilisation de revêtements visant à éviter la réaction entre l'aluminium et le cuivre, par exemple tels que divulgués par CN 1756050, lesquels pourront être nécessaires lorsque le paquet n'est pas suffisamment isolé de l'air ambiant, ce qui augmente la complexité et le coût de fabrication du rotor. Dans la publication CN 1756050, comme l'aluminium est injecté uniquement du côté radialement intérieur des barres, la tenue entre les anneaux de court-circuit et les barres du côté radialement extérieur de celles-ci n'est pas assurée, d'où un risque d'écartement des barres et des anneaux de court-circuit, et donc de pénétration de l'air.

Le contact entre le cuivre et l'aluminium peut être direct, sans revêtement intermédiaire visant à protéger le cuivre de la corrosion.

Des anneaux de court-circuit 120 et 130 sont moulés en aluminium aux extrémités du paquet de tôles 2. Ces anneaux 120 et 130 sont d'une seule pièce avec l'aluminium coulé dans les encoches 4.

Encoches secondaires

Comme on le voit sur les figures 2 à 7, le paquet de tôles 2 comporte également des encoches secondaires 40 qui sont disposées plus près de l'axe de rotation que ne le sont les encoches principales 4 et qui, dans l'exemple considéré, présentent une extension angulaire a par rapport à l'axe de rotation qui est supérieure à l'extension angulaire β des encoches principales 4. Par « extension angulaire », on désigne l'angle sous lequel est vue l'encoche en question depuis l'axe de rotation.

Le nombre n d'encoches principales 4 est supérieur au nombre m d'encoches secondaires 40 et l'on a, dans l'exemple considéré, nlm= 3. Chaque encoche secondaire 40 peut communiquer avec une encoche principale 4 tel qu'illustré aux figures 2 et 3. Dans une variante, les encoches secondaires 40 sont disjointes des encoches principales 4, tel qu'illustré aux figures 4 et 5.

Dans les exemples des figures 2 et 3, les encoches secondaires 40 débouchent dans le fond des encoches principales 4, la réunion des encoches principales 4 et des encoches secondaires 40 formant une sorte de T à l'envers. Les encoches principales 4 présentent une section qui est supérieure à celle des barres de cuivre 10 introduites à l'intérieur et il subsiste un espace 8 en haut des encoches ainsi qu'un espace 7 en fond d'encoche, ces espaces 7 et 8 étant remplis par le deuxième matériau injecté 20.

Chaque encoche secondaire 40 peut être centrée sur un plan médian M d'une encoche principale 4.

Le rapport ni m entre le nombre d'encoches principales 4 et le nombre d'encoches secondaires 40 est par exemple égal à 2 ou 3.

Les encoches secondaires 40 ont de préférence une étendue angulaire a, mesurée autour du centre du paquet de tôles, supérieure à celle β d'une encoche principale 4.

Dans la variante de la figure 4, les barres 10 occupent toute la partie inférieure des encoches 4 et ces dernières présentent seulement en haut de l'encoche un espace qui est rempli par le matériau injecté 20.

Barres creuses

Dans les variantes des figures 3 et 5, les barres 10 sont creuses et présentent une cavité intérieure longitudinale 17 qui est remplie par le deuxième matériau 20.

Le fait que les barres 10 soient creuses améliore encore davantage le remplissage de la cavité servant à mouler l'anneau de court-circuit arrière, lorsque l'injection a lieu par l'avant.

De plus, la quantité totale de cuivre utilisée peut être moindre, ce qui permet de réduire le coût de la machine.

Le deuxième matériau qui est injecté au sein des barres se trouve protégé du contact avec l'oxygène de l'air par le matériau des barres, sauf aux extrémités axiales de celles-ci. On limite de cette façon les phénomènes de corrosion à l'interface entre les premier et deuxième matériaux.

Les barres 10 présentent de préférence, en section transversale, un contour fermé, qui peut être non circulaire. De préférence, le deuxième matériau 20 remplit les encoches également à l'extérieur des barres, notamment lorsque les barres 10 n'occupent pas toute la section des encoches.

Les barres 10, creuses ou non, peuvent s'étendre sur toute la dimension radiale des encoches. En particulier, les barres peuvent avoir une section transversale qui est sensiblement de même forme que les encoches.

En variante, les barres 10, creuses ou non, ont une dimension radiale qui est moindre que celle des encoches.

Les barres, creuses ou non, peuvent s'étendre sur au moins la longueur du paquet de tôles.

Toutes les encoches du rotor peuvent comporter des barres creuses avec le deuxième matériau injecté à l'intérieur. En variante, certaines encoches peuvent ne pas comporter de barre, étant dans ce cas entièrement remplies par le deuxième matériau conducteur. Le rotor comporte par exemple plus d'encoches avec des barres que d'encoches sans barre, ou inversement.

Encoches sans barre

Dans une variante non illustrée, les barres sont présentes dans une partie seulement des encoches.

L'absence de barres dans certaines encoches permet de conserver une section totale plus importante pour le passage de l'aluminium injecté, et ainsi de faciliter le remplissage de la bague arrière lorsque l'injection se fait par l'avant.

La présence de barres en un matériau de moindre résistance électrique tel que du cuivre dans certaines encoches améliore les performances électriques. Il est possible, en choisissant le nombre de barres rajoutées, d'optimiser l'accroissement des performances au regard du coût de la machine, le cuivre étant plus coûteux que l'aluminium.

Le rotor peut comporter plus d'encoches avec des barres que d'encoches sans barre. Dans d'autres variantes, c'est le contraire et le rotor comporte plus d'encoches sans barre qu'avec barre.

De multiples dispositions des barres au sein des encoches sont possibles. Par exemple, on peut faire alterner dans le sens circonférentiel une encoche sans barre et une encoche avec barre. On peut également faire alterner de façon plus générale ni encoches sans barre avec n 2 encoches avec barre, ni et n 2 étant des entiers strictement supérieurs à 1. Encoches avec reliefs de friction

Certaines encoches peuvent présenter des reliefs de friction 5 agencés pour retenir par friction les barres 10.

Comme illustré aux figures 8A à 8D, au moins une partie des ajours peut présenter sur au moins une partie de leur pourtour des reliefs de friction 5, les barres 10 électriquement conductrices reçues dans les encoches 4 venant en appui par au moins une face principale 11 contre lesdits reliefs.

Ces reliefs 5 peuvent permettre de maintenir efficacement les barres 10 à l'intérieur du paquet de tôles. Les reliefs 5 peuvent être réalisés très précisément lors du découpage des tôles, et permettent une plus grande tolérance de fabrication des barres.

En particulier, lorsqu'un matériau est injecté dans les encoches 4 autour des barres 10, ces dernières peuvent demeurer immobiles au sein du paquet. Les reliefs 5 peuvent également réduire la force à exercer sur les barres pour les insérer dans le paquet de tôles, en réduisant la surface de contact entre les barres et les tôles.

Les reliefs 5 peuvent encore, en diminuant la surface de contact entre les barres

10 et les tôles, réduire les courants inter-barres circulant dans les tôles et la perte d'énergie correspondante par effet Joule.

Les reliefs 5 sont de préférence présents sur des grands côtés opposés 4a des encoches 4 qui sont orientés sensiblement radialement. Les barres conductrices 10 viennent en appui contre ces reliefs 5 par deux faces principales 11 opposées.

Les reliefs peuvent se présenter sous la forme de bossages, s'étendant de préférence sur sensiblement toute la dimension radiale d'une barre 10.

Les bossages 5 peuvent présenter une amplitude h comprise entre 0,2 et 0,4 mm, par exemple de 0,3mm, et présentent par exemple un rayon de courbure R à leur sommet compris entre 0,4 et 0,6mm, par exemple de 0,5mm, comme illustré à la figure 8A.

Toutes les tôles du paquet peuvent être identiques ou non.

Reliefs de blocage

Au moins une tôle du paquet peut présenter au moins un relief de blocage 30 venant en appui contre une face d'extrémité radialement extérieure 14 d'une barre 10 correspondante, mieux deux tels reliefs 30 opposés venant chacun en appui contre la même face d'extrémité, comme représenté aux figures 6, 8A et 8D. Au moins une tôle du paquet peut présenter également au moins un relief de blocage 31 venant en appui contre une face d'extrémité 13 radialement intérieure d'une barre correspondante, comme illustré à la figure 8D. Ce relief de blocage 31 est de préférence centré sur le plan médian de symétrie M de l'ajour correspondant.

Encoches avec reliefs de séparation

Comme illustré aux figures 7, 8C et 8D, des reliefs de séparation 15 ou 15a peuvent s'étendre au sein des ajours et séparer les encoches 4 en des premiers 6 et deuxièmes 8 compartiments distincts, les premiers compartiments 6 étant radialement intérieurs par rapport aux seconds compartiments 8.

Les barres conductrice 10 du premier matériau peuvent être disposées dans les premiers ou deuxièmes compartiments d'une partie au moins des encoches 4. Le deuxième matériau électriquement conducteur 20 peut alors être disposé dans les autres compartiments de ces encoches 4. Les reliefs de séparation 15 ou 15a qui s'étendent au sein des ajours empêchent les premier et deuxième matériaux de venir en contact. Ainsi, les phénomènes potentiels de corrosion sont éliminés.

Les reliefs de séparation 15 ou 15a peuvent être de différentes formes, étant réalisés par découpe avec la matière des tôles magnétiques.

Dans les exemples des figures 7 et 8C, les reliefs de séparation sont des ponts de matière 15 qui séparent chaque encoche 4 en des premier et deuxième compartiments 6 et 8 non communicants.

Dans la variante de la figure 8D, les reliefs de séparation sont constitués par des avancées 15a disposées en regard l'une de l'autre et qui ménagent entre elles un canal 16 suffisamment étroit pour empêcher un contact entre les premier et deuxième matériaux. Par exemple, lorsque les premiers compartiments 6 sont remplis par injection d'aluminium 20 en fusion, des canaux 6 ayant une largeur inférieure w à 0,6 mm et une hauteur H inférieure à 2 mm peuvent suffire pour empêcher l'aluminium 20 d'entrer dans les deuxièmes compartiments à travers les canaux 6.

Dans la variante de la figure 7, les barres conductrices 10 du premier matériau sont insérées dans les premiers compartiments 6, le premier matériau étant de préférence du cuivre, le deuxième matériau 20 étant injecté dans les deuxièmes compartiments 8, ce deuxième matériau étant de préférence de l'aluminium. Une telle réalisation convient tout particulièrement à une machine destinée à être entraînée avec un courant de fréquence fixe. En effet, lorsque le moteur est connecté au réseau, le démarrage du moteur demande un courant élevé par rapport au point nominal. Le rapport entre le courant de démarrage et le courant nominal étant limité par les normes en vigueur, le but est de le réduire. Au démarrage, la partie de l'encoche qui génère la résistance électrique est surtout le haut de l'encoche, près de l'entrefer en raison de l'effet de peau. Afin de limiter ce courant de démarrage, la résistance de la cage doit augmenter. Ainsi, le fait d'avoir le matériau de plus forte résistivité électrique plus près de l'entrefer permet de réduire le courant de démarrage.

Dans une variante de réalisation, les barres conductrices 10 du premier matériau sont insérées dans les deuxièmes compartiments 8, ce premier matériau étant de préférence du cuivre, le deuxième matériau 20 étant injecté dans les premiers compartiments 6, ce deuxième matériau 20 étant de préférence de l'aluminium. Une telle réalisation convient plus particulièrement à un moteur connecté à un variateur, pour un entraînement à vitesse variable. Dans ce cas, le courant de démarrage n'est pas une contrainte. Le fait de positionner le matériau de moindre résistivité électrique dans le compartiment plus près de l'entrefer et le cas échéant d'introduire une ouverture, notamment sous forme de fente, du côté de l'entrefer qui est dépourvu de matériau conducteur électrique, permet de réduire les pertes électriques. De plus, la présence d'une barre dans la partie supérieure de l'encoche empêche le deuxième matériau de s'écouler par l'ouverture éventuelle de l'encoche du côté de l'entrefer lors de l'injection.

Eléments de blocage

La machine peut comporter des goupilles ou rivets 70 insérés dans les encoches au contact des barres.

Comme illustré aux figures 8B et 8C, ces goupilles ou rivets 70 sont disposés dans le fond des encoches 4, pour venir en appui contre la face d'extrémité radialement intérieure 13 des barres 10.

Les goupilles ou rivets 70 peuvent être de forme conique.

Tôles de garde

Le paquet peut comporter, comme représenté à la figure 9, au moins une tôle de garde 110 à l'une au moins de ses extrémités axiales, de préférence à chacune des extrémités axiales. Des barres 10, mieux toutes les barres, viennent en appui à une extrémité axiale contre cette tôle de garde 110. La présence de la ou des tôles de garde 110 permet un maintien à au moins une extrémité des barres 10, par appui contre la ou les tôles de garde 110.

Au moins une tôle de garde 110, et de préférence chaque tôle de garde, est réalisée avec des ajours 220 qui permettent l'injection à travers la tôle de garde 110 du deuxième matériau 20 dans le paquet 2 de tôles 113. Ainsi, la présence des tôles de garde 110 ne gêne pas outre mesure l'injection du deuxième matériau 20, tout en contribuant au maintien efficace des barres introduites dans les encoches jusqu'à l'opération d'injection.

La ou les tôles de garde 110 peuvent comporter au moins un relief de maintien 221 se superposant au moins partiellement aux barres 10 pour les retenir axialement. Ce relief de maintien 221 peut être réalisé de diverses manières.

Dans des exemples de réalisation, le ou chaque relief de maintien 221 est formé par deux avancées en regard, par encoche recevant une barre 10, comme illustré à la figure 10. Ces avancées se superposent aux barres. Dans des variantes de réalisation, le ou chaque relief de maintien 221 comporte un pont de matière par encoche recevant une barre 10.

Fabrication du rotor

Pour fabriquer le rotor, on peut découper les tôles 113 avec une presse équipée d'un poinçon ou au laser et former, lors du découpage, des ajours 3 correspondant aux encoches principales 4 et secondaires 40 et le cas échéant, les bossages 5.

Ensuite, les tôles 113 sont superposées pour former le paquet 2, puis les barres 10 sont insérées dans les encoches 4 à force. Lors de l'insertion, la présence des bossages 5 facilite l'avancement des barres 10 au sein du paquet 2 de tôles 13 et, le cas échéant, des goupilles ou rivets 70 sont insérés dans le fond des encoches 4 pour bloquer les barres 10 avant l'injection. Une fois les barres 10 mises en place, on peut procéder dans une presse à l'injection du deuxième matériau 20, à savoir l'aluminium. On réalise, lors de l'injection, les anneaux de court-circuit par moulage.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits.

Par exemple, les encoches peuvent avoir d'autres formes, de même que les barres.

D'autres matériaux que le cuivre et l'aluminium peuvent être utilisés.