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Title:
SCANNED LIGHT BEAM VIDEO PROJECTION SYSTEM AND METHOD, AUTOMOTIVE VEHICLE HEAD-UP DISPLAY AND ADAPTIVE LIGHTING DEVICE USING SUCH A SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/101725
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a scanned light beam video projection system. The system is characterised in that it comprises a device (1) for emitting a light beam (18) modulated by a video signal, and scanning means (20) able to deviate said light beam (18) in order to allow a video image (22) to be formed, the emitting device (1) comprising at least two separate light sources (24, 25) each emitting a light sub-beam (14, 15) of different substantially rectilinear polarisation to the other, and a recombining device (12) configured to form said light beam (18) by adding the two light sub-beams (14, 15), in the direction of the scanning means (20).

Inventors:
IRZYK MICHAEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/000295
Publication Date:
July 09, 2015
Filing Date:
December 18, 2014
Export Citation:
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Assignee:
VALEO COMFORT & DRIVING ASSISTANCE (FR)
International Classes:
G02B26/10; B60Q1/12; G02B27/28; G03B21/00; G03B27/10
Foreign References:
EP1411733A22004-04-21
US5194980A1993-03-16
FR2986873A12013-08-16
US20110249460A12011-10-13
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
LETEINTURIER, Pascal (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Système de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif d'émission (1) d'un faisceau lumineux (18) modulé par un signal vidéo, et des moyens de balayage (20, 110) aptes à dévier ledit faisceau lumineux (18) pour permettre la formation d'une image vidéo (22), le dispositif d'émission (1) comprenant au moins deux sources lumineuses (24, 25) distinctes émettant chacune un sous-faisceau lumineux (14, 15) de polarisation sensiblement rectiligne, distincte de l'autre, et un dispositif de recombinaison (12) configuré pour former ledit faisceau lumineux (18) par combinaison des deux sous-faisceaux lumineux (14, 15), en direction des moyens de balayage (20).

Système de projection selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de recombinaison (12) est un prisme de recombinaison.

Système de projection selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le prisme de recombinaison est un des prismes suivant :

prisme de Wollaston,

prisme de Glan-Taylor,

prisme de Glan-Thompson,

prisme de Nicol.

Système de projection selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux sous-faisceaux lumineux (14, 15) ont une polarisation perpendiculaire l'une à l'autre.

Système de projection selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les sources lumineuses (24, 25) sont des sources lasers.

6. Système de projection selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les sources lasers ont des spectres fréquentiels de puissance différents dans une même bande de fréquence étroite.

Système de projection selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les sous-faisceaux lumineux (14, 15) sont des sous-faisceaux polychromatiques et en ce que les sources lumineuses (24, 25) sont des sources polychromatiques.

Système de projection selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque source lumineuse polychromatique comprend trois sources lumineuses (4, 5, 6) monochromatiques, une source rouge émettant un faisceau lumineux rouge, une source verte émettant un faisceau lumineux vert et une source bleue émettant un faisceau lumineux bleu, les faisceaux rouge, vert et bleu étant combinés pour former chaque sous-faisceau polychromatique. 9. Afficheur, notamment afficheur tête haute, caractérisé en ce qu'il comprend un système de projection (100) selon l'une des revendications précédentes.

10. Dispositif d'éclairage adaptatif pour véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comprend un système de projection selon l'une des revendications précédentes.

11. Dispositif d'éclairage selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un dispositif de conversion de longueur d'onde sur lequel est formée une image par le système de projection, le dispositif de conversion émettant un faisceau lumineux d'éclairage modulé en fonction de ladite image.

12. Procédé de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'émission d'un faisceau lumineux (18) modulé par un signal vidéo, une étape de déviation dudit faisceau lumineux (18) par balayage pour permettre la formation d'une image vidéo (22), l'étape d'émission d'un faisceau lumineux (18) étant précédée d'une étape de combinaison de deux sous-faisceaux lumineux (14, 15) distincts et de polarisation sensiblement rectiligne, distinctes l'une de l'autre, pour former ledit faisceau lumineux (18).

Description:
SYSTÈME ET PROCÉDÉ DE PROJECTION VIDÉO PAR BALAYAGE DE FAISCEAU LUMINEUX, AFFICHEUR TÊTE HAUTE ET DISPOSITIF D'ECLAIRAGE ADAPTATIF POUR

VEHICULE AUTOMOBILE UTILISANT UN TEL SYSTÈME 1. Domaine technique de l'invention

L'invention concerne un système de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux.

L'invention pourra par exemple être utilisée dans un appareil de projection ou d'imagerie, dans lequel une source lumineuse produit un faisceau lumineux qui est associé à des moyens de balayage pour former une image, par exemple sur un afficheur tête haute. La source lumineuse d'un tel afficheur tête haute provient généralement d'une ou plusieurs sources laser modulées par un signal vidéo représentatif de l'image à afficher.

L'invention pourra également s'appliquer à un dispositif d'éclairage adaptatif pour véhicule automobile, utilisant des moyens de balayage formant une image sur un dispositif de conversion de longueur d'onde, émettant à son tour un faisceau lumineux d'éclairage modulé en fonction de ladite image.

Les applications diverses des appareils utilisant un système de projection par balayage nécessitent l'utilisation de faisceaux lumineux de puissance optique de plus en plus importante pour en améliorer la performance, et donc des sources lumineuses de puissance plus importantes. Or, et particulièrement dans un système de projection par balayage de taille réduite, l'utilisation d'une source de trop grande puissance engendre des problèmes de dissipation thermique trop importante pouvant à leur tour entraîner des dégradations de la source elle-même ou des composants avoisinants. De tels systèmes de projection de taille réduite sont par exemple des systèmes em barqués, notamment dans un véhicule pour un afficheur dit tête haute. Le problème est d'autant plus important que le système utilise des sources de plusieurs couleurs pour former un faisceau polychromatique afin de projeter une image en couleur. Dans le cadre d'un système polychromatique classique utilisant trois faisceaux rouge, vert et bleu, il faut utiliser trois sources lumineuses ce qui augmente d'autant plus les problèmes de dissipation thermique. Outre les problèmes relatifs à la dissipation thermique, les sources lumineuses disponibles sur le marché adaptées aux contraintes des systèmes à balayage ont une puissance réduite. En outre, les solutions actuelles qui permettent l'augmentation de la puissance de ces sources ne sont pas utilisables dans un système à balayage, notamment pour des problèmes de taille du faisceau. En effet, les moyens de balayages sont réalisés par exemple sous la forme d'un micro-miroir de type MEMS ou d'une matrice de tels micro-miroirs, qui nécessitent un faisceau de taille adaptée.

2. Objectifs de l'invention

L'invention vise à pallier au moins certains des inconvénients des systèmes de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux connus.

L'invention vise aussi à fournir un système de projection vidéo par balayage permettant l'augmentation de la puissance du faisceau lumineux sans générer de problème de dissipation thermique.

L'invention vise aussi à fournir, un système de projection vidéo par balayage permettant l'augmentation de la puissance du faisceau lumineux sans modification substantielle de la taille du faisceau lumineux.

3. Exposé de l'invention

Pour ce faire, l'invention concerne un système de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif d'émission d'un faisceau lumineux modulé par un signal vidéo, et des moyens de balayage aptes à dévier ledit faisceau lumineux pour permettre la formation d'une image vidéo, le dispositif d'émission comprenant au moins deux sources lumineuses distinctes émettant chacune un sous-faisceau lumineux de polarisation sensiblement rectiligne, distincte de l'autre, et un dispositif de recombinaison configuré pour former ledit faisceau lumineux par combinaison des deux sous-faisceaux lumineux, en direction des moyens de balayage.

On entend par dispositif de recombinaison un dispositif dans lequel on peut faire entrer deux faisceaux lumineux de direction de polarisation différentes de telle façon à ce que ces faisceaux lumineux soient combinés en sortie de ce dispositif en un seul faisceau lumineux combinant les directions de polarisations des deux faisceaux d'entrée.

L'invention permet ainsi, par l'utilisation de deux sources lumineuses plutôt qu'une unique source plus puissante, de réduire les problèmes de dissipation thermique par limitation de la puissance de chaque source, et par augmentation de la surface disponible pour la dissipation thermique. La combinaison des deux sous-faisceaux lumineux permet la formation d'un faisceau lumineux dont la puissance est égale à l'addition des puissances des deux sous-faisceaux lumineux, tout en conservant une taille de faisceau lumineux adaptée à une projection vidéo par balayage, en réduisant notamment les phénomènes de divergences.

Avantageusement et selon l'invention, le dispositif de recombinaison est un prisme de recombinaison.

On entend par prisme de recombinaison un prisme dans lequel on peut faire entrer deux faisceaux lumineux de directions de polarisation différentes de façon à ce que ces faisceaux lumineux soient combinés en sortie de ce prisme en un seul faisceau lumineux combinant les directions de polarisations des deux faisceaux d'entrée. Avantageusement et selon ce dernier aspect de l'invention, le prisme de recombinaison est un des prismes suivant :

- prisme de Wollaston,

- prisme de Glan-Taylor,

- prisme de Glan-Thompson,

- prisme de Nicol.

Selon cet aspect de l'invention, ces prismes qui sont généralement utilisés pour diviser un faisceau lumineux polarisé selon deux directions distinctes en deux faisceaux polarisés chacun dans l'une des deux directions distinctes, sont ici utilisés pour un objectif opposé, c'est-à-dire la combinaison de deux faisceaux polarisés selon des directions de polarisation différentes en un faisceau lumineux unique polarisé selon ces deux directions. Avantageusement et selon l'invention, les deux sous-faisceaux lumineux ont des polarisations perpendiculaires l'une à l'autre.

Selon cet aspect de l'invention, la combinaison des deux sous-faisceaux est plus efficace du fait de l'interférence minime entre les deux faisceaux lumineux lorsque leurs directions de polarisation sont perpendiculaires.

Avantageusement et selon l'invention, les sources lumineuses sont des sources lasers.

Selon cet aspect de l'invention, les sources lumineuses sont des sources lasers qui sont naturellement polarisées, pour éviter de devoir polariser les sous-faisceaux lumineux provenant de ces sources lumineuses avant de les combiner, ce qui peut entraîner des pertes de puissances.

Avantageusement et selon ce dernier aspect de l'invention, les sources lasers ont des spectres fréquentiels de puissance différents dans une même bande de fréquence étroite.

On entend par bande de fréquence étroite une bande de fréquence dans laquelle les couleurs des lasers aux fréquences de cette bande ne sont pas différentiables par un œil humain.

Selon cet aspect de l'invention, les spectres sont différents pour éviter les phénomènes de tavelures pouvant apparaître si les spectres des deux sources lasers sont identiques, mais ils restent compris dans une bande de fréquence suffisamment étroite pour que les deux lasers aient des couleurs non différentiables pour ne pas détériorer l'image vidéo projetée.

Avantageusement et selon l'invention, les sous-faisceaux lumineux sont des sous-faisceaux polychromatiques et les sources lumineuses sont des sources polychromatiques.

Selon cet aspect de l'invention, les sources polychromatiques permettent une projection vidéo d'images sur une grande palette de couleurs, par combinaison de faisceaux monochromatiques. Toutefois dans ce cas, les deux sous-faisceaux lumineux doivent être composés des mêmes composantes de couleurs pour permettre d'obtenir par combinaison un faisceau de même couleur que les deux sous-faisceaux précédents.

Avantageusement et selon ce dernier aspect de l'invention, chaque source lumineuse polychromatique comprend trois sources lumineuses monochromatiques, une source rouge émettant un faisceau lumineux rouge, une source verte émettant un faisceau lumineux vert et une source bleue émettant un faisceau lumineux bleu, les faisceaux rouge, vert et bleu étant combinés pour former chaque sous-faisceau polychromatique.

Selon cet aspect de l'invention, les trois sources rouge, verte et bleue composent un système classique dit RVB (pour Rouge Vert Bleu) ou RGB (pour Red Green Blue en anglais) afin d'obtenir une grande palette de couleurs par combinaison des trois faisceaux monochromatiques émis par les sources monochromatiques.

L'invention concerne aussi un afficheur, notamment un afficheur tête haute, comprenant un système de projection selon l'invention.

Un tel afficheur peut être utilisé dans un véhicule, notamment un véhicule automobile, pour afficher l'image vidéo projetée par le système de projection.

L'invention concerne aussi un dispositif d'éclairage adaptatif pour véhicule automobile, comprenant un système de projection selon l'invention.

Avantageusement, le dispositif d'éclairage comprend en outre un dispositif de conversion de longueur d'onde, sur lequel est formée une image par le système de projection, le dispositif de conversion émettant un faisceau ainsi modulé en fonction de ladite image.

L'invention concerne également un procédé de projection vidéo par balayage de faisceau lumineux, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'émission d'un faisceau lumineux modulé par un signal vidéo, une étape de déviation dudit faisceau lumineux par balayage pour permettre la formation d'une image vidéo, l'étape d'émission d'un faisceau lumineux étant précédée d'une étape de combinaison de deux sous-faisceaux lumineux distincts et de polarisation sensiblement rectiligne, distinctes l'une de l'autre, pour former ledit faisceau lumineux.

Avantageusement, le procédé selon l'invention est mis en oeuvre par le système selon l'invention.

Avantageusement, le système selon l'invention met en uvre le procédé selon l'invention.

4. Description des figures

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante donnée à titre uniquement non limitatif et qui se réfère aux figures annexées, dans lesquelles :

La figure 1 est une représentation schématique du fonctionnement d'un prisme de recombinaison d'un système de projection selon un mode de réalisation de l'invention,

La figure 2 est une représentation schématique d'un système de projection selon un mode de réalisation de l'invention,

La figure 3 est une représentation schématique d'une source lumineuse polychromatique selon un mode de réalisation de l'invention,

La figure 4 représente une vue schématique d'un système de projection vidéo et d'un afficheur tête haute selon un mode de réalisation de l'invention,

- La figure 5 représente une vue schématique d'un système de projection vidéo et d'un dispositif d'éclairage adaptatif selon un mode de réalisation de l'invention.

5. Description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention

Il faut noter que les figures exposent l'invention de manière détaillée pour mettre en oeuvre l'invention, lesdites figures pouvant bien entendu servir à mieux définir l'invention le cas échéant.

La figure 1 représente schématiquement le fonctionnement d'un prisme de recombinaison 12 pouvant être utilisé comme dispositif de recombinaison dans un mode de réalisation du système de projection vidéo selon l'invention. Le prisme de recombinaison 12 est configuré de façon à interagir différemment avec les faisceaux lumineux qui le traversent en fonction de la polarisation de ceux-ci. Des exemples de prismes de recombinaison classiques sont les prismes de Glan-Taylor, prismes de Glan- Thompson, prismes de Nicol, etc. Le prisme représenté ici est un prisme de Wollaston. Tous ces prismes sont en général utilisés pour séparer un faisceau lumineux non polarisé en deux faisceaux lumineux ayant des directions de polarisation perpendiculaires.

Dans un système selon un mode de réalisation de l'invention, le prisme de recombinaison 12 est utilisé de façon différente, c'est à dire pour combiner deux sous- faisceaux lumineux 14, 15 de direction de polarisation 16, 17 perpendiculaires afin de former un faisceau lumineux 18 combinant les deux directions de polarisations des deux sous-faisceaux 14, 15.

La figure 2 représente un système de projection vidéo 100 selon un mode de réalisation de l'invention. Le système de projection 100 comprend un dispositif d'émission 1 d'un faisceau lumineux 18 et des moyens de balayage 20 qui dévient le faisceau lumineux 18 pour former une image vidéo 22.

Le dispositif d'émission 1 comprend deux sources lumineuses, une première source lumineuse 24 émettant un premier sous-faisceau lumineux 14 et une deuxième source lumineuse 25 émettant un deuxième sous-faisceau lumineux 15. Les deux sous- faisceaux 14, 15 sont dirigés vers un dispositif de recombinaison, ici le prisme de recombinaison 12 décrit en référence à là figure 1.

Les deux sous-faisceaux 14, 15 présentent des directions de polarisations différentes, ici l'une perpendiculaire à l'autre afin d'optimiser le rendement optique et de réduire les interférences entre les deux sous-faisceaux 14, 15 lors de la recombinaison dans le prisme 12. Le premier sous-faisceau 14 a une direction de polarisation 16 sensiblement rectiligne et horizontale, représentée par une double flèche, et le deuxième sous-faisceau 15 a une direction de polarisation 17 sensiblement rectiligne et verticale, représentée par un point. En sortie du prisme de recombinaison 12, les deux sous-faisceaux 14, 15 sont confondus en un faisceau unique 18, polarisé dans les deux directions de polarisation des deux sous-faisceaux lumineux, comme représenté par la référence 26.

Les sources lumineuses 24, 25 utilisées sont des sources lasers, typiquement des diodes lasers, qui ont pour avantage d'être naturellement polarisées. Comme représenté sur la figure 2, les directions dans lesquelles doivent entrer les faisceaux 14, 15 dans le prisme de recombinaison 12 entraînent un éloignement des sources 24 ; 25. Cet éloignement permet d'augmenter la surface de dissipation thermique et ainsi d'éviter réchauffement des composants dû à la puissance optique nécessaire au système de projection 100 pour projeter l'image 22. De plus, chaque source 24, 25 a une puissance optique égale à la moitié de la puissance optique nécessaire à la projection de l'image 22. Par exemple, si la projection de l'image 22 dans de bonnes conditions nécessite une puissance optique de 100 mW, chaque source 24, 25 émet un sous- faisceau 14, 15 de puissance optique de 50 mW, ce qui permet d'obtenir un faisceau 18 recombiné de 100 mW.

Dans un mode de réalisation avantageux, les sources lasers 24, 25 ont des spectres fréquentiels de puissance différents dans une même bande de fréquence étroite, c'est à dire une bande de fréquence dans laquelle les couleurs des lasers aux fréquences de cette bande ne sont pas différentiables par un il humain. Cela permet d'éviter les phénomènes de tavelures pouvant apparaître si les spectres des deux sources lasers sont identiques, mais ils restent suffisamment proches pour que les deux lasers aient des couleurs non différentiables pour ne pas détériorer l'image vidéo projetée. Pour la projection d'image vidéo nécessitant un faisceau lumineux 18 ayant une large palette de couleurs possibles, le faisceau 18 doit être un faisceau polychromatique, c'est-à-dire qu'il se compose d'une combinaison de faisceaux monochromatiques. Dans un système de projection classique, on utilise une combinaison de trois faisceaux, un rouge, un vert et un bleu, de type RVB (pour Rouge, Vert, Bleu) ou RGB (pour Red Green Blue en anglais). Dans un système de projection selon ce mode de réalisation de l'invention, chaque source lumineuse 24, 25 est donc une source polychromatique qui comprend plusieurs sources lumineuses monochromatiques, ici trois sources monochromatiques, une source rouge émettant un faisceau rouge, une source verte émettant un faisceau vert et une source bleue émettant un faisceau bleu. Ces trois faisceaux rouge, vert et bleu sont combinés pour former les sous-faisceaux polychromatiques. Du fait de la présence de ces multiples sources lumineuses monochromatiques pour former chaque sous-faisceau, l'amélioration de la dissipation thermique apportée par l'invention est d'autant plus nécessaire au bon fonctionnement du système de projection 100.

La figure 3 illustre plus en. détail le fonctionnement d'une des sources lumineuses polychromatiques.

La source lumineuse polychromatique 28 comprend une ou plusieurs sources lumineuses monochromatiques 4, 5, 6 émettant chacune un faisceau 7, 8, 9 du type laser. Il s'agit, par exemple, de sources laser, typiquement des diodes laser, chaque source laser émettant un faisceau monochromatique, c'est-à-dire consistant en une seule couleur. Dans un mode de réalisation de l'invention, cette source polychromatique 28 est donc utilisée pour former chacune des sources lumineuses 24 et 25. La source polychromatique 28 comprend ici trois sources monochromatiques 4,

5, 6, ledit dispositif étant configuré pour former un faisceau lumineux polychromatique 10 à l'aide d'une mise en commun par combinaison des faisceaux monochromatiques 7, 8, 9 individuellement émis par chacune des sources 4, 5, 6. Plus précisément, il pourra s'agir de sources monochromatiques émettant un faisceau d'une couleur différente d'une source à l'autre, par exemple, un rouge, un vert ou un bleu (RVB ou RGB,) émis respectivement par une diode rouge, une diode verte ou une diode bleue.

La puissance optique de chacune des sources monochromatiques est pilotée, de manière indépendante, à l'aide du courant d'alimentation de la ou des sources laser. A puissance optique donnée, la couleur du faisceau polychromatique 10 est déterminée par la manière dont un ratio de puissance est établi entre les différentes diodes laser. Par exemple, pour obtenir une lumière blanche, les puissances optiques, en proportion, doivent être établies selon la distribution suivante : 60% pour la diode verte, 30% pour la diode bleue, 10% pour la diode rouge. Comme développé plus loin, la puissance optique de chacune des sources monochromatiques pourra également être pilotée pour moduler la puissance optique du faisceau polychromatique 10. Les faisceaux 7, 8, 9 émis par chacune des sources monochromatiques sont orientés, par exemple, parallèlement les uns aux autres et réfléchis dans une même direction pour former par combinaison le faisceau polychromatique commun 10. La source polychromatique comprend ici en ce sens des éléments optiques semi- transparent, sur une plage de longueur d'onde, tels que des miroirs dichroïque ou lames de combinaison 11, interceptant les faisceaux monochromatiques 7, 8, 9 émis par chacune des sources monochromatiques et les combinant selon la direction du faisceau polychromatique 10.

De façon plus générale, la source polychromatique 28 est configurée pour former le faisceau polychromatique 10 à partir du ou des faisceaux laser monochromatiques 7, 8, 9 quel que soit le nombre de sources monochromatiques 4, 5, 6 en jeu. En cas de source monochromatique unique, le faisceau 10 est composé du faisceau laser émis par la seule source employée et l'image obtenue sera alors monochrome, composée des différents niveaux de puissances optiques appliquées à chacun des points qui la compose, selon un dégradé de ladite couleur. En cas de pluralité de sources monochromatiques, typiquement les trois sources 4, 5, 6 évoquées plus haut, le faisceau commun 10 qui forme alors le faisceau polychromatique permettra l'établissement d'une image selon un spectre de couleur dont la résolution correspondra à la finesse de pilotage de l'alimentation desdites sources monochromatiques 4, 5, 6.

Dans un mode de réalisation, le système de projection vidéo comprend aussi des moyens 13 d'atténuation, situés en aval de la ou des sources 4, 5, 6, permettant de faire varier la puissance optique du faisceau lumineux 10. Autrement dit, une couleur et/ou une intensité étant conférées au faisceau polychromatique 10 par le contrôle de l'alimentation en courant des sources monochromatiques, les moyens 13 d'atténuation permettent de faire varier la puissance optique du ou des faisceaux 7, 8, 9, 10. On pourra en particulier adapter la puissance optique du faisceau à des conditions de roulage diurne et des conditions de roulage nocturne, pour l'application du système dans un affichage tête haute de véhicule automobile.

La source polychromatique 28 pourra comprendre des moyens de pilotage de l'alimentation en courant des sources monochromatiques. Comme évoqué plus haut, ils pourront permettre un choix de la couleur du faisceau 10.

Plus précisément, les moyens de pilotage sont configurés, par exemple, pour assurer une régulation linéaire en courant de la puissance optique des faisceaux laser monochromatiques 7, 8, 9 de façon à assurer le choix de couleur du faisceau polychromatique 10, selon une proportion de puissance optique attribuée à chacun des faisceaux laser monochromatiques 7, 8, 9. On pourra, par exemple, prévoir un codage de la couleur sur six bits, correspondant à soixante quatre niveaux de puissance optique pour chacun desdits faisceaux laser monochromatiques 7, 8, 9. Les moyens de pilotage pourront aussi être configurés pour assurer un complément de réglage de la puissance optique du faisceau lumineux. On peut de la sorte atteindre un taux d'atténuation particulièrement élevé.

Plus précisément, les moyens de pilotage sont configurés pour assurer une régulation par modulation de largeur d'impulsion de la puissance optique des faisceaux laser monochromatiques 7, 8, 9 de façon à réaliser le complément de réglage de la puissance optique du faisceau polychromatique 10, notamment selon un facteur d'atténuation compris entre 5 et 20, en particulier d'environ 10.

On peut de la sorte régler la couleur et/ou la puissance optique du faisceau polychromatique 10. Les moyens de pilotage comprennent, par exemple, un micro contrôleur, non représenté.

Comme illustré à la figure 4 l'invention concerne aussi un afficheur tête haute comprenant un système 100 de projection vidéo selon l'invention. Le système de projection 100 comprend en outre des moyens 102 de formation d'une image à partir du faisceau lumineux 18 émis par le dispositif d'émission 1. Les moyens 102 de formation d'image comprennent des moyens de balayage comme, par exemple, un générateur de balayage 110 dont la fonction est de déplacer horizontalement et verticalement le faisceau lumineux 18 en vue de réaliser un balayage selon une fréquence donnée, égale à 60 Hz à titre d'exemple non limitatif. Le générateur de balayage 110 comprend, notamment, un miroir à balayage à système micro-électromécanique (ci-après appelé miroir MEMS) sur lequel le faisceau lumineux 18 se réfléchit en un faisceau de balayage 103. Un tel miroir MEMS présente par exemple un diamètre de 1 mm 2 . Le miroir MEMS est apte à tourner autour de deux axes de rotation pour réaliser un balayage, par exemple à la fréquence de rafraîchissement de 60 Hz, d'un écran diffuseur 111 des moyens 102 de formation d'une image. Ladite image se forme alors sur le diffuseur 111. Alternativement, le miroir MEMS peut être remplacé par deux miroirs plans et déplaçables, dont les mouvements sont associés. L'un de ces miroirs peut être dédié à un balayage selon un axe horizontal alors que l'autre miroir peut être dédié à un balayage selon un axe vertical.

Le diffuseur 111 où se forme l'image pourra être un écran de projection transparent à structure complexe pour une projection par transparence. Il pourra alternativement être translucide. Il est réalisé, par exemple, en verre, notamment dépoli, ou en polycarbonate. A titre d'exemple, l'écran diffuseur est du type à pupille de sortie (Exit Pupil Expander en anglais). Il permet de disposer d'un cône d'observation élargi. Il s'étend dans un plan traversé par le faisceau lumineux, l'image résultant de ce faisceau de balayage 103 étant formée dans le plan d'une face de l'écran diffuseur 111. Cet écran diffuseur reçoit le faisceau de balayage 103. Il est agencé pour provoquer une dispersion de ce faisceau de balayage 103 selon un secteur angulaire donné, par exemple égal à 30° par rapport à la direction du faisceau de balayage 103 au moment où il vient frapper l'écran diffuseu r 111. Pour ce faire, selon un exemple non limitatif, une face 112 de l'écran diffuseur est rugueuse, en ce sens qu'elle comporte des aspérités qui provoquent la dispersion du faisceau de balayage 103. La face rugueuse 112 correspond à celle par laquelle le faisceau sort, c'est-à-dire la face sur laquelle l'image se forme.

Selon une autre variante non illustré, lesdits moyens de formation d'image ne comportent pas de générateur de balayage, tel que précédemment décrit, mais une matrice de micro miroirs (aussi appelée Digital micro mirrors Systems en anglais). Dans cette configuration, l'image est formée au niveau de la matrice à micro miroirs puis projetée sur l'écran diffuseur. De manière générale, on place une optique de projection entre la matrice et l'écran. Chaque micro miroir correspond à un pixel de l'image. Dans ce mode de réalisation, l'image n'est pas formée sur l'écran diffuseur pour la première fois, mais reçoit une image préalablement formée sur la matrice à micro miroirs.

Il est à noter que les moyens d'atténuation 13 de la figure 3 pourront être disposés en amont des moyens 102 de formation d'image. Ils pourront encore être en aval. Dans une variante, ils pourront être placés entre le générateur de balayage 110 ou la matrice de micro miroirs, d'une part, et, d'autre part, l'écran diffuseur 111.

Le système de projection pourra encore comprendre différents miroirs 104, 106 plans ou concaves de sorte à focaliser les faisceaux vers l'écran diffuseur 111, placés notamment sur la trajectoire du faisceau de balayage 103.

L'invention concerne encore un afficheur, notamment tête haute, comprenant un système de projection 100 selon l'une quelconque des variantes détaillées ci-dessus.

En aval de l'écran diffuseur 111 selon le sens de déplacement du faisceau lumineux, l'afficheur comprend au moins une lame semi-réfléchissante 126 et un dispositif de réflexion 125 interposé sur le trajet de l'image entre l'écran diffuseur 111 et la lame semi-réfléchissante 126, le dispositif de réflexion 125 comprenant un ou plusieurs miroirs plans ou concaves, comme représenté sur la figure 4. Sur cette figure, le trajet de l'image est symbolisé par trois flèches 30 en pointillé qui se réfléchissent sur le dispositif de réflexion 125 avant de s'afficher à travers la lame semi-réfléchissante 126. Cette dernière permet un grossissement et/ou, par transparence, un affichage de l'image au-delà de ladite lame semi-réfléchissante, notamment au-delà du pare-brise du véhicule équipé, au niveau d'un écran virtuel 130, obtenu à l'aide de la lame semi- réfléchissante 126. Cette lame semi-réfléchissante présente un pouvoir de réflexion au moins égal à

20%, ce qui permet à l'utilisateur de voir au travers de la lame la route empruntée par le véhicule, tout en bénéficiant d'une luminosité élevée permettant de voir l'image affichée. De manière alternative, l'affichage de l'image peut avoir lieu au niveau du pare-brise du véhicule équipé dudit afficheur.

Comme illustré à la figure 5, l'invention concerne aussi un dispositif d'éclairage adaptatif pour véhicule automobile, comprenant un système 100 de projection vidéo selon l'invention. Comme sur la figure 4, les mêmes références se rapportant aux mêmes éléments, le système 100 de projection vidéo comprend le dispositif d'émission 1, fournissant le faisceau combiné 18, et les moyens 102 de formation d'image. Les moyens 102 comprennent à leur tour les moyens de balayage 110, fournissant un faisceau de balayage 103, et des moyens optique référencés 118, du type des miroirs 104, 106 de la figure 4, destiné à focaliser le faisceau de balayage sur un dispositif 113. Le faisceau en sortie des moyens optiques 118 porte la référence 115.

L'élément 113 est un dispositif de conversion de longueur d'onde comme par exemple une plaque de phosphore, ou plus exactement une plaque sur laquelle a été déposée une couche continue et homogène de phosphore.

De façon connue, chaque point de la plaque du dispositif de conversion de longueur d'onde 113 recevant le faisceau 115 réémet alors un faisceau 116, illustré en pointillés, de longueur d'onde différente, et notamment une lumière qui peut être considérée comme « blanche », c'est-à-dire qui comporte une pluralité de longueurs d'onde entre environ 400 nanomètres et 800 nanomètres, c'est-à-dire comprises dans le spectre de la lumière visible. Cette émission de lumière se produit, selon un diagramme d'émission lambertienne, c'est-à-dire avec une intensité lumineuse uniforme dans toutes les directions.

De préférence, le phosphore est déposé sur un substrat réfléchissant pour le rayonnement laser. De cette manière, on est assuré que le rayonnement laser qui n'aurait pas rencontré de grain de phosphore avant d'avoir traversé complètement la couche de phosphore, pourra rencontrer un grain de phosphore après avoir été réfléchi par le substrat.

De préférence également, le substrat est choisi dans les matériaux bons conducteurs thermiquement. Une telle disposition permet d'assurer une faible température du phosphore, ou au moins d'éviter que sa température ne devienne excessive. L'efficacité, c'est-à-dire le rendement de conversion du phosphore, est alors maximale.

On est donc ainsi assuré d'avoir un rendement maximal de conversion entre le rayonnement laser et la lumière blanche.

De préférence encore, la surface du dispositif de conversion de longueur d'onde est constituée d'une couche continue et homogène de phosphore. En effet, la partition de la plaque de phosphore en éléments distincts ne permet pas d'obtenir la précision souhaitée dans la réémission de lumière blanche, particulièrement au niveau des points situés à la limite entre deux éléments de phosphore.

La plaque de phosphore 113 est située au voisinage immédiat du plan focal d'un système optique 114 d'imagerie, qui forme alors à l'infini une image de la plaque de phosphore 113, ou plus exactement des points de cette plaque qui émettent de la lumière blanche en réponse à l'excitation lumineuse qu'ils reçoivent. En d'autres termes, le système optique d'imagerie 114 forme un faisceau lumineux 117, également illustré en pointillés, avec la lumière émise par les différents points de la plaque de phosphore illuminés par le rayonnement 115.

Le faisceau lumineux 117 émergeant du système d'imagerie 114 est ainsi directement fonction des rayons lumineux 116 émis par la plaque de phosphore 113, eux-mêmes fonction directement du rayonnement 115 qui balaye cette plaque 113. Une unité de commande (non représentée) pilote les différents composants du système selon l'invention en fonction de la photométrie désirée du faisceau lumineux 117. En particulier, l'unité de commande pilote simultanément :

- Les moyens de balayage 110 pour que le faisceau 115 balaye successivement tous les points de la plaque de phosphore 113, et

Le dispositif d'émission 1 pour moduler l'intensité du faisceau 115.

Il est ainsi possible d'éclairer la plaque de phosphore 113 avec le faisceau 115 de manière à former sur cette plaque 113 une image, cette image étant formée d'une succession de lignes formées chacune d'une succession de points plus ou moins lumineux, de la même manière qu'une image sur un écran de télévision.

La modulation d'intensité peut être effectuée de façon continue, l'intensité croissant ou décroissant continûment entre une valeur minimale et une valeur maximale. Elle peut également être effectuée de façon discrète, l'intensité variant par sauts d'une valeur à une autre, entre une valeur minimale et une valeur maximale. Dans les deux cas, on pourra prévoir que la valeur minimale sera nulle, correspondant à une absence de lumière.

Chaque point de la plaque de phosphore 113 ainsi éclairé par le faisceau 115 émet de la lumière blanche 116, avec une intensité qui est directement fonction de l'intensité du faisceau qui éclaire ce point, l'émission s'effectuant selon un diagramme d'émission lambertienne.

La plaque de phosphore 113 peut alors être considérée comme une source de rayonnement secondaire, constituée d'une image lumineuse, dont le système optique d'imagerie 114 forme une image à l'infini, par exemple sur un écran placé à distance dans l'axe du système optique 114 et perpendiculairement à cet axe. L'image sur un tel écran est la matérialisation du faisceau lumineux émis par le système optique 114. De la sorte, le faisceau 117 forme un faisceau d'éclairage pour véhicule automobile qui est adaptatif, c'est-à-dire dont la puissance lumineuse est commandabie point par point de façon à être adaptée à l'environnement du véhicule.