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Title:
ROTARY CASING ROLL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2005/110635
Kind Code:
A1
Abstract:
A rotary casing milling roll with a tubular casing (1) rotatingly mounted on a plurality of pads (3) retaining said casing (1), and generating a hydrodynamic bearing effect by injecting a lubricant between the bearing surface (31) of the pad (3) and the inner surface (13) of the casing (1). According to the invention, the bearing surface (31) of each pad is provided with three hydrostatic pockets, a central pocket (5) and an upstream (7) and downstream (6) side pocket respectively, which receive said fluid under a pressure sufficient to produce an additional fluid flow and localised pressure increase in the driven film (4) so as to expand, in an upstream and downstream direction, the hydrodynamic bearing angular sector (4) while maintaining, over the entire length thereof, the fluid flow required to obtain the desired bearing effect.

Inventors:
FAURE JEAN-PAUL (FR)
PARACUELLOS ERIC (FR)
WANG XIAO (CN)
CHEN SHOUQUN (CN)
Application Number:
PCT/FR2004/000954
Publication Date:
November 24, 2005
Filing Date:
April 16, 2004
Export Citation:
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Assignee:
VAI CLECIM (FR)
FAURE JEAN-PAUL (FR)
PARACUELLOS ERIC (FR)
WANG XIAO (CN)
CHEN SHOUQUN (CN)
International Classes:
B21B13/14; D21G1/02; F16C13/00; (IPC1-7): B21B13/14; D21G1/02
Foreign References:
GB2060822A1981-05-07
EP0536501A21993-04-14
US4882922A1989-11-28
DE3700439A11988-03-17
Attorney, Agent or Firm:
Catherine, Alain (7 rue de Madrid, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Cylindre à enveloppe tournante comprenant : un support fixe (11) en forme de poutre allongée, une enveloppe tubulaire (1) ayant une face interne (13) et une face externe cylindriques, entourant la poutresupport (11) et montée rotative sur celleci autour d'un axe de rotation, ladite enveloppe étant soumise à des efforts de poussée répartis le long d'une génératrice d'appui et dirigés sensiblement suivant un plan d'appui (P)5 une pluralité de patins (3) de maintien de l'enveloppe (I)5 interposés entre la face interne (13) de celleci et une face d'appui de la poutresupport (11) et répartis, l'un à côté de l'autre, sur la longueur de l'enveloppe, chaque patin (3) étant déplaçable suivant une direction radiale passant par l'axe de rotation et comprenant une face d'appui cylindrique (31) ayant un rayon sensiblement égal à celui de la face interne (13) de l'enveloppe tubulaire (1) et s'étendant sur un secteur angulaire de grande ouverture, des moyens de réglage individuel de la position et de la poussée des patins (3). comprenant pour chaque patin (3), au moins un vérin hydraulique (2) interposé entre la poutre et le patin (3) et relié à un premier circuit (20) d'alimentation en fluide sous pression, au moins une poche hydrostatique (5) ménagée dans une partie médiane de la face d'appui (31) du patin et reliée à un second circuit (50) d'alimentation en fluide sous pression, des moyens d'introduction, dans un intervalle entre la face d'appui (31) du patin (3) et la face interne (13) de l'enveloppe (1), d'un fluide lubrifiant formant un film continu entraîné par la rotation de l'enveloppe (1) avec création d'un effet de portance hydrodynamique dans une zone de pression (4) s'étendant sur un secteur angulaire de grande ouverture et comprenant, dans le sens de rotation de l'enveloppe (1), une partie amont (A) d'augmentation progressive de la pression du fluide à partir de l'entrée du patin, une partie centrale B à pression maximale couvrant un secteur angulaire correspondant sensiblement à la poche médiane (5), et une partie aval (C) de diminution rapide de la pression jusqu'à la sortie du patin, caractérisé par le fait que la face d'appui (31) de chaque patin est munie de deux poches latérales respectivement amont (7) et aval (6) s'ouvrant de part et d'autre de la poche médiane (5) et alimentées en fluide sous une pression suffisante pour l'introduction, dans le film entraîné (4), d'un débit supplémentaire de fluide avec augmentation locale de la pression, de façon à élargir vers l'amont et vers l'aval le secteur angulaire (4) de portance hydrodynamique en maintenant, sur toute la longueur de celuici, le débit de fluide nécessaire à l'effet de portance recherché.
2. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque poche (5, 6, 7) de chaque patin (3) est associée à un moyen de calibrage du débit introduit par la poche considérée, la pression dans ladite poche étant réglée à une valeur au moins suffisante pour assurer l'évacuation du débit calibré au niveau correspondant du fïlm de fluide (4), jusqu'à une valeur maximale de l'effort de poussée exercé par le patin (3) sur l'enveloppe (1).
3. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le fluide introduit sous pression par les deux poches latérales (6, 7) détermine des efforts de poussée centrés sur deux plans radiaux (P1, P2) inclinés de part et d'autre du plan d'appui (P) et susceptibles de maintenir la stabilité du patin.
4. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la zone (4) de portance hydrodynamique du patin comprend un palier central à forte pression s'étendant sur un secteur angulaire correspondant sensiblement à la poche médiane (5), et deux paliers latéraux correspondant respectivement aux deux poches latérales (7, 6), respectivement un palier amont (41) dans la partie amont (A) d'augmentation de la pression et un palier aval (42) dans la partie aval (C) de diminution de pression de la zone de portance (4).
5. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la poche latérale amont (7) est alimentée à une pression inférieure à la pression dans la poche médiane (5) et que la poche latérale aval (6) est alimentée à une pression comprise entre les pressions dans la poche médiane (5) et la poche amont (7).
6. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé par le fait que le fluide introduit au niveau du palier de pression amont (41) assure une augmentation plus rapide de la pression hydrodynamique par augmentation du débit de fluide entraîné et détermine un élargissement longitudinal et transversal du palier central à forte pression (40) par compensation du débit de fuite à ce niveau.
7. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 4, 5, 6, caractérisé par le fait que le fluide introduit au niveau du palier de pression aval (42) détermine un élargissement vers l'aval de la zone de portance hydrodynamique (4) par augmentation du débit de fluide entraîné jusqu'à la sortie du patin (3).
8. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé par le fait que chaque poche médiane (5) est alimentée individuellement par une pompe délivrant un débit calibré.
9. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 8, caractérisé par le fait que les poches latérales (6) (7) de tous les patins (3) placées d'un même côté de la poche médiane (5) sont alimentées en parallèle à partir d'une même canalisation reliée à une même pompe sur laquelle sont branchées en parallèle une pluralité de conduites individuelles d'alimentation de chaque poche, munies chacune d'un organe (62) (72) de calibrage du débit de fluide introduit par ladite poche dans le film entraîné.
10. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé par le fait qu'il comprend au moins trois ensembles (E3, Ej, E2) constitués, respectivement, des poches placées sur tous les patins (3) dans la même position par rapport au plan d'appui (P), respectivement latérale amont (7), médiane (5) et latérale aval (6) et que les poches de chaque ensemble (E3, E1, E2) sont alimentées en parallèle à partir d'une canalisation commune (71, 51, 61) ménagée le long de la poutre support (2) et sur laquelle sont branchées en dérivation une pluralité de conduites individuelles d'alimentation, respectivement de chaque poche de l'ensemble (E3, Ej9 E2), munies chacune d'un organe individuel (72, 52, 62) de calibrage du débit dans la poche (7, 5, 6) correspondante.
11. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 10, caractérisé par le fait que les deux ensembles (E3, E2) de poches latérales, respectivement amont (7) et aval (6) sont alimentés en parallèle à partir d'une même canalisation (60) et que le circuit d'alimentation en fluide comprend deux branches, respectivement une première branche d'alimentation de toutes les poches médianes (5) par une première canalisation commune (50) et une seconde branche d'alimentation de toutes les poches latérales (6, 7) par une seconde canalisation commune (60).
12. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 2 à 11, caractérisé par le fait que chaque ensemble de poches (75, 55, 65) est associé à un système d'alimentation régulé en circuit ouvert, comprenant un organe de pompage (83) pour l'alimentation du circuit avec un débit global et sous une pression commune, ledit débit et ladite pression étant réglés à des niveaux au moins suffisants pour assurer l'évacuation des débits calibrés par toutes les poches de l'ensemble jusqu'à une valeur maximale de l'effort de poussée exercé par l'enveloppe (1).
13. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications 2 h 12, caractérisé par le fait que les débits calibrés introduits par les deux poches latérales (6, 7) de chaque patin (3) sont sensiblement égaux et que le débit calibré introduit par la poche médiane (5) est sensiblement le double du débit dans chaque poche latérale (6, 7).
14. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications précédentes, dans lequel l'enveloppe tubulaire (1) tourne, en service, dans un seul sens par rapport à la poutresupport (2), caractérisé par le fait que la poche médiane (5) de chaque patin (3) est centrée dans un plan radial légèrement décalé angulairement vers l'aval, dans le sens de rotation, par rapport au plan d'appui (P).
15. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 14, que la poche latérale aval (6) couvre un secteur angulaire de la face d'appui (31) sensiblement double du secteur couvert par la poche latérale amont (7).
16. Cylindre à enveloppe tournante selon la revendication 15, caractérisé par le fait que la poche latérale (7) placé en amont, dans le sens de rotation de l'enveloppe (1) couvre un secteur d'environ 10° centré dans un plan radial incliné d'environ 20° par rapport au plan d'appui (P) et que la poche latérale (6) placée en aval couvre un secteur d'environ 20° centré dans un plan incliné d'environ 30° par rapport au plan d'appui (P).
17. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la face d'appui de chaque patin (3) couvre un secteur circulaire de l'ordre d'un quadrant, pouvant aller jusqu'à 100° à 110°.
18. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il fonctionne en régime hydrostatique depuis l'arrêt jusqu'à une vitesse maximale de rotation de l'enveloppe, les débits de fluide introduits par chacune des trois poches (5, 6, 7) de chaque patin (3) étant réglés de façon à maintenir sur toute la surface du patin un film continu d'huile, compte tenu de l'entraînement de celleci par l'enveloppe tournante (1).
19. Cylindre à enveloppe tournante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il constitue au moins l'un des cylindres de soutien dans une cage de laminoir de bandes métalliques.
Description:
Cylindre à enveloppe tournante L'invention a pour objet un cylindre à enveloppe tournante du type constitué d'une enveloppe tubulaire cylindrique montée rotative autour d'un support allongé sur lequel elle prend appui par l'intermédiaire d'un ensemble d'éléments de maintien et s'applique spécialement à la réalisation d'un cylindre de soutien dans un laminoir de bandes métalliques, en particulier d'acier. Depuis un certain temps, on a proposé d'utiliser, d'abord dans la fabrication du papier puis, plus récemment, dans les laminoirs de bandes métalliques, des cylindres à enveloppe tournante comprenant un arbre- support fixe en forme de poutre allongée, entouré par une enveloppe tubulaire montée rotative autour de paliers définissant un axe de rotation transversal à l'axe de laminage, et prenant appui sur la poutre par l'intermédiaire d'une série de moyens de maintien répartis l'un à côté de l'autre sur la longueur de la poutre et centrés sur un plan axial d'appui qui passe par l'axe du cylindre et une génératrice d'appui, et correspond au plan de transmission de l'effort de serrage lorsque le cylindre fait partie d'un laminoir. L'enveloppe tubulaire est relativement déformable et, dans le cas d'un laminoir de type quarto ou sexto, l'utilisation d'un cylindre de ce type comme cylindre de soutien permet, en agissant sélectivement sur les différents moyens de maintien, de donner à la génératrice d'appui, un profil permettant de compenser le fléchissement de l'arbre et, en outre, de corriger des défauts de planéité ou d'épaisseur relevés sur le produit en cours de laminage. A cet effet, chaque moyen de maintien de l'enveloppe est constitué par un patin centré sensiblement dans le plan d'appui, interposé entre l'enveloppe et la poutre-support et monté coulissant sur cette dernière suivant une direction radiale s'étendant sensiblement dans le plan axial de l'effort de serrage. Chaque patin prend appui, d'un côté sur la face interne de l'enveloppe, par l'intermédiaire d'une face d'appui cylindrique et de l'autre sur la poutre -support, par l'intermédiaire d'un moyen de poussée réglable constitué, généralement, d'au moins un vérin hydraulique interposé entre la poutre-support et le patin. Η est ainsi possible de régler individuellement la poussée de chaque patin dans le sens radial pour donner à l'enveloppe tabulaire le profil convenable et/ou corriger la répartition des efforts de poussée le long de la génératrice d'appui. L'enveloppe tabulaire tourne en prenant appui sur l'ensemble des patins de maintien et il est donc nécessaire d'introduire un fluide lubrifiant entre la face d'appui de chaque patin et la face interne de l'enveloppe. A cet effet, chaque patin de maintien peut être muni, sur sa face d'appui, d'au moins une poche hydrostatique constituée d'un évidement s'ouvrant vers l'extérieur et alimentée en un fluide lubrifiant sous une pression correspondant à l'effort de poussée. La poche hydrostatique s'ouvrant vers l'extérieur, le fluide lubrifiant introduit dans celle-ci sous pression peut s'échapper sur les bords de la poche, en formant un film lubrifiant dans l'intervalle entre la face d'appui du patin et l'enveloppe. Ce débit de fuite reste assez faible tant que la face externe du patin est bien centrée par rapport à la face interne cylindrique de l'enveloppe rotative mais celle-ci est soumise à des efforts qui peuvent la déformer transversalement en provoquant un décentrement du patin et, par conséquent, une augmentation du débit de fuite. Pour remédier à cet inconvénient, le document GB-A-2 060 822 prévoit d'adjoindre aux vérins de poussée exerçant l'effort principal au centre du patin, deux vérins latéraux dans lesquels on peut faire varier la pression de façon à rétablir la concentricité du patin avec l'enveloppe. La largeur du patin, dans le sens transversal, est alors un peu augmentée mais, le secteur angulaire couvert par la face d'appui circulaire ne dépasse pas 45°. II est assez difficile, dans ce cas, de maintenir la stabilité du patin qui, le plus souvent, doit être relié à la poutre-support par une tige articulée afin de rester centré sur le plan axial passant par la génératrice d'appui de l'enveloppe. Dans ces dispositions connues, le fluide lubrifiant alimentant la poche d'effort hydrostatique est simplement prélevé sur celui qui alimente le vérin exerçant l'effort de poussée grâce à un canal ménagé entre la chambre du vérin et la poche hydrostatique. Un tel mode d'alimentation pouvait convenir lorsque de tels dispositifs étaient utilisés, par exemple, dans l'industrie du papier. En revanche, il était plus difficile de les appliquer au laminage d'une bande métallique, en particulier de l'acier, car les efforts de poussée supportés par le cylindre sont alors extrêmement importants et il est difficile de contrôler les vérins de poussée s'il existe un débit de fuite variable pour l'alimentation de la poche hydrostatique. II a donc été proposé, dans le document FR-A-2 572 313, d'augmenter l'ouverture du secteur angulaire couvert par la face d'appui du patin et de réaliser un effet hydrodynamique dans le film lubrifiant interposé dans l'intervalle entre cette, face d'appui et l'enveloppe, en introduisant de l'huile sous basse pression à l'extrémité amont du patin dans le sens de rotation de l'enveloppe, et avec un débit de gavage tel que l'enveloppe tournante entraîne une quantité d'huile suffisante pour former, dans l'intervalle entre l'enveloppe et le patin, un film continu d'huile qui s'échappe par l'extrémité aval du patin. On établit ainsi une circulation d'huile qui assure un effet de portance hydrodynamique entre le patin et l'enveloppe, permettant d'obtenir une pression élevée dans le film d'huile qui, en outre, se répartit sur une plus grande surface. Il est ainsi possible d'exercer sur l'enveloppe des efforts de poussée très importants, par exemple pour le laminage de l'acier. Un autre avantage de cette disposition réside dans le fait que le fluide lubrifiant n'est plus alimenté à partir de la chambre du vérin de poussée mais par un circuit séparé et sous basse pression. Il n'est donc plus nécessaire, comme précédemment, d'assurer un débit de fuite dans le circuit à haute pression alimentant les vérins de poussée. En outre, dans la mesure où l'on utilise un effet de portance hydrodynamique, la pression dans le film d'huile, qui est très basse à l'extrémité amont de l'intervalle entre le patin et l'enveloppe augmente progressivement en raison de l'entraînement de l'huile pour atteindre un pic qui est décalé angulairement vers l'aval par rapport au plan de serrage passant par la génératrice d'appui, puis elle tombe très rapidement pour s'annuler à l'extrémité aval de l'intervalle, à la sortie du patin'. Il en résulte un autocentrage du patin par effet de coin. Cependant, pour obtenir cet effet de portance hydrodynamique, il faut que la vitesse de rotation de l'enveloppe autour de l'arbre soit suffisante pour entraîner l'huile introduite en amont. De plus, le débit d'huile ainsi introduite doit être suffisant pour assurer la circulation du film lubrifiant jusqu'à la sortie du patin, en compensant les fuites latérales. Pour éviter toute possibilité de mise en contact de l'enveloppe avec les patins en cas de défaut d'alimentation en huile ou en cas d'arrêt de la rotation de l'enveloppe, on a proposé, dans le document FR-A-2 572 313 déjà cité, de ménager dans la partie centrale du patin une poche hydrostatique alimentée sous pression en un fluide qui, à vitesse normale, se mélange à l'huile introduite en amont et entraînée par la rotation de l'enveloppe et, à vitesse faible, permet d'éviter le contact direct en assurant la formation du film lubrifiant. D'autre part, pour régler avec précision le profil de l'enveloppe et la répartition des efforts d'appui, il est préférable d'utiliser un assez grand nombre de patins. La face d'appui de chaque patin qui, comme indiqué plus haut, doit couvrir un secteur angulaire important, a donc la forme d'un rectangle allongé d'assez faible largeur par rapport à sa longueur. Il en résulte des fuites importantes sur les bords latéraux de chaque patin et, par conséquent, une chute de pression avec risque de rupture du film lubrifiant. L'effet de portance hydrodynamique créé par la circulation de l'huile dans l'intervalle entre le patin et l'enveloppe se développe donc dans une zone de pression comprenant dans le sens longitudinal de circulation du fluide, une partie amont d'augmentation progressive de la pression du fluide à partir de l'entrée du patin, une partie centrale de portance hydrodynamique et une partie aval de diminution rapide de la pression à la sortie du patin. D'une façon générale, la partie centrale de portance couvre un secteur angulaire du patin soumis à une pression suffisante pour compenser l'effort global d'appui exercé sur l'enveloppe tabulaire par le cylindre de travail. Comme indiqué plus haut, il est nécessaire, en particulier pour le laminage de produits métalliques, de produire des efforts importants qui, en outre, peuvent varier sensiblement entre les différents patins afin de corriger les défauts de planéité et/ou d'épaisseur observés sur la bande laminée, en aval du laminoir. De plus, des surpressions momentanées peuvent se produire, notamment au moment de l'engagement de la bande dans la cage de laminage ou bien au passage d'une soudure de raccordement de deux bandes successives qui, en outre, peuvent avoir des caractéristiques géométriques ou métallurgiques différentes. L'utilisation d'un effet de portance hydrodynamique présente de nombreux avantages. On a observé, cependant, que les divers incidents pouvant survenir en cours d'utilisation, notamment pour le laminage, risquent d'entraîner une certaine instabilité du patin et, même, un contact accidentel avec l'enveloppe par rupture du film lubrifiant. Il est donc parfois difficile de maintenir à un niveau satisfaisant la fiabilité de l'ensemble. L'invention a pour objet de remédier à ces inconvénients grâce à une disposition relativement simple qui permet de mieux contrôler l'alimentation en huile du film hydrodynamique et la répartition de la pression sur la face d'appui de chaque patin et, ainsi, de maintenir plus facilement des conditions de fonctionnement relativement stables. L'invention concerne donc, d'une façon générale, un cylindre à enveloppe tournante comprenant une enveloppe tabulaire montée rotative autour d'un support fixe en forme de poutre allongée et prenant appui sur celle-ci par l'intermédiaire d'une pluralité de patins ayant chacun une face d'appui cylindrique sensiblement de même rayon que celui de la face interne de l'enveloppe, la position et la poussée de chaque patin pouvant être réglées au moyen d'un vérin hydraulique prenant appui d'un côté sur la poutre et de l'autre sur le patin et alimenté en fluide sous pression, chaque patin étant, en outre, muni d'une poche hydrostatique ménagée dans une partie médiane de sa face d'appui et alimentée en fluide sous pression et, d'autre part, associé à des moyens d'introduction d'un fluide lubrifiant en amont de l'intervalle entre la face d'appui du patin et la face interne de l'enveloppe, afin de créer un effet de portance hydrodynamique dans une zone de pression s'étendant sur un secteur angulaire de grande ouverture et comprenant, dans le sens de rotation de l'enveloppe, une partie amont d'augmentation progressive de la pression, une partie centrale de portance et une partie aval de diminution rapide de la pression jusqu'à la sortie du patin. Conformément à l'invention, la face d'appui de chaque patin est munie de deux poches latérales s'ouvrant, respectivement, de part et d'autre de la poche médiane, et alimentées en fluide sous une pression suffisante pour l'introduction, dans le film entraîné, d'un débit supplémentaire de fluide avec augmentation locale de la pression, de façon à élargir vers l'amont et vers l'aval le secteur angulaire couvert par la partie centrale de portance hydrodynamique du patin, en améliorant ainsi la stabilité de ce dernier. De façon particulièrement avantageuse, chaque poche de chaque patin est associée à un moyen de calibrage du débit introduit par la poche considérée, la pression dans ladite poche étant réglée à un niveau au moins suffisant pour assurer l'évacuation du débit calibré au niveau correspondant du film de fluide, jusqu'à une valeur maximale de l'effort de poussée exercé • par le patin sur l'enveloppe. De ce fait, la partie centrale de portance de la zone de pression comprend un palier central à forte pression s'étendant sur un secteur angulaire correspondant sensiblement à la poche centrale, et deux paliers latéraux s'étendant chacun sur un secteur angulaire correspondant à une poche latérale, respectivement un palier amont à pression inférieure à celle du palier central et un palier aval à pression comprise entre celle du palier central et celle du palier amont. Dans un mode de réalisation préférentiel, chaque poche médiane d'un patin est alimentée individuellement par une pompe délivrant un débit calibré et les poches latérales de tous les patins placés d'un même côté de la poche médiane sont alimentées en parallèle à partir d'une même canalisation reliée à une même pompe sur laquelle sont branchées en parallèle une pluralité de conduites individuelles d'alimentation de chaque poche, munies chacune d'un organe de calibrage du débit de fluide introduit par ladite poche dans le film entraîné. Dans un autre mode de réalisation, le cylindre comprend au moins trois ensembles constitués, respectivement, des poches placées sur tous les patins dans la même position par rapport au plan d'appui, respectivement latérale amont, médiane et latérale aval et les poches de chaque ensemble sont alimentées en parallèle à partir d'une canalisation commune ménagée le long de la poutre support et sur laquelle sont branchées en dérivation une pluralité de conduites individuelles d'alimentation, respectivement de chaque poche de l'ensemble, munies chacune d'un organe individuel de calibrage du débit dans la poche correspondante. Par ailleurs, un cylindre à enveloppe tournante selon l'invention peut être utilisé, soit dans un laminoir tandem dans lequel le produit défile toujours dans le même sens, soit dans un laminoir réversible fonctionnant dans les deux sens de défilement. Dans le cas où l'enveloppe tourne, en service, dans un seul sens de rotation, la poche médiane de chaque patin est centrée dans un plan radial légèrement décalé angulairement vers l'aval, dans le sens de rotation, par rapport au plan d'appui. Dans ce cas, la poche latérale aval couvre avantageusement un secteur angulaire sensiblement double du secteur couvert par la poche latérale amont. Dans le cas d'un laminoir réversible, la poche médiane est centrée dans le plan d'appui P et les poches latérales sont symétriques par rapport à celui-ci. Dans ce cas, les débits calibrés dans les deux poches latérales peuvent être égaux et le débit calibré dans la poche médiane est avantageusement de l'ordre du double du débit dans chaque poche latérale. D'autres caractéristiques avantageuses entrant dans le cadre de protection de l'invention apparaîtront dans la description qui va suivre d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés. La Figure 1 est un schéma d'ensemble, en coupe transversale, d'un cylindre selon l'invention appliqué à un laminoir. La Figure 2 est une vue de détail, en coupe transversale, d'un patin de maintien avec ses circuits hydrauliques. La Figure 3 est une vue de dessous d'un patin de maintien. La Figure 4 est une vue en coupe longitudinale du cylindre, sur laquelle est représenté schématiquement le système d'alimentation en huile. La Figure 5 est un diagramme en trois dimensions indiquant l'évolution de la pression le long de la face d'appui d'un patin. Sur la Figure 1, on a représenté schématiquement, en coupe transversale et à titre d'exemple, un laminoir de type quarto comprenant deux cylindres de travail T, T1 entre lesquels passe le produit laminé M et prenant appui respectivement du côté opposé au produit, sur deux cylindres de soutien S, S' entre lesquels est appliqué un effort de serrage dirigé suivant un plan d'appui P qui passe sensiblement par les axes des cylindres. Au moins l'un des cylindres de soutien, par exemple le cylindre de soutien supérieur S est constitué d'une enveloppe tabulaire 1 montée rotative à ses extrémités, par l'intermédiaire de paliers A, A' représentés schématiquement sur la figure 4, sur une poutre de support 11 s'étendant à l'intérieur de l'enveloppe tubulaire 1, transversalement à la direction de laminage, lesdits paliers A, A' définissant l'axe x'x de rotation de l'enveloppe. Comme le montre la figure 4, l'enveloppe tubulaire 1 prend appui sur la poutre 11 par l'intermédiaire d'une pluralité de patins de maintien 3 répartis sur toute sa longueur et interposés entre la face interne cylindrique 13 de l'enveloppe et une face inférieure 12 de la poutre de support 11. Chaque patin de maintien 3 est muni, du côté de l'enveloppe tubulaire 1, d'une face d'appui cylindrique 31 de diamètre légèrement inférieur à celui de la face interne 13 de l'enveloppe et prend appui sur la face inférieure 12 de la poutre 11 par l'intermédiaire d'au moins un vérin hydraulique 2 qui, dans l'exemple représenté, comprend un piston 22 prenant appui sur la poutre 11 et pénétrant dans un évidement 33 ménagé sur la face 32 du patin 3 tournée vers la poutre 11 et constituant la chambre du vérin hydraulique 2. Ce dernier est alimenté en fluide à partir d'une centrale hydraulique H1 par un circuit d'alimentation sous haute pression, relié à chacun des patins par une canalisation 21 traversant la poutre 11 et le piston 22 pour déboucher dans la chambre 33 du vérin correspondant. Chape patin 3 est ainsi associé à un vérin 2 alimenté par un circuit particulier 20, 21 dont le débit et la pression peuvent être contrôlés par un système, de régulation, en fonction d'informations transmises par des dispositifs de contrôle de l'épaisseur et du profil ou de la planéité du produit laminé M. Une description détaillée des appareillages et du système hydraulique ne semble pas nécessaire, des installations de ce genre ayant déjà été réalisées et décrites dans des documents publiés. D'une façon générale, un tel système permet, par un contrôle en position et en pression de chaque vérin 2, de régler le profil de la génératrice d'appui ainsi que la répartition des efforts de poussée appliqués le long de celle-ci, notamment pour compenser la flexion de la poutre- support 11 et corriger des défauts d'épaisseur ou de planéité détectés en aval sur la bande laminée M. Pour permettre la rotation de l'enveloppe tournante 1 appliquée sur les patins fixes 3, il est nécessaire d'interposer un film de fluide lubrifiant entre la face d'appui 31 de chaque patin 3 et la face interne 13 de l'enveloppe. A cet effet, chaque patin 3 est muni, habituellement, d'une poche hydrostatique centrée sensiblement dans le plan d'appui P et alimentée en huile sous pression, ladite poche s'ouvrant largement vers la face interne 13 de l'enveloppe tubulaire de façon à former un film lubrifiant 4 entre la face interne 13 de l'enveloppe 1 et la face d'appui 31 du patin 3. Il est à noter, cependant, que dans la disposition selon l'invention, la face d'appui 31 du patin 3 couvre un secteur circulaire de très grande ouverture angulaire supérieur à 45°, pouvant même dépasser 90° et, de préférence, de l'ordre de 100 ou 110°. La répartition des efforts d'appui sur un tel angle d'ouverture apporte, en effet, des avantages importants. Tout d'abord, comme indiqué plus haut, un secteur angulaire d'assez grande longueur permet de créer un effet de portance hydrodynamique dans le film 4 de fluide lubrifiant. Dans ce cas, l'huile peut être alimentée sous basse pression par un circuit de gavage G, à l'extrémité amont du patin 3 et entraînée par la rotation de l'enveloppe 1 dans l'intervalle entre celle-ci et le patin 3, avec une augmentation progressive de la pression par effet de coin. D'autres part, en donnant une grande ouverture angulaire aux patins 3 qui sont répartis sur toute la longueur de l'enveloppe tubulaire 1, on assure un excellent centrage de celle-ci par rapport à la poutre 11, avec un effet de maintien transversal permettant d'éviter la déformation transversale de l'enveloppe entre les paliers d'extrémités, lors du passage du produit. Toutefois, pour régler de façon précise la répartition des contraintes le long de la génératrice d'appui, il est nécessaire d'employer un nombre assez grand de patins adjacents, par exemple sept patins, dans le cas de la figure 4. De ce fait, pour couvrir un secteur angulaire important, la face d'appui 31 de chaque patin 3 doit présenter une longueur Ll beaucoup plus importante que sa largeur L2, comme indiqué sur la figure 3. II en résulte une augmentation des fuites d'huile sur les bords latéraux de chaque patin 3, avec un risque de chute de pression et, même de rupture du film lubrifiant. En effet, si l'on considère la répartition de la pression dans le sens transversal au patin, c'est-à-dire parallèle à l'axe de rotation, il apparaît que cette pression diminue rapidement le long des bords latéraux du patin en raison des fuites et ne se trouve à sa valeur maximale que dans la partie centrale de la face d'appui. De plus, du fait de l'augmentation progressive de la pression par effet hydrodynamique, le débit de fuite augmente dans, le sens de rotation et la largeur de la zone de pression maximale diminue donc entre l'entrée et la sortie de la face d'appui. D'autre part, comme indiqué plus haut, même dans le cas où la portance est réalisée par effet hydrodynamique avec introduction d'huile à basse pression à l'entrée du patin, il est avantageux de ménager également une alimentation à haute pression dans la partie centrale du patin, au niveau du plan d'appui P5 afin de permettre la formation du film lubrifiant au démarrage du laminoir et en cas de vitesse de rotation insuffisante. Il est avantageux, pour cela, de ménager, dans la partie centrale du patin une poche hydrostatique 5 s'étendant sur un secteur angulaire, de 10 à 20° par exemple. Une telle poche centrale hydrostatique est avantageuse, même à grande vitesse car le fluide ainsi alimenté dans la partie centrale du patin peut se mélanger au film entraîné par effet hydrodynamique si la pression d'alimentation est supérieure à la pression atteinte par effet hydrodynamique au niveau de cette poche centrale 5. Il est ainsi possible d'élargir la zone de pression au niveau de la poche centrale dans le centre longitudinal de rotation comme dans le sens transversal. La zone de pression comprend alors, à partir de l'entrée du patin, une partie amont d'augmentation progressive de la pression, une partie centrale formant un palier de pression maximale au niveau de la poche centrale 5 et une partie aval de diminution rapide de la pression à la sortie du patin. En outre, l'effet de portance hydrodynamique réalisé par entraînement du film d'huile 4 permet un autocentrage du patin car une fermeture de l'intervalle à la sortie augmente la pression par effet de coin et, par conséquent, tend à recentrer l'enveloppe par rapport au patin. Toutefois, le débit de fuite a également tendance à augmenter et l'on peut craindre une rupture du film d'huile avec contact entre le patin et l'enveloppe. Il en résulte donc un risque d'instabilité qui, selon l'invention, va être écarté en introduisant un débit supplémentaire d'huile sous pression en amont et en aval de la poche centrale 5 de façon à élargir le secteur angulaire couvert par la partie centrale de portance hydrodynamique du patin. A cet effet, comme le montrent les figures 1 et 2, la face d'appui 31 du patin est munie, de part et d'autre de la poche médiane 5, de deux poches latérales respectivement aval 6 et amont 7 et chaque poche 5, 6, 7 est associée à un moyen de calibrage du débit introduit par cette poche sous une pression réglée à une valeur au moins égale à la pression hydrodynamique à ce niveau pour permettre l'évacuation du débit calibré dans le fluide entraîné par Ia rotation de l'enveloppe. De la sorte, l'huile injectée dans les trois poches 5, 6, 7 écartées l'une de l'autre, se répartit en formant un film continu pratiquement sur tout le secteur angulaire couvert par la face d'appui 31, de la façon représentée schématiquement sur la figure 5. II est ainsi possible en réglant les débits dans les trois poches 5, 6, 7 de compenser les fuites qui se produisent, en particulier, sur les côtés latéraux des patins, en raison de leur grande ouverture angulaire. Pour cela, chaque poche 5, 6, 7 est alimentée à une pression suffisante pour assurer l'évacuation du débit calibré et il se produit ainsi, au niveau de chaque poche, une augmentation locale de pression qui permet, comme on le verra plus loin, de compenser les couples de basculement supportés par le patin et d'assurer la stabilité de celui-ci en cas de variation brusque des efforts appliqués, par exemple au passage d'une soudure dans l'emprise de laminage. La figure 1, montre schématiquement un exemple de réalisation du système d'alimentation en huile de chaque patin 3. Comme indiqué plus haut, les vérins de poussée 2 associés respectivement à chaque patin 3 sont alimentés en fluide sous haute pression, à partir d'une centrale hydraulique Hx, par un circuit 20, 21 débouchant dans la chambre 33 de chaque vérin 2. De préférence, les poches hydrostatiques 5, 6, 7 sont alimentées, respectivement par des conduites 51, 61, 71, à partir d'une seconde centrale hydraulique H2. De la sorte, il est possible d'utiliser des huiles ayant des viscosités différentes en fonction de l'utilisation. En effet, pour faciliter le fonctionnement des servo-valves • permettant l'ajustement des poussées encaissées par les patins 3, il est préférable que les vérins 2 soient alimentés par une huile de faible viscosité, à partir de la centrale Hi. En revanche, les poches hydrostatiques 5, 6, 7 peuvent être alimentées par une huile de plus grande viscosité à partir de la seconde centrale H2, ce qui permet d'augmenter la portance et de diminuer les fuites sur les bords latéraux. La figure 1 montre schématiquement un premier mode de réalisation des circuits 8a, 8b d'alimentation sous pression des poches 5, 6, 7. Le fluide lubrifiant est alimenté à partir de la bâche 80 par une pompe 83 fournissant un débit fixe, contrôlé par un contrôleur de débit 88 avec retour à la bâche par un système de déversoir comportant un dispositif à fuite permanente réglable 84. Dans ce mode de réalisation, les trois poches 5, 6, 7 de chaque patin sont alimentées sous pression, chacune par une conduite respectivement 51, 61, 71 munie d'un calibrateur-régulateur de débit 52, 62, 72 permettant d'assurer, en service, l'introduction de l'huile dans chaque poche avec un débit régulé à une valeur sensiblement constante. Les pressions dans chacun des circuits d'alimentation 51, 61, 71 sont déterminées de façon à assurer l'évacuation de ce débit calibré d'huile dans chaque poche, jusqu'à une valeur maximale de l'effort de poussée susceptible d'être appliqué sur l'enveloppe, compte tenu des dimensions de la poche. Comme on l'a indiqué, une certaine quantité d'huile s'échappe par les bords latéraux des patins mais la plus grande partie est évacuée à l'extrémité arrière de chaque patin. L'ensemble de l'huile reste cependant à l'intérieur de l'enveloppe 1 fermée à ses extrémités par la poutre 11 et les paliers A, A'. Avantageusement, le cylindre est muni d'un dispositif de récupération qui s'étend sur toute la longueur de l'enveloppe, au-dessus des extrémités aval de tous les patins, pour récupérer l'huile qui s'échappe des patins et la renvoyer, par un circuit de retour 86, vers la centrale hydraulique H2. Sur la figure 4 qui est une simple vue schématique, en coupe axiale, les patins 3 ont été représentés avec une rotation de 90° pour montrer les circuits d'alimentation des trois poches qui, en réalité, sont centrées dans un même plan transversal à l'axe. Normalement, les patins adjacents 3 répartis sur toute la longueur de l'enveloppe sont réalisés de la même façon et comportent donc chacun au moins trois poches, respectivement latérale amont 7, médiane 5, et latérale aval 6, qui sont placées dans la même position par rapport au plan d'appui P. Il est donc particulièrement intéressant de regrouper les poches correspondantes en au moins trois ensembles, respectivement latéral aval E2, médian Ej et latéral amont E3, les poches de chaque ensemble étant alimentées en parallèle à partir d'une conduite commune s'étendant le long de la poutre support 11. Comme le montre la figure 2, ces conduites communes peuvent être percées dans la poutre de support 11, parallèlement à l'axe de rotation x'x ou bien être constituées de canalisations fixées sur le côté de la poutre 11. Par ailleurs, les deux ensembles de poches, respectivement latérales amont E3 et latérales aval E2, peuvent avantageusement être alimentés sous une même pression à partir d'une même conduite 60. Ainsi, dans le mode de réalisation représenté sur la figure 2, la poutre 11 est munie de trois conduites axiales, respectivement 20 d'alimentation des vérins de poussée 2, 50 d'alimentation des poches médianes 5 et 60 d'alimentation des poches latérales amont 7 et aval 6. Les circuits d'alimentation 51, 61, 71 correspondant à chacun des patins 3 et qui, pour simplifier, ont été indiqués de chaque côté de la poutre 11 sur la figure 1, sont avantageusement constitués de canalisations 51a, 61a, 71a percées transversalement dans la poutre de support 11 et branchées en dérivation, respectivement sur la conduite 50 d'alimentation de l'ensemble Ei des poches médianes 5 et sur la conduite 60 d'alimentation des ensembles E3, E2 des poches latérales amont 7 et aval 6. Les canalisations transversales 51a, 6Ia5 71a sont reliées, respectivement, par des tuyauteries flexibles 51b, 61b, 71b, chacune à une canalisation correspondante 51c, 61c, 71c percée dans le patin 3 et débouchant, respectivement, à une extrémité sur un côté latéral du patin 3 et à l'autre extrémité dans la poche correspondante 5, 6, 7. Dans le mode de réalisation des figures 1 et 2, chaque circuit individuel 51abc, 61abc, 71abc est muni d'un calibrateur 52, 62, 72 disposé, par exemple, sur la poutre 11, au débouché de la canalisation transversale 51a, 61a, 71a, et qui permet de réguler l'introduction d'huile dans la poche correspondante 5, 6, 7, en maintenant un débit de sortie sensiblement constant. Comme on l'a indiqué, les conduites communes 20, 50, 60 sont percées longitudinalement dans la poutre-support 11 mais pourraient aussi être fixées sur le côté de la poutre. La chambre 33 du vérin de poussée de chaque patin 3, est alimentée en huile sous haute pression et de faible viscosité à partir de la première centrale hydraulique Hj par un circuit 20 qui, peut avantageusement passer dans un alésage longitudinal de la poutre 11. Un tel circuit, comprenant des moyens de réglage individuel "de chaque patin 3 en position et en pression, est bien connu et n'a donc pas été décrit ni représenté en détail sur les dessins. Dans ce premier mode de réalisation, les conduites communes 50, 60 sont alimentées, au moyen de la centrale hydraulique H2, en huile de plus forte viscosité, de préférence au moyen de deux circuits séparés, respectivement 8a, 8b, permettant d'alimenter à des pressions différentes, d'une part l'ensemble Ej des poches médianes 5 et, d'autre part* les deux ensembles de poches latérales, respectivement amont E3 et aval E2, les pressions étant réglées de façon à assurer l'évacuation continue de l'huile sur toute la surface d'appui du patin 3, compte tenu de la répartition de l'effort de poussée et de la pression hydrodynamique dans le film lubrifiant 4. Bien entendu, la centrale hydraulique H2 comporte également une pompe de gavage 87 pour l'introduction d'huile à basse pression à l'entrée 34 du patin 3. L'huile introduite par les poches latérales 6, 7 est évidemment . de même nature et se mélange au film lubrifiant 4 entraîné par la rotation de l'enveloppe. Chaque pompe 83 a, 83 b est associée à un contrôleur de débit 88a, 88b, avec déversoir 84a, 84b. De la sorte, si la pression hydrodynamique dans le film 4 est suffisante en chaque point pour assurer la portance, compte tenu des efforts appliqués, l'huile alimentée par les pompes 83a, 83b est renvoyée à la bâche. En revanche, si le débit dans le film 4 devient insuffisant, du fait des fuites, pour assurer la portance, par exemple en cas de diminution de vitesse ou d'augmentation brutale des efforts appliqués, le débit calibré est délivré par la poche correspondante et se mélange au fluide entraîné pour compenser les fuites et augmenter la pression. D'une façon générale, le laminoir est prévu pour fonctionner sur une certaine plage d'effort et les pressions d'alimentation dans les conduites communes 50, 60 ainsi que les débits calibrés introduits dans chaque poche 5, 6, 7 par les circuits individuels 51, 61, 71 sont déterminés de façon à assurer l'évacuation de l'huile et la formation d'un film continu sur toute la plage de réglage de l'effort de poussée exercé sur chacun des patins par le vérin 2, jusqu'à une valeur maximale qui dépend des conditions d'utilisation et de paramètres tels que, dans le cas du laminage d'une tôle, la largeur et l'épaisseur de celle-ci, la température et les caractéristiques du métal, ainsi que le taux de réduction d'épaisseur à réaliser. Le mode d'alimentation hydraulique représenté sur la figure 1 est relativement économique dans la mesure où la centrale hydraulique H2 d'alimentation des poches 5, 6, 7 n'utilise que deux pompes à moyenne pression, respectivement 83a pour les poches médianes et 83b pour les poches latérales. Cependant, pour garantir la stabilité des patins, par exemple en cas de variation brutale de l'effort de laminage, il peut être préférable, dans un mode de réalisation plus perfectionné, d'utiliser pour chaque patin une pompe d'alimentation individuelle de la poche médiane qui supporte l'essentiel de l'effort de poussée, afin de calibrer le débit d'huile à la pression nécessaire au niveau de chaque patin. La figure 4 montre schématiquement un tel mode de réalisation comportant un ensemble de pompage 9 comprenant autant de pompes 91 qu'il y a de patins 3, chaque pompe 91 alimentant la poche médiane d'un patin à la pression nécessaire pour l'évacuation du débit calibré compte tenu de l'effort de poussée appliqué sur l'enveloppe 1 au niveau du patin considéré. Comme précédemment, les deux ensembles E2, E3 de poches latérales peuvent être alimentés au moyen d'une même pompe 83 par un circuit 8 analogue à celui qui vient d'être décrit en référence à la figure 1. Avantageusement, ce circuit 8 peut comprendre, en aval de la pompe 83, un bloc de sécurité 84 qui limite la pression commune au niveau souhaité et un organe 88 de mesure et de contrôle du débit global dans les deux ensembles E2, E3 de poches latérales 3 des patins 3. La figure 5 est un diagramme en trois dimensions qui montre, pour la moitié d'un patin placée d'un côté du plan médian Q perpendiculaire à l'axe de rotation, l'évolution de la pression indiquée en ordonnée, en fonction de la position angulaire le long de la face d'appui 31 du patin, indiquée après développement de celle-ci suivant l'axe horizontal des abscisses. Dans l'exemple de réalisation illustré par la figure 5, la poche latérale amont 7 couvre un secteur angulaire d'environ 10°, son plan médian Pl étant incliné d'environ 25° par rapport au plan d'appui P sur lequel est centrée la poche médiane 5, et le plan médian P2 de la poche aval 6 qui couvre également un secteur d'environ 10°, est incliné d'environ 20° par rapport audit plan vertical d'appui P. La poche médiane 5 est centrée sur le plan d'appui P et couvre un secteur angulaire d'environ 20°. Le patin reste, cependant, du type représenté sur la figure 2 et comprend donc des moyens d'introduction, à l'entrée 34 du patin, d'un fluide lubrifiant qui est entraîné par la rotation de l'enveloppe 1 et réalise un effet de portance hydrodynamique. D'une façon générale, le diagramme de pression comprend donc, comme habituellement, une zone amont A d'augmentation progressive de la pression du fluide, une zone centrale B de pression maximale et une zone aval C de diminution rapide de la pression à la sortie du patin. Cependant, les deux poches latérales 7, 6 modifient sensiblement la forme des parties A et C du diagramme en formant dans celles-ci deux paliers de pression, respectivement amont 41 et aval 42, de part et d'autre d'un palier central 40 correspondant à la poche médiane 5. L'huile introduite à basse pression à l'entrée 34 du patin étant entraînée progressivement, sa pression hydrodynamique n'est pas très élevée au niveau de la poche amont 7 et peut être par exemple, dans l'exemple représenté, de l'ordre de 1/7 de la pression maximale dans la poche médiane 5. Cependant, l'introduction, à ce niveau, d'un débit supplémentaire de fluide qui se mélange au film lubrifiant entraîné par la rotation augmente la pression de celui-ci permet d'élargir vers l'amont la partie amont A de la zone de portance. D'autre part, comme indiqué plus haut, du fait que la largeur Lz du patin est faible par rapport à sa longueur L1, il se produit des fuites latérales d'huile et la zone de pression maximale a tendance à se rétrécir dans le sens de rotation de l'enveloppe. L'introduction d'un débit supplémentaire d'huile par la poche amont 7 permet de compenser cette fuite et, par conséquent, d'élargir longitudinalement et transversalement le palier central 40 qui peut ainsi couvrir une longueur et une largeur assez proches des dimensions de la poche médiane 5. Après la sortie de cette poche médiane 5, le débit de fuite augmente encore et l'huile s'échappe de l'intervalle entre le patin et l'enveloppe avec un risque de contact avec la sortie du patin. Cependant, comme le montre le diagramme, l'huile introduite par la poche aval 6 doit se trouver à une pression relativement importante, supérieure à celle de la poche amont 7 et ce débit supplémentaire calibré d'huile permet d'élargir vers l'aval la partie C de la zone de portance en évitant ainsi tout risque de contact avec le patin et l'enveloppe. En pratique, la pression dans la poche aval 6 peut être de l'ordre de la moitié de la pression maximale dans la poche médiane 5. Ainsi, le secteur angulaire couvert par la zone de portance hydro¬ dynamique est élargi vers l'amont et vers l'aval. De plus, l'introduction d'un fluide sous pression dans les deux poches latérales 6, 7 produit, par effet hydrostatique, des efforts de poussée Fi, F2 centrés sur les plans médians radiaux Pi, P2 des deux poches 6, 7 qui sont inclinés d'un angle d'au moins 20° par rapport au plan d'appui P. Grâce à cette augmentation du secteur angulaire de portance hydro¬ dynamique et à cet appui de l'enveloppe en trois points écartés, la stabilité de chaque patin est considérablement améliorée. Le cylindre de soutien peut ainsi encaisser des variations brutales de l'effort de poussée appliqué par le cylindre de travail sans risque de décentrement de l'enveloppe 1 et de -contact entre celle-ci et les faces externes 13 des patins 3. Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails des modes de réalisation qui viennent d'être décrits à titre de simple exemple et pourraient faire l'objet de variantes sans s'écarter du cadre de protection de l'invention. En particulier, il est possible de faire varier les secteurs angulaires couverts par les différentes poches et leurs angles d'inclinaison par rapport au plan médian. Pour obtenir l'effet de stabilité recherché, la zone de portance hydrodynamique doit, cependant, couvrir un secteur angulaire important, de l'ordre d'un quadrant et, de toutes façons, d'au moins 45° à 50°. D'autre part, dans le cas où l'enveloppe tourne toujours dans le même sens, il est préférable que le plan médian P1 de la poche aval 6 soit plus incliné par rapport au plan d'appui P que le plan médian P2 de la poche amont 7. De même, la poche médiane 5 pourrait être légèrement décalée vers l'aval, dans le sens de rotation de l'enveloppe 1 pour compenser la déformation en sens inverse du cylindre de travail associé, lors du passage du produit. Dans ce cas, le plan médian P de la poche médiane 5 serait légèrement incliné par rapport à la verticale. Toutefois, la présente invention peut aussi s'appliquer avantageusement à la réalisation de laminoirs réversibles dans lesquels les cylindres et, par conséquent, l'enveloppe tabulaire 1 tournent alternativement dans un sens et dans l'autre. Dans ce cas, la disposition serait symétrique, la poche médiane 5 étant centrée sur le plan vertical passant par l'axe et les deux poches latérales 6 et 7 étant égales et centrées sur des plans inclinés d'un même angle par rapport à la verticale, de part et d'autre de celle-ci. Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n'en limitent aucunement la portée.