Dans le domaine de la perforation de bandes, et notamment lorsqu'une très grande précision est reguise dans le positionnement des perforations, il est nécessaire d'avoir de tels mouvements de va-et-vient dans un plan.

Ainsi la demande de brevet française intitulée "dispositif pour réaliser sur une bande, une opération selon un pas déterminé", déposée de même jour par la demanderesse, décrit un dispositif comprenant un bloc porte-poinçons décrivant de manière alternative, une courte portion d'arc de cercle autour d'un axe horizontal fixe parallèle à l'axe de défilement de la bande de façon à pouvoir faire coopérer périodiquement des poinçons avec une matrice portée par un bloc porte-matrice. Le bloc porte-poinçons est relié au bloc porte-matrice au niveau dudit axe horizontal fixe, les deux blocs ainsi fixés étant animés parallèlement à l'axe de défilement de la bande d'un mouvement de va-et-vient de période généralement identique à celle du mouvement du bloc porte-poinçons autour dudit axe fixe. Dans ces perforatrices, la période du mouvement de va-et-vient peut être de l'ordre de 37 ms pour une amplitude d'environ 20 mm.

Pour de tels dispositifs conjuguant à la fois vitesse et précision, il est nécessaire, notamment, que le mouvement horizontal de va-et-vient soit parfaitement parallèle au plan de la bande et qu'il s'effectue constamment dans un même plan.

Dans la technique antérieure, il est connu d'utiliser des mécanismes bielle-manivelle gui peuvent être du type à excentrique pour réaliser un tel mouvement de va-et-vient.

le guidage du mouvement dans un même plan étant réalisé au moyen de mécanismes à glissières appropriés. Pour des mouvements de va-et-vient de fréquence très élevée, ces mécanismes présentent une usure assez rapide, générant dans le mouvement de guidage des imprécisions de plus en plus grandes. De plus, de tels mécanismes de guidage génèrent souvent des à-coups dans le mouvement de va-et-vient. De tels à-coups sont bien sûr préjudiciables à la précision de positionnement des perforations sur la bande.

Aussi est-ce un des objets de la présente invention que de fournir un procédé permettant d'animer d'un mouvement de va-et-vient dans un plan, une surface mobile, sans utiliser les mécanismes de guidage du type à glissières tels qu'utilisés dans la technique antérieure.

C'est encore un autre objet de la présente invention que de fournir un dispositif de mise en oeuvre d'un tel procédé.

D'autres objets de la présente invention apparaîtront au cours de la description plus détaillée qui va suivre.

Selon la présente invention, on réalise une structure déformable pour déplacer, selon un mouvement de va-et-vient d'amplitude A , une surface disposée dans un premier plan, comprenant, dans un plan orthogonal au premier, deux parallélogrammes déformables présentant chacun deux côtés parallèles au premier plan, l'un de ces côtés parallèles étant commun aux deux parallélogrammes et animé dans un second plan, parallèle au premier, au moyen d'un premier dispositif d'entraînement, d'un mouvement de va-et-vient, d'amplitude de A = A /2, l'autre côté parallèle des deux dits parallélogrammes étant disposé dans un troisième plan, parallèle au premier, ledit autre côté parallèle dudit premier parallélogramme est fixe, celui du second parallélogramme est mobile et animé dans ledit troisième plan, au moyen d'un second dispositif

d'entraînement, d'un mouvement de va-et-vient d'amplitude A , en phase avec le mouvement d'amplitude A .

Selon la présente invention, on réalise également un procédé pour déplacer, selon un mouvement de va-et-vient d'amplitude A , une surface disposée dans un premier plan, comprenant les étapes suivantes : a) on dispose dans un plan orthogonal audit premier plan, deux parallélogrammes deformables présentant chacun deux côtés parallèles au premier plan, l'un de ces côtés parallèles, disposé dans un second plan parallèle au premier, étant commun aux deux parallélogrammes et mobile, l'autre côté parallèle des deux dits parallélogrammes étant disposé dans un troisième plan, parallèle au premier, ledit autre côté parallèle du premier parallélogramme est fixe, celui du second parallélogramme est mobile, b) on applique audit côté parallèle commun un premier mouvement de va-et-vient dans ledit second plan et d'amplitude A = A /2, c) on applique audit autre côté parallèle dudit second parallélogramme un second mouvement de va-et-vient dans ledit troisième plan et d'amplitude A , ledit mouvement d'amplitude A étant en phase avec le mouvement d'amplitude A . L'invention sera décrite en détail en faisant référence aux planches de dessins annexés dans lesquels :

- la Fig. 1 représente de façon schématique un dispositif selon la présente invention,

- la Fig. 2 représente un mode de réalisation particulier du dispositif selon la présente invention,

- la Fig. 3 illustre une variante du mode de réalisation particulier représenté à la Fig. 2.

Le dispositif de la Fig. 1 comprend dans un plan orthogonal à un premier plan correspondant au plan du mouvement à réaliser, deux parallélogrammes deformables

(12, 13) de hauteur identique présentant chacun deux côtés (14, 15 ; 15, 16) parallèles audit premier plan.

L'un de ces côtés parallèles (15) est commun aux deux parallélogrammes et est animé, dans un second plan parallèle audit premier plan d'un mouvement de va-et-vient dont l'amplitude A est égale à la moitié de l'amplitude A du mouvement à réaliser. L'autre côté parallèle (14, 16) de chacun des deux dits parallélogrammes est disposé dans un troisième plan. Ledit autre côté parallèle (14) du premier parallélogramme est fixe, celui (16) du second parallélogramme est mobile et animé dans ledit troisième plan d'un mouvement de va-et-vient d'amplitude A en phase avec le mouvement d'amplitude A . Le côté mobile (16) décrivant le mouvement d'amplitude A est relié à un premier système de bielle-manivelle dont le rayon de la manivelle est R et dont la longueur de la bielle est L. Le côté mobile (15) commun aux deux parallélogrammes et décrivant un mouvement d'amplitude A = A /2 est relié à un second système de bielle-manivelle dont le rayon de la manivelle est R/2 et dont la longueur de la bielle est L/2, les deux manivelles tournant à la même vitesse angulaire, soit en phase, soit en opposition de phase. Selon un mode de réalisation particulier, le rapport R/L est de préférence inférieur à 0,25. Les autres côtés des parallélogrammes sont réalisés en un matériau flexible approprié. Au moyen d'un tel dispositif, le mouvement souhaité, d'amplitude A s'effectue toujours dans un même plan en raison des effets opposés résultant des mouvements appliqués à chacun des deux dits côtés parallèles. Selon un mode de réalisation préférentiel, les mécanismes bielle-manivelle sont des mécanismes à excentrique.

La Fig. 2 à laquelle on fait maintenant référence, illustre un mode de réalisation du dispositif selon la

présente invention. Selon ce mode de réalisation on réalise un support plan (20) destiné à être animé d'un mouvement de va-et-vient d'amplitude A dans la direction représentée par la flèche bidirectionnelle (21) . Le dispositif représenté à la Fig. 2 fonctionne selon le même principe que celui évoqué en référence à la Fig. l mais est adapté pour supporter un dispositif tel qu'un dispositif de perforation (non représenté) et que l'on doit animer d'un mouvement de va-et-vient d'amplitude A dans un plan parallèle au plan du support (20) . Le dispositif selon la présente invention comprend deux éléments flexibles (22, 23) dont la hauteur libre, c'est-à-dire dont la hauteur efficace, est identique et disposés de part et d'autre du support (20). Chacun des éléments flexibles définit deux lames latérales (24, 25) et une lame centrale (26) . Les matériaux constituant les deux éléments flexibles sont, de préférence, de nature sensiblement identique, les deux éléments étant également d'épaisseur sensiblement identique. Les extrémités inférieures desdites lames latérales et de ladite lame centrale du premier élément flexible (23) sont rendues solidaires de l'extrémité inférieure des lames latérales et de la lame centrale du second élément, respectivement, au moyen d'un élément de jonction (28). Selon le mode de réalisation représenté à la Fig. 2, l'élément de jonction (28) est sensiblement plan et disposé parallèlement au plan du support (20). Cet élément de jonction est disposé par rapport au châssis fixe (29) de manière à pouvoir être au moins partiellement libre en translation dans le sens du mouvement de va-et-vient à réaliser. Les lames latérales de chacun des éléments flexibles ont leur extrémité supérieure solidaire du châssis (29), tandis que la partie supérieure de la lame centrale de chacun des éléments est solidaire du support (20), les deux éléments flexibles ainsi disposés définissant, lorsqu'ils ne sont

pas sollicités en translation, deux surfaces parallèles. Selon un mode de réalisation particulier, la largeur de la lame centrale (26) est égale à la somme des largeurs des lames latérales (24, 25). Par analogie avec le système décrit en référence à la Fig. 1, un tel dispositif définit deux parallélogrammes agencés de la même manière que dans le dispositif de la Fig. 1, les deux parallélogrammes portés par les lames latérales étant identiques et se comportant de manière identique. Le support (20) ainsi disposé est apte à se déplacer dans un plan selon un mouvement de va-et-vient d'amplitude A . A cet effet, la partie supérieure de la lame centrale d'un des éléments flexibles est couplée à un premier dispositif bielle-manivelle (non représenté) dont la manivelle décrit un rayon R et dont la bielle est de longueur L, la partie inférieure de ladite lame centrale étant, quant à elle, couplée à un second dispositif bielle-manivelle (non représenté) dont la manivelle décrit un rayon R/2 et dont la bielle est de longueur L/2, lesdites manivelles étant entraînées à la même vitesse angulaire, soit en phase, soit en opposition de phase. Dans certains cas, il est souhaitable d'équilibrer le mouvement réalisé. Pour cela, on utilise des contrepoids choisis convenablement et disposés de manière appropriée sur chacun des mécanismes bielle-manivelle (représentés par les deux demi-cercles hachurés en Fig. 1). De même pour des raisons d'équilibre du mouvement, il est préférable gue les axes portant les contrepoids, à la différence de ce qui est représenté en Fig. 1, soient situés sensiblement l'un en dessous de l'autre, le côté parallèle commun aux deux parallélogrammes étant prolongé de manière appropriée.

La Fig. 3 à laquelle il est maintenant fait référence illustre une variante du mode de réalisation discuté en référence à la Fig. 2. Selon le même principe que celui évoqué en référence aux Figs 1 et 2, les parties C, D, E

et F sont fixes, tandis que l'élément de jonction B se déplace en phase avec le mouvement du support A, le déplacement de l'élément de jonction B ayant une amplitude égale à la moitié de celle du déplacement du support A. Des dispositifs d'entraînement du type bielle-manivelle tels que ceux utilisés dans le mode de réalisation de la Fig. 2 (non représentés) sont utilisés dans le présent mode de réalisation. Les lames flexibles simples 22, 23 du mode de réalisation de la Fig. 2 sont remplacées par 2 ou plusieurs lames flexibles 50, 51 montées côte à côte et séparées par une cale 52 de telle sorte que deux lames montées côte à côte ne puissent venir en contact l'une avec l'autre. Les contraintes de torsion ainsi que les contraintes horizontales et verticales appliquées au support A sont ainsi supportées par plus d'une lame flexible. Ainsi pour une limite d'élasticité donnée de chaque lame ressort, l'épaisseur de chaque lame ressort peut être réduite puisque la contrainte est répartie sur une pluralité de lames ressort. Cette réduction d'épaisseur entraîne une diminution proportionnelle des contraintes de flexion pour un déplacement horizontal donné. Une telle disposition présente plusieurs avantages : le déplacement possible du support A sera nettement plus important pour un niveau de contrainte maximum donné du matériau flexible ; la force nécessaire pour déplacer le support A sera, pour un déplacement horizontal donné, nettement inférieure à celle requise dans le mode de réalisation de la Fig. 2 ; une rupture soudaine de l'une des lames n'aura pas les conséquences catastrophiques, pour un équipement disposé sur le support A, qu'entraînerait la rupture de l'une des lames du mode de réalisation de la Fig. 2 ; en effet selon le mode de réalisation de la Fig. 3, si l'une des lames vient à casser soudainement, le support A est toujours maintenu en position horizontale grâce à l'autre ou aux autres lames restantes.