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Title:
PISTON FOR INTERNAL COMBUSTION ENGINES AND SIMILAR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1988/006250
Kind Code:
A1
Abstract:
The space within the interior cavity (7) of the piston (1) limited by the partially spherical head (5) of the connecting rod (6) is filled with a viscous, pasty or plastically ductile fluid (13), practically incompressible at the operating temperatures and pressures of the piston (1), the diameter (D) of the cylindrical support (8) which limits laterally the cavity (7) being very slightly greater than the diameter (d) of the partially spherical head (5) of the connecting rod (6) so that the clearance during operation between said support (8) and said head (5) is sufficiently minor to prevent any leakage of said fluid (13) from said space at the operating temperatures and pressures of the piston.

Inventors:
MELCHIOR JEAN FREDERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR1988/000097
Publication Date:
August 25, 1988
Filing Date:
February 22, 1988
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Assignee:
MELCHIOR JEAN F (FR)
International Classes:
F02F3/00; F16C7/02; F16C11/06; F16J1/08; F16J1/22; F02B75/02; (IPC1-7): F16J1/22; F16C11/06
Foreign References:
US4043255A1977-08-23
GB1111635A1968-05-01
GB293506A1928-07-12
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Piston destiné à coulisser dans les cylin¬ dres de moteurs alternatifs à combustion interne ou externe et compresseurs, c'estàdire de machines où le gaz de tra vail contenu dans le ou chaque cylindre (2) par une surface transversale (10) du piston (1) est à la fois à haute pres¬ sion et à haute température, de préférence pour moteurs alternatifs à combustion interne, à deux temps ou à quatre temps, lequel piston (1) possède, à l'intérieur d'une jupe extérieurement cylindrique (3), une portée partiellement sphérique (4) destinée à recevoir à la manière d'une rotule la tête partiellement sphérique (5) d'une bielle (6), caractérisé en ce qu'il possède une cavité intérieure (7) ouverte à l'opposé de la susdite surface transversale (10) et limitée latéralement au moins en partie par une portée cylindrique de révolution (8) ; en ce que l'espace (12) limité à l'intérieur de la cavité (7) par la tête partielle¬ ment sphérique (5) de la bielle (6) est rempli d'un fluide (13) visqueux ou pâteux ou plastiquement déformable et pra tiquement incompressible aux températures et pressions de fonctionnement du piston (1) ; et en ce que le diamètre (D) de la susdite portée cylindrique (8) est très légèrement supérieur au diamètre (d) de la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) de telle façon que le jeu de fonc tionnement entre lesdites portée cylindrique (8) et tête partiellement sphérique (5) soit suffisamment petit pour interdire toute migration dudit fluide (13) hors dudit espace aux températures et pressions de fonctionnement du piston.
2. Piston selon la revendication 1, caractérisé en ce que les génératrices de la susdite portée cylindrique (8) sont parallèles à celles de la jupe cylin¬ drique (3) du piston (1), cette portée cylindrique (8) étant généralement coaxiale à cette jupe (3).
3. Piston selon l'une des revendications 1 et2 caractérisé en ce qu'une mince coquille métallique (9) est interposée entre la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) et la susdite substance (13) et est maintenue localement par serrage contre la susdite portée cylindrique (8), l'ensemble étant tel que la partie de la coquille (9) serrée contre cette portée cylindrique (8) puisse se déplacer parallèlement à l'axe de cette portée cylindrique (8) sous l'effet d'efforts dépassant une limite donnée.
4. Piston destiné à coulisser dans les cylin¬ dres de moteurs alternatifs à combustion interne ou externe et compresseurs, c'estàdire de machines où un gaz de tra¬ vail contenu dans le ou chaque cylindre (2) par une surface transversale (10) du piston (1) est à la fois à haute pres¬ sion et à haute température, de préférence pour moteurs alternatifs à combustion interne, à deux temps ou à quatre temps, lequel piston (1) reçoit à la manière d'une rotule la tête partiellement sphérique (5) d'une bielle (6), caractérisé en ce qu'il possède, à l'intérieur d'une jupe extérieurement cylindrique (3), une cavité intérieure (7) ouverte à l'opposé de la susdite surface transversale (10) et limitée latéralement au moins en partie par une portée cylindrique de révolution (8), de préférence coaxiale au piston (1) ; en ce qu'il est placé dans ladite cavité (7) une mince coquille métallique étanche (9) dont la forme est cylindrique (11) dans sa partie inférieure serrée à force contre la portée cylindrique de révolution (8) du piston (1) et sensiblement hémisphérique dans sa partie supérieure con¬ tre laquelle repose la tête de bielle (5) ; en ce que la coquille métallique (9), par la surface extérieure (9b) de sa partie sensiblement hémisphérique, délimite à l'intérieur de la cavité intérieure (7) du piston (1) , un espace (12) empli d'un fluide visqueux ou pâteux ou plastiquement déformable mais pratiquement incompressible aux températures et pressions de fonctionnement du piston ( 1 ) ; et en ce que le diamètre extérieur (d) de la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) est légèrement inférieur au diamètre (D) de la portée cylindrique (8) du piston (1) de façon que la partie cylindrique (11) de la coquille (9) soit serrée de la manière susindiquée et que toute migration du susdit fluide hors du susdit espace (12) soit interdite aux températures et pressions de fonctionnement du piston ( 1 ) .
5. Piston selon l'une des revendications 3 et4 caractérisé en ce que la coquille métallique (9) est faite de bronze, en particulier de bronze au béryllium, ou autre métal ou alliage ayant un bon coefficient de frotte¬ ment en lubrification limite et d'une ductilité élevée. 6.
6. Piston selon l'une quelconque des revendi¬ cations 3 à 5, caractérisé en ce que la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) ou la coquille métallique (9), sur sa face (9a) tournée vers la tête de bielle (5), est munie de rainures ou pattesd'araignée (16) destinées à répartir de l'huile de lubrification introduite entre cette coquille (9) et la tête de bielle (5) .
7. Piston selon l'une quelconque des revendi¬ cations 3 à 6, caractérisé en ce que la coquille (9) est montée dans le piston (1) sans autre moyen de fixation que son serrage contre la portée cylindrique (8) du piston (1).
8. Piston selon l'une quelconque des revendi¬ cations 3 à 6, caractérisé en ce que la coquille (9) comprend une partie hémisphérique suivie d'une jupe forte¬ ment évasée (20) qui est bloquée contre le bas de la jupe (3) du piston (1), l'ensemble étant tel qu'il existe au repos un jeu (23) entre le bas de la jupe (3) du piston (1) et la partie en regard (9c) de la coquille (9) .
9. Piston selon l'une quelconque des revendi¬ cations 3 à 8, caractérisé en ce que l'épaisseur de la coquille (9) est comprise entre 1 % et 3 % du diamètre (d) de la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) .
10. Piston selon l'une quelconque des reven¬ dications 1 à 9, caractérisé en ce que le susdit fluide (13) est constitué par un polymère fluoré et plus particulièrement par du polytétrafluoréthylène.
11. Piston selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le susdit fluide (13) est constitué par une huile de forte viscosité, du type utilisé par exemple dans les dampers visqueux.
12. Piston selon 1 'une quelconque des reven dications 1 à 11 , caractérisé en ce que le rapport entre la surface de la section diamétrale de la tête partiellement sphérique (5) et la surface de la section transversale du piston (1) est supérieur ou égal à 0,5.
13. Piston selon l'une des revendications 3 et 4, considérée seule ou en combinaison avec l'une quel¬ conque des revendications 5 à 12, caractérisé en ce que la coquille (9) est agencée de façon que sa partie sensiblement hémisphérique porte sur la tête partiellement sphérique (5) de la bielle (6) le long d'une ligne ou bande de contact fermée circulaire (33 ou 34), située dans, ou limitée à sa partie supérieure par, un plan (Q) passant audessus du cen¬ tre (C) de la tête de bielle (5) et de préférence perpendi¬ culaire à l'axe (XX) du piston (1) ; en ce que des moyens unidirectionnels d'arrivée d'huile de lubrification sous pression communiquant en amont, par l'intermédiaire d'un clapet antiretour (35), avec un passage d'huile (14) aménagé dans la bielle (6), débouchent dans un interstice (36) délimité par les parties de la surface de la tête de bielle (5) et de la coquille (9) situées audessus de la susdite ligne ou bande de contact (33, 34), la pression de l'huile de lubrification, en amont du susdit clapet anti¬ retour (35) , étant supérieure, au moins pendant une partie du cycle de compressiondétente du gaz de travail, à la pression régnant dans ledit interstice (36) ; et en ce que l'espace (37) situé entre la tête de bielle (5) et la coquille (9), audessous de leur susdite ligne ou bande de contact (33, 34) communique avec une zone de décharge (38) à basse pression, inférieure à la pression maximale régnant dans le susdit interstice (36).
14. Piston selon la revendication 13, caractérisé en ce que le susdit interstice (36) est essentiellement constitué par 1 ' espace compris entre la coquille (9) et la tête de bielle (5) et situé audessus de leur ligne ou bande de contact (33, 34), et par un réseau de rainures (39, 40, 41, 42) qui sont aménagées sur l'une au moins des surfaces tournées l'une vers l'autre de la coquille (9) et de la tête de bielle (5) et dont la largeur est de préférence voisine de l'épaisseur de la coquille (9), lesquelles rainures (39, 40, 41, 42) communiquent avec le débouché des moyens unidirectionnels d'arrivée de l'huile de lubrification.
15. Piston selon la revendication 14, caractérisé en ce que le susdit débouché des moyens uni¬ directionnels d'arrivée d'huile de lubrification sous pres¬ sion est situé à l'intersection de la surface partiellement sphérique de la tête de bielle (5) et de l'axe (XX) du pis¬ ton ( 1 ) et en ce que certaines au moins des susdites rainures (39) sont des rainures méridiennes passant par cette intersection et aboutissant sur la susdite ligne ou bande de contact (33, 34).
16. Piston selon l'une des revendications 14 et 15, caractérisé en ce qu'au moins l'une (40) des susdites rainures est située, de préférence sur la surface partielle¬ ment sphérique de la tête de bielle (5), dans un plan per¬ pendiculaire à l'axe (XX) du piston (1), tout au moins lorsque la bielle (6) est placée coaxialement au piston, et située audessus et/ou audessous de la susdite ligne ou bande de contact (33, 34).
17. Piston selon l'une quelconque des reven¬ dications 14 à 16, caractérisé en ce que certaines au moins (41, 42) des susdites rainures sont ménagées, de préférence sur la surface partiellement sphérique de la tête de bielle (5), audessous de la susdite ligne ou bande de contact (33, 34) et de préférence dans des plans méridiens.
18. Piston selon l'une quelconque des reven dications 13 à 17, caractérisé en ce que l'épaisseur de la coquille (9) et la raideur du matériau la constituant sont suffisamment faibles pour que la partie supérieure (9a, 9b) quasihémisphérique de la coquille (9) vienne, par déformation élastique, épouser parfaitement la forme extérieure de la surface partiellement sphérique de la tête de bielle (5) lorsque la résultante des forces s 'appliquant sur le piston (1) est maximale, de manière à chasser l'huile emprisonnée dans le susdit interstice (36) à travers la sus¬ dite ligne ou bande de contact (33, 34) en formant un film hydrostatique, vers la susdite zone de décharge, et suf fisamment fortes pour que la coquille (9) reprenne sa forme initiale lorsque la résultante des forces s 'appliquant sur le piston (1) est minimale de façon à faire chuter la pression régnant dans l'interstice (36) à une valeur inférieure à celle de la pression de l'huile amenée par les moyens d'arrivée d'huile unidirectionnels.
19. Piston selon l'une quelconque des reven¬ dications 13 à 17, caractérisé en ce que les moyens uni¬ directionnels d'arrivée d'huile sous pression sont constitués par une pompe à piston aspirant l'huile à travers un clapet d'aspiration (43) et refoulant celleci à travers le susdit clapet antiretour (35) .
20. '.
21. Piston selon la revendication 19, caractérisé en ce que la susdite pompe est constituée par une cavité de volume variable (44) située entre ledit clapet d'aspiration (43) et ledit clapet antiretour (35) et délimitée par le corps de bielle proprement dit dont la par¬ tie supérieure (45) est aménagée de façon à former un piston coulissant axialement dans un alésage (46) usiné dans la susdite tête de bielle partiellement sphérique (5) et en ce qu'un ressort (47) est intercalé entre ledit corps de bielle et ladite tête de bielle partiellement sphérique (5) .
22. Piston selon la revendication 20, caractérisé en ce que la course de compression dudit ressort (47) est suffisamment élevée pour permettre à la pression de l'huile, emprisonnée dans ladite cavité (44) entre les deux clapets (35, 43), de dépasser la pression s ' exerçant dans le susdit interstice (36) pendant au moins une partie du cycle de compressiondétente du gaz de travail, la longueur du ressort (47) étant suffisamment élevée pour que sa compres¬ sion relative ne dépasse pas les limites de déformation élastique et de fatigue du matériau constitutif du ressort, la raideur du ressort étant suffisamment faible pour que le ressort puisse se comprimer de façon à mettre en contact les faces d'appui de la tête de bielle (5) et du corps de la bielle (6) alors que la résultante des forces s 'appliquant sur le piston (1) est au plus maximale, et suffisamment forte pour que le ressort puisse se détendre alors que la résultante des forces s 'appliquant sur le piston (1) est au moins minimale.
23. Piston selon la revendication 21, caractérisé en ce que ledite ressort est constitué par un barreau métallique (48, 50) .
24. Piston selon la revendication 22, caractérisé en ce que le matériau du barreau (48, 50) est du titane.
25. Piston selon la revendication 23, caractérisé en ce que la contraction relative du barreau (48, 50) est de 0,25 %.
26. Piston selon l'une des revendications 23 et 24, caractérisé en ce que la section droite du barreau (48, 50) représente environ 3 \ de la section du piston (1).
Description:
PISTON POUR MOTEURS A COMBUSTION INTERNE ET MACHINES ANALOGUES.

L'invention est relative aux pistons destinés à coulisser dans les cylindres de moteurs alterna tifs à combustion interne ou externe et compresseurs c'est-à-dire de machines où un gaz de travail contenu dan le ou chaque cylindre par une surface transversale du pisto est à la fois à haute pression et à haute température, e elle concerne de préférence, mais non exclusivement, le pistons pour moteurs alternatifs à combustion interne, deux temps ou à quatre temps. L'invention est plu particulièrement relative à ceux de ces pistons qu possèdent, à l'intérieur d'une jupe extérieurement cylin drique, une portée partiellement sphérique destinée recevoir à la manière d'une rotule la tête partiellemen sphérique d'une bielle. Pour des raisons qui seront exposées ci-après, la portée du piston et/ou la tête de la bielle peuvent avoir, par construction, une forme qui, par¬ tiellement, n'est pas rigoureusement sphérique mais, pour simplifier l'exposé, on utilise dans ce contexte l'expression "sphérique" pour désigner indifféremment une forme rigoureusement ou approximativement sphérique.

De tels pistons sont décrits par exemple dans

Les brevets français n * 965.449 et n * 1.547.151 et le brevet britannique n * 293.506. Dans ces pistons connus, les deux éléments partiellement sphériques du piston et de la bielle, qui sont en métal f se déplacent au contact l'un de l'autre, 5 du moins si l'on fait abstraction du mince film d'huile de lubrification entretenu entre eux par introduction d'huile sous pression qui provient par exemple d'un canal passant longitudinalement à l'intérieur de la bielle (voir à cet égard le brevet français n * 965.449 et le brevet britannique 10 n * 293.506).

L'invention a pour but de permettre à l'articulation entre le piston et la bielle de résister aux efforts importants appliqués sur le piston par les pressions maximales qui s'établissent cycliquement dans la chambre de 15 volume variable délimitée par le piston à l'intérieur de son cylindre.

Dans ce qui suit, lorsque seront utilisées des expressions telles que "supérieure", "inférieure", "au- dessus" ou "au-dessous", il sera supposé que le piston est 20 orienté de façon que son axe soit vertical et que la bielle se place au-dessous de ce piston. Cette hypothèse n'est destinée qu'à simplifier la description et n'implique donc pas que le piston soit effectivement orienté ainsi lorsqu'il est monté dans un moteur à combustion interne ou 25.. ' compresseur.

Selon un premier aspect de l'invention, le piston du type défini ci-dessus est essentiellement caractérisé en ce qu'il possède une cavité intérieure ouverte à l'opposé de la susdite surface transversale et 3.0 limitée latéralement au moins en partie par une portée cylindrique de révolution ; en ce que 1 ' espace limité à l'intérieur de cette cavité du piston par la tête partielle¬ ment sphérique de la bielle est rempli d'un fluide visqueux ou pâteux ou plastiquement déformable et pratiquement 35 incompressible aux températures et pressions de fonctionne¬ ment du piston ; et en ce que le diamètre de la susdite

portée cylindrique est très légèrement supérieur au diamètre de la tête partiellement sphérique de la bielle de telle façon que le jeu de fonctionnement entre lesdites portée cylindrique et tête partiellement sphérique soit suffisam- ment petit pour interdire toute migration dudit fluide hors dudit espace aux températures et pressions de fonctionnement du piston.

De préférence, les génératrices de la susdite portée cylindrique sont parallèles à celles de la jupe cylindrique du piston, cette portée cylindrique étant généralement coaxiale à cette jupe.

Pour éviter toute perte du susdit fluide à la longue, une mince coquille métallique étanche est avan¬ tageusement interposée entre la tête partiellement sphérique de la bielle et le susdit fluide et est maintenue localement par serrage contre la susdite portée cylindrique, l'ensemble étant tel que la partie de la coquille serrée contre la portée cylindrique puisse se déplacer parallèlement à l'axe de cette portée cylindrique sous l'effet d'efforts dépassant une limite donnée.

Selon un deuxième aspect de l'invention, un piston destiné à coulisser dans les cylindres de moteurs alternatifs à combustion interne ou externe et compresseurs, c'est-à-dire de machines où un gaz de travail contenu dans le ou chaque cylindre par une surface transversale du piston est à la fois à haute pression et haute température, en par¬ ticulier pour moteurs alternatifs à combustion interne, à deux temps de préférence ou à quatre temps , lequel piston reçoit à la manière d'une rotule la tête partiellement sphérique d'une bielle, est essentiellement caractérisé en ce qu'il possède, à l'intérieur d'une jupe extérieurement cylindrique, une cavité ouverte à l'opposé de la susdite surface transversale et limitée latéralement au moins en partie par une portée cylindrique de révolution, de préférence coaxiale au piston ; en ce qu'il est placé dans ladite cavité une mince coquille métallique étanche dont la

forme est cylindrique dans sa partie inférieure serrée à force contre la portée cylindrique de révolution du piston et sensiblement hémisphérique dans sa partie supérieure con ¬ tre laquelle repose la tête de bielle ; en ce que la coquille métallique, par la surface extérieure de sa partie sensiblement hémisphérique, délimite à l'intérieur de la cavité du piston, un espace empli d'un fluide visqueux ou pâteux ou plastiquement déformable mais pratiquement incompressible aux températures et pressions de fonctionne- ment du piston ; et en ce que le diamètre extérieur de la tête partiellement sphérique de la bielle est légèrement inférieur au diamètre de la portée cylindrique du piston de façon que la partie cylindrique de la coquille soit serrée de la manière susindiquée et que toute migration du susdit fluide hors du susdit espace soit interdite aux températures et pressions de fonctionnement du piston.

De préférence, le susdit fluide est constitué par un polymère fluoré et plus particulièrement par du PTFE (pσlytétrafluoréthylène) ou "TEFLON" bien que l'on puisse aussi utiliser avec profit d'autres matières chimiquement et physiquement stables aux températures et pressions de fonc¬ tionnement du piston, suffisamment déformables sous compres¬ sion pour être capables de remplir le susdit espace aussi entièrement que possible (compte tenu de la présence éven- tuelle de la susdite coquille) mais suffisamment visqueuses pour rendre impossible en fonctionnement toute fuite dudit fluide dans le jeu de fonctionnement entre la tête de bielle partiellement sphérique ou coquille et ladite portée cylin¬ drique. Il peut s'agir en particulier d'une huile à forte viscosité, du type utilisé par exemple dans les dampers (ou amortisseurs de vibrations) visqueux. On voit en particu¬ lier que la susdite définition du fluide exclut notamment les huiles à viscosité faible, voire moyenne.

De cette manière, quelle que soit la position de la bielle par rapport au piston, les efforts exercés sur celui-ci sont transmis uniformément à la tête partiellement

sphérique de la bielle par le matelas que constitue le sus dit fluide déformable plastiquemen , lequel est empêché d fluer hors de l'espace qui lui est attribué. En raison de l faculté dont dispose la coquille (dans le cas préféré o elle existe) de se déplacer parallèlement à l'axe de l portée cylindrique, cette coquille ne travaille pratiquemen qu'en compression perpendiculaire à sa surface et elle es donc soustraite aux risques de rupture ou de perçage, l débattement axial de la coquille permettant un rattrapage d jeu automatique.

Il est à noter que le brevet français n * 1.547.151 mentionnné ci-dessus propose de disposer un couche de matière plastique, telle que du PTFE, directemen entre le siège partiellement sphérique d'un piston et l tête partiellement sphérique d'une bielle, mais du côté opposé à celui qui est prévu selon la présente invention et dans un but totalement différent. Il est également à noter qu'il est connu de garnir de résine synthétique, telle que du PTFE, à la fois les parties mâle et femelle d'une rotule, par exemple pour les directions de véhicules (voir le brevet U.S. n' 3.342.513), afin que les éléments se déplaçant au contact l'un de l'autre soient tous deux en résine synthétique.

De préférence, la coquille métallique con- forme à l'invention est faite de bronze, en particulier de bronze au béryllium, ou autre métal ou alliage ayant un bon coefficient de frottement en lubrification et une duc¬ tilité élevée limite et son épaisseur est en général comprise entre 1 . et 3 % du diamètre de la tête partielle- ment sphérique de la bielle.

Dans le cas du deuxième aspect de l'invention défini ci-dessus, la coquille est avantageusement agencée de façon que sa partie sensiblement hémisphérique porte sur la tête sphérique de la bielle le long d'une ligne ou bande de contact fermée circulaire située dans, ou limitée à sa par¬ tie supérieure par, un plan passant au-dessus du centre de

la tête de bielle et de préférence perpendiculaire à l'axe du piston ; en ce que des moyens uni-directionnels d'arrivée d'huile de lubrification sous pression, communiquant en amont par l'intermédiaire d'un clapet anti-retour avec un passage d'huile aménagé dans la bielle, débouchent dans un interstice délimité, au-dessus de la susdite ligne ou bande de contact, par la surface de la tête partiellement sphérique et par la surface intérieure de la partie par ¬ tiellement hémisphérique de la coquille métallique, la pres- sion de l'huile de lubrification, en amont dudit clapet anti-retour, étant supérieure, au moins pendant une partie du cycle de travail du moteur, à la pression régnant dans ledit interstice ; et en ce que l'espace situé au-dessous de la susdite ligne ou bande de contact, entre la tête par- tiellement sphérique et la coquille, communique avec une zone de basse pression, inférieure à la pression maximale régnant dans le susdit interstice.

Ceci permet d' incorporer la coquille métallique à des moyens alimentant en huile de lubri ication sous pression la surface de la tête partiellement sphérique de la bielle qui doit pouvoir pivoter librement par rapport à la surface intérieure de ladite coquille. Divers modes de réalisation du susdit interstice et des moyens d'alimentation en huile de lubrification seront décrits en détail dans ce qui suit.

De préférence encore, dans le cas préféré où la coquille métallique est prévue, la tête partiellement sphérique de la bielle ou la coquille métallique , sur sa face tournée vers la tête de bielle, est munie de rainures ou pattes-d' araignée destinées à répartir de l'huile de lubrif cation introduite, de façon connue ou comme indiqué ci-dessus, entre cette coquille et la tête de bielle. Il est à souligner que ces pattes-d 'araignée sont soustraites au risque d'être bouchées par le PTFE ou autre substance ou fluide semblable étant donné qu'elles sont ménagées sur des surfaces qui ne sont pas en contact avec

cette substance ou fluide.

En l'absence de la susdite coquille, de l'huile de lubrification sous pression pourra néanmoins ali ¬ menter une chambre annulaire limitée en partie par la tête de bielle, comme décrit ci-après, de façon à favoriser par entraînement la formation d'une pellicule d'huile de lubrification sur cette tête.

L'invention va être maintenant décrite plus en détail à l'aide des dessins annexés. La figure 1 de ces dessins représente par¬ tiellement, en coupe axiale, l'ensemble d'un piston conforme à un premier mode de réalisation de 1 ' invention et de la bielle correspondante.

La figure 2 représente la tête partiellement sphérique de la bielle, vue selon la flèche F de la figure 1.

La figure 3 représente les détails des par¬ ties formant ' rotule du piston et de la bielle, avant l'assemblage de ceux-ci. Les figures 4 à 7 sont des schémas compara¬ tifs qui illustrent certains avantages de l'invention.

La figure 8 représente, en demi-coupe axiale, l'ensemble d'un piston conforme à un deuxième mode de réalisation de l'invention et de la bielle correspondante. La figure 9 représente partiellement, en coupe axiale, l'ensemble d'un piston conforme à un troisième mode de réalisation de l'invention et de la bielle correspondante.

La figure 10 représente partiellement, en coupe axiale, l'ensemble d'un piston conforme à un quatrième mode de réalisation de 1 ' invention et de la bielle correspondante.

Les figures 11 et 12 illustrent des moyens de lubrification établis respectivement selon deux solutions différentes.

Les figures 13 et 14 illustrent une première

variante du mode de réalisation de la figure 12, respective ¬ ment par une vue en coupe axiale et par une vue de dessus de la tête de bielle.

La figure 15 illustre une deuxième variante du mode de réalisation de la figure 12.

Le piston conforme au premier mode de réalisation de l'invention (figures 1 et 2), qui est désigné par 1 dans son ensemble, est destiné à coulisser dans un cylindre 2. Dans ce cylindre 2, le gaz de travail est con- tenu par la surface transversale 10 du piston 1.

A l'intérieur d'une jupe extérieurement cylindrique 3 (le terme "cylindrique" n'excluant bien entendu pas la présence de gorges pour segments ou analo¬ gues), le piston 1 possède une portée partiellement sphérique 4 destinée à recevoir, à la manière d'une rotule, la tête partiellement sphérique 5 d'une bielle 6.

Conformément à l'invention, le piston possède une cavité intérieure 7 (voir la figure 3) limitée au moins partiellement par une portée cylindrique de révolution 8 qui est de préférence (mais pas nécessairement) coaxiale à ladite jupe 3 (l'axe commun étant désigné par X-X) et dont le diamètre D est très légèrement supérieur au diamètre d de la tête 5. La cavité 7 est ouverte vers le bas de la figure 1, c'est-à-dire à l'opposé de la surface transversale 10. Dans sa partie supérieure (selon les figures 1 et 3), la portée 4 est constituée par l'une 9a des faces, de forme approximativement hémisphérique, d'une mince coquille métallique 9, présentant sa concavité à l'opposé de la sus¬ dite surface transversale 10 du piston 1, c'est-à-dire vers le bas des figures 1 et 3, et maintenue par serrage contre la portée cylindrique 8. Enfin, l'espace 12 limité à l'intérieur de la cavité 7 par l'autre 9b des faces de la coquille 9 est rempli d'un fluide 13, visqueux ou pâteux ou plastiquement déformable et pratiquement incompressible aux températures et pressions de fonctionnement du piston 1.

Comme indiqué ci-dessus, le fluide ou

substance 13 est avantageusement du polytétrafluoréthylèn ou une pâte équivalente.

L'avantage de la forme cylindrique d révolution de la portée 8, en coopération avec la forme par tiellement sphérique de la tête de bielle 5, et de la valeur attribuée à son diamètre D ressort des schémas comparatifs des figures 4 à 7 où on a omis la coquille métallique 9 soit, lorsque cette coquille existe, pour rendre le dessin plus clair, soit pour tenir compte du mode de réalisation décrit ci-après (figure 9) dans lequel cette coquille 9 est supprimée .

En effet, si le diamètre D de la portée cylindrique 8 est trop petit (figure 4) , il se produit un contact métal sur métal entre la tête 5 et le bord de la portée cylindrique 8 et il n'existe pas de pression hydros¬ tatique dans le fluide ou substance 13.

Si le diamètre de la portée cylindrique 8 est trop grand (figure 5), il se produira des fuites latérales de la substance 13, comme schématisé par des flèches à la figure 5.

Si le diamètre d'entrée de la cavité 7 est correct mais que la portée latérale 8 de celle-ci n'est pas cylindrique (figure 6), il n'y a pas de rattrapage du jeu qui peut provenir soit d'une usure, soit d'une déformation différentielle (élastique ou non élastique), soit d'une dilatation différentielle, et il se produira à la longue des fuites latérales comme dans le cas de la figure 5.

Si la cavité 7 est agencée conformément à l'invention (figure 7), on obtient un rattrapage automatique des jeux.

Selon un mode de réalisation préféré, la coquille métallique 9 est faite de bronze, notamment de bronze au béryllium, ou autre métal ou alliage ayant un bon coefficient de frottement en lubrification limite et une ductilité élevée, étant entendu que des moyens usuels, schématisés par des canaux 14 et 15 traversant

respectivement la bielle 6 et la tête 5 , sont prévus pour introduire de l'huile de lubrification sous pression entre la surface extérieure de la tête 5 et la face 9a de la coquille 9. De préférence encore, la tête partiellement sphérique 5 (figure 2) ou la coquille 9 (figure 3), sur sa face 9a, est munie de rainures ou pattes-d'araignée 16.

On obtient ainsi un piston dont le mode de fabrication ressort de ce qui précède et dans lequel on introduit dans la portée 4 la tête 5 de la bielle 6, celle- ci étant ensuite maintenue en position, tout au moins sur un piston pour moteur à combustion interne à quatre temps, par exemple par une bague rigide 17 sollicitée élastiquement vers le haut de la figure 1 par une bague élastique 18, prenant appui extérieurement sur le piston 1. Sur un piston pour moteur à combustion interne à deux temps, on peut se dispenser de moyens de maintien tels que les bagues 17-18, étant donné que les efforts s'exercent toujours dans le même sens sur le piston, au cours du cycle de fonctionnement du moteu .

En fonctionnement, la force développée sur la face supérieure du piston 1 par la pression du gaz de tra¬ vail est répartie uniformément sur la tête 5 par le matelas constitué par la substance 13. Ainsi que le montrent schématiquement les figures 1 et 8 , la coquille métallique 9 peut être maintenue par serrage contre la portée cylindrique 8 du piston T, sous réserve que cette coquille puisse se déplacer parallèlement à l'axe X-X de cette portée cylindrique sous l'effet d'efforts dépassant une limite donnée.

Selon le mode de réalisation de la figure 1 , la coquille 9, dont la partie hémisphérique est prolongée par une jupe cylindrique 11 en contact avec la portée cylin¬ drique 8 du piston 1 , est montée dans le piston 1 sans autre moyen de fixation que son serrage entre la tête 5 et la portée cylindrique 8 du piston, ce serrage étant dû à un

choix approprié de l'épaisseur (au repos) et/ou du diamètr extérieur de la coquille 9 et de la différence entre les susdits diamètres D et d. En général, cette épaisseur est comprise entre 1 °. et 3 % du diamètre d de la tête 5. Selon le mode de réalisation de la figure 8, la partie hémisphérique de la coquille 9 est suivie d'une jupe fortement évasée 20 qui est bloquée entre le bas de la jupe 3 du piston 1 et une bague 22 qui est fixée à ce bas de jupe par des moyens appropriés tels que des vis. Pour per- mettre à la coquille 9 de se déplacer parallèlement à l'axe X-X, le bas de la jupe 3 du piston 1 est muni d'une surface arrondie 21 et les dimensions de la coquille 9 et en parti¬ culier de sa jupe 20 sont déterminées, compte tenu du volume du fluide ou substance 13, pour qu'il existe au repos un jeu 23 entre la surface arrondie 21 et la partie en regard 9c de la coquille 9, ce jeu permettant à la partie 9c de se déformer sans être soumise à des efforts de traction lors du déplacement axial de la coquille 9 par rapport à la portée cylindrique 8 du piston 1. Le mode de réalisation de la figure 9 diffère de ceux des figures 1-2 et 8 par l'absence de la coquille 9 entre la tête partiellement sphérique 5 de la bielle 6 et la portée cylindrique 8 du piston 1. En d'autres termes, la substance déformable 13 est directement en contact avec la tête 5 et est empêchée de s ' échapper de la cavité 7 par le simple choix du jeu existant entre cette tête 5 et la portée cylindrique 8 (ou, ce qui revient au même, de la différence entre les susdits diamètres D et d), compte tenu des caractéristiques de viscosité de la substance 13. De préférence, le rapport entre la surface de la section diamétrale de la tête partiellement sphérique 5 et la surface de la section transversale (mesurée perpendi¬ culairement à l'axe X-X) du piston 1 est supérieur ou égal à 0,5, ce qui limite avantageusement les contraintes de pres- sion exercées en fonctionnemment sur la substance 13 et la tête 5. Cette caractéristique s'applique aussi

avantageusement en présence d'une coquille 9, bien que les représentations schématiques des figures 1 et 8 ne l'illustrent pas.

Selon le mode de réalisation de la figure 9, les pattes d'araignée telles que celles désignées par 16 aux figures 1 , 2 et 8 ne sont pas à envisager car elles seraient bouchées par la substance 13 et tendraient à favoriser sa migration hors de l'espace qui lui est attribué. Dans ce ca-s, le canal d'arrivée d'huile de lubrification sous pres- sion 14 ménagé dans la bielle 6 communique avec des canaux 15à- traversant la tête de bielle 5 et débouchant en per¬ manence au-dessous (selon la figure 9) du plan "équatorial" P ' ,. perpendiculaire à l'axe X-X et passant par le centre C de la surface partiellement sphérique de la tête 5, dans une chambre annulaire 25 limitée, au-dessous du susdit plan P, par une bague 17a, analogue à la bague 17 de la figure 1, mais munie d'orifices de sortie tels que 26 pour l'huile de lubrification arrivant dans la chambre 25 par les canaux 14 et 15a. La circulation d'huile ainsi réalisée assure d'une part un refroidissement intense de la tête de bielle 5 et éventuellement du piston 1 et d'autre part l'entretien, par entraînement, d'une pellicule d'huile de lubrification sur la tête de bielle 5.

De toute façon, la hauteur de la portée cylindrique 8 doit être suffisamment importante pour que puis.s;e être absorbée la course axiale relative de la tête 5 de La bielle 6, par rapport au piston 1, qui correspond :

- à la dilatation thermique dif érentielle (due à la différence des coefficients de dilatation) , et/ou - à la compressibilité de la substance 13, et/ou

- aux tolérances de fabrication et/ou

- à des phénomènes d'usure.

Dans ce qui précède, on a supposé que le fluide 13 était constitué par du PTFE. Malgré ses avantages évidents, cette substance possède certains défauts. En par¬ ticulier, de petites ou très petites déformations de la

coquille 9 (lorsque celle-ci existe) risquent de ne pas être suivies du côté du matelas formé par le PTFE. De plus, le temps de relaxation transversale d'une déformation est rela ¬ tivement important. Dans certains cas, il est avantageux, pour remédier aux défauts du PTFE, de remplacer celui-ci par un liquide de forte viscosité tel que les huiles silicones utilisées dans les dampers visqueux, de préférence en com¬ binaison avec une coquille 9 soumise, en fonctionnement, à une déformation cyclique. C'est ce qui est illustré à la figure 10 où l'espace 12 a été rempli par le bas (en posi¬ tion de remplissage), pour éviter toute bulle d'air, d'une huile 13 à forte viscosité à l'aide d'un orifice 27 qui a été ensuite obturé par un bouchon ou vis-pointeau 28. Lors de ce remplissage, l'air s'échappe à la partie supérieure (en position de remplissage) de l'espace 12 par un orifice de purge 31 qui est ensuite obturé par un bouchon ou vis- pointeau 32. L'espace 12 se termine à faible distance au- dessous du plan équatorial P par un arrondi 29 (et non par un biseau) . Il faut en effet amener jusqu'au plan équatorial P la pression hydrostatique du matelas constitué par le liquide visqueux 13 en donnant de l'épaisseur à ce matelas jusqu'à ce plan P. Un joint annulaire 30 est logé dans une gorge ménagée de façon telle dans le piston 1 qu'elle débouche sur la portée cylindrique 8 au-dessous du susdit arrondi 29, mais aussi près que possible du plan équatorial P pour éviter que la pression hydrostatique n'écarte la coquille 9 de la portée cylindrique 8 et ne crée ainsi une fuite du liquide visqueux 13. Il est néanmoins nécessaire que l'espace 12 ait une épaisseur relativement faible, de l'ordre de 2 mm par exemple, pour que l'on puisse négliger l'influence de la compressibilité de l'huile à forte viscosité 13 et que l'on puisse donc considérer cette huile comme pratiquement incompressible aux températures et pres- sions de fonctionnement selon la définition générale exposée au début de cette description.

On va maintenant décrire des moyens mettant à profit la présence de la coquille 9 pour entretenir un film d'huile de lubrification entre cette coquille 9 et la tête de bielle 5. Conformément à l'invention et comme illustré à la figure 11 , pour constituer de tels moyens , on agence la coquille 9 de façon que sa partie sensiblement hémisphérique

9a, 9b porte sur la tête partiellement sphérique 5 de la bielle 6 le long d'une ligne de contact fermée circulaire 33 située dans un plan Q passant au-dessus (selon la convention exposée en préambule) du centre C de la tête de bielle 5 et de préférence perpendiculaire à l'axe X-X du piston 1. Selon une variante, la coquille 9 peut porter sur la tête 5 le long d'une bande circulaire 34 limitée à sa partie supérieure par la ligne 33 et/ou par le plan Q. Des moyens unidirectionnels d'arrivée d'huile de lubrification sous pression communiquent en amont, par l'intermédiaire d'un clapet anti-retour 35, avec le passage 14 ménagé dans la bielle 6 et débouchent dans un interstice 36 délimité par les parties de la tête de bielle 5 et de la coquille 9 qui sont situées au-dessus de la susdite ligne de contact 33 (ou bande de contact 34) . On agence l'ensemble de façon telle que la pression de l'huile de lubrification, en amont du clapet anti-retour 35, soit supérieure, au moins pendant une partie du cycle de compression-détente du gaz de travail, à la pression régnant dans l'interstice 36. Enfin, l'espace 37 situé entre la tête de bielle 5 et la coquille 9, au-dessous de la ligne ou bande de contact 33 ou 34, communique avec une zone de décharge 38 à basse pression, c'est-à-dire à une pression inférieure à la pression maximale régnant dans l'interstice 36. Dans le cas où une bague 17a, analogue à celle de la figure 9 , est prévue pour maintenir la tête 5 à l'intérieur du piston 1, cette bague 17a doit être traversée ou contournée par au moins un orifice ou passage 26 pour faire communiquer en permanence l'espace 37 avec la zone de décharge 38. En effet, si l'espace 37 était étanche, l'huile

~ de lubrification stagnerait dans l'interstice 36.

De préférence et comme représenté aux figure 13 et 14, le susdit interstice 36 est essentiellement con stitué par 1 ' espace compris entre la coquille 9 et la têt de bielle 5 et situé au-dessus de leur ligne ou bande d contact 33, 34 et par un réseau de rainures telles que 3 qui sont aménagées sur l'une au moins des surfaces, tournée l'une vers l'autre, de la coquille 9 et de la tête de biell 5 et qui communiquent avec le débouché des moyens unidirec- tionnels d'arrivée de l'huile de lubrification, c'est-à-dire avec l'aval du clapet anti-retour 35. Pour simplifier le dessin, on n'a représenté qu'à la figure 11 le susdit espace compris entre la coquille 9 et la tête de bielle 5 ainsi que la ligne de contact 33 et la bande de contact 34, cette dernière étant visible en plus à la figure 14. De préférence, la largeur des rainures 39 et autres est approx¬ imativement égale à l'épaisseur de la coquille 9. En général, les rainures 39 sont des rainures méridiennes passent par cette intersection et aboutissant sur la susdite ligne ou bande de contact 33, 34. Comme pour le plan P dit "équatorial", on utilise ici le mot "méridienne" en assimi¬ lant la tête de bielle 5 à un globe terrestre dont la ligne des pôles constituerait l'axe de la bielle 6 et se confon- derait avec l'axe X-X du piston 1 lorsque, comme montré par exemple à la figure 13, la bielle 6 est placée dans l'axe du piston 1.

Comme montré aux figures 14 et 15, le susdit débouché des moyens unidirectionnels d'arrivée d'huile de lubrification sous pression est situé à l'intersection de la surface partiellement sphérique de la tête de bielle 5 et de l'axe X-X de piston 1, quelle que soit la position angulaire relative de la bielle 6 et du piston 1 , et les rainures 39 passent par cette intersection et aboutissent sur la susdite ligne de contact 33 ou sur la limite supérieure de la bande de contact 34.

En plus des rainures méridiennes 39, au moins

une autre rainure 40 est située sur la tête 5 dans un plan méridien perpendiculaire à l'axe X-X du piston 1, au-dessus de la ligne ou bande de contact 33, 34 ou à la limite supérieure de cette bande de contact 34. Au moins une autre rainure encore 41 est située sur la tête 5 dans un plan per¬ pendiculaire à l'axe X-X du piston 1, au-dessous de la ligne ou bande de contact 33, 34 ou à la limite inférieure de cette bande de contact 34. D'autres 42 de ces rainures peu¬ vent encore être disposées au-dessous de cette bande de con- tact 34 dans des plans méridiens. En variante, les rainures 39, 40 et 41 pourraient être placées sur la surface intérieure 9b de la coquille 9, leur situation étant la même que celles des rainures prévues de préférence sur la tête de bielle 5, tout au moins lorsque la bielle 6 est alignée avec le piston 1.

Selon la solution illustrée à la figure 11 , on donne à l'épaisseur de la coquille 9 et à la raideur du matériau la constituant des valeurs suffisamment faibles pour que la partie supérieure 9a r 9b quasi-hémisphérique de la coquille 9 vienne, par déformation élastique, épouser parfaitement la forme extérieure sphérique de la tête de bielle 5 lorsque la résultante des forces s 'appliquant sur le piston 1 est maximale, de manière à chasser l'huile emprisonnée dans l'interstice 36 à travers la susdite ligne ou bande de contact 33, 34 en formant un film hydrostatique, vers la susdite zone de décharge 38, et suffisamment fortes pour que la coquille 9 reprenne sa forme initiale lorsque la résultante des forces s 'appliquant sur le piston 1 est mini¬ male de façon à faire chuter la pression régnant dans l'interstice 36 à une valeur inférieure à celle de la pres¬ sion de l'huile amenée, par l'intermédiaire du clapet anti¬ retour 35, par les moyens d'arrivée d'huile unidirection¬ nels .

Lors des mouvements alternatifs du piston, la partie quasi-hémisphérique de la coquille 9 joue ainsi le rôle de la membrane d'une pompe à membrane, les temps

d'aspiration de cette pompe étant dus à l'élargissement de l'interstice 36 et les temps de refoulement à son rétrécissement, par déformation élastique de la coquille 9.

Dans ce cas, on peut former la coquille 9 de la manière suivante : a) En cas de coquille de forme quasi- hémisphérique au repos dans sa partie supérieure, la coquille 9 peut être formée par estampage dans une matrice lui donnant la forme requise, la tête de bielle 5 pouvant être alors parfaitement sphérique (sauf bien entendu dans sa partie inférieure par laquelle elle est reliée à la bielle 6) .

Cette solution a pour inconvénient que l'interstice 36 est fixe par rapport au piston 1 et nécessite des rainures pour alimenter cet interstice à par¬ tir du débouché de l'huile qui est fixe par rapport à la bielle 6. b) En cas de coquille hémisphérique au repos dans sa partie supérieure, la tête de bielle 5 peut être usinée de façon à dégager l'interstice 36 autour du débouché de l'huile. Cet usinage, par exemple par machine à commande numérique, peut se faire par tournage d'une pièce de révolution. On peut alors se dispenser des rainures visées au paragraphe précédent. Selon une deuxième solution qui est illustrée par les figures 12 à 15, les moyens unidirectionnels d'arrivée d'huile sous pression sont constitués par une pompe à piston, incorporée à l'ensemble de la bielle 6 et de la tête de la bielle 5, qui aspire l'huile à travers un cla- pet d'aspiration 43 et refoule celle-ci à travers le susdit clapet anti-retour 35.

Selon une construction avantageuse, la sus¬ dite pompe est constituée par une cavité de volume varible 44 située entre le clapet d'aspiration 43 et le clapet anti-retour 35 et délimitée par le corps de la bielle 6 dont la partie supérieure 45 est aménagée de façon à former un

piston coulissant axialement dans un alésage 46 usiné dans la tête de bielle 5. Un resort est intercalé entre le corps de la bielle 6 et la tête de bielle 5.

La course de compression du susdit ressort est suffisamment élevée pour permettre à la pression de l'huile, emprisonnée dans ladite cavité 44 entre les deux clapets 35, 43, de dépasser la pression 'exerçant dans le susdit interstice 36 pendant au moins une partie du cyle de compression-détente du gaz de travail, la longueur du res- sort étant suffisamment élevée pour que sa compression rela¬ tive ne dépasse pas les limites de déformation élastique et de fatigue du matériau constitutif du ressort, la raideur du ressort étant suffisamment faible pour que le ressort puisse se comprimer de façon à mettre en contact les faces d'appui de la tête de bielle 5 et du corps de la bielle 6 alors que la résultante des forces s 'appliquant sur le piston 1 est au plus maximale, et suffisamment forte pour que le ressort puisse se détendre alors que la résultante des forces s 'appliquant sur le piston est au moins minimale. Selon le mode de réalisation le plus simple qui est représenté sché atiquement à la figure 14, le res¬ sort en question est un simple ressort hélicoïdal 47. Des moyens mécaniques (non montrés) limitent la course de la tête de bielle 5 , dans le sens de son éloignement par rap- port à la bielle 6.

Selon les modes de réalisation plus élaborés qui sont représentés aux figures 13 à 15, le susdit ressort est constitué par un barreau métallique, de préférence en titane. Selon le mode de réalisation de la figure 13, le barreau métallique, désigné ici par 48, a une forme tubu- laire et entoure la partie extrême 45 du corps de la bielle 6. Cette partie 45 a une forme cylindrique rétrécie par rap¬ port à la partie attenante du corps de la bielle 6 de façon à donner naissance à un épaulement annulaire 49 contre lequel s'appuie l'une des extrémités axiales du barreau

tubulaire 48.

Selon la variante de la figure 13, le barreau métallique, désigné ici par 50, a une forme pleine mis à part un canal longitudinal 51 qui le traverse dans le pro- longe ent du canal 14 de la bielle 15.

Quel que soit le mode de réalisation adopté, la contraction relative du barreau 48 ou 50 est de l'ordre de 0,25 % , sa section droite représentant de préférence environ 3 % de la section du piston 1. Un barreau métallique tel que 46 ou 50, que l'on peut considérer normalement comme rigide, peut agir comme un ressort si sa section droite est suffisamment petite en regard des contraintes de compression s ' xerçant sur lui, mais suffisamment forte pour rester dans le domaine de compression élastique du métal dont il est constitué. L'avantage du barreau métallique par rapport au ressort 47 de la figure 12 réside dans son encombrement réduit et dans la réduction des espaces morts nuisibles . Le choix du titane, de préférence à l'acier, est justifié par le fait que son module d 'Young (11,3.10 5 bars) est d'environ la moitié de celui de l'acier (22.10 5 bars) . A contrainte égale, la course de compression du barreau 46 ou 50 est deux fois plus élevée que celle d'un barreau d'acier ou, à course de compression donnée, la longueur d'un barreau de titane est deux fois plus petite que celle d'un barreau d'acier.




 
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