Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR THE TAMPER-PROOF AND TRACEABLE MARKING OF AN ASSEMBLY OF TWO ELEMENTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/002176
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for the tamper-proof and traceable marking of an assembly of a first element and a second element, the marking method comprising the steps of assembling the first element and the second element, placing a marker of the radio tag type on a first surface of the first element, the first surface facing a second surface of the second element, and applying a first layer of barrier varnish to a third surface, the third surface comprising the first surface and the second surface, so as to cover the marker, the layer of barrier varnish, once dried, ensuring that the marking is tamper-proof, and the marker of the radio tag type permitting tracing of the marking.

Inventors:
VERRAES CÉDRIC (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/066056
Publication Date:
January 04, 2018
Filing Date:
June 28, 2017
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
SAFRAN ELECTRONICS & DEFENSE (FR)
International Classes:
F16B39/02; G06K19/077; H05K5/02
Foreign References:
EP3020528A12016-05-18
US8310367B12012-11-13
EP2250667B12013-04-24
EP2250667B12013-04-24
Attorney, Agent or Firm:
CALVEZ, Olivia (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1) Procédé de marquage inviolable et traçable d'un assemblage d'un premier élément (100) et d'un deuxième élément (110), le procédé de marquage comprenant des étapes de :

- assembler (300) le premier élément et le deuxième élément,

- placer un marqueur (230) de type radio-étiquette sur une première surface du premier élément, la première surface étant en regard d'une deuxième surface du deuxième élément, et,

- appliquer une première couche de vernis de blocage sur une troisième surface, la troisième surface comprenant la première surface et la deuxième surface, afin de recouvrir le marqueur,

la première couche de vernis de blocage, une fois séchée, garantissant l'inviolabilité du marquage,

le marqueur de type radio-étiquette permettant le traçage du marquage, et, le procédé comprenant les étapes suivantes de :

- déterminer au moins une valeur d'un premier paramètre lié à l'étape d'assemblage (300),

- mettre à jour une base de données, la valeur du premier paramètre étant associée dans ladite base de données à une première information associée au marqueur de type radio-étiquette.

2) Procédé de marquage inviolable et traçable selon la revendication précédente, le procédé étant caractérisé en ce que :

- l'étape d'appliquer la première couche de vernis de blocage sur la troisième surface est effectuée avant l'étape de placer le marqueur de type radio-étiquette sur la première surface, et,

- l'étape de placer le marqueur de type radio-étiquette sur la première surface comprend une étape de placer le marqueur dans le vernis de blocage afin que le marqueur de type radio-étiquette soit recouvert par le vernis de blocage.

3) Procédé de marquage inviolable et traçable selon la revendication 1, le procédé étant caractérisé en ce que : - l'étape d'appliquer le vernis de blocage sur la troisième surface comprenant la première surface est effectuée avant l'étape de placer le marqueur de type radio- étiquette sur la première surface,

- l'étape de placer le marqueur sur la première surface comprend une étape de placer le marqueur de type radio-étiquette dans le vernis de blocage, et,

le procédé comprenant une étape supplémentaire de :

- appliquer une deuxième couche de vernis de blocage sur la troisième surface afin de recouvrir le marqueur de type radio-étiquette. 4) Procédé de marquage inviolable et traçable selon l'une des revendications précédentes, le marqueur (230) de type radio-étiquette étant compris dans un fil (240), le procédé étant caractérisé en ce que placer le marqueur de type radio-étiquette correspond à placer le fil. 5) Procédé de marquage inviolable et traçable selon la revendication précédente, le procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend des étapes supplémentaires de :

- interroger un marquage au moyen d'un dispositif électronique d'interrogation afin de retrouver une valeur d'un troisième paramètre enregistrée sur une mémoire d'un marqueur de type radio-étiquette, et,

- retrouver dans la base de données au moins une deuxième information associée à la valeur du troisième paramètre.

6) Procédé de marquage inviolable et traçable selon l'une des revendications précédentes, le marqueur de type radio-étiquette comprenant une mémoire à écriture, le procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend des étapes supplémentaires de :

- déterminer au moins une valeur d'un deuxième paramètre lié à l'étape d'assemblage,

- enregistrer dans la mémoire à écriture du marqueur de type radio-étiquette au moins la valeur du deuxième paramètre.

7) Dispositif comprenant un assemblage d'un premier élément (100) et d'un deuxième élément (110), l'assemblage étant marqué par un marquage inviolable et traçable comprenant au moins un marqueur (230) de type radio-étiquette intégré dans au moins une couche de vernis de blocage. 8) Dispositif selon la revendication précédente, le marqueur (230) de type radio- étiquette étant compris dans un fil (240). 9) Dispositif selon l'une des revendications 7 ou 8, le marqueur (230) de type radio-étiquette comprenant une mémoire à écriture, au moins une valeur d'un paramètre lié à l'opération d'assemblage étant enregistrée dans la mémoire à écriture.

Description:
PROCEDE DE MARQUAGE INVIOLABLE ET TRAÇABLE D'UN

ASSEMBLAGE DE DEUX ELEMENTS

La présente invention concerne le domaine de l'assemblage d'éléments. L'invention concerne plus particulièrement un procédé de marquage inviolable et traçable de l'assemblage d'éléments, c'est-à-dire un procédé garantissant que le marquage est détruit lors d'un désassemblage des éléments et permettant une traçabilité du marquage.

Dans le domaine de la mécanique, particulièrement celui de l'assemblage d'éléments, composants ou cartes électroniques, il est connu d'utiliser un vernis de blocage sur des vis d'assemblage. Un vernis de blocage est parfois appelé « vernis de scellage », « colle de blocage », etc. La fonction première d'un tel vernis de blocage est de prévenir un dévissage accidentel, par exemple par des vibrations, des vis. Ainsi, un vernis de blocage est par exemple une colle durcissante, devenant cassante après séchage. Une colle de type vernis acrylique, colle ou résine dite « époxy » peut être utilisée comme vernis de blocage. Un produit de type vernis à ongle peut de même être utilisé comme vernis de blocage. Cependant, un tel marquage par un vernis de blocage est fréquemment utilisé, principalement ou de façon complémentaire, pour une autre fonction. Le vernis de blocage devenant un film cassant après séchage, le marquage est alors inviolable dans le sens où désassembler ou démonter la vis de serrage détruit le marquage. Il est alors impossible de désassembler la vis de serrage sans détruire le marquage. Ainsi, l'application d'un vernis de serrage sert aussi fréquemment pour les vis de serrage, de contrôle ou de sécurité dont la fixation doit pouvoir être vérifiée en tout temps afin de savoir si l'assemblage a été modifié. C'est notamment le cas dans le domaine de l'électronique pour des modules remplaçables (Line-Replaceable Unit, LRU, en anglais), qui n'ont pas vocation à être désassemblés ou démontés par une personne non autorisée, le démontage pouvant être une cause de perte de garantie. La présence de vernis de blocage permet ainsi de tracer le démontage et le remontage de modules remplaçables. Typiquement, un fabricant qui récupère en service après-vente un module remplaçable dont les vis de serrage ont perdu le vernis de blocage est en droit de se poser la question de savoir si ledit module aurait été indûment démonté. Il est toutefois particulièrement aisé en cas de désassemblage non autorisé de réappliquer lors du réassemblage une couche de vernis de blocage. Il est alors presque impossible de prouver le désassemblage non autorisé. De façon plus générale, ce procédé de marquage au moyen d'un vernis de blocage ne permet pas de savoir quand a eu lieu l'assemblage, ou a eu lieu l'assemble, et encore moins qui a effectué l'assemblage.

Il est souhaitable de pallier ces inconvénients de l'état de la technique.

L'invention concerne un procédé de marquage inviolable et traçable d'un assemblage d'un premier élément et d'un deuxième élément, le procédé de marquage comprenant des étapes d'assembler le premier élément et le deuxième élément, de placer un marqueur de type radio-étiquette sur une première surface du premier élément, la première surface étant en regard d'une deuxième surface du deuxième élément et d'appliquer une première couche de vernis de blocage sur une troisième surface, la troisième surface comprenant la première surface et la deuxième surface, afin de recouvrir le marqueur de type radio-étiquette. Ainsi, la première couche de vernis de blocage, une fois séchée, garantit l'inviolabilité du marquage et le marqueur de type radio-étiquette permet le traçage du marquage.

Avantageusement, l'intégration d'un marqueur de type radio-étiquette (« RFID tag », Radio Frequency Identification en anglais) dans la première couche de vernis de blocage permet d'obtenir une traçabilité du marquage. Il devient en effet alors possible d'utiliser un dispositif électronique d'interrogation tel un lecteur de radio- étiquette afin d'interroger à distance le marqueur. A partir d'un identifiant du marqueur, et possiblement de l'interrogation d'une base de données, il est alors possible d'obtenir des informations concernant le marquage. De même, l'absence du marqueur permet de pallier un inconvénient de l'art antérieur en indiquant qu'un désassemblage a eu lieu, et ce même si une nouvelle couche de vernis de blocage, sans marqueur, a été appliquée en remplacement de la première couche de vernis de blocage détruite. Placer le marqueur avant d'appliquer la première couche de vernis de blocage permet avantageusement de choisir au mieux la position du marqueur sur le premier élément et de faciliter le recouvrement du marqueur par la première couche de vernis de blocage. Recouvrir le marqueur permet à la fois de dissimuler son existence en le rendant invisible et de la protéger d'un éventuel choc.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, l'étape d'appliquer la première couche de vernis de blocage sur la troisième surface est effectuée avant l'étape de placer le marqueur sur la première surface et l'étape de placer le marqueur sur la première surface comprend une étape de placer le marqueur dans le vernis de blocage afin que le marqueur soit recouvert par le vernis de blocage. Avantageusement, appliquer la première couche de vernis de blocage permet un placement facilité du marqueur, qui est alors collé dans la première couche de vernis de blocage lors de l'application.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, l'étape d'appliquer le vernis de blocage sur la troisième surface comprenant la première surface est effectuée avant l'étape de placer le marqueur sur la première surface, l'étape de placer le marqueur sur la première surface comprend une étape de placer le marqueur dans le vernis de blocage. Le procédé comprend une étape supplémentaire d'appliquer une deuxième couche de vernis de blocage sur la troisième surface afin de recouvrir le marqueur.

Avantageusement, appliquer une première couche de vernis de blocage avant de placer le marqueur puis appliquer ensuite une deuxième couche de vernis de blocage permet à la fois de faciliter le placement du marqueur, qui est collé par la première couche de vernis de blocage, et son recouvrement par la deuxième couche de vernis de blocage.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, le marqueur étant compris dans un fil, placer le marqueur correspondant à placer le fil.

Avantageusement, le marqueur est compris dans un fil, ce qui facilite sa préhension par un utilisateur du procédé. Cela permet aussi notamment une mise en œuvre plus aisée du procédé par un outillage, le fil comprenant le marqueur pouvant être déroulé pour une mise en œuvre du procédé répétitive.

Selon un mode réalisation complémentaire de l'invention, le procédé comprend les étapes supplémentaires de déterminer au moins une valeur d'un premier paramètre lié à l'étape d'assemblage et de mise à jour d'une base de données, la valeur du premier paramètre étant associée dans ladite base de données à une première information associée au marqueur de type radio-étiquette.

Avantageusement, une base de données est tenue à jour, la base de données comprenant des valeurs de paramètres enregistrées en association à une information associée au marqueur, telle un identifiant. Ainsi, il est possible d'enregistrer en association avec l'identifiant du marqueur compris dans le marquage une valeur telle qu'une date d'assemblage ou un numéro de série correspondant à un équipement dans lequel est effectué l'assemblage.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le procédé de marquage inviolable et traçable comprend des étapes supplémentaires d'interroger un marquage au moyen d'un dispositif électronique d'interrogation afin de retrouver une valeur d'un troisième paramètre enregistrée sur une mémoire d'un marqueur de type radio-étiquette et de retrouver dans la base de données au moins une deuxième information associée à la valeur du troisième paramètre.

Avantageusement, il est alors possible d'interroger avec un dispositif électronique d'interrogation un marquage afin de retrouver une valeur d'un paramètre enregistré dans une mémoire d'un marqueur, que ce soit une mémoire à écriture ou non. Il est ensuite possible de retrouver dans une base de données des informations enregistrées en association avec la valeur du paramètre retrouvée.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, le marqueur de type radio-étiquette comprenant une mémoire à écriture, le procédé comprend des étapes supplémentaires de déterminer au moins une valeur d'un paramètre lié à l'étape d'assemblage et d'enregistrer dans la mémoire à écriture au moins la valeur du paramètre.

Avantageusement, une valeur d'un paramètre lié à l'étape d'assemblage est enregistrée dans une mémoire du marqueur. Le paramètre peut correspondre à la date de mise en œuvre du procédé, à un couple de serrage utilisé lors de l'étape d'assemblage, à un identifiant d'un centre de maintenance mettant en œuvre le procédé, un identifiant d'un module remplaçable dans lesquels les éléments sont intégrés, à un identifiant du marqueur utilisé ou tout autre paramètre. Il est alors possible d'utiliser un dispositif électronique d'interrogation tel un lecteur de radio- étiquette pour lire la valeur enregistrée dans le marqueur à tout moment.

L'invention concerne également un dispositif comprenant un assemblage d'un premier élément et d'un deuxième élément, l'assemblage étant marqué par un marquage inviolable et traçable comprenant au moins un marqueur de type radio- étiquette intégré dans au moins une couche de vernis de blocage.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, le marqueur de type radio-étiquette est compris dans un fil.

Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, le marqueur de type radio-étiquette comprend une mémoire à écriture, au moins une valeur d'un paramètre lié à l'opération d'assemblage étant enregistrée dans la mémoire à écriture.

Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation, ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels :

- la Fig. 1 illustre schématiquement un marquage inviolable au moyen d'un vernis de blocage de l'assemblage de deux éléments selon une technique connue de l'art antérieur ;

- la Fig. 2 illustre schématiquement un marquage inviolable et traçable de l'assemblage de deux éléments selon un mode de réalisation de l'invention ;

- la Fig. 3 illustre schématiquement un procédé de marquage inviolable et traçable d'un assemblage d'un premier élément et d'un deuxième élément selon un mode de réalisation de l'invention.

La Fig. 1 illustre schématiquement un marquage inviolable au moyen d'un vernis de blocage de l'assemblage de deux éléments selon une technique connue de l'art antérieur. Dans cet exemple, un premier élément, une vis 100, est assemblée, ici vissée, dans un trou taraudé d'un deuxième élément 110, par exemple une paroi, châssis, boîtier ou une carte électronique d'un module remplaçable. Une fois que la vis 100 est assemblée avec l'élément 110, par exemple un châssis 110, une couche de vernis de blocage 120 est appliquée sur une surface comprenant au moins une partie d'une surface de la vis 100 et d'une surface du châssis 110. La couche de vernis de blocage 120 est typiquement appliquée au moyen d'un pinceau. Une fois appliqué, le vernis de blocage sèche et solidarise de fait la vis 100 et le châssis 110. Le fait que la surface d'application du vernis de blocage comprenne au moins une partie d'une surface de la vis 100 et au moins une partie de la surface du châssis 110 en regard permet de garantir que la vis 100 ne peut être bougée, dévissée ou désassemblée sans que le vernis ne soit alors détruit. Cette solidarisation du premier élément, la vis 100, et du deuxième élément, le châssis 110, permet une première fonction de blocage, ici en rotation, d'où les noms de « vernis de blocage » et « vernis de scellage » indifféremment utilisés. Un vernis de blocage doit donc posséder une résistance suffisante pour permettre un blocage réel des éléments l'un avec l'autre, sans pour autant être trop résistant pour ensuite empêcher tout désassemblage. Une valeur différente de résistance du vernis de blocage peut être choisie selon que l'on souhaite pouvoir désassembler ou démonter les éléments à la seule force des mains ou bien à l'aide d'un outil de démontage. Une valeur différente de résistance du vernis de blocage peut aussi être choisie selon les contraintes auxquelles est soumis l'assemblage, par exemple des vibrations, efforts, etc. La couche de vernis de blocage 120 appliqué a aussi une fonction de marquage de l'assemblage du premier élément, la vis 100, et du deuxième élément 110, indiquant par exemple que l'assemblage a été vérifié, ou permettant plus simplement une visualisation aisée et rapide de l'assemblage. Le fait que le désassemblage de la vis 100 nécessite la destruction de la couche 120 de vernis de blocage est aussi utilisé pour une fonction de traçage des désassemblages. On parle de marquage inviolable puisque le marquage est forcément détruit lors d'un désassemblage des éléments, et ce sans qu'aucune action particulière ne soit à réaliser outre l'action même de désassemblage. La traçabilité offerte par ce type de marquage est réduite à la seule présence ou absence du marquage.

La Fig. 2 illustre schématiquement un marquage inviolable et traçable de l'assemblage de deux éléments selon un mode de réalisation de l'invention. Le marquage inviolable et traçable illustré dans la Fig. 2 se distingue du précédent marquage illustré en Fig. 1 par la présence au sein de la couche de vernis de blocage 120 d'un marqueur de type radio-étiquette 230 (« RFID tag », Radio Frequency Identification en anglais). Dit autrement, au moins un marqueur de type radio- étiquette 230 est intégré dans au moins une couche d'un vernis de blocage 120. Selon le mode de réalisation de l'invention illustré dans la présente Fig. 2, le marqueur 230 est compris dans un fil 240. Le marqueur 230 peut ne pas être compris dans un fil 240. La préhension et manipulation du marqueur 230 est facilitée lorsqu'il est compris dans un fil 240. La présence du marqueur 230 peut être indiquée dans le fil 240 par une trace de couleur par exemple. Le marqueur 230 compris dans le fil 240 peut correspondre à la technologie « E-Thread®» proposée par la société « Primo 1D » et décrite dans le brevet européen de référence EP2250667 publié le 24 avril 2013.

Possiblement, le marqueur 230 peut appartenir à l'une des cinq classes de marqueurs définies ci-après :

- classe 0 et classe 1 : marqueur 230 dit « passif » à lecture seule (seul l'identifiant unique du marqueur 230 est lisible),

- classe 2 : marqueur 230 dit « passif » à fonctions additionnelles (le marqueur 230 comprend une mémoire, dite mémoire à écriture, ladite mémoire pouvant être écrite),

- classe 3 : marqueur 230 dit « passif » comprenant une batterie, ladite batterie permettant d'alimenter par exemple un capteur compris dans le marqueur 230, - classe 4 : marqueur 230 dit « actif » (une communication peut être établie entre le marqueur 230 et un dispositif électronique d'interrogation dit « interrogateur »).

Les marqueurs 230 dits « passifs » fonctionnent par un principe de rétro- modulation d'une onde émise par un dispositif électronique d'interrogation ou « interrogateur ». Les marqueurs 230 dits « actifs » comprennent un émetteur radio fréquence et une batterie permettant de l'alimenter.

Selon un mode de réalisation de l'invention, le marqueur 230 comprend un identifiant unique associé au marqueur 230 (classe 0 et 1). Selon un autre mode de réalisation, le marqueur 230 (classe 2, 3 et 4) peut comprendre d'autres paramètres enregistrés dans la mémoire à écriture du marqueur 230.

Toute autre technologie permettant d'obtenir un marqueur 230 interrogeable à distance, par exemple par onde radiofréquence, peut être utilisée. Le marqueur 230 peut ainsi utiliser une technologie de communication radio à courte distance de type NFC (Near Field Communication en anglais) ou ZigBee ® .

La Fig. 3 illustre schématiquement un procédé de marquage inviolable et traçable d'un assemblage d'un premier élément et d'un deuxième élément selon un mode de réalisation de l'invention. Le premier élément correspond par exemple à la vis 100 et le deuxième élément à l'élément 110 illustrés dans les Fig. 1 et Fig. 2. Le présent procédé est décrit lorsqu'il est réalisé par un opérateur, mais le présent procédé peut être mis en œuvre par une machine-outil.

Dans une première étape 300, l'opérateur assemble le premier élément, par exemple la vis 100, et le deuxième élément, par exemple un châssis 110. L'assemblage correspond dans l'exemple donné au vissage de la vis 100 dans un trou taraudé du châssis 110. L'assemblage peut être fait selon une valeur particulière d'un paramètre tel un couple de serrage.

Selon un mode de réalisation de l'invention, dans une étape 305, l'opérateur applique une première couche de vernis de blocage sur une surface comprenant une partie de la vis 100 et du châssis 110. Dit autrement, l'opérateur applique la première couche de vernis de blocage sur une surface comprenant une première surface de la vis 100 et une deuxième surface du châssis 110 en regard de la première surface.

Dans une étape 310, l'opérateur place un marqueur 230 de type radio-étiquette. Si l'étape 305 n'a pas été réalisée, c'est-à-dire si aucune couche de vernis de blocage n'a précédemment été appliquée, l'opérateur place le marqueur 230 de type radio-étiquette sur la première surface de la vis 100, la première surface étant en regard de la deuxième surface du châssis 110.

Si l'étape 305 a été réalisée, c'est-à-dire si une première couche de vernis de blocage a précédemment été appliquée, l'opérateur place le marqueur 230 dans la première couche de vernis de blocage. Dans l'hypothèse où aucune autre couche de vernis de blocage n'est appliquée ensuite, l'opérateur place le marqueur 230 dans la première couche de vernis de blocage afin que le marqueur 230 soit recouvert par le vernis de blocage.

Si le marqueur 230 est compris dans un fil 240, placer le marqueur 230 correspondant à placer le fil 240 de façon à ce que la partie du fil 240 comprenant le marqueur 230 soit sur la première surface de la vis 100 ou dans la première couche de vernis de blocage précédemment appliquée.

Selon un mode de réalisation de l'invention, dans une étape 315, l'opérateur applique une deuxième couche de vernis de blocage sur la troisième surface afin de recouvrir le marqueur 230.

Selon un mode de réalisation de l'invention, une seulement des étapes 305 et

315 est effectuée. Selon un mode de réalisation alternatif de l'invention, les deux étapes 305 et 315 sont effectuées. La couche de vernis de blocage 120 illustrée dans les Figs. 1 et 2 correspond donc à la première couche de vernis de blocage appliquée lors de l'étape 305, à la deuxième couche de vernis de blocage appliquée lors de l'étape 315 ou alors à ces deux couches de vernis de blocage, la deuxième couche étant appliquée par-dessus la première couche.

Selon un mode de réalisation de l'invention, dans une étape 320, si le marqueur

230 est compris dans un fil 240, l'opérateur peut couper les extrémités du fil dépassant de la ou des couches de vernis de blocage appliquées. Ceci permet d'améliorer la discrétion du marqueur 230 et de le dissimuler. Cela évite aussi que le marqueur 230 puisse être retiré en tirant sur une extrémité du fil 240.

Si le marqueur 230 comprend une mémoire à écriture (par exemple un marqueur

230 de classe 2, 3 ou 4), une étape 325 peut être réalisée. Dans l'étape 325, l'opérateur enregistre au moins une valeur d'un paramètre dans la mémoire à écriture du marqueur 230. Plus précisément, l'opérateur réalise l'action d'enregistrement au moyen d'un dispositif électronique d'interrogation dit « interrogateur », ledit dispositif électronique permettant l'interrogation et l'écriture de la mémoire à écriture. Un tel dispositif électronique d'interrogation est aussi appelé « lecteur RFID » ou encore « douchette RFID ».

Le paramètre dont la valeur est enregistrée peut correspondre à :

- une date, par exemple la date correspondant à la mise en place du marquage ou une date de fin de garantie,

- une information liée à l'étape d'assemblage, par exemple un couple de serrage de la vis 100,

- un identifiant permettant d'identifier par exemple l'opérateur ou le centre de maintenance,

- un identifiant tel un numéro de série, par exemple correspondant au châssis

110, etc.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les informations enregistrées sur la mémoire à écriture sont chiffrées. Le chiffrement peut être réalisé par le dispositif électronique d'interrogation dit « interrogateur » ou par le marqueur 230.

Selon un mode de réalisation, une étape supplémentaire de mise à jour d'une base de données est effectuée. La base de données est mise à jour en associant au moins une information dans ladite base de données à une information telle l'identifiant du marqueur. Ainsi, l'identifiant du marqueur peut être associé à une information telle une date, correspondant par exemple à la date de l'assemblage, à un centre de maintenance, correspondant au centre de maintenance ayant réalisé l'assemblage, à un identifiant d'un châssis ou d'une pièce, par exemple un numéro de série.

Il est ainsi possible, ultérieurement, en interrogeant au moyen d'un dispositif électronique d'interrogation, d'essayer de retrouver un identifiant d'un marquage. Si aucun identifiant, ou plus généralement, si aucune information, n'est retrouvée lors de l'étape d'interrogation du marquage, cela signifie alors que le marquage ne comprend pas de marqueur. C'est une indication que le marquage original a été détruit. Ceci est révélateur d'un probable démontage puis remontage de l'assemblage, puis d'un nouveau marquage réalisé sans intégrer de marqueur, ce qui indique probablement un démontage non autorisé et une tentative de falsification.

Si au contraire un identifiant est retrouvé, il est alors possible de conclure que l'assemblage n'a pas été démonté et d'interroger la base de données avec cet identifiant afin de retrouver toute information enregistrée en association avec l'identifiant. L'invention concerne également un dispositif comprenant un assemblage d'éléments marqués par un marquage inviolable et traçable tel qu'obtenu par exemple par le procédé précédemment décrit. Ainsi, l'invention concerne un dispositif comprenant un assemblage d'un premier élément 100 et d'un deuxième élément 110, l'assemblage étant marqué par un marquage inviolable et traçable comprenant au moins un marqueur 230 de type radio-étiquette intégré dans au moins une couche de vernis de blocage. Selon un mode de réalisation de l'invention, le marqueur 230 de type radio-étiquette est compris dans un fil 240. Selon un mode de réalisation complémentaire de l'invention, le marqueur 230 de type radio-étiquette comprend une mémoire à écriture, au moins une valeur d'un paramètre lié à l'opération d'assemblage étant enregistrée dans la mémoire à écriture. Ainsi, il est possible, en utilisant un dispositif électronique d'interrogation adapté au marqueur 230, de lire une valeur d'un paramètre lié à l'opération d'assemblage. Un tel paramètre peut être une date d'assemblage, un lieu d'assemblage ou par exemple un numéro de série correspondant au dispositif ou aux éléments assemblés.