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Title:
METHOD FOR PREVENTING A BELT THAT CONNECTS A STARTER MEMBER TO AN ENGINE FROM SLIPPING AS A RESULT OF ICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/037172
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for preventing a belt (4) that connects a starter member (2) to an internal combustion engine (1) of a motor vehicle from slipping, the slipping being liable to occur as a result of a deposit of ice on the belt (4). The method comprises an estimate or measurement (10) of a temperature of the belt (4) at a given moment and, if the estimated or measured temperature of the belt (4) is below a calibratable temperature threshold at least lower than 0°C at this given moment, then, when the internal combustion engine (1) is turning over, a command not to stop the internal combustion engine (1) is issued or, when the internal combustion engine (1) is stopped, a command not to start the internal combustion engine (1) using the starter member (2) associated with the belt (4) is issued.

Inventors:
BOUCRAUT SEBASTIEN (FR)
MARCHYLLIE ALEXIS (FR)
DE BRAUER CAROLINE (FR)
ANFRAY GUILLAUME (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/051907
Publication Date:
March 01, 2018
Filing Date:
July 11, 2017
Export Citation:
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Assignee:
PSA AUTOMOBILES SA (FR)
International Classes:
F16H7/02; F16H57/01
Domestic Patent References:
WO2016113474A12016-07-21
Foreign References:
FR2969220A12012-06-22
FR3005624A12014-11-21
FR2965880A12012-04-13
FR2969220A12012-06-22
Attorney, Agent or Firm:
BOURGUIGNON, Eric (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Procédé de prévention d'un risque de glissement d'une courroie (4) reliant un organe de démarrage (2) à un moteur (1 ) à combustion interne d'un véhicule automobile, le risque de glissement étant susceptible d'être produit par un dépôt de givre sur la courroie (4), caractérisé en ce que le procédé comprend une estimation ou une mesure (10) d'une température de la courroie (4) à un instant donné et si la température de la courroie (4) estimée ou mesurée est inférieure à un seuil de température calibrable au moins inférieure à 0°C à cet instant donné, il est procédé, quand le moteur (1 ) à combustion interne est tournant, à une interdiction d'arrêt du moteur (1 ) à combustion interne ou, quand le moteur (1 ) à combustion interne est à l'arrêt, à une interdiction d'un démarrage du moteur (1 ) à combustion interne par l'organe de démarrage (2) associé à la courroie (4).

Procédé de prévention selon la revendication 1 , dans lequel il est effectué une estimation d'une quantité d'eau (7 à 9) retenue sur la courroie (4), la quantité d'eau devant être supérieure à un seuil minimal pour une interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur (1 ) à combustion interne.

Procédé de prévention selon la revendication 2, dans lequel, quand la température de la courroie (4) est estimée, l'estimation tient compte d'une température ambiante dans l'environnement de la courroie (4) et le seuil de température est au moins calibrable par rapport à une hygrométrie de l'air extérieur.

Procédé de prévention selon la revendication 3, dans lequel, quand le moteur (1 ) à combustion interne est tournant, la courroie (4) et le moteur (1 ) étant logés dans un espace sous capot comportant une façade de refroidissement traversée par un flux d'air provenant de l'extérieur du véhicule à une vitesse donnée et pénétrant dans l'espace sous capot, la température ambiante dans l'environnement de la courroie (4) est estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse donnée de flux d'air, la température extérieure de l'air, la température du moteur (1 ) et le régime moteur.

Procédé de prévention selon la revendication 3, dans lequel, quand le moteur (1 ) à combustion interne est à l'arrêt, le véhicule automobile étant roulant ou à l'arrêt, la courroie (4) et le moteur (1 ) étant logés dans un espace sous capot comportant une façade de refroidissement traversée par un flux d'air provenant de l'extérieur du véhicule et pénétrant dans l'espace sous capot à une vitesse donnée, cette vitesse étant sensiblement nulle quand le véhicule est à l'arrêt, la température ambiante dans l'environnement de la courroie (4) est estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse donnée de flux d'air, la température extérieure de l'air, la température du moteur (1 ), la durée écoulée depuis un début de l'arrêt du moteur (1 ) et la durée du dernier roulage du véhicule précédant l'arrêt du moteur (1 ) à combustion interne.

Procédé de prévention selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, dans lequel, quand le véhicule automobile roule sur une route humide ne permettant pas à la courroie (4) de sécher, la quantité d'eau estimée sur la courroie (4) est fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse du véhicule (8), une quantité d'eau sur la route estimée selon un capteur de pluie et une vitesse des essuies glaces du véhicule (7) et une estimation d'un brouillard d'eau (9) produit par le passage d'un autre véhicule automobile précédant le véhicule automobile sur la route, avec, quand ces paramètres sont pris en commun, une pondération plus forte accordée à l'estimation du brouillard d'eau (9).

Procédé de prévention selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, dans lequel, quand le véhicule est à l'arrêt ou quand le véhicule automobile roule sur une route devenue sèche ou suffisamment peu humide pour permettre à la courroie (4) de sécher et de dégivrer, le moteur (1 ) à combustion interne tournant ou non, la quantité d'eau estimée sur la courroie (4) est fonction d'au moins un des paramètres suivants : la température du moteur (1 ), la température de l'air dans un espace sous capot, l'hygrométrie de l'air dans un espace sous capot, une durée écoulée depuis l'instant d'arrêt du véhicule ou l'instant de roulage sur une route sèche ou suffisamment peu humide et la vitesse de l'air dans un espace sous capot.

Procédé de prévention selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, quand la température de la courroie (4) devient supérieure à un seuil de température calibrable supérieur à 0 °C ou à une fin d'une durée minimale de latence après l'interdiction, cette durée minimale de latence étant calibrable selon la température extérieure et/ou la température de la courroie (4), il est procédé à l'annulation de l'interdiction d'arrêt ou de démarrage par l'organe de démarrage (2) associé à la courroie (4) du moteur (1 ) à combustion interne.

9. Véhicule automobile comprenant au moins un moteur (1 ) à combustion interne et un organe de démarrage (2) avec une courroie (4) reliant l'organe de démarrage (2) au moteur (1 ) à combustion interne, une unité de contrôle-commande pilotant l'organe de démarrage (2) et le moteur (1 ) à combustion interne, caractérisé en ce que l'unité de contrôle-commande met en œuvre un procédé de prévention selon l'une quelconque des revendications précédentes en présentant des moyens de mesure ou d'estimation de la température de la courroie (4), des moyens de comparaison de la température mesurée ou estimée de la courroie (4) avec un seuil de température calibrable au moins inférieure à 0°C mémorisé et des moyens d'interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur (1 ) à combustion interne par l'organe de démarrage (2) associé à la courroie (4).

10. Véhicule automobile selon la revendication 9, lequel est un véhicule hybride avec un moteur de propulsion du véhicule autre que le moteur (1 ) à combustion interne ou un véhicule équipé d'un système d'arrêt et de redémarrage automatiques du moteur à combustion interne, le véhicule présentant un démarreur autre que l'organe de démarrage (2) associé à la courroie (4), l'organe de démarrage (2) étant un alterno- démarreur.

Description:
PROCEDE DE PREVENTION D'UN RISQUE DE GLISSEMENT PAR GIVRAGE D'UNE COURROIE RELIANT UN ORGANE DE DEMARRAGE A UN MOTEUR

[0001 ] La présente invention porte sur un procédé de prévention d'un risque de glissement par givrage d'une courroie reliant un organe de démarrage à un moteur à combustion interne d'un véhicule automobile. L'organe de démarrage peut avantageusement être un alterno-démarreur.

[0002] La présente invention trouve une application préférentielle pour des véhicules hybrides comportant un moteur autre qu'un moteur à combustion interne. De tels véhicules hybrides peuvent être des véhicules dans lesquels le moteur à combustion et le moteur électrique sont tous deux des moteurs de propulsion, fonctionnant alternativement ou simultanément, ou encore des véhicules dans lesquels le moteur à combustion a pour rôle d'entraîner un alternateur lequel recharge une batterie d'alimentation du moteur électrique de propulsion.

[0003] La présente invention trouve aussi une application préférentielle pour des véhicules hybrides ou non munis d'un système d'arrêt et de redémarrage automatiques du moteur à combustion interne.

[0004] Pour un véhicule hybride, il est fréquent que, pendant le roulage, des phases de propulsion avec le moteur à combustion interne suivent des phases de propulsion avec l'autre moteur. De même, dans un système d'arrêt et de redémarrage automatiques du moteur à combustion interne, des phases d'arrêt et redémarrage automatiques du moteur à combustion interne sont mises en oeuvre notamment en cas d'arrêt momentané du véhicule.

[0005] Un moteur à combustion interne entraîne un arbre de sortie de vilebrequin pour l'entraînement des roues motrices du véhicule automobile. Lors d'un démarrage assisté, la transmission de mouvement entre l'arbre de sortie d'un organe de démarrage, par exemple un alterno-démarreur, et l'arbre de sortie de vilebrequin est généralement réalisé par adhérence entre une courroie d'accessoires et des poulies de l'arbre de sortie de vilebrequin et de l'arbre de sortie de l'organe de démarrage. Une telle courroie dite d'accessoires est en général plate et dépourvue de crans ou de dents. [0006] Une telle courroie peut patiner. Le patinage de la courroie peut se produire lorsque la courroie est très humide, par exemple lors de fortes pluies ou de grandes projections d'eau. L'adhérence entre la courroie et les poulies du vilebrequin et de l'alterno-démarreur est alors insuffisante. Ainsi, dans ces conditions quand le moteur thermique procède à un démarrage assisté, la poulie de l'arbre d'alterno-démarreur peut patiner sur la courroie et l'alterno-démarreur ne parvient pas à mettre en oeuvre un démarrage assisté. [0007] Ceci est aussi le cas pour une courroie givrée. Comme, à chaque démarrage, c'est prioritairement l'organe de démarrage relié par une courroie au moteur à combustion interne qui travaille, il s'ensuit qu'il est important que la courroie remplisse son rôle en ne glissant pas entre les poulies.

[0008] On connaît le principe consistant à détecter un risque de glissement de la courroie d'entraînement du moteur à combustion par l'alterno-démarreur. Un tel risque de glissement est par exemple détecté en comparant le régime du moteur et le régime de l'alterno-démarreur. On interdit ensuite un arrêt automatique du moteur à combustion en cas de risque de glissement. Ce principe est proposé notamment dans le document FR2965880A1 . On connaît encore du document FR2969220A1 un procédé de démarrage quand la température extérieure est basse.

[0009] Néanmoins, ce type de détection de glissement est coûteux à mettre en œuvre et produit une détection de risque de glissement dont la fiabilité est limitée. Ainsi l'estimation du glissement potentiel de la courroie d'accessoire n'est pas fiable dans tous les cas de vie, et, pour toujours garantir le redémarrage, le système de détection du glissement surestime le risque de glissement de la courroie. Il en résulte une disponibilité des phases d'arrêt du moteur qui est réduite par rapport au potentiel réel.

[0010] Si le problème des courroies humides risquant de patiner est connu de l'état de la technique, il y a peu de documents concernant ce problème pour les courroies givrées qui présentent pourtant un plus grand risque de patinage que les courroies humides. [001 1 ] Il a été proposé d'interdire l'arrêt et le redémarrage d'un moteur à combustion interne dès que la température extérieure descend en dessous de 0 °C. Ceci est cependant trop sélectif étant donné que la courroie est présente dans l'espace en dessous du capot du véhicule automobile, cet espace logeant aussi le moteur et étant chauffé par le moteur, donc généralement plus chaud que la température extérieure. On se retrouve dans le cas d'une surestimation du risque de glissement d'une courroie givrée qui diminue la disponibilité des phases d'arrêt du moteur par rapport à ce qui serait nécessaire. [0012] Par conséquent, le problème à la base de la présente invention est de mettre en œuvre une prévention du risque de givrage d'une courroie reliant un organe de démarrage à un moteur à combustion interne.

[0013] Pour atteindre cet objectif, il est prévu selon l'invention un procédé de prévention d'un risque de glissement d'une courroie reliant un organe de démarrage à un moteur à combustion interne d'un véhicule automobile, le risque de glissement étant susceptible d'être produit par un dépôt de givre sur la courroie, caractérisé en ce que le procédé comprend une estimation ou une mesure d'une température de la courroie à un instant donné et si la température de la courroie estimée ou mesurée est inférieure à un seuil de température calibrable au moins inférieure à 0°C àcet instant donné, il est procédé, quand le moteur à combustion interne est tournant, à une interdiction d'arrêt du moteur à combustion interne ou, quand le moteur à combustion interne est à l'arrêt, à une interdiction d'un démarrage du moteur à combustion interne par l'organe de démarrage associé à la courroie. [0014] L'effet technique est d'obtenir une prévention du risque adaptée à la température estimée ou mesurée de la courroie qui est différente de la température extérieure du fait de l'action de chauffage exercée par le moteur. La température de la courroie n'est égale à la température extérieure seulement dans le cas très spécifique d'un long arrêt du moteur à combustion interne ayant permis son refroidissement : il y a alors un sensible alignement de la température de la courroie sur la température extérieure.

[0015] Par contre, dans un cadre courant d'utilisation, la température de la courroie est plus élevée que la température extérieure. La création de givre ne se fera que si la courroie présente une température inférieure à 0°C. C'est ce critère au plus proche des conditions réelles qu'applique le procédé de prévention selon la présente invention. [0016] Il est bien entendu nécessaire que la courroie soit au moins légèrement humide. Le seuil de 0 °C peut être calibré selon des paramè es extérieurs pour suivre au mieux les conditions réelles affectant la courroie.

[0017] Avantageusement, il est effectué une estimation d'une quantité d'eau retenue sur la courroie, la quantité d'eau devant être supérieure à un seuil minimal pour une interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur à combustion interne. Il est en effet nécessaire que la courroie soit humide pour qu'elle puisse givrer. Le type de projection d'eau que la courroie a reçu peut aussi faire varier sa capacité à givrer. Par exemple, de fines gouttelettes d'eau projetées sur la courroie sont plus favorables à son givrage qu'une grande quantité d'eau. Le seuil minimal peut donc être défini selon des expérimentations de givrage de la courroie pour différentes températures extérieures et de courroie, différentes quantités d'eau en changeant la forme d'apport de l'eau.

[0018] Avantageusement, quand la température de la courroie est estimée, l'estimation tient compte d'une température ambiante dans l'environnement de la courroie et le seuil de température est au moins calibrable par rapport à une hygrométrie de l'air extérieur. La température de la courroie peut être mesurée ou estimée. Une mesure se fait par un capteur de température et implique un certain prix. De plus, le capteur de température peut être endommagé. Par contre, l'estimation est un traitement purement logiciel pour la connaissance de la température et ne demande pas l'utilisation d'élément physique additionnel à proximité de la courroie.

[0019] L'hygrométrie est un facteur prépondérant dans le givrage de la courroie, une hygrométrie élevée entraînant une facilité de givrage de la courroie. La température ambiante dans l'environnement immédiat de la courroie, donc dans un espace sous capot du véhicule automobile, est une température différente de la température extérieure ambiante et peut permettre une estimation assez précise de la température de la courroie, surtout quand il n'y a pas de circulation d'air dans l'espace sous capot.

[0020] Avantageusement, quand le moteur à combustion interne est tournant, la courroie et le moteur étant logés dans un espace sous capot comportant une façade de refroidissement traversée par un flux d'air provenant de l'extérieur du véhicule à une vitesse donnée et pénétrant dans l'espace sous capot, la température ambiante dans l'environnement de la courroie est estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse donnée de flux d'air, la température extérieure de l'air, la température du moteur et le régime moteur. La température ambiante dans l'environnement de la courroie est la température de l'air sous capot, cet air ayant pénétré par une ouverture dans la façade de refroidissement, ayant ensuite servi au refroidissement d'un ou de plusieurs radiateurs d'un groupe moto-ventilateur en aval de la façade puis ayant été réchauffé par le moteur à combustion interne.

[0021 ] Avantageusement, quand le moteur à combustion interne est à l'arrêt, le véhicule automobile étant roulant ou à l'arrêt, la courroie et le moteur étant logés dans un espace sous capot comportant une façade de refroidissement traversée par un flux d'air provenant de l'extérieur du véhicule et pénétrant dans l'espace sous capot à une vitesse donnée, cette vitesse étant sensiblement nulle quand le véhicule est à l'arrêt, la température ambiante dans l'environnement de la courroie est estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse donnée de flux d'air, la température extérieure de l'air, la température du moteur, la durée écoulée depuis un début de l'arrêt du moteur et la durée du dernier roulage du véhicule précédant l'arrêt du moteur à combustion interne.

[0022] A l'arrêt du moteur, la température du moteur décroît sensiblement en tenant compte de l'inertie thermique du moteur. Il va en être de même pour l'air sous capot et pour les éléments comme la courroie disposés à proximité du moteur. La ventilation de l'air sous capot est relativement faible. Plus le véhicule a roulé longtemps et plus son moteur a atteint sa température de fonctionnement optimal. La situation moteur à l'arrêt et véhicule roulant ne vaut que pour un véhicule hybride avec un moteur autre que le moteur à combustion interne.

[0023] Avantageusement, quand le véhicule automobile roule sur une route humide ne permettant pas à la courroie de sécher, la quantité d'eau estimée sur la courroie est fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse du véhicule, une quantité d'eau sur la route estimée selon un capteur de pluie et une vitesse des essuies glaces du véhicule et une estimation d'un brouillard d'eau produit par le passage d'un autre véhicule automobile précédant le véhicule automobile sur la route, avec, quand ces paramètres sont pris en commun, une pondération plus forte accordée à l'estimation du brouillard d'eau. Ces paramètres représentent les grandes sources de projection d'eau sur la courroie. Un brouillard d'eau est plus favorable au givrage qu'une projection d'eau. Il s'ensuit qu'au moins un de ces paramètres peut être pondéré pour avoir plus d'importance que d'autres paramètres pris en considération.

[0024] Avantageusement, quand le véhicule est à l'arrêt ou quand le véhicule automobile roule sur une route devenue sèche ou suffisamment peu humide pour permettre à la courroie de sécher et de dégivrer, le moteur à combustion interne tournant ou non, la quantité d'eau estimée sur la courroie est fonction d'au moins un des paramètres suivants : la température du moteur, la température de l'air dans l'espace sous capot, l'hygrométrie de l'air dans un espace sous capot, une durée écoulée depuis l'instant d'arrêt du véhicule ou l'instant de roulage sur une route sèche ou suffisamment peu humide et la vitesse de l'air dans un espace sous capot. [0025] Avantageusement, quand la température de la courroie devient supérieure à un seuil de température calibrable supérieur à 0 °C ou à une fin d'une durée minimale de latence après l'interdiction, cette durée minimale de latence étant calibrable selon la température extérieure et/ou la température de la courroie, il est procédé à l'annulation de l'interdiction d'arrêt ou de démarrage par l'organe de démarrage associé à la courroie du moteur à combustion interne. Le temps minimal de latence permet de tenir de l'inertie thermique dans l'espace sous capot pour le réchauffement de la courroie. Ce temps minimal permet aussi à la courroie de monter à une température fortement au-dessus de 0°C, par exemple à plus de 50 °C et donc de rester [tus longtemps, moteur arrêté, à une température au-dessus du seuil de température au moins inférieure à 0 °C même quand la température extérieure est négative.

[0026] L'invention concerne un véhicule automobile comprenant au moins un moteur à combustion interne et un organe de démarrage avec une courroie reliant l'organe de démarrage au moteur à combustion interne, une unité de contrôle-commande pilotant l'organe de démarrage et le moteur à combustion interne, caractérisé en ce que l'unité de contrôle-commande met en œuvre un tel procédé de prévention en présentant des moyens de mesure ou d'estimation de la température de la courroie, des moyens de comparaison de la température mesurée ou estimée de la courroie avec un seuil de température calibrable au moins inférieure à 0 °C mémorisé et des moyens d'interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur à combustion interne par l'organe de démarrage associé à la courroie.

[0027] Avantageusement, le véhicule automobile est un véhicule hybride avec un moteur de propulsion du véhicule autre que le moteur à combustion interne ou un véhicule équipé d'un système d'arrêt et de redémarrage automatiques du moteur à combustion interne, le véhicule présentant un démarreur autre que l'organe de démarrage associé à la courroie, l'organe de démarrage étant un alterno-démarreur.

[0028] D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre et au regard des dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et sur lesquels :

- la figure 1 est une représentation schématique d'un logigramme d'un mode de réalisation du procédé de prévention d'un risque de givrage d'une courroie reliant un organe de démarrage à un moteur à combustion interne selon la présente invention,

- la figure 2 est une représentation schématique de deux courbes de température de courroie en fonction du temps pour deux températures extérieures au véhicule différentes, les courbes illustrant une autorisation d'arrêt d'un moteur à combustion interne après levée d'une interdiction d'arrêt suite à un risque de givrage d'une courroie reliant un organe de démarrage à un moteur à combustion interne, dans une étape préférentielle du procédé selon la présente invention. [0029] Il est à garder à l'esprit que les figures sont données à titre d'exemples et ne sont pas limitatives de l'invention. Elles constituent des représentations schématiques de principe destinées à faciliter la compréhension de l'invention et ne sont pas nécessairement à l'échelle des applications pratiques. En particulier, les dimensions des différents éléments illustrés ne sont pas représentatives de la réalité.

[0030] Dans ce qui va suivre, il est fait référence à toutes les figures prises en combinaison. Quand il est fait référence à une ou des figures spécifiques, ces figures sont à prendre en combinaison avec les autres figures pour la reconnaissance des références numériques désignées. [0031 ] En se référant à la figure 1 , un moteur à combustion interne porte la référence 1 , un organe de démarrage, avantageusement un alterno-démarreur, porte la référence 2, une batterie du véhicule étant référencée 3. La courroie d'entraînement reliant l'organe de démarrage 2 au moteur 1 est référencée 4.

[0032] La présente invention concerne un procédé de prévention d'un risque de glissement d'une courroie 4 reliant un organe de démarrage 2 à un moteur 1 à combustion interne d'un véhicule automobile, le risque de glissement étant susceptible d'être produit par un dépôt de givre sur la courroie 4.

[0033] Selon l'invention, le procédé comprend une estimation ou une mesure 10 d'une température de la courroie 4 à un instant donné. Si la température de la courroie 4 estimée ou mesurée est inférieure à un seuil de température calibrable au moins inférieure à 0°C à cet instant donné, il est procédé, quand le moteur 1 à combustion interne est tournant, à une interdiction d'arrêt du moteur 1 à combustion interne ou, quand le moteur 1 à combustion interne est à l'arrêt, à une interdiction d'un démarrage du moteur 1 à combustion interne par l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4. [0034] A la figure 1 , ceci est fait par un module d'estimation ou de mesure de la température 10 de la courroie 4 envoyant cette information à un coordinateur 5 d'arrêt et de redémarrage du moteur 1 à combustion interne via un module estimateur 6 de courroie 4 glissante. Le coordinateur 5 a pour rôle d'envoyer des ordres d'arrêt et de redémarrage au moteur 1 et des ordres de redémarrage à l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4, avantageusement un alterno-démarreur.

[0035] Il peut être effectué une estimation d'une quantité d'eau 7 à 9 retenue sur la courroie 4, la quantité d'eau devant être supérieure à un seuil minimal pour une interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur 1 à combustion interne. Ceci est représenté par les modules 7 à 9 qui seront ultérieurement plus précisément détaillés.

[0036] L'estimateur de courroie 4 glissante par givrage 6 est relié, d'une part, aux modules 7 à 9 pour l'estimation de la quantité d'eau et, d'autre part, au module d'estimation ou de mesure de la température 10 de la courroie 4.

[0037] Quand la température de la courroie 4 est estimée et non mesurée par le module d'estimation ou de mesure de la température 10 de la courroie 4, l'estimation peut tenir compte d'une température ambiante dans l'environnement de la courroie 4 et le seuil de température est au moins calibrable par rapport à une hygrométrie de l'air extérieur. [0038] La courroie 4 et le moteur 1 peuvent être logés dans un espace sous capot comportant une façade de refroidissement traversée par un flux d'air provenant de l'extérieur du véhicule à une vitesse donnée et pénétrant dans l'espace sous capot.

[0039] Quand le moteur 1 à combustion interne est tournant, la température ambiante dans l'environnement de la courroie 4 peut être estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse de flux d'air dans le sous capot, la température extérieure de l'air, la température du moteur 1 et le régime moteur. Le flux d'air concourt plutôt à une baisse de température dans l'espace sous capot tandis que le moteur 1 tournant contribue plutôt à une hausse de température dans l'espace sous capot.

[0040] Quand le moteur 1 est tournant, le moteur 1 chauffe l'espace sous capot et donc la courroie 4. Si le véhicule est en déplacement, de l'air froid rentre dans l'espace sous capot par une ouverture de la façade de refroidissement. Comme le moteur 1 présente une inertie thermique forte, la température se stabilise dans l'espace sous capot. Il s'ensuit que la température ambiante dans l'environnement de la courroie 4 donne une estimation fidèle de la température de la courroie 4. [0041 ] Si le véhicule n'est pas en déplacement, le moteur 1 toujours tournant, la vitesse du flux d'air est proche de zéro. Il n'y a donc pas de ventilation d'air dans le sous capot et ceci est favorable à une augmentation progressive de température de la courroie 4.

[0042] Quand le moteur 1 à combustion interne est à l'arrêt, le véhicule automobile étant roulant ou à l'arrêt, la température ambiante dans l'environnement de la courroie 4 est estimée en fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse de flux d'air dans le sous capot, la température extérieure de l'air, la température du moteur 1 , la durée écoulée depuis un début de l'arrêt du moteur 1 et la durée du dernier roulage du véhicule précédant l'arrêt du moteur 1 à combustion interne.

[0043] Dans cas, le moteur 1 à combustion étant à l'arrêt, le moteur 1 perd des calories et sa température diminue progressivement. La température ambiante dans le sous capot peut donc aussi diminuer. Par exemple, un moteur 1 à combustion peut se refroidir complètement pendant 90 minutes et donc effectuer un chauffage de plus en plus modéré de l'espace sous capot pendant cette durée.

[0044] Quand le véhicule automobile roule sur une route humide ne permettant pas à la courroie 4 de sécher, la quantité d'eau estimée sur la courroie 4 peut être fonction d'au moins un des paramètres suivants : la vitesse du véhicule, une quantité d'eau sur la route estimée selon un capteur de pluie et une vitesse des essuies glaces du véhicule et une estimation d'un brouillard d'eau produit par le passage d'un autre véhicule automobile précédant le véhicule automobile sur la route. Quand ces paramètres sont pris en commun, une pondération plus forte est accordée à l'estimation du brouillard d'eau. [0045] Le module 7 illustre un capteur de pluie ou de vitesses d'essuies glaces. Le module 8 illustre un capteur de vitesse de véhicule et le module 9 illustre un capteur de distance inter-véhicule permettant d'estimer le brouillard d'eau reçu du véhicule précédent.

[0046] Quand le véhicule est à l'arrêt ou quand le véhicule automobile roule sur une route devenue sèche ou suffisamment peu humide pour permettre à la courroie 4 de sécher et de dégivrer, le moteur 1 à combustion interne tournant ou non, la quantité d'eau estimée sur la courroie 4 peut être fonction d'au moins un des paramètres suivants : la température du moteur 1 , la température de l'air dans l'espace sous capot, l'hygrométrie de l'air dans un espace sous capot, une durée écoulée depuis l'instant d'arrêt du véhicule ou l'instant de roulage sur une route sèche ou suffisamment peu humide et la vitesse de l'air dans un espace sous capot.

[0047] Dans ce cas, la quantité d'eau sur la courroie 4 baisse plus ou moins fortement. Il peut alors être envisagé de suspendre l'interdiction d'arrêt ou de redémarrage du moteur 1 par l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4.

[0048] Par exemple, quand la température de la courroie 4 devient supérieure à un seuil de température calibrable supérieur à 0°C ou à une fin d'une durée minimale de latence après l'interdiction, cette durée minimale de latence étant calibrable selon la température extérieure et/ou la température de la courroie 4, il peut être procédé à l'annulation de l'interdiction d'arrêt ou de démarrage par l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4 du moteur 1 à combustion interne.

[0049] Ceci vaut surtout par un maintien du moteur 1 à combustion interne tournant, ce qui chauffe l'air sous capot et augmente la température ambiante dans l'environnement de la courroie 4 et la température de la courroie 4 en conséquence.

[0050] A la figure 2 tout en se référant à la figure 1 pour les références non mentionnées à la figure 2, il est illustré deux courbes de température de courroie 4 avec respectivement une température extérieure de -15°C et de -5°C. Ilest laissé le moteur 1 à combustion interne tournant MTH tour pendant environ 12 à 15 minutes. La courbe avec des cercles correspond à une température extérieure de -15°C et la courbe avec des carrés correspond à une température extérieure de - 5°C.

[0051 ] La courbe pour -15°C de température de couroie 4 décroît bien entendu plus rapidement que la courbe de - 5°C après l'arrêt du moteur 1 . A la figure 2, qui n'est pas limitative mais purement illustrative, après environ 12 à 15 minutes de moteur 1 tournant MTH tour avec une température de courroie 4 à la fin de cette durée d'environ 80 °C, après arrêt du moteur 1 à combustion interne, pour la courbe à -15°C de température extérieure, la courroie 4 retrouve la température de 0 °C après environ un peu moins de 20 minutes, 10 °C après 6 minutes et 20 °C après 3 minutes.

[0052] Pour la courbe de - 5°C de température extéireure, la courroie 4 retrouve la température de 0 °C après plus de 50 minutes, 10 °C près un peu plus de 25 minutes et 20 °C après 6 minutes.

[0053] La durée de moteur 1 tournant MTH sert au séchage et dégivrage de la courroie 4 et correspond à la durée de latence. Pour un véhicule hybride, il peut être autorisé après cette durée une courte période de roulage par propulsion autre par le moteur 1 à combustion interne mais cette période doit être limitée notamment par température extérieure très basse, étant donné que la température de courroie 4 de 0 °C est vite atteinte à nouveau.

[0054] L'invention concerne un véhicule automobile comprenant au moins un moteur 1 à combustion interne et un organe de démarrage 2 avec une courroie 4 reliant l'organe de démarrage 2 au moteur 1 à combustion interne, une unité de contrôle-commande pilotant l'organe de démarrage 2 et le moteur 1 à combustion interne. [0055] Selon l'invention, l'unité de contrôle-commande met en œuvre un tel procédé de prévention en présentant des moyens de mesure ou d'estimation de la température de la courroie 4, des moyens de comparaison de la température mesurée ou estimée de la courroie 4 avec une température de référence d'au moins 0 °C et des moyens d'interdiction d'arrêt ou de démarrage du moteur 1 à combustion interne par l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4.

[0056] Comme précédemment mentionné, le véhicule automobile peut être un véhicule hybride avec un moteur de propulsion du véhicule autre que le moteur 1 à combustion interne ou un véhicule équipé d'un système d'arrêt et de redémarrage automatiques du moteur à combustion interne, le véhicule présentant un démarreur autre que l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4.

[0057] L'organe de démarrage 2 est de préférence un alterno-démarreur. Un autre démarreur peut être utilisé en remplacement de l'organe de démarrage 2 associé à la courroie 4 pendant son interdiction de démarrage. [0058] L'invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemples.