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Title:
METAL ELEMENT COVERED WITH A LAYER OF PAINT AND CORRESPONDING PRODUCTION METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/019744
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an element comprising: a metal base body (7), and a layer of paint (13) extending over at least part of the base body, the paint of the layer of paint having a formulation comprising a binder. The binder comprises or consists entirely of materials produced from renewable natural resources of plant or animal origin. The invention applies to cast-iron pipe elements.

Inventors:
BONDIL OLIVIER (FR)
CHARDONNET SOPHIE (FR)
LACHAUME SYLVIE (FR)
PIRE MYRIAM (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/068567
Publication Date:
February 01, 2018
Filing Date:
July 24, 2017
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN PONT A MOUSSON (FR)
International Classes:
C09D5/08; B05D7/14; B32B1/08; C09D191/00; C09D193/00; F16L58/04
Foreign References:
EP0652270A21995-05-10
US20020114894A12002-08-22
EP0802243A21997-10-22
DE3826324A11990-02-22
EP1078963A22001-02-28
EP2090623A12009-08-19
EP2135851A12009-12-23
DE19904286A11999-08-12
EP1466878A12004-10-13
EP2090623A12009-08-19
FR2995891A12014-03-28
EP2135851A12009-12-23
Attorney, Agent or Firm:
BLOT, Philippe et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 .- Elément ayant :

- un corps de base (7) métallique, notamment en fonte,

- une couche de peinture (13) s'étendant sur au moins une partie du corps de base,

- la peinture de la couche de peinture ayant une formulation comprenant un liant, caractérisé en ce que le liant comprend ou est constitué en totalité de matières issues de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale.

2.- Elément selon la revendication 1 , dans lequel le liant représente entre 20% et

50% en poids, notamment entre 25% et 40% en poids de la formulation de la peinture.

3. - Elément selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le liant comprend :

- au moins une résine issue de ressources naturelles renouvelables, de préférence d'origine végétale, et

- au moins une huile d'origine naturelle, de préférence végétale.

4. - Elément selon la revendication 3, dans lequel

- la résine est soit naturelle soit naturelle modifiée, la résine comprenant par exemple une résine accroïde, une résine dammar ou une résine de colophane, et

- l'huile est par exemple choisie parmi les huiles de colza, de tournesol, de soja, d'olives, de palme, de lin, de ricin, de coton, de bois, de noix ou noisettes, d'amandes, d'arachides, de maïs, de seigle, de poissons ou de suif de bœuf.

5. - Elément selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le liant est issu avantageusement d'au moins une résine d'origine naturelle modifiée ou non, telle que par exemple, les résines terpéniques, notamment extraites de bois, les résines phénoliques, notamment les tannins et lignines, les résines alkydes issues d'huiles végétales, les résines accroïdes issues d'huiles végétales ou les polysaccharides, notamment la cellulose ou l'amidon.

6. - Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le liant est dépourvu de bisphénol, même à l'état de traces.

7.- Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel la peinture est soit en phase solvant organique, soit en phase aqueuse.

8.- Elément selon la revendication 7, dans lequel

soit la peinture est en phase solvant organique, le solvant organique étant issu, au moins en partie, de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale, ou étant au moins en partie d'origine pétrochimique, et dans lequel le solvant représente entre 15% et 40% en poids, et de préférence entre 20% et 35% en poids de la formulation,

soit la peinture est en phase aqueuse et l'eau représente entre 30% et 60% en poids, et de préférence entre 40% et 55% en poids de la formulation, en particulier lorsque la peinture comprend au moins un ou plusieurs co-solvants organiques en plus de l'eau, le ou les co-solvant(s) représentent moins de 10% et de préférence moins de 5% en poids de la formulation.

9. - Elément selon la revendication 8, dans lequel le solvant organique est choisi parmi les solvants aliphatiques, en particulier les alcanes et alcènes, les solvants aromatiques, en particulier le toluène et le xylène, les alcools, en particulier l'éthanol et le méthanol, les cétones, en particulier l'acétone et la méthylisobutylcétone, les éthers, les solvants halogénés, notamment le chloroforme, ainsi que des mélanges de ces constituants.

10. - Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 9,

dans lequel la peinture comprend une charge comprenant notamment au moins l'un des composants suivants : un silicate, en particulier du quartz, du mica, du talc, de la stéatite, du feldspath ou du kaolin, de la silice, du phosphate de calcium, du sulfate de baryum, de la ferrite de baryum, du carbonate de calcium et/ou de magnésium, de la dolomite et de la craie, et

dans lequel en particulier la charge minérale constitue entre 25% et 60% en poids, et de préférence entre 30% et 50% en poids de la formulation.

1 1 . - Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel la peinture comprend au moins un additif choisi parmi : un ou des agent(s) de rhéologie, un ou des agent(s) anti-UV, un ou des agent(s) antifongique(s), un ou des agent(s) biocide(s), un ou des agent(s) anti-mousse, un ou des agent(s) dispersant(s), un ou des agent(s) mouillant(s), un ou des pigment(s) de coloration et un ou des pigment(s) anticorrosion, et dans lequel

la formulation peut comprendre un ou des agent(s) de stabilisation de l'émulsion, et dans lequel de préférence le ou les additifs représentent au total moins de 20% en poids de la formulation,

chacun des additifs présents dans la formulation représentant moins de 5% en poids et de préférence moins de 3% en poids de la formulation.

12. - Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 , dans lequel soit l'élément comprend une couche de revêtement (1 1 ), notamment métallique anticorrosion, en particulier à base d'un métal sacrificiel tel que du zinc ou un alliage de zinc ou un pseudo-alliage de zinc, disposée sur la surface du corps de base (7) et la couche de peinture (13) est disposée sur la surface de la couche de revêtement (1 1 ), soit la couche de peinture (13, 14) est disposée sur la surface du corps de base

(7).

13. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la couche de peinture (13) est poreuse, en particulier, dans le cas où l'élément comprend une couche de revêtement (1 1 ) à base d'un métal sacrificiel, la couche de peinture régule et/ou limite la vitesse de consommation de la couche de revêtement.

14. - Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'élément est un élément de canalisation (1 ), une pièce de voirie ou une pièce de robinetterie et, dans le cas où l'élément est un élément de canalisation, l'élément est notamment un tuyau, un raccord ou une pièce de jonction adaptée à l'accouplement de tuyaux lors du montage ou de la réparation d'une canalisation.

15. - Procédé de fabrication d'un élément selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant les étapes successives consistant à :

- fournir le corps de base,

- revêtir le corps de base de la couche de peinture pendant que la peinture est à une température comprise entre 20°C et 40°C et pendant que le corps de base, et éventuellement également la couche de revêtement (1 1 ), est à une température comprise entre 40°C et 80°C, et

- faire sécher le corps de base revêtu à une température comprise entre 70° et 90°C pendant 45 min à 90 min dans le cas d'une peinture en phase solvant organique et pendant 15 min à 45 min dans le cas d'une peinture en phase aqueuse.

Description:
ELEMENT MÉTALLIQUE RECOUVERT D'UNE COUCHE DE PEINTURE ET PROCEDE DE FABRICATION CORRESPONDANT

La présente invention concerne un élément ayant :

- un corps de base métallique, notamment en fonte,

- une couche de peinture s'étendant sur au moins une partie du corps de base, et

- la peinture de la couche de peinture ayant une formulation comprenant un liant. On connaît des éléments de canalisation, des pièces de voirie et des pièces de robinetterie à corps de base métallique, notamment à corps de base en fonte. Ces éléments sont habituellement revêtus d'une couche de peinture comprenant un liant issu de produits pétroliers.

Toutefois, les éléments connus ne donnent pas entière satisfaction en raison du liant issu de produit pétroliers.

L'invention a donc pour but de proposer un élément à corps de base en métal et revêtu d'une couche de peinture qui soit plus écologique.

De préférence, l'élément selon l'invention est apte à entrer en contact avec des eaux destinées à la consommation humaine tout en maintenant l'eau potable.

A cet effet, l'invention a pour objet un élément tel que défini ci-dessus, caractérisé en ce que le liant comprend ou est constitué en totalité de matières issues de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale.

L'élément selon l'invention peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- le liant représente entre 20% et 50% en poids, notamment entre 25% et 40% en poids de la formulation de la peinture ;

- le liant comprend :

- au moins une résine issue de ressources naturelles renouvelables, de préférence d'origine végétale, et

- au moins une huile d'origine naturelle, de préférence végétale ;

- la résine est soit naturelle soit naturelle modifiée, la résine comprenant par exemple une résine accroïde, une résine dammar ou une résine de colophane, et

- l'huile est par exemple choisie parmi les huiles de colza, de tournesol, de soja, d'olives, de palme, de lin, de ricin, de coton, de bois, de noix ou noisettes, d'amandes, d'arachides, de maïs, de seigle, de poissons ou de suif de bœuf ;

- le liant est issu avantageusement d'au moins une résine d'origine naturelle modifiée ou non, telle que par exemple, les résines terpéniques, notamment extraites de bois, les résines phénoliques, notamment les tannins et lignines, les résines alkydes issues d'huiles végétales, les résines accroïdes issues d'huiles végétales ou les polysaccharides, notamment la cellulose ou l'amidon ;

- le liant est dépourvu de bisphénol, même à l'état de traces ;

- la peinture est soit en phase solvant organique soit en phase aqueuse ;

- soit la peinture est en phase solvant organique, le solvant organique étant issu, au moins en partie, de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale, ou étant au moins en partie d'origine pétrochimique, et le solvant représente entre 15% et 40% en poids, et de préférence entre 20% et 35% en poids de la formulation,

- soit la peinture est en phase aqueuse et l'eau représente entre 30% et 60% en poids, et de préférence entre 40% et 55% en poids de la formulation, en particulier lorsque la peinture comprend au moins un ou plusieurs co-solvants organiques en plus de l'eau, le ou les co-solvant(s) représentent moins de 10% et de préférence moins de 5% en poids de la formulation ;

- le solvant organique est choisi parmi les solvants aliphatiques, en particulier les alcanes et alcènes, les solvants aromatiques, en particulier le toluène et le xylène, les alcools, en particulier l'éthanol et le méthanol, les cétones, en particulier l'acétone et la méthylisobutylcétone, les éthers, les solvants halogénés, notamment le chloroforme, ainsi que des mélanges de ces constituants ;

- la peinture comprend une charge comprenant notamment au moins l'un des composants suivants : un silicate, en particulier du quartz, du mica, du talc, de la stéatite, du feldspath ou du kaolin, de la silice, du phosphate de calcium, du sulfate de baryum, de la ferrite de baryum, du carbonate de calcium et/ou de magnésium, de la dolomite et de la craie, et

en particulier la charge minérale constitue entre 25% et 60% en poids, et de préférence entre 30% et 50% en poids de la formulation ;

- la peinture comprend au moins un additif choisi parmi : un ou des agent(s) de rhéologie, un ou des agent(s) anti-UV, un ou des agent(s) antifongique(s), un ou des agent(s) biocide(s), un ou des agent(s) anti-mousse, un ou des agent(s) dispersant(s), un ou des agent(s) mouillant(s), un ou des pigment(s) de coloration et un ou des pigment(s) anticorrosion, et

la formulation peut comprendre un ou des agent(s) de stabilisation de l'émulsion, et de préférence le ou les additifs représentent au total moins de 20% en poids de la formulation, chacun des additifs présents dans la formulation représentant moins de 5% en poids et de préférence moins de 3% en poids de la formulation ;

- soit l'élément comprend une couche de revêtement, notamment métallique anticorrosion, en particulier à base d'un métal sacrificiel tel que du zinc ou un alliage de zinc ou un pseudo-alliage de zinc, disposée sur la surface du corps de base et la couche de peinture est disposée sur la surface de la couche de revêtement,

- soit la couche de peinture est disposée sur la surface du corps de base ;

- la couche de peinture est poreuse, en particulier, dans le cas où l'élément comprend une couche de revêtement à base d'un métal sacrificiel, la couche de peinture régule et/ou limite la vitesse de consommation de la couche de revêtement ; et

- l'élément est un élément de canalisation, une pièce de voirie ou une pièce de robinetterie et, dans le cas où l'élément est un élément de canalisation, l'élément est notamment un tuyau, un raccord ou une pièce de jonction adaptée à l'accouplement de tuyaux lors du montage ou de la réparation d'une canalisation.

L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un élément tel que défini ci-dessus, comprenant les étapes successives consistant à :

- fournir le corps de base,

- revêtir le corps de base de la couche de peinture pendant que la peinture est à une température comprise entre 20°C et 40°C et pendant que le corps de base, et éventuellement également la couche de revêtement, est à une température comprise entre 40°C et 80°C, et

- faire sécher le corps de base revêtu à une température comprise entre 70° et 90°C pendant 45 min à 90 min dans le cas d'une peinture en phase solvant organique et pendant 15 min à 45 min dans le cas d'une peinture en phase aqueuse.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

La figure 1 est une vue schématique et partielle d'une section transversale d'un premier mode de réalisation de l'élément selon l'invention : et

la figure 2 et une vue analogue à celle de la figure 1 , d'un second mode de réalisation d'un élément selon l'invention.

Les caractéristiques divulguées ci-après dans le cadre d'un mode de réalisation peuvent être appliquées isolément à ce mode de réalisation, indépendamment des autres caractéristiques divulguées de ce mode de réalisation pour autant que cela soit techniquement possible. Les caractéristiques divulguées ci-après dans le cadre d'un mode de réalisation peuvent également être appliquées isolément ou en combinaison à tous les autres modes de réalisation.

Sur la figure 1 est représenté un élément, qui est en l'occurrence un élément de canalisation 1 revêtu, enterré dans un sol 3 et servant à transporter un fluide 5, par exemple de l'eau potable.

L'élément peut être également une pièce de voirie ou une pièce de robinetterie.

L'élément de canalisation peut être un tuyau, un raccord ou une pièce de jonction adaptée à l'accouplement de tuyaux lors du montage ou de la réparation d'une canalisation.

L'élément de canalisation 1 comprend un corps de base 7 et un revêtement extérieur 9 situé entre le sol 3 et le corps de base 7, avantageusement réparti sur le corps de base 7 de manière à l'isoler du sol 3.

Le corps de base 7 est à base de fer, avantageusement en fonte ductile. Dans l'exemple représenté, le corps de base 7 s'étend selon une direction longitudinale L perpendiculaire au plan de la figure. Seule une portion de la section du corps de base 7 est représentée sur la figure 1 .

Le fluide 5 circule à l'intérieur du corps de base 7 selon la direction longitudinale L. Un revêtement intérieur, non représenté, peut exister sur une paroi interne du corps de base 7, pour isoler le fluide 5 du corps de base 7.

Le revêtement extérieur 9 comprend une couche de revêtement métallique 1 1 et une couche de peinture 13 disposée sur la couche de revêtement 1 1 .

D'une manière générale, la couche de peinture 13 est disposée soit sur au moins une partie de la surface du corps de base 7, soit sur une couche de revêtement métallique 1 1 disposée sur la surface du corps de base 7.

La couche de revêtement 1 1 est une couche de protection contre la corrosion, notamment à base d'un métal sacrificiel.

La couche de revêtement métallique 1 1 est poreuse et avantageusement déposée par métallisation à l'arc électrique. La couche de revêtement métallique 1 1 comprend du ou est constituée de zinc sensiblement pur, présentant par exemple une concentration massique supérieure ou égale à 99,9%, ou un alliage ou pseudo-alliage de zinc. L'alliage ou pseudo-alliage comprend, en proportion massique, au moins 50% de zinc et entre 0,5% et 40% d'aluminium. Par exemple, la couche de revêtement 1 1 est constituée de 85% de zinc et 15% d'aluminium en proportions massiques. Sous l'action des agents corrosifs du sol, la couche de revêtement 1 1 se transforme en une couche protectrice de produits de corrosion stable dans le milieu où elle a pris naissance. La couche d'alliage zinc/aluminium est par ailleurs dite "anodique" par rapport à la fonte, en ce sens qu'elle peut se transformer progressivement par oxydation sous l'effet de la pile électrochimique formée par la fonte, l'alliage et le sol, pour protéger la fonte sous-jacente ou mise à nu au niveau de défauts de la couche d'alliage, par formation de ladite couche protectrice.

Du fait de son dépôt par métallisation à l'arc, la couche de revêtement 1 1 est constituée de gouttelettes solidifiées et est donc poreuse. Par une adaptation des réglages du procédé de métallisation gouvernant la taille des pores et de l'épaisseur de la couche, l'homme du métier est capable de régler les conditions, notamment la vitesse, de formation de la couche protectrice. Il a été constaté que la structure biphasique de l'alliage zinc/aluminium favorise le piégeage des produits de transformation du zinc.

Avantageusement, la couche de revêtement 1 1 comprend également du magnésium, et/ou du cuivre, et/ou de l'argent, avec des teneurs massiques comprises entre 0 et 5 %. Ces éléments sont ajoutés sous forme élémentaire ou d'oxydes.

La couche de revêtement 1 1 présente avantageusement une densité surfacique comprise entre 130 g/m2 et 400 g/m2. Avantageusement, la couche de revêtement 1 1 est déposée par projection thermique, pour obtenir les densités surfaciques précitées.

La peinture de la couche de peinture 13 selon l'invention peut servir à recouvrir tout ou partie du corps de base de l'élément de canalisation 1 , de la pièce de voirie ou de la pièce de robinetterie, par exemple lorsque la peinture est utilisée comme barrière de protection contre la corrosion.

Avantageusement, la peinture selon l'invention est utilisée comme bouche-pores de la couche de revêtement 1 1 métallique anticorrosion préalablement appliquée sur la surface extérieure du corps de base 7.

La couche de peinture 13 est constituée d'une peinture dont les propriétés et caractéristiques seront explicitées ci-après.

La couche de peinture 13 est poreuse et apte à boucher des pores de la couche de revêtement 1 1 pour assurer le bon fonctionnement de la protection galvanique apportée par la couche de revêtement 1 1 .

Dans cette application comme peinture bouche-pores, la couche de peinture 13 a pour fonction de réguler et/ou de limiter la vitesse de consommation de la couche de revêtement 1 1 métallique anticorrosion. La couche de peinture 13 est suffisamment poreuse pour permettre les échanges entre le sol 3 et la couche de revêtement 1 1 métallique, par exemple à base de Zn. Ceci régule ainsi la migration de l'électrolyte du sol 3 vers la couche de revêtement 1 1 et la migration vers le sol 3 des produits de conversion du métal sacrificiel de la couche de revêtement 1 1 , par exemple les produits de conversion du Zn. Toutefois, la couche de peinture 13 ne doit pas être trop poreuse non plus afin que la couche de revêtement, par exemple le zinc, ne se consomme pas trop vite.

Par ailleurs, les pores de la couche de peinture sont des pores ouverts.

En outre, la couche de peinture 13 a pour fonction d'ancrer, grâce à ses pores, les produits de conversion du métal sacrificiel de la couche de revêtement 1 1 , par exemple les produits de conversion du Zn, qui se forment au-dessus d'elle entre la couche de peinture 13 et le sol 3.

La peinture est par exemple formulée à partir de composés appartenant aux listes positives de l'Union Européenne pour le contact avec les denrées alimentaires (règlement européen UE n° 10 / 201 1 ) et dispose des agréments réglementaires (par exemple une Attestation de Conformité Sanitaire française (ACS), ou un certificat WRAS anglais) pour les produits placés au contact des eaux destinées à la consommation humaine. Avantageusement, la peinture selon l'invention est donc apte à entrer en contact avec de l'eau potable destinée à la consommation humaine et est dépourvue de bisphénols, même à l'état de traces.

La peinture de la couche de peinture 13 a les caractéristiques suivantes :

La peinture selon l'invention comprend au moins un liant biosourcé issu de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale. Avantageusement, le liant est issu en totalité de ressources naturelles renouvelables d'origine végétale ou animale.

La peinture est, avant séchage, soit en phase solvant organique, soit en phase aqueuse « hydrodiluable », notamment en émulsion aqueuse, avec ou sans co-solvant(s) organique(s). La couche de peinture 13 peut être dépourvue de solvant ou co-solvant organique, notamment dérivé des hydrocarbures.

Outre le(s) liant(s), le(s) solvant(s) organique(s), le(s) co-solvant(s) organique(s) ou l'eau, la peinture peut comprendre des charges minérales ainsi que d'éventuels additifs qu'on précisera par la suite.

Par « formulation » on entend par la suite la composition de la peinture de la couche de peinture 13 à l'état liquide avant l'application sur le corps de base ou sur la couche de revêtement 1 1 . Plus précisément, la formulation de la peinture comprend les composants décrits ci-après.

Le liant comprend essentiellement ou exclusivement des matières issues de ressources renouvelables, d'origine végétale ou animale, et représente entre 20% et 50% en poids, et de préférence entre 25% et 40% en poids de la formulation.

Dans le cas d'une peinture en phase solvant organique, le liant peut être issu d'au moins une résine renouvelable d'origine naturelle, de préférence végétale, et d'au moins une huile d'origine naturelle, de préférence végétale.

Le liant a de préférence une teneur (en poids) en résine(s) issue(s) de ressources naturelles renouvelables qui est majoritaire par rapport à la teneur en huile(s) d'origine naturelle. En d'autres termes, la teneur en résine(s) issue(s) de ressources naturelles renouvelables du liant est supérieure à la teneur en huiles d'origine naturelle(s) du liant.

Par ailleurs, la formulation de la couche de peinture 13 et en conséquence la couche de peinture 13 est exempte d'alcali.

Les résines renouvelables d'origine végétale, peuvent être naturelles, c'est-à-dire utilisées telles qu'elles sont obtenues par la source naturelle, éventuellement purifiées, ou naturelles modifiées, c'est-à-dire transformées chimiquement. Les résines sont par exemple les résines accroïdes, les résines dammar, les résines de colophane naturelles ou modifiées. De telles résines sont par exemple divulguées dans les documents EP1466878, EP2090623 et FR2995891 .

La ou les huiles d'origine végétale ou animale est (sont) par exemple choisie(s) parmi les huiles de colza, de tournesol, de soja, d'olives, de palme, de lin, de ricin, de coton, de bois, de noix ou noisettes, d'amandes, d'arachides, de maïs, de seigle, de poissons ou de suif de bœuf. Des huiles sont par exemple décrites dans les documents suivants EP1466878 ; EP2090623 ; EP2135851 et FR2995891 .

Dans le cas d'une peinture en phase aqueuse, le liant peut être issu d'au moins une résine renouvelable d'origine naturelle. La résine peut être à l'état naturel c'est-à-dire utilisée telle qu'elle est obtenue par la source naturelle, éventuellement purifiée, ou peut être une résine naturelle modifiée, c'est-à-dire transformée chimiquement. Des exemples de telles résines sont les résines terpéniques, notamment extraites de bois, les alkydes issus d'huiles végétales, les accroïdes issus d'huiles végétales, ou les polysaccharides tels que la cellulose et l'amidon. D'autres exemples de résines sont des résines phénoliques telles que les tannins et les lignines.

Le solvant peut être issu, au moins en partie, de ressources renouvelables d'origine végétale ou animale, mais peut aussi être d'origine pétrochimique. Dans le cas d'une peinture en phase solvant organique, il représente entre 15% et 40% en poids, et de préférence entre 20% et 35% en poids de la formulation.

Dans le cas d'une peinture en phase aqueuse, l'eau représente entre 30% et 60% en poids, et de préférence entre 40% et 55% en poids de la formulation. Lorsqu'un ou plusieurs co-solvants organiques sont ajoutés à l'eau, celui-ci ou ceux-ci représentent moins de 10% et de préférence moins de 5% en poids de la formulation.

Comme exemples de solvants organiques utilisés avec une peinture en phase solvant organique selon l'invention, on peut citer : les solvants aliphatiques (alcanes et alcènes), aromatiques (toluène, xylène), les alcools (éthanol, méthanol, etc), les cétones (acétone, méthylisobutylcétone, etc), les éthers, les solvants halogénés (chloroforme, etc) ou autres, ainsi que des mélanges de ces constituants.

Les charges peuvent comprendre des charges minérales telles que par exemple le quartz, le mica, le talc, la stéatite, le feldspath, les kaolins et les silicates en général, le phosphate de calcium, le sulfate de baryum, la ferrite de baryum, le carbonate de calcium et/ou de magnésium, la craie, la silice et la dolomite. Elles peuvent représenter entre 25% et 60% en poids, et de préférence entre 30% et 50% du poids de la formulation.

Dans le cas d'une peinture en phase solvant organique, la formulation peut également comprendre un ou plusieurs additifs. Les additifs peuvent comprendre ou consister en les additifs suivants qui sont bien connus de l'homme de l'art : agent(s) de rhéologie, agent(s) anti-UV, agent(s) antifongique(s), agent(s) biocide(s), agent(s) antimousse, agent(s) dispersant(s), agent(s) mouillant(s), pigment(s) de coloration et pigment(s) anticorrosion.

Dans le cas d'une peinture en phase aqueuse, la formulation peut également comprendre un (ou des) agent(s) de stabilisation de l'émulsion.

Ces additifs représentent au total moins de 20% en poids de la formulation, chacun des additifs présents dans la formulation représentant moins de 5% en poids et de préférence moins de 3% en poids de la formulation.

Sur la Figure 2 est illustré un élément selon un second mode de réalisation de l'invention. Ce mode de réalisation diffère de celui de la Figure 1 uniquement par ce qui suit. Les éléments analogues portent les mêmes références.

La couche de peinture 13 est déposée directement sur la surface extérieure du corps de base 7. La couche de revêtement métallique 1 1 est donc omise et le revêtement 9 extérieur est constitué de la couche de peinture 13.

Par ailleurs, une couche de peinture intérieure 14 est disposée sur la surface intérieure du corps de base 7. Cette couche de peinture 14 est en contact avec la surface intérieure du corps de base 7 et forme la surface intérieure de l'élément 1 en contact avec le fluide 5 circulant dans l'élément 1 .

La composition de la peinture de la couche de peinture 14 est identique à la composition de la peinture de la couche de peinture 13.

Le procédé de fabrication de l'élément selon l'invention comprend les étapes suivantes :

Tout d'abord, on fabrique et on fournit le corps de base 7 par exemple par coulée dans un moule.

Ensuite, le cas échéant, on applique la couche de revêtement 1 1 sur la surface du corps de base 7.

Puis, on chauffe le corps de base 7, muni le cas échéant de la couche de revêtement métallique 1 1 , à une température comprise entre 40°C et 80°C.

Ensuite, on applique la peinture sur le corps de base 7, respectivement sur la couche de revêtement 1 1 , pendant que la peinture est à une température comprise entre 20°C et 40°C et pendant que le corps de base, et respectivement également la couche de revêtement 1 1 , est à une température comprise entre 40°C et 80°C.

Finalement on fait sécher la couche de peinture 13 ainsi déposée à une température de séchage comprise entre 70° et 90°C pendant 45 min à 90 min dans le cas d'une peinture en phase solvant organique et pendant 15 min à 45 min dans le cas d'une peinture en phase aqueuse.

La peinture selon l'invention peut être appliquée par pulvérisation à l'aide d'un pistolet de projection, préférentiellement par un procédé de type sans air (« airless »), par trempé dans un bain de peinture, ou par brossage.

Dans le cas d'une peinture utilisée comme barrière anticorrosion appliquée directement sur le corps de base métallique de l'élément de canalisation, de la pièce de voirie ou de robinetterie, comme c'est le cas par exemple pour les couches de peinture 13 et 14 du mode de réalisation de la Figure 2, l'épaisseur de la couche de peinture est alors comprise entre 200 μηι et 500 μηι, et de préférence entre 250 μηι et 400 μηι.

Lorsque la peinture est utilisée comme bouche-pores d'un revêtement métallique anticorrosion préalablement appliqué sur un élément de canalisation, comme c'est le cas par exemple pour la couche de peinture 13 du mode de réalisation de la Figure 1 , l'épaisseur de la couche de peinture est alors comprise entre 70 μηι et 200 μηι, et de préférence entre 80 μηι et 150 μηι.

Les constituants de la peinture rendent l'élément écologique tout en garantissant des propriétés acceptables de tenue dans le temps. L'invention peut aussi comporter généralement les étapes suivantes :

- fournir un élément comprenant un corps de base 7 métallique, notamment en fonte, et une couche de peinture 13 s'étendant sur au moins une partie du corps de base,

- l'élément comprenant une couche de revêtement 1 1 métallique anticorrosion, en particulier à base d'un métal sacrificiel tel que du zinc ou un alliage de zinc ou un pseudoalliage de zinc, disposée sur la surface du corps de base 7,

- la couche de peinture 13 étant disposée sur la surface de la couche de revêtement 1 1 , et

- réguler et/ou limiter la vitesse de consommation de la couche de revêtement 1 1 métallique anticorrosion par la porosité de la couche de peinture.