L'invention concerne le domaine des dispositifs hydroélastiques et se rapporte à des moyens palliatifs de perte de remplissage de liquide d'amortissement. Un tel dispositif hydroélastique, destiné à être monté sur une machine, fixé à deux éléments, pour les assembler et assurer une transmission d'efforts de l'un à l'autre et amortir ou filtrer les vibrations entre eux, est par exemple mis en œuvre dans un véhicule (train, automobile...) pour la liaison au sol. L'expression « dispositif hydroélastique » doit être considérée comme analogue à « support antivibratoire hydraulique », « manchon hydraulique anti- vibration », « hydromount » ou, en langue anglaise, « bushing » ou « fiuid-filled elastic mount ». Un dispositif hydroélastique du genre auquel peut s'appliquer l'invention comprend, de façon connue des éléments solides de transmission de force incluant une armature interne et une armature externe espacées, délimitant un entre-deux, ainsi qu'un corps d'amortissement, relativement rigide mais déformable élastiquement, disposé dans l'entre- deux et associé aux deux armatures, et un espace d'amortissement incluant au moins une chambre d'amortissement, associé au corps d'amortissement. Normalement, l'espace d'amortissement est rempli d'un liquide d'amortissement sous pression ce qui correspond à un état dit « état de remplissage ». Ce liquide d'amortissement est apte et destiné à être déplacé dans l'espace d'amortissement consécutivement à ce qui est ici dénommé par ellipse « sollicitation des armatures » et qui est l'exercice sur l'une des armatures par rapport à l'autre d'une force dans une direction de sollicitation, dénommée par ellipse « direction de sollicitation du dispositif », de sorte à amortir ou filtrer les vibrations. Selon les réalisations, l'espace d'amortissement comprend une, deux ou plus de chambres d'amortissement. Un canal d'amortissement, de liaison, allongé et étroit relie typiquement plusieurs chambres d'amortissement.

Dans le cas où le dispositif hydroélastique est une articulation (voir FR 2 817 007), l'armature externe entoure latéralement et concentriquement l'armature interne et l'entre- deux est annulaire. L'articulation hydroélastique présente un axe principal et s'inscrit entre deux faces terminales transversales, l'armature interne émergeant de l'une au moins d'entre elles afin de pouvoir être assemblée à l'un des deux éléments, tandis que l'armature externe peut être associée à l'autre des deux éléments. Dans un type de réalisation, l'articulation hydroélastique comprend une armature interne rigide de forme générale cylindrique ; une armature externe rigide de forme générale tabulaire cylindrique de diamètre intérieur plus grand que le diamètre extérieur de l'armature interne, entourée latéralement et concentriquement par l'armature externe ; et un entre-deux cylindrique annulaire s 'étendant radialement et axialement entre les deux armatures espacées radialement ; un corps d'amortissement, comprenant une masse conformée en élastomère, caoutchouc ou analogue, disposé dans l'entre- deux, s 'étendant radialement et axialement, et associé de façon fixe et rigide vers l'intérieur à l'armature interne et vers l'extérieur à l'armature externe ; deux chambres d'amortissement, ménagées grâce à la conformation du corps d'amortissement, s 'étendant radialement et axialement, diamétralement opposées, interposées entre le corps d'amortissement et l'armature externe ; un canal d'amortissement, de liaison, allongé et étroit reliant de façon communicante les deux chambres d'amortissement ; et un liquide d'amortissement à relativement faible viscosité, remplissant sous pression l'espace d'amortissement formé par les deux chambres d'amortissement et le canal d'amortissement.

Par « forme cylindrique », il faut comprendre, une forme obtenue par le déplacement d'une génératrice qui, en tout ou partie, est de forme générale rectiligne ou pseudo-rectiligne, le long d'une courbe directrice fermée de forme générale circulaire ou pseudo-circulaire ou arrondie ou polygonale.

Avec une telle articulation hydroélastique, une force radiale relative sur une armature par rapport à l'autre a pour effet la compression de l'une des chambres d'amortissement et la dilatation de l'autre, du fluide d'amortissement étant chassé de la chambre d'amortissement comprimée vers celle dilatée en circulant à travers le canal. Cette sollicitation des armatures intervient à une certaine fréquence en correspondance avec la fréquence de résormance de la masse de liquide qui traverse le canal d'amortissement, ce qui induit la section transversale et la longueur du canal. Une telle articulation hydroélastique se trouve dans un état de raideur faible à basse fréquence et dans un état de raideur haute au-dessus d'une fréquence donnée. C'est ainsi que les vibrations sont amorties ou filtrées.

On connaît nombre de configurations particulières d'une telle articulation hydroélastique : FR 2 595 426 (deux canaux de liaison), FR 2 618 508 (deux chambres et deux conduits), FR 2 830 911 (deux corps d'amortissement, une armature intermédiaire), FR 2 853 380 (quatre chambres), FR 2 926 864 (deux articulations couplées), EP 0 304 349 (second canal de liaison obturable), EP 1 348 885 (armature intermédiaire en C), EP 1 378 682, US 3 698 703 et GB 2 316 731. JP 04 102741 prévoit un corps de blocage apte à venir en butée contre l'armature interne en cas de sollicitation radiale pour limiter le déplacement. WO 2008/071885 prévoit une armature intermédiaire cylindrique incluse dans le corps d'amortissement, pourvue de deux corps de blocage situés dans deux cavités formant chambre d'amortissement, aptes à transmettre une force d'appui de l'armature interne sur l'armature externe en cas de déplacement radial relatif d'une amplitude supérieure à une limite préfixée. US 5 024 425 et FR 2 830 911 décrivent un corps d'amortissement comportant des tampons d'arrêt. US 4 899 997 décrit une articulation hydroélastique à deux chambres qui comporte une colonne pré-chargée, en matériau déformable, pouvant être aplatie pour compenser les déviations statiques radiales. Quelle que soit la configuration, il faut que l'espace d'amortissement soit scellé et étanche de sorte qu'il n'y ait pas de perte de liquide, ce qui serait de nature à compromettre de façon plus ou moins grave, voire même dangereuse, le bon fonctionnement. Un tel scellage et une telle étanchéité sont évoqués dans FR 2 730 537 (collerette de fermeture étanche), EP 0 234 966 (deux pièces assemblées), JP S 561 43 830 (joint d'étanchéité), EP 0 296 062, US 3 642268 (fermeture automatique du trou d'injection du liquide d'amortissement), EP 0 894 998. Mais, aucun de ces documents ne propose une solution palliant la perte de liquide d'amortissement, ce qui correspond à un état dit « état de perte de remplissage », alors qu'il a pour effet que le dispositif hydroélastique se trouve dans un état de raideur faible ce qui ne garantit pas un comportement stable. L'expression « perte de remplissage » doit être comprise comme signifiant la perte de liquide d'amortissement de l'espace d'amortissement qui n'est plus rempli de ce liquide. L'état de la technique comprend également DE 196 51 138, US 4 875 664, JP S60 121339, US 2006/071379, EP 2 672 137, US 4 741 521, US 5 123 634, US 6 168 144, WO 96/14520 et FR 2 923 881, mais aucun ne propose une solution palliant la perte de liquide d'amortissement. C'est également le cas de WO 95/30843 qui fait état du problème de la perte du liquide d'amortissement, mais se borne à constater que dans ce cas, le corps d'amortissement continue à remplir sa fonction.

L'invention a donc pour but, pour un dispositif hydroélastique, notamment une articulation hydroélastique, de pallier, dans une certaine mesure, une défaillance de scellage et d'étanchéité et donc une perte de liquide d'amortissement et ses conséquences. Et l'invention prévoit d'intégrer au dispositif, en plus, des moyens palliatifs de la perte de remplissage, qui sont des moyens à pièce de blocage et à sollicitation commandée par l'état du dispositif au regard du remplissage. Ces moyens sont palliatifs car ils atténuent ou suppriment les conséquences en termes d'amortissement qui découleraient, en leur absence, d'une perte de liquide d'amortissement. Ces moyens sont spécifiques et propres, car ils ont comme caractéristique originale et exclusive de pallier la perte de remplissage.

Selon un premier aspect, l'invention a pour objet un dispositif hydroélastique du genre précédemment exposé, comprenant des éléments solides de transmission de force incluant une armature interne et une armature externe délimitant un entre-deux, ainsi qu'un corps d'amortissement, relativement rigide mais déformable élastiquement, disposé dans l'entre-deux et associé aux deux armatures, et un espace d'amortissement incluant au moins une chambre d'amortissement et associé au corps d'amortissement. Le dispositif est normalement dans un état de remplissage où l'espace d'amortissement est rempli d'un liquide d'amortissement sous pression apte et destiné à être déplacé dans l'espace d'amortissement consécutivement à l'exercice sur l'une des armatures par rapport à l'autre d'une force dans une direction de sollicitation du dispositif, de sorte à amortir ou filtrer les vibrations. Le dispositif peut accidentellement être dans un état de perte de remplissage où l'espace d'amortissement n'est plus rempli du liquide d'amortissement sous pression. Le dispositif comporte en plus des moyens intégrés, spécifiques et propres, palliatifs de la perte de remplissage, inactifs à l'état de remplissage et rendus actifs à l'état de perte de remplissage où ils amènent le dispositif à un état de raideur d'un niveau élevé propre à ce qu'il présente un comportement stable, bien que l'espace d'amortissement ne soit pas rempli du liquide d'amortissement sous pression, ces moyens comprenant une pièce de blocage, intégralement rigide, et des moyens de sollicitation de la pièce de blocage, commandés par l'état du dispositif eu égard au remplissage.

Selon une réalisation, les moyens intégrés palliatifs de la perte de remplissage comprennent, d'une part, une pièce de blocage, intégralement rigide, localisée dans la chambre d'amortissement où elle est apte et destinée, d'une part, à pouvoir être déplacée par des moyens de sollicitation dans une direction de sollicitation de pièce de blocage, d'autre part, à occuper deux positions extrêmes : une position inactive dans l'état de remplissage, dans laquelle la pièce de blocage assure une discontinuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif, n'étant pas en blocage dans la direction de sollicitation du dispositif ; une position active dans l'état de perte de remplissage, dans laquelle la pièce de blocage, étant en blocage dans la direction de sollicitation du dispositif, assure une continuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif et ajoute une raideur supplémentaire dans cette direction ; et, d'autre part, des moyens de sollicitation de la pièce de blocage, commandés par l'état du dispositif eu égard au remplissage et aptes et destinés à solliciter la pièce de blocage pour la déplacer dans la direction de sollicitation de pièce de blocage d'une position inactive à la position active, ou la maintenir en position active.

Selon un premier mode d'exécution, les moyens de sollicitation de la pièce de blocage sont associés structurellement au corps d'amortissement, et commandés par l'état du dispositif eu égard au remplissage, de sorte à être soit dans une condition de veille dans l'état de remplissage, soit dans une condition activée dans l'état de perte de remplissage, soit changés de la condition de veille à la condition activée lors du passage de l'état de remplissage à l'état de perte de remplissage, les moyens de sollicitation de la pièce de blocage étant aptes et destinés à solliciter la pièce de blocage pour la déplacer dans la direction de sollicitation de pièce de blocage, d'une position inactive à la position active lors du passage de la condition de veille à la condition activée, ou la maintenir en position active tant que les moyens de sollicitation sont dans la condition activée.

Selon les réalisations de ce premier mode d'exécution du dispositif, ou conformément à certaines caractéristiques de celui-ci, les moyens de sollicitation sont commandés par l'état du dispositif de sorte à être changés de la condition activée à la condition de veille lors du passage de l'état de perte de remplissage à l'état de remplissage, et sont aptes et destinés à solliciter la pièce de blocage pour la déplacer de sa position active à une position inactive lors de leur passage de la condition activée à la condition de veille.

Les moyens de sollicitation de la pièce de blocage comprennent :

- au moins un appendice de sollicitation ayant une tenue propre, ménagé sur le corps d'amortissement et s 'étendant dans la chambre d'amortissement, agencé de sorte à pouvoir, d'une part, être au contact de la pièce de blocage, d'autre part, la déplacer, déformable ou déplacable - dans la direction de sollicitation de pièce de blocage -, de sorte à pouvoir se présenter dans deux configurations, à savoir une configuration de veille lorsque les moyens de sollicitation sont dans la condition de veille et une configuration active lorsque les moyens de sollicitation sont dans la condition activée,

- et au moins une cavité déformable ménagée dans le corps d'amortissement sans communication avec l'espace d'amortissement, dans laquelle règne une pression inférieure à la pression du liquide d'amortissement à l'état de remplissage, comme la pression atmosphérique, de sorte à pouvoir se trouver dans deux configurations, à savoir une configuration comprimée dans l'état de remplissage et une configuration expansée dans l'état de perte de remplissage,

de sorte que lors du passage de l'état de remplissage à l'état de perte de remplissage, la cavité passe de la configuration comprimée à la configuration expansée et entraîne la déformation ou le déplacement de l'appendice - dans la direction de sollicitation de pièce de blocage -, de sa configuration de veille à sa configuration active et conséquemment le déplacement de la pièce de blocage - dans la direction de sollicitation de pièce de blocage - d'une position de veille à la position active. La face latérale de la pièce de blocage peut présenter au moins une zone de dégagement associée à au moins une zone de dégagement qui, dans la position inactive de la pièce de blocage, est située dans la direction de sollicitation du dispositif en étant écartée et sans contact d'au moins une zone de dégagement en regard correspondante appartenant ou associée à la face latérale intérieure de chambre, de sorte à assurer la discontinuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif. Une telle zone de dégagement en regard est une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement ou une zone d'une butée d'engagement ménagée dans la chambre d'amortissement. Ladite face latérale peut présenter au moins une zone d'engagement qui, dans la position active de la pièce de blocage, est située dans la direction de sollicitation du dispositif en étant au contact avec transmission de force d'au moins une zone d'engagement contiguë appartenant ou associée à la face latérale intérieure de chambre, de sorte à assurer la continuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif. Une telle zone d'engagement contiguë est une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement ou une zone d'une butée d'engagement ménagée dans la chambre d'amortissement. Ladite face latérale peut présenter une zone de dégagement et une zone d'engagement qui sont attenantes ou voisines. Ladite face latérale peut présenter une zone de dégagement et une zone d'engagement attenantes ou voisines qui s'étendent sur une longueur en correspondance avec la course de déplacement de la pièce de blocage entre ses positions extrêmes inactive et active. Ladite face latérale peut présenter au moins une zone de sollicitation qui est au contact de déplacement d'au moins une zone de sollicitation correspondante appartenant à l'appendice de sollicitation, dans la direction de sollicitation de pièce de blocage, de sorte à assurer le déplacement de la pièce de blocage d'une position inactive à la position active lors du passage des moyens de sollicitation de condition de veille à la condition activée. Ladite face latérale peut présenter au moins une zone de maintien qui est au contact de maintien d'au moins une zone de maintien correspondante appartenant à l'appendice de sollicitation et/ou à la face latérale intérieure de chambre étant une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement, dans une direction de maintien de pièce de blocage de sorte à assurer le maintien de la pièce de blocage dans la position active tant que les moyens de sollicitation sont dans la condition activée.

La pièce de blocage peut présenter au moins deux zones de maintien opposées avec au moins deux zones maintien correspondantes. Une zone de maintien correspondante appartient à un appendice et une zone de maintien correspondante opposée appartient à la face latérale intérieure de chambre étant une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement.

Un appendice de sollicitation peut faire partie intégrante du corps d'amortissement, en particulier venu de fabrication avec lui et/ou est formé par une partie du corps d'amortissement voisine de sa face tournée vers la chambre d'amortissement ou par une saillie disposée sur la face du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement. Il est prévu au moins deux appendices par pièce de blocage, avec deux directions de sollicitation de pièce de blocage disposées transversalement l'une par rapport à l'autre, notamment disposées de façon perpendiculaire ou proche de la perpendiculaire.

Une cavité déformable est un canal ménagé dans le corps d'amortissement, débouchant à l'extérieur du dispositif, disposé au voisinage d'un appendice de sollicitation, notamment au voisinage de la face du corps d'amortissement tournée vers la chambre d'amortissement. Le dispositif peut comprendre au moins une cavité déformable par appendice de sollicitation. Une cavité déformable peut faire partie intégrante du corps d'amortissement, en particulier venue de fabrication avec lui.

Selon un second mode d'exécution, les moyens de sollicitation de la pièce de blocage sont la pièce de blocage elle-même, soumise à la poussée d'Archimède exercée sur elle par le liquide d'amortissement, qui présente une densité inférieure à la densité du liquide d'amortissement et est agencée par rapport à la chambre d'amortissement dans laquelle elle se trouve de sorte à pouvoir être déplacée axialement verticalement entre une position extrême haute escamotée qui est la position inactive dans l'état de remplissage, une position plus basse de blocage qui est la position active dans l'état de perte de remplissage, dans laquelle la pièce de blocage, étant en blocage dans la direction de sollicitation du dispositif, assure une continuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif et ajoute une raideur supplémentaire dans cette direction.

Selon un mode d'exécution particulier le dispositif est une articulation hydroélastique présentant un axe principal et s 'inscrivant entre deux faces terminales transversales, l'armature interne émergeant de l'une au moins des faces terminales pour son assemblage, telle que l'armature interne est de forme générale cylindrique, l'armature externe est de forme générale tabulaire cylindrique, F entre-deux est de forme générale cylindrique annulaire s 'étendant radialement et axialement entre les deux armatures espacées radialement l'une de l'autre, le corps d'amortissement s'étend radialement et axialement et est associé de façon fixe et rigide vers l'intérieur à l'armature interne et vers l'extérieur à l'armature externe, deux chambres d'amortissement sont ménagées grâce à la conformation du corps d'amortissement, en s 'étendant radialement et axialement, en étant diamétralement opposées dans la direction de sollicitation du dispositif, et interposées entre le corps d'amortissement et l'armature externe, un canal d'amortissement, de liaison, allongé et étroit, relie de façon communicante les deux chambres d'amortissement, à l'état de remplissage, le liquide d'amortissement remplit sous pression l'espace d'amortissement formé par les deux chambres d'amortissement et le canal d'amortissement, et la direction de sollicitation du dispositif est radiale. L'armature interne et l'armature externe peuvent être de forme générale cylindrique, et de même pour une chambre d'amortissement. Chaque chambre d'amortissement est limitée par une face latérale intérieure de chambre formée d'un côté par une partie de chambre de la face intérieure de l'armature externe et de l'autre côté par une face de chambre du corps d'amortissement. Chaque face de chambre du corps d'amortissement a une forme générale plate, moyennant la présence sur celle-ci d'au moins un appendice de sollicitation, plus spécialement de deux appendices de sollicitation écartés, formés l'un par une partie du corps d'amortissement voisine de la face de chambre du corps d'amortissement et l'autre par une saillie disposée sur la face de chambre d'amortissement. Chaque pièce de blocage peut présenter une face latérale avec une première partie de face adjacente à une zone de la face de chambre du corps d'amortissement, une deuxième partie de face, opposée à la première partie de face, située vers la partie de chambre de la face intérieure de l'armature externe, et une troisième et une quatrième parties de face, opposées l'une à l'autre, reliant la première et la deuxième parties de face. La deuxième partie de face peut comporter une partie conformée avec un décrochement en forme générale de double L inversé. La zone de dégagement de la face latérale de chaque pièce de blocage est située en position médiane sur la deuxième partie de face. Ladite face latérale peut présenter deux zones d'engagement, l'une située sur la première partie de face et l'autre située en position médiane sur la deuxième partie de face. Ladite face latérale peut présenter deux zones de sollicitation, l'une située sur la première partie de face et l'autre située sur une troisième partie de face, ou peut présenter trois zones de maintien, situées sur la première partie de face, sur la troisième partie de face et vers la jonction de la deuxième et de la quatrième parties de face. Le dispositif peut comprendre, pour chaque pièce de blocage, deux zones d'engagement en regard qui, respectivement est formée par une partie de la face de chambre du corps d'amortissement et appartient à une butée d'engagement. Le dispositif peut comprendre, pour chaque pièce de blocage, deux zones de sollicitation correspondante de deux appendices de sollicitation écartés, formés l'un par une partie du corps d'amortissement voisine de la face de chambre du corps d'amortissement et l'autre par une saillie disposée sur la face de chambre du corps d'amortissement. Le dispositif peut comprendre, pour chaque pièce de blocage, trois zones de maintien correspondante appartenant à une face de chambre du corps d'amortissement, à un appendice de sollicitation et à une partie de la face latérale de l'armature externe.

Le dispositif peut se trouver soit dans l'état de remplissage, la pièce de blocage se trouvant dans une position inactive, les moyens de sollicitation se trouvant dans la condition de veille, soit dans l'état de perte remplissage, la pièce de blocage se trouvant dans une position active, les moyens de sollicitation se trouvant dans la condition activée.

Selon un deuxième aspect, l'invention a pour objet des moyens, spécifiques et propres, palliatifs de la perte de remplissage d'un dispositif tel qu'il a été décrit précédemment, spécialement aptes et destinés à être intégrés, en plus, à un tel dispositif, ces moyens palliatifs comprenant une pièce de blocage, intégralement rigide, et des moyens de sollicitation de la pièce de blocage, commandés par l'état du dispositif eu égard au remplissage.

Selon un troisième aspect, l'invention a pour objet une pièce de blocage faisant partie des moyens palliatifs tel qu'il a été décrit précédemment, telle que, elle est intégralement rigide, elle est apte et destinée à être localisée dans une chambre d'amortissement du dispositif pour, d'une part, pouvoir être déplacée par des moyens de sollicitation et d'autre part, occuper deux positions extrêmes respectivement une position inactive et une position active, sa face latérale présente des zones coopérant avec des zones du dispositif, y compris des moyens palliatifs, incluant au moins une zone de dégagement, au moins une zone d'engagement. Selon les réalisations de la pièce de blocage, ou conformément à certaines caractéristiques de celle- ci, elle présente une densité plus petite que la densité du liquide d'amortissement du dispositif, tout spécialement dans la deuxième réalisation mentionnée, elle est creuse, elle présente une face latérale dont le contour est de forme polygonale ou pseudo-polygonale ou s'inscrivant dans une enveloppe de forme polygonale ou pseudo-polygonale, elle a une face latérale qui comprend une partie conformée avec un décrochement en forme générale de double L inversé, avec d'un côté une zone de dégagement et de l'autre côté une zone d'engagement.

Selon un quatrième aspect, l'invention a pour objet un procédé pour pallier la perte de remplissage d'un dispositif du genre précédemment décrit, tel que le passage de l'état normal de remplissage à l'état accidentel de perte de remplissage sollicite automatiquement et sans autre intervention l'établissement d'une continuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif et l'ajout d'une raideur supplémentaire dans cette direction, par la mise en œuvre de moyens palliatifs de la perte de remplissage tel qu'il a été décrit.

La figure 1 est un schéma en perspective d'un mode d'exécution théorique possible d'un dispositif hydroélastique illustrant le genre de celui auquel peut s'appliquer l'invention et la figure 2 est un schéma en perspective et en coupe par un plan axial médian du dispositif de la figure 1.

La figure 3 est une vue en coupe transversale d'une articulation hydroélastique selon un premier mode d'exécution, à laquelle sont intégrés des moyens palliatifs de la perte de remplissage, à l'état normal dans lequel il n'y a pas eu de perte de liquide d'amortissement.

La figure 4 est une vue analogue à la figure 3, alors qu'accidentellement il y a eu perte de liquide d'amortissement (état de perte de remplissage). Elle montre chaque pièce de blocage dans une position active avec blocage dans la direction radiale de sollicitation des armatures, et les moyens de sollicitation de la pièce de blocage en condition activée.

La figure 5 est une vue en coupe transversale, à plus grande échelle, d'une pièce de blocage.

Un dispositif hydroélastique 1 illustrant le genre de celui auquel s'applique l'invention, est schématisé sur les figures 1 et 2, selon un mode d'exécution qui n'est pas exclusif d'autres. Il s'inscrit dans une enveloppe extérieure de forme générale parallélépipédique ou pseudo-parallélépipédique et comprend des éléments solides de transmission de force incluant une armature interne 2, rigide, et une armature externe 3, rigide, un entre-deux 4 entre les deux armatures 2 et 3 espacées l'une de l'autre. En référence au plan frontal du dispositif 1, l'armature interne 2 a en élévation une forme générale carrée ou rectangulaire et l'armature externe 3 a en élévation une forme générale de U avec une base 5a s 'étendant dans une direction longitudinale L et deux ailes 5b s 'étendant dans une direction longitudinale T, espacées, et entre lesquelles se trouve l'armature interne 1 qui est aussi espacée de la base 5a. Dans la direction longitudinale L, la dimension intérieure de l'armature externe 3 est plus grande que la dimension intérieure de l'armature interne 2, l'armature externe 3 entourant l'armature interne 2. L'entre-deux 4 a une forme générale de U. Le plan frontal est parallèle à la direction longitudinale L et à la direction longitudinale T et le dispositif 1 s'étend le long de la direction avant- arrière AR perpendiculaire au plan frontal. Le dispositif 1 comprend également deux corps d'amortissement 6, relativement rigides mais déformables élastiquement, comprenant une masse conformée, en élastomère, caoutchouc ou analogue, s'inscrivant chacun dans une enveloppe extérieure de forme générale parallélépipédique ou pseudo-parallélépipédique, disposés dans Γ entre-deux 4 et s'étendant dans la direction longitudinale L, en étant associés, de façon fixe et rigide vers l'intérieur à l'armature interne 1 et vers l'extérieur aux deux ailes 5b de l'armature externe 2. Deux chambres d'amortissement 7, distinctes et séparées, sont ménagées dans les deux corps d'amortissement 6 conformés à cet effet, chacune limitée notamment par une face latérale intérieure 8. Les deux chambres d'amortissement 7 sont déformables à l'instar des deux corps d'amortissement 6. Elles s'étendent dans les directions longitudinales L et T et dans la direction AR. Elles sont symétriquement opposées par rapport à l'axe médian transversal du dispositif 1 et reliées de façon communicante par un canal d'amortissement 9, de liaison, allongé et étroit. Un liquide d'amortissement hydraulique 10 à relativement faible viscosité, remplit sous pression l'espace d'amortissement 7+9 formé par les chambres d'amortissement 7 et le canal d'amortissement 9. Le liquide d'amortissement 10 est déplacé dans l'espace d'amortissement 7+9 consécutivement à l'exercice sur l'une des armatures 2, 3, par rapport à l'autre armature 3, 2, d'une force dans une direction F de sollicitation du dispositif 1, de sorte à amortir ou filtrer les vibrations. Le dispositif 1 est normalement dans l'état de remplissage dans lequel l'espace d'amortissement 7+9 est rempli du liquide d'amortissement 10. Mais, il peut accidentellement, par exemple suite à une fuite, passer à l'état de perte de remplissage où l'espace d'amortissement 7+9 n'est plus rempli de liquide d'amortissement.

Ci-après un exposé détaillé de modes d'exécution de l'invention et de différentes réalisations, assorti d'exemples et de référence aux dessins.

Les différents modes d'exécution d'un dispositif 1 peuvent intégrer des moyens dénommés conventionnellement « moyens palliatifs de la perte de remplissage 11 » ou par ellipse, « moyens palliatifs 11 ». Ces moyens palliatifs 11 sont à fonctionnement automatique et, en cas de perte de liquide d'amortissement dans l'espace d'amortissement 7+9, ils amènent le dispositif 1 à un état de raideur d'un niveau élevé propre à ce qu'il présente un comportement stable. Ces moyens palliatifs 11 sont à pièce de blocage et à sollicitation commandée par l'état du dispositif 1 au regard du remplissage. Ces moyens palliatifs 11 atténuent ou suppriment les conséquences en termes d'amortissement qui découleraient, en leur absence, d'une perte de liquide d'amortissement. Ils Ces moyens palliatifs 11 sont spécifiques et propres, car ils ont comme caractéristique originale et exclusive de pallier la perte de remplissage. Conséquemment, ces moyens 11 sont distincts tant du corps d'amortissement 6 que du liquide d'amortissement 10 emplissant l'espace d'amortissement. De tels moyens palliatifs de la perte de remplissage 11 sont décrits en référence aux figures 3, 4 et 5, dans un premier mode d'exécution les intégrant, dans lequel le dispositif 1 est une articulation hydrostatique. Pour simplifier, la référence 1 est utilisée tant pour un dispositif selon les figures 1 et 2 que pour une articulation hydrostatique (figures 3 à 5). Plus généralement, on a gardé les mêmes références que celles précédemment utilisées pour les pièces et moyens analogues. Le mode d'exécution particulier qu'est l'articulation hydroélastique des figures 3 à 5 n'est pas limitatif, d'autres pouvant être envisagés, les caractéristiques des moyens palliatifs 11 pouvant être transposées et le cas échéant adaptées.

L'articulation hydroélastique 1 a un axe principal XX (perpendiculaire au plan des figures 3 et 4), par exemple vertical, et s'inscrit entre deux faces terminales transversales. L'armature interne 2 émerge de l'une au moins des faces terminales pour permettre son assemblage. L'armature interne 2 est de forme générale cylindrique d'axe XX. L'armature externe 3 est de forme générale tabulaire cylindrique d'axe XX. Son diamètre intérieur est plus grand que le diamètre extérieur de l'armature interne 2, l'armature externe 3 entourant latéralement et concentriquement l'armature interne 2. L'entre-deux 4 est de forme générale cylindrique annulaire d'axe XX s 'étendant radialement et axialement entre les deux armatures 2 et 3, lesquelles sont espacées radialement l'une de l'autre. Par « axial », il faut comprendre dans la direction de l'axe XX et par « radial », orthogonal à - et passant par - l'axe XX (une direction radiale est dans le plan des figures 3 et 4).

Le corps d'amortissement 6 s'étend radialement et axialement. Il est associé de façon fixe et rigide vers l'intérieur à l'armature interne 2 et vers l'extérieur à l'armature externe 3. L'articulation hydroélastique 1 comporte deux chambres d'amortissement 7 analogues et donc, on se bornera à n'en décrire qu'une seule et les organes associés. Les deux chambres d'amortissement 7 sont ménagées d'abord grâce à la conformation du corps d'amortissement 6, en s 'étendant radialement et axialement, et en étant diamétralement opposées l'une de l'autre symétriquement par rapport à l'axe XX, dans la direction F, laquelle est ici une direction radiale. Ensuite, les deux chambres d'amortissement 7 sont interposées entre le corps d'amortissement et l'armature externe 3. Chacune des deux chambres d'amortissement 7 est de forme générale cylindrique et limitée par une face 8 dénommée face latérale intérieure 8 de chambre. La face latérale intérieure 8 de chambre est formée d'un premier côté par une partie 16 de la face intérieure 3a de l'armature externe 3, conventionnellement dénommée « partie 16 de chambre de la face 3a de l'armature externe 3 ». La partie 16 de chambre de la face 3a de l'armature externe 3 a une forme d'arc cylindrique. La face latérale intérieure 8 de chambre est formée d'un second côté par une face 17 du corps d'amortissement 6, conventionnellement dénommée « face 17 de chambre du corps d'amortissement 6 ». La face 17 de chambre du corps d'amortissement 6 a une forme générale plate, moyennant la présence sur celle-ci de deux appendices de sollicitation 14a et 14b écartés.

Selon les figures 3 et 4, il est prévu deux chambres d'amortissement, mais ce mode d'exécution n'est pas limitatif et exclusif d'autres, un dispositif 1 pouvant comporter une, deux ou un plus grand nombre de chambres d'amortissement. À l'instar du mode d'exécution des figures 1 et 2, il est prévu un canal d'amortissement (non représenté), de liaison, allongé et étroit, qui relie de façon communicante les deux chambres d'amortissement 7.

À l'état de remplissage, du liquide d'amortissement 10 à relativement faible viscosité, remplit sous pression l'espace d'amortissement 7+9 formé par les deux chambres d'amortissement 7 et le canal d'amortissement. Compte tenu que l'articulation hydroélastique 1 peut accidentellement être dans un état de perte de remplissage, il est prévu en plus les moyens palliatifs de la perte de remplissage 11, intégrés à l'articulation hydroélastique 1, étant incorporés dans celle-ci - notamment de fabrication - en formant avec elle un tout cohérent, à fonctionnement automatique, spécifiques et propres.

Les moyens palliatifs 11 sont inactifs à l'état de remplissage. Ils sont rendus actifs à l'état de perte de remplissage et amènent alors l'articulation hydroélastique 1 à un état de raideur d'un niveau élevé propre à ce qu'elle présente un comportement stable, bien que l'espace d'amortissement 7+9 ne soit pas rempli du liquide d'amortissement sous pression.

L'invention porte sur le dispositif hydroélastique 1, en particulier l'articulation hydroélastique 1, avec ses moyens palliatifs 11 et le procédé pour pallier la perte de remplissage d'un tel dispositif 1. Elle porte sur le dispositif 1 dans l'état de remplissage ou bien dans l'état de perte remplissage, assemblé et prêt à l'emploi ou bien désassemblé en tout ou partie.

Les moyens palliatifs de la perte de remplissage 11 comprennent une pièce de blocage 12 associée à une chambre d'amortissement 7 et des moyens 13 de sollicitation de la pièce de blocage 12 qui comprennent au moins un appendice de sollicitation 14 et au moins une cavité déformable 15. Les expressions « pièce de blocage 12 », « moyens 13 de sollicitation », « appendice de sollicitation 14 » et « cavité déformable 15 », sont utilisées conventionnellement et ne sont pas en soi limitatives. Ainsi, le procédé pour pallier la perte de remplissage est mis en œuvre par les moyens palliatifs 11 intégrés à l'articulation hydroélastique 1, avec la pièce de blocage 12 et les moyens 13 de sollicitation comprenant eux-mêmes au moins un appendice de sollicitation 14 et au moins une cavité déformable 15. L'invention porte aussi non seulement sur le dispositif 1, mais aussi sur les moyens palliatifs de la perte de remplissage 11 et sur la pièce de blocage 12.

Dans la mesure où il est prévu deux chambres d'amortissement 7, il y a deux pièces de blocage 12. Lorsqu'il y a une pluralité de chambres d'amortissement 7, il est prévu, selon les réalisations, soit une pièce de blocage 12 dans la totalité des chambres d'amortissement 7 soit une pièce de blocage 12 dans une partie seulement des chambres d'amortissement 7. En outre, lorsque, comme dans le mode d'exécution des figures 3 et 4 il y a une pluralité de chambres d'amortissement 7 avec une paire de chambres d'amortissement 7 disposées dans la direction F, il est prévu une pièce de blocage 12 dans chacune des chambres d'amortissement 7.

La pièce de blocage 12 faisant partie de moyens palliatifs de la perte de remplissage 11 est spécialement apte et destinée à être intégrée à l'articulation hydroélastique 1. Elle est intégralement rigide, ayant pour fonction d'encaisser et transmettre les forces appliquées à l'articulation hydroélastique 1. Elle présente une densité plus petite que la densité du liquide d'amortissement 10. Dans une réalisation (figure 5), elle est creuse. Elle est localisée dans la chambre d'amortissement 7. Elle est apte et destinée, d'une part, à pouvoir être déplacée par les moyens de sollicitation 13 dans une direction M de sollicitation de pièce de blocage, d'autre part, à occuper deux positions extrêmes : d'une part, une position inactive, d'autre part, une position active. L'expression « position inactive » doit être comprise comme signifiant que dans cette position la pièce de blocage 12 n'assure pas la fonction de blocage des moyens palliatifs 11. Inversement, l'expression « position active » doit être comprise comme signifiant que dans cette position la pièce de blocage 12 assure la fonction de blocage des moyens palliatifs 11.

La pièce de blocage 12 est dans sa position inactive dans l'état de remplissage. Dans la position inactive, elle assure une discontinuité de transmission de force dans la direction F de sollicitation de l'articulation hydroélastique 1. En effet, la pièce de blocage 12 n'est alors pas en blocage dans la direction F. La pièce de blocage 12 est dans sa position active dans l'état de perte de remplissage. Dans la position active, elle assure une continuité de transmission de force dans la direction F et ajoute une raideur supplémentaire dans cette direction. En effet, la pièce de blocage 12 est alors en blocage dans la direction F. Telles sont les fonctions assurées par la pièce de blocage 12 dans les positions inactive et active, respectivement.

La face latérale 18 de la pièce de blocage 12 présente des zones fonctionnelles coopérant fonctionnellement avec des zones fonctionnelles correspondantes de l'articulation hydroélastique 1, y compris des moyens palliatifs 11. Ces zones fonctionnelles de la face latérale 18 sont désignées conventionnellement, comme suit : au moins une zone de dégagement 19, au moins une zone d'engagement 20, au moins une zone de sollicitation 21, au moins une zone de maintien 22. Le terme « dégagement » doit être compris comme signifiant que la zone 19 est apte et destinée à être dégagée, c'est-à-dire libre et non entravée. Le terme « engagement » doit être compris comme signifiant que la zone 20 est apte et destinée à interférer avec un organe, avec contact et transmission de force. Le terme « sollicitation » doit être compris comme signifiant que la zone 21 est apte et destinée à être sollicitée pour son déplacement. Le terme « maintien » doit être compris comme signifiant que la zone 22 est apte et destinée à être maintenue en position.

Comme le montre la figure 5, la pièce de blocage 12 (figures 3 et 4) présente une face latérale 18 dont le contour s'inscrit dans une enveloppe de forme générale pseudo-rectangulaire. Cette réalisation n'est pas limitative et exclusive d'autres, la pièce de blocage 12 pouvant présenter une face latérale 18 dont le contour est, plus généralement, de forme polygonale ou pseudo-polygonale ou s'inscrivant dans une enveloppe de forme polygonale ou pseudo-polygonale. Dans une réalisation des figures 3, 4 et 5, la face latérale 18 de la pièce de blocage 12 comporte, d'une part, une première partie de face 18a et une deuxième partie de face 18b, opposées l'une à l'autre. Elle comporte, d'autre part, une troisième partie de face 18c et une quatrième partie de face 18d, opposées l'une à l'autre, reliant la première et la deuxième partie de face 18a et 18b. Dans cette même réalisation, la deuxième partie de face 18b comporte une partie conformée avec un décrochement 23 en forme générale de double L inversé, comme cela est représenté sur la figure à laquelle on se réfère. La première partie de face 18a est adjacente à une zone de la face 17 de chambre du corps d'amortissement 6. La deuxième partie de face 18b est située vers la partie 16 de chambre de la face 3a de l'armature externe 3.

La pièce de blocage 12 présente une zone de dégagement 19 située en position médiane sur sa deuxième partie de face 18b, deux zones d'engagement 20, l'une située sur la première partie de face 18a et l'autre située en position médiane sur la deuxième partie de face 18b, deux zones de sollicitation 21, l'une située sur la première partie de face 18a et l'autre située sur la troisième partie de face 18c, trois zones de maintien 22, situées respectivement sur la première partie de face 18a, sur la troisième partie de face 18c et vers la jonction de la deuxième partie de face 18b et de la quatrième partie de face 18d. Dès lors que les deux fonctions sont remplies, la pièce de blocage 12 peut faire l'objet de réalisations autres que celles décrites.

Les moyens 13 de sollicitation sont associés structurellement au corps d'amortissement 6. Ils sont commandés par l'état de P articulation hydroélastique 1, eu égard au remplissage, comme ceci : les moyens 13 de sollicitation sont dans une condition de veille dans l'état de remplissage ; ils sont dans une condition activée dans l'état de perte de remplissage ; ils sont changés de la condition de veille à la condition activée lors du passage de l'état de remplissage à l'état de perte de remplissage.

D'une part, les moyens 13 de sollicitation sont aptes et destinés à solliciter la pièce de blocage 12 pour la déplacer, dans la direction de sollicitation de pièce de blocage, d'une position inactive à la position active lors du passage de la condition de veille à la condition activée. D'autre part, ils sont aptes et destinés à solliciter la pièce de blocage 12 pour la maintenir dans la position active tant que les moyens de sollicitation sont dans la condition activée. Telles sont les fonctions assurées par les moyens 13 de sollicitation. Dès lors que ces fonctions sont remplies, les moyens 13 de sollicitation peuvent faire l'objet de réalisations autres que celles décrites.

Dans une réalisation possible, les moyens de sollicitation 13 sont commandés par l'état de l'articulation hydroélastique 1 de sorte à être changés de la condition activée à la condition de veille lors du passage de l'état de perte de remplissage à l'état de remplissage. Les moyens de sollicitation 13 sont alors aptes et destinés en plus à solliciter la pièce de blocage 12 pour la déplacer de sa position active à une position inactive lorsqu'ils passent de la condition activée à la condition de veille.

L'appendice de sollicitation 14 faisant partie des moyens 13 de sollicitation a une tenue propre, de sorte à pouvoir assurer sa fonction de sollicitation. Il est ménagé sur le corps d'amortissement 6, en particulier fait partie intégrante de lui pour notamment être venu de fabrication avec lui, et il s'étend dans la chambre d'amortissement 7. Il faut comprendre par-là que l'appendice de sollicitation 14 est apte à solliciter la pièce de blocage 12 qui, elle-même, est située dans la chambre d'amortissement 7. L'appendice de sollicitation 14 est agencé de sorte à pouvoir, d'une part, être au contact de la pièce de blocage 12, d'autre part, la déplacer. L'appendice de sollicitation 14 est déformable ou déplacable - dans la direction M de sollicitation de pièce de blocage 12 -, de sorte à pouvoir se présenter dans l'une ou l'autre de deux configurations. L'une des deux configurations est une configuration de veille, l'autre est une configuration active. L'appendice de sollicitation 14 est en configuration de veille lorsque les moyens de sollicitation sont dans la condition de veille. L'appendice de sollicitation 14 est en configuration active lorsque les moyens de sollicitation sont dans la condition activée. Dans une réalisation, un appendice de sollicitation 14 est formé par une partie 14a du corps d'amortissement 6 voisine de sa face 17 de chambre d'amortissement. Dans une autre réalisation, il est formé par une saillie 14b disposée sur sa face 17 de chambre d'amortissement. Dans le mode d'exécution représenté sur les figures 3 et 4, la face 17 de chambre du corps d'amortissement 6 a une forme générale plate, moyennant la présence sur celle-ci de deux appendices de sollicitation 14a et 14b écartés. La réalisation à deux appendices 14a et 14b permet deux directions de sollicitation de pièce de blocage disposées transversalement l'une par rapport à l'autre, notamment disposées de façon perpendiculaire ou proche de la perpendiculaire. Telles sont les fonctions assurées par un appendice 14. Dès lors que ces fonctions sont remplies, l'appendice 14 peut faire l'objet de réalisations autres que celles décrites. La cavité déformable 15 faisant partie des moyens 13 de sollicitation est ménagée dans le corps d'amortissement 6 en particulier fait partie intégrante du corps d'amortissement 6 pour notamment être venu de fabrication avec lui. La cavité déformable 15 est sans communication avec l'espace d'amortissement 7+9. Il règne dans la cavité déformable 15 une pression toujours inférieure à la pression du liquide d'amortissement 10 à l'état de remplissage. Typiquement, il règne dans la cavité déformable 15 la pression atmosphérique, la cavité déformable 15 étant, dans une réalisation un canal ménagé dans le corps d'amortissement, débouchant à l'extérieur de l'articulation hydroélastique 1. La cavité déformable 15 peut se trouver dans deux configurations. L'une des deux configurations est une configuration comprimée, l'autre est une configuration expansée. La cavité déformable 15 est en configuration comprimée dans l'état de remplissage. Elle est en configuration expansée dans l'état de perte de remplissage.

Dans le mode d'exécution des figures 3 et 4, le canal formant la cavité déformable 15 est ménagé dans le corps d'amortissement 6, en s'étendant dans la direction axiale XX et en étant disposé au voisinage d'un appendice de sollicitation 14, et au voisinage de la face 17 de chambre du corps d'amortissement 6. Dans ce mode d'exécution, il est prévu une cavité déformable 15 par appendice de sollicitation 14. Cette réalisation n'est pas exclusive d'autres où il est prévu plusieurs cavités déformables par appendice de sollicitation 14.

Le fonctionnement est le suivant. À l'état de remplissage, les cavités déformables 15 sont comprimées car la pression du liquide d'amortissement 10 est plus grande que la pression atmosphérique régnant dans les cavités 15. Lors du passage de l'état de remplissage à l'état de perte de remplissage, la cavité 15 passe de la configuration comprimée à la configuration expansée du fait de la perte de pression résultant de la perte de liquide d'amortissement 10. Ce passage de la configuration comprimée à la configuration expansée entraîne la déformation ou le déplacement de l'appendice de sollicitation 14 - dans la direction M de sollicitation de pièce de blocage -. C'est ainsi que l'appendice de sollicitation 14 passe de sa configuration de veille à sa configuration active. Et, conséquemment, il s'ensuit le déplacement de la pièce de blocage 12 dans la direction de sollicitation de pièce de blocage, d'une position de veille à la position active. Telles sont les fonctions assurées par une cavité 15. Dès lors que ces fonctions sont remplies, la cavité 15 peut faire l'objet de réalisations autres que celles décrites.

Dans le mode d'exécution des figures 3 et 4, il est prévu pour chaque pièce de blocage 12, une zone 19a dénommée conventionnellement zone de dégagement en regard 19a, appartenant à une butée d'engagement 24 ménagée dans la chambre d'amortissement 7. Une telle butée d'engagement 24 est fixe et portée, par exemple, par les deux faces terminales de l'articulation hydroélastique 1. Il est prévu pour chaque pièce de blocage 12, deux zones 20a dénommées conventionnellement zones d'engagement contiguë 20a. L'une de ces deux zones d'engagement contiguë 20a est formée par une partie de la face 17 de chambre du corps d'amortissement 6. L'autre de ces deux zones d'engagement contiguë 20a appartient à la butée d'engagement 24. Il est prévu pour chaque pièce de blocage 12, deux zones 21a dénommées conventionnellement zones de sollicitation correspondante 21a. Ces deux zones de sollicitation correspondante 21a appartiennent aux deux appendices de sollicitation écartés 14a et 14b. Le premier, 14a, étant formé par une partie 14a du corps d'amortissement 6 et le second, 14b, étant formé par une saillie 14b. Il est prévu pour chaque pièce de blocage 12, trois zones 22a dénommées conventionnellement zones de maintien correspondantes 22a. Ces trois zones de maintien correspondantes 22a appartiennent respectivement à la face 17 de chambre du corps d'amortissement 6, à un appendice de sollicitation 14 et à une partie de la face latérale intérieure 3a de l'armature externe 3. Telles sont les fonctions réalisées par la zone de dégagement en regard 19a, les zones d'engagement contiguë 20a. les zones de sollicitation correspondante 21a et les zone de maintien correspondantes 22a en ce qu'elles coopèrent fonctionnellement avec les zones de dégagement 19, d'engagement 20, de sollicitation 21 et de maintien 22 de la pièce de blocage 12. Dès lors que les fonctions assurées par la zone de dégagement en regard 19a, les zones d'engagement contiguë 20a. les zones de sollicitation correspondante 21a et les zone de maintien correspondantes 22a sont remplies, l'articulation hydroélastique 1 peut faire l'objet de réalisations autres que celles décrites.

Plus généralement, la face latérale 18 de la pièce de blocage 12 présente au moins une zone de dégagement 19 qui - dans la position inactive de la pièce de blocage 12 - est située dans la direction F en étant écartée et sans contact d'au moins une zone de dégagement en regard 19a correspondante appartenant ou associée à la face latérale intérieure 8 de chambre, de sorte à assurer la discontinuité de transmission de force dans la direction F. Il est prévu soit une unique zone de dégagement 19 soit deux zones de dégagement 19 opposées, avec, respectivement, soit une unique zone de dégagement en regard 19a soit deux zones de dégagement en regard 19a opposées. Une telle zone de dégagement en regard 19a appartient ou est associée à la face latérale intérieure 8 de chambre, étant une zone de la face latérale d'une armature 2, 3, ou du corps d'amortissement 6 tournée vers la chambre d'amortissement 7 ou une zone d'une butée d'engagement 24 ménagée dans la chambre d'amortissement 7.

Plus généralement, la face latérale 18 de la pièce de blocage 12 présente au moins une zone d'engagement 20 qui - dans la position active de la pièce de blocage 12 - est située dans la direction F en étant au contact avec transmission de force d'au moins une zone d'engagement contiguë 20a appartenant ou associée à la face latérale intérieure 8 de chambre, de sorte à assurer la continuité de transmission de force dans la direction F. Il est prévu soit une unique zone d'engagement 20 soit deux zones d'engagement 20 opposées, avec, respectivement, soit une unique zone d'engagement contiguë 20a soit deux zones d'engagement contiguës 20a. Une zone d'engagement contiguë 20a appartenant ou associée à la face latérale intérieure 8 de chambre est une zone 20a de la face latérale d'une armature 2, 3, ou du corps d'amortissement 6 tournée vers la chambre d'amortissement 7 ou une zone d'une butée d'engagement 24 ménagée dans la chambre d'amortissement 7. La face latérale 18 présente une zone de dégagement 19a et une zone d'engagement 20a qui sont attenantes ou voisines. Par exemple, la face latérale 18 présente une zone de dégagement 19 et une zone d'engagement 20 attenantes ou voisines qui s'étendent sur une longueur en correspondance avec la course de déplacement de la pièce de blocage 12 entre ses positions extrêmes inactive et active.

Plus généralement, la face latérale 18 de la pièce de blocage 12 présente au moins une zone de sollicitation 21 qui est au contact de déplacement d'au moins une zone de sollicitation correspondante 21a appartenant à l'appendice de sollicitation 14 - dans la direction M de sollicitation de pièce de blocage -, de sorte à assurer le déplacement de la pièce de blocage 12 - dans la direction M - d'une position inactive à la position active lors du passage des moyens de sollicitation 13 de la condition de veille à la condition activée.

Plus généralement, la face latérale 18 de la pièce de blocage 12 présente au moins une zone de maintien 22 qui est au contact de maintien d'au moins une zone de maintien correspondante 22a appartenant à l'appendice de sollicitation 14 et/ou à la face latérale intérieure 8 de chambre étant une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement 6 tournée vers la chambre d'amortissement 17, dans une direction de maintien de pièce de blocage de sorte à assurer le maintien de la pièce de blocage 12 dans la position active tant que les moyens 13 de sollicitation sont dans la condition activée.

Une zone de sollicitation correspondante 21a et une zone de maintien correspondante 22a appartenant à l'appendice de sollicitation 14 sont confondues, attenantes ou voisines.

La direction M de sollicitation de pièce de blocage 12 est ou comprend une composante transversale, notamment perpendiculaire ou proche de la perpendiculaire, par rapport à la direction F. La pièce de blocage 12 présente au moins deux zones de maintien 22 opposées avec au moins deux zones maintien correspondantes 22a. Par exemple, une zone de maintien correspondante 22a appartient à un appendice 14 et une zone de maintien correspondante opposée 22a appartient à la face latérale intérieure 8 de chambre étant une zone de la face latérale d'une armature ou du corps d'amortissement 6 tournée vers la chambre d'amortissement.

Dans un second mode d'exécution, les moyens 13 de sollicitation sont la pièce de blocage 12 elle- même et ne sont donc pas associés structurellement au corps d'amortissement 6, comme précédemment. Le dispositif 1 peut se dispenser d'avoir les moyens mécaniques décrits pour le premier mode d'exécution précédent (appendice de sollicitation et cavité déformable). Bien entendu, ce second mode d'exécution peut néanmoins comprendre de tels moyens, à titre complémentaire. Dans le second mode d'exécution, la pièce de blocage 12, intégralement rigide, soumise à la poussée d'Archimède exercée sur elle par le liquide d'amortissement 10 est agencée en premier lieu de sorte à présenter une densité inférieure à la densité du liquide d'amortissement 10, par exemple en étant creuse. En second lieu, elle est agencée par rapport à la chambre d'amortissement 7 dans laquelle elle se trouve de sorte à pouvoir être déplacée axialement le long de l'axe X disposé verticalement entre deux positions. L'une, est une position extrême haute escamotée. Et cette position extrême haute est la position inactive dans l'état de remplissage. L'autre, est une position plus basse de blocage. Et cette position plus basse est la position active dans l'état de perte de remplissage. Avec ce second mode d'exécution, la pièce de blocage 12, étant en blocage dans la direction de sollicitation du dispositif 1, assure une continuité de transmission de force dans la direction de sollicitation du dispositif 1 et ajoute une raideur supplémentaire dans cette direction. Les moyens 13 de sollicitation (pièce de blocage 12 elle-même), sont dans une condition de veille dans l'état de remplissage. Et cette condition de veille correspond à la position extrême haute escamotée de la pièce de blocage 12. Les moyens 13 de sollicitation (pièce de blocage 12 elle-même) sont dans une condition activée dans l'état de perte remplissage. Et cette condition activée correspond à une position plus basse de blocage de la pièce de blocage 12. Et, à l'instar du premier mode d'exécution, les moyens 13 de sollicitation sont changés de la condition de veille à la condition activée lors du passage de l'état de remplissage à l'état de perte de remplissage. La pièce de blocage 12 peut présenter les mêmes caractéristiques que celles de la première réalisation, comme avec une face latérale 18 dont le contour s'inscrit dans une enveloppe de forme générale polygonale ou pseudo-polygonale ou s'inscrivant dans une enveloppe de forme polygonale ou pseudo-polygonale, notamment une forme pseudo-rectangulaire, avec des parties de face 18a, 18b, 18c et 18d. La pièce de blocage 12 peut également présenter un décrochement 23 en forme générale de double L inversé. La pièce de blocage 12 peut également présenter une face latérale 18 comportant au moins une zone de dégagement 19 et au moins une zone d'engagement 20, avec lesquelles coopèrent fonctionnellement au moins une zone de dégagement en regard et au moins une zone d'engagement contiguë.