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Title:
HEATING DEVICE SUITABLE FOR ENCASING A FLUID-TRANSPORTING CONDUIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/188101
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a heating device suitable for encasing a fluid-transporting conduit, comprising a first filiform electrical conductor (1), a second filiform electrical conductor (2), and a resistive wire (3) crossing said first conductor (1) and said second conductor (2) several times such that a plurality of resistive (31, 32) connections are formed between said first and second conductors (1, 2), an electrical contact being established at each intersection between the resistive wire (3) and one of said first and second conductors (1, 2). The invention also relates to an assembly comprising a fluid-transporting conduit of a motor vehicle and such a heating device.

Inventors:
CHESNAIS JEAN-RENÉ (FR)
SIMOENS AMÉLIE (FR)
LAURENT BENOÎT (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/051057
Publication Date:
November 27, 2014
Filing Date:
May 05, 2014
Export Citation:
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Assignee:
FED MOGUL SYSTEMS PROT (FR)
International Classes:
F16L53/38
Domestic Patent References:
WO2010080890A12010-07-15
Foreign References:
FR1074406A1954-10-05
JPH1026286A1998-01-27
DE202008003365U12009-07-16
US20080272110A12008-11-06
FR2874075A12006-02-10
FR2924786A12009-06-12
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif de chauffage adapté au gainage d'un conduit de transport d'un fluide, caractérisé en ce qu'il comporte un premier conducteur (1 ) électrique filiforme, un second conducteur (2) électrique filiforme, et un fil résistif (3) croisant plusieurs fois ledit premier conducteur (1 ) et ledit second conducteur (2) de sorte à former entre lesdits premier et second conducteur (1 , 2) plusieurs liaisons résistives (31 , 32), un contact électrique étant établi à chaque croisement entre le fil résistif (3) et l'un desdits premier et second conducteurs (1 , 2).

2. Dispositif de chauffage selon la revendication 1 , dans lequel le premier conducteur (1 ) et le second conducteur (2) présentent un écartement relatif (e) sensiblement constant.

3. Dispositif de chauffage selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel les liaisons résistives (31 , 32) sont régulièrement espacées le long des conducteurs (1 , 2). 4. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les conducteurs (1 , 2) et le fil résistif (3) sont dépourvus de gainage isolant électrique.

5. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le fil résistif (3) et/ou les conducteurs (1 , 2) sont du type mono-filamentaire.

6. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel le fil résistif (3) et/ou les conducteurs (1 , 2) sont du type multi-filamentaires.

7. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel les conducteurs (1 , 2) et le fil résistif (3) sont fixés sur un support (4) souple adapté au gainage d'un conduit. 8. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications

1 à 6, dans lequel les conducteurs (1 , 2) et le fil résistif (3) entrent dans la constitution d'une structure entrelacée.

9. Dispositif de chauffage selon la revendication 8, dans lequel la structure entrelacée est tissée et comporte des fils de chaîne (5) et des fils de trame (6), lesdits premier et second conducteurs (1 , 2) étant entrelacés le long de fils de chaîne (5) ou constituant des fils de chaîne.

10. Dispositif de chauffage selon la revendication 8 ou la revendication 9, dans lequel la structure entrelacée est tissée et comporte des fils de chaîne (5) et des fils de trame (6), le fil résistif (3) étant entrelacé le long de fils de trame (6) ou constituant des fils de trame.

1 1 . Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, ledit dispositif présentant une forme sensiblement tubulaire obtenue par thermoformage.

12. Dispositif selon la revendication 8, dans lequel la structure entrelacée est tressée en forme tubulaire, les premier et second conducteurs (1 , 2) étant entrelacés de sorte à former deux hélices de même orientation, le fil résistif (3) étant entrelacé de sorte à former une hélice d'orientation opposée.

13. Dispositif de chauffage selon la revendication 12, comportant plusieurs fils résistifs (3, 3') formant respectivement plusieurs hélices de même orientation.

14. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le dispositif comporte un revêtement surfacique isolant électriquement les conducteurs (1 , 2) et le fil résistif (3) de l'environnement extérieur.

15. Ensemble comportant un conduit de transport de fluide d'un véhicule automobile et un dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications précédentes gainant ledit conduit, ledit conduit étant choisi parmi un conduit d'un circuit de liquide de lave-vitre, un conduit d'un circuit de recyclage à l'admission des gaz de carter, ou un conduit de transport d'un réducteur liquide pour la réduction catalytique des oxydes d'azotes.

Description:
Dispositif de chauffage adapté au gainage d'un conduit de transport d'un fluide

La présente invention porte sur un dispositif de chauffage adapté au gainage d'un conduit de transport d'un fluide. Elle porte sur le domaine du chauffage des conduits destinés au transport de fluides, en particulier à l'aide de dispositifs électriques. Un tel chauffage peut avoir pour objectif d'éviter le gel de liquides transportés, de les dégeler, ou de les élever en température. L'invention trouve ses applications préférentielles dans le domaine des transports, notamment dans les véhicules automobiles.

Dans de nombreuses applications, il est nécessaire ou avantageux de disposer d'un moyen adapté à réchauffer un fluide circulant dans un conduit. Typiquement, dans l'industrie automobile, on peut citer trois exemples de fonctions pour lesquelles ce besoin existe : le chauffage d'un réducteur pour la réduction catalytique sélective des oxyde d'azotes contenus dans les gaz d'échappement, le chauffage du liquide de lave-vitre avant sa pulvérisation, et le chauffage des gaz de carter d'un moteur avant leur réintroduction à l'admission du moteur.

Les moteurs à combustion, notamment les moteurs équipant les véhicules automobiles, sont soumis à des normes de plus en plus sévères quant aux gaz polluants qu'ils émettent. Les polluants réglementés sont le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures imbrûlés (HC), les particules, et les oxydes d'azote (NO x ). Divers dispositifs sont connus pour assurer le traitement des gaz d'échappement des moteurs à combustion, de sorte à réduire fortement les polluants réglementés à la sortie de la ligne d'échappement du moteur. L'un des dispositifs connus pour traiter les oxydes d'azotes est connu sous le nom de catalyseur « SCR » (selon l'acronyme anglophone pour « Sélective Catalytic Réduction » que l'on peut traduire par « Réduction Catalytique Sélective »). Un dispositif SCR comporte ainsi un catalyseur permettant une réduction des oxydes d'azote, à l'aide d'un agent réducteur qu'il convient d'introduire dans les gaz d'échappement avant qu'ils n'atteignent le catalyseur. L'agent réducteur peut notamment être de l'ammoniac, obtenu par décomposition d'une solution d'urée, par exemple une solution d'urée à 32,5% qui est distribuée commercialement. On désignera par la suite par le terme « réducteur » indifféremment l'agent réducteur ou le précurseur d'un tel agent stocké et introduit dans les gaz d'échappement, ou une solution d'un tel agent ou de son précurseur. Cette technologie permet un traitement efficace des oxydes d'azote. Néanmoins, l'un des inconvénients de cette technologie réside dans le fait que le réducteur est susceptible de geler à faible température, par exemple à -1 1 °C pour une solution d'urée à 32,5%. Il est donc important, pour garantir la fiabilité et l'efficacité de ce système, de pouvoir s'assurer que le réducteur ne gèle pas, notamment dans le conduit, appelé aussi canalisation, dans lequel il est transporté de son réservoir de stockage à son point d'introduction dans les gaz d'échappement. Un dispositif de chauffage du conduit est donc requis.

Les dispositifs de lave-vitre des véhicules automobiles comportent un réservoir contenant un liquide adapté au lavage des vitres et des conduits permettant l'aspersion du liquide sur une surface vitrée du véhicule, tel que le pare-brise, la lunette arrière, ou les phares. Afin de ne pas geler, le liquide contient un antigel. Néanmoins, à très basse température, il peut présenter une viscosité élevée, néfaste à un bon nettoyage des vitres. Il est donc connu qu'un réchauffage du liquide à l'aide d'un dispositif adapté, par exemple au niveau de son conduit de transport, permet d'éviter cet inconvénient.

Dans un moteur à combustion, les gaz passant de la chambre de combustion vers le carter sont recyclés de manière connue à l'admission du moteur. Cette fonction est généralement désignée par l'expression anglophone « blow-by ». Les gaz de carter sont chargés en carburant vaporisé ainsi qu'en huile, huile qui sera autant que possible récupérée par un dispositif de déshuilage avant réintroduction des gaz à l'admission du moteur. Dans des conditions de grand froid, des condensais peuvent se former dans les conduits transportant ces gaz, pouvant entraîner la formation d'amalgames susceptibles d'obstruer les conduits. Une augmentation de la pression dans le carter du moteur peut alors se produire, cette augmentation de pression pouvant entraîner une défaillance du moteur.

Il existe donc un besoin en matière de chauffage des fluides transportés dans un conduit, dans le domaine automobile. Un besoin similaire existe dans de nombreux autres domaines, par exemple celui des transports ferroviaires, de la chimie ou de la pétrochimie.

On connaît au travers du document FR2924786 un dispositif de chauffage pour une canalisation de réducteur SCR, dans lequel un fil résistif est disposé à l'intérieur de la canalisation.

Un tel dispositif est cependant complexe à mettre en œuvre, dans la mesure où les extrémités du fil résistif doivent ressortir de la canalisation pour permettre son alimentation électrique, ce qui peut poser des problèmes d'étanchéité. En outre, il est nécessaire de prévoir un circuit électrique présentant une borne à chacune des extrémités du fil résistif, ces extrémités étant géométriquement éloignées l'une de l'autre. Enfin, ce dispositif n'est pas adapté à être posé en seconde monte sur une canalisation existante.

L'invention vise à proposer un dispositif de chauffage, pour le chauffage d'un conduit de transport d'un fluide, résolvant l'un ou plusieurs des inconvénients précités des dispositifs connus.

L'invention porte donc sur un dispositif de chauffage adapté au gainage d'un conduit de transport d'un fluide, comportant un premier conducteur électrique filiforme, un second conducteur électrique filiforme, et un fil résistif croisant plusieurs fois ledit premier conducteur et ledit second conducteur de sorte à former entre lesdits premier et second conducteurs plusieurs liaisons résistives, un contact électrique étant établi à chaque croisement entre le fil résistif et l'un desdits premier et second conducteurs.

Les liaisons résistives ainsi créées se comportent d'un point de vue électrique comme un ensemble de résistances en parallèle. En imposant une tension électrique (différence de potentiel) entre le premier conducteur et le second conducteur, un dégagement de chaleur va se produire par effet Joule au niveau de chacune des liaisons résistives. Il n'est ainsi pas nécessaire de prévoir de liaison électrique supplémentaire pour fermer le circuit électrique. La répartition des liaisons résistives le long des conducteurs, permet de moduler la répartition linéique de la chaleur générée.

De préférence, le premier conducteur et le second conducteur présentent un écartement relatif sensiblement constant. L'écartement relatif entre le premier conducteur et le second conducteur s'entend comme la distance en ligne droite la plus courte entre les premier et second conducteurs. Un écartement relatif constant permet la création aisée de liaisons résistives de même longueur, présentant la même résistance, et générant chacune la même énergie calorifique.

De préférence, les liaisons résistives sont régulièrement espacées le long des conducteurs. On peut ainsi obtenir une répartition sensiblement homogène de la chaleur produite le long du dispositif de chauffage, en disposant des liaisons de même résistance régulièrement le long du dispositif.

De préférence, les conducteurs et le fil résistif sont dépourvus de gainage isolant électrique. Cela permet d'assurer un contact électrique entre eux dès lors qu'un contact mécanique est établi.

Le fil résistif et/ou les conducteurs peuvent être du type mono- filamentaire, ou de type multi-filamentaires.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, les conducteurs et le fil résistif sont fixés, par exemple collés, sur un support souple adapté au gainage d'un conduit. Un support adapté au gainage d'un conduit peut être un support suffisamment souple pour être enroulé autour dudit conduit, ou un support présentant une forme tubulaire

Selon un second mode de réalisation préférentiel de l'invention, les conducteurs et le fil résistif entrent dans la constitution d'une structure entrelacée.

Selon une première variante de ce second mode de réalisation préférentiel, la structure entrelacée peut être tissée et comporter des fils de chaîne et des fils de trame. Les premier et second conducteurs peuvent être entrelacés le long de fils de chaîne ou constituer des fils de chaîne. Le fil résistif peut être entrelacé le long de fils de trame ou constituer des fils de trame.

La structure entrelacée peut également être tricotée. Le dispositif peut présenter une forme sensiblement tubulaire obtenue par thermoformage. Pour cela, un produit semi-fini peut être fabriqué à plat, puis mis en forme par thermoformage de sorte à tendre à s'enrouler sur lui-même en l'absence de contraintes. Ainsi, il est possible d'obtenir une gaine pouvant être mise en place autour du conduit à chauffer sans avoir à l'introduire par une extrémité du conduit.

Selon une seconde variante du second mode de réalisation, la structure est tressée en forme tubulaire, les premier et second conducteurs étant entrelacés de sorte à former deux hélices de même orientation, le fil résistif étant entrelacé de sorte à former une hélice d'orientation opposée. Le dispositif peut comporter une pluralité de fils résistifs formant une pluralité d'hélices de même orientation.

Préférentiellement, indépendamment du mode de réalisation, le dispositif de chauffage peut comporter un revêtement surfacique isolant électriquement les conducteurs et le fil résistif de l'environnement extérieur.

L'invention porte également sur un ensemble comportant un conduit de transport de fluide d'un véhicule automobile, et un dispositif tel que précédemment défini gainant ledit conduit, ce dernier étant choisi parmi : un conduit d'un circuit de liquide de lave-vitre, un conduit d'un circuit de recyclage à l'admission des gaz de carter, ou un conduit de transport d'un réducteur liquide pour la réduction catalytique des oxydes d'azotes.

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :

- la figure 1 présente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 2 présente, selon une vue schématique, un dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention dans une variante avec une structure tissée ;

- La figure 3a présente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention. - La figure 3b présente, selon une vue schématique en trois dimensions, un ensemble comportant un dispositif de chauffage gainant un conduit à chauffer et ledit conduit.

- La figure 4 présente, selon une vue schématique en trois dimensions, un dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention, dans une variante avec une structure tressée.

- La figure 5 présente schématiquement un exemple de régulation de la tension applicable à un dispositif de chauffage conforme à l'invention ;

Selon un premier mode de réalisation représenté en figure 1 selon une vue schématique, un dispositif de chauffage comporte un premier conducteur 1 électrique filiforme et un second conducteur 2 électrique filiforme.

On entend par conducteur un élément présentant une conductivité électrique suffisante pour constituer, dans le cadre d'un dispositif conforme à l'invention, sensiblement un équipotentiel électrique. Un tel conducteur peut notamment être constitué d'un fil de cuivre ou d'aluminium, ou d'un alliage de cuivre ou d'aluminium, par exemple un alliage de cuivre-magnésium ou d'aluminium-magnésium. Le fil peut être de type mono-filamentaire, c'est-à-dire présentant un brin ou filament unique, ou de type multi-filamentaire, c'est-à-dire présentant plusieurs brins ou filaments.

Dans l'exemple de réalisation ici représenté, les deux conducteurs sont sensiblement parallèles, et restent donc sensiblement équidistants l'un de l'autre, sur tout ou partie de leur longueur.

Dans l'invention, un fil résistif 3 croise plusieurs fois le premier conducteur 1 et le second conducteur 2, créant ainsi des liaisons résistives entre les conducteurs.

Dans l'exemple ici représenté, le fils résistif 3 croise successivement deux fois le premier conducteur, puis deux fois le second conducteur, et ainsi de suite.

Le fil résistif 3 est ainsi nommé, en ce qu'il présente une conductivité électrique faible, de sorte à subir un échauffement par effet joule lorsqu'une différence de potentiel adaptée est établie entre le premier conducteur 1 et le second conducteur 2. Le fil résistif peut notamment être constitué résistif peut notamment être constitué d'acier inoxydable ou d'alliages résistifs tels que le constantan (cuivre-nickel), les manganins (cuivre-nickel-manganèse) ou les alliages nickel-chrome. Il peut être de type mono-filamentaire, ou de type multi- filamentaire. Il peut présenter par exemple une résistance électrique de l'ordre de 14 Ohms par mètre linéique, dans le cadre d'une application du dispositif au chauffage d'un conduit d'un véhicule automobile. Typiquement, un fil en alliage cuivre-nickel d'une section de 0,35mm 2 présente une résistance de l'ordre de 1 ,5 Ohm par mètre linéique. Un fil d'acier inoxydable peut typiquement présenter, une résistance de 2 à 30 Ohms par mètre linéique, ou toute autre valeur en adaptant la section du fil afin d'obtenir la valeur souhaitée. La résistivité du fil résistif est bien évidemment adaptée en fonction de l'énergie calorifique à produire, selon l'application considérée et la puissance électrique disponible.

A chaque croisement entre le fil résistif 3 et l'un ou l'autre des conducteurs (1 , 2), un contact électrique est établi. Typiquement, dans une variante de l'invention dans laquelle les conducteurs 1 , 2 et le fil résistif 3 sont constitués de fils nus, c'est-à-dire ne présentant pas d'isolant externe, un bon contact mécanique suffit à établir un contact électrique satisfaisant.

L'emploi d'un fil de type multi-filamentaire pour constituer les conducteurs 1 , 2, et/ou le fil résistif 3, permet une mise en œuvre aisée, un fil multi-filamentaire présentant de plus grande flexibilité comparé à un fil mono- filamentaire de même section. L'emploi d'un fil de type multi-filamentaire pour constituer les conducteurs 1 , 2, et/ou le fil résistif 3, permet également d'obtenir une surface de contact au niveau des croisements entre le fil résistif 3 et l'un des conducteur 1 , 2 plus importante que la surface de contact obtenue avec des fils mono-filamentaires.

Ainsi, le fil résistif 3 permet de constituer un ensemble de liaisons résistives 31 , 32, entre le premier conducteur 1 et le second conducteur 2. Tel que représenté à la figure 1 , les liaisons résistives 31 , 32, sont droites lorsque l'ensemble des conducteurs et fil résistif est à plat. Elles peuvent être perpendiculaires aux conducteurs 1 , 2. Selon le mode de réalisation ici représenté, les premier et second conducteurs 1 , 2 sont équidistants l'un de l'autre, sur toute leur longueur comportant des croisements avec le fil résistif 3. Leur écartement relatif e est constant. Chaque liaison résistive 31 , 32 va permettre la génération d'une même énergie calorifique. Les liaisons résistives étant préférentiellement réparties de manière équidistante le long des conducteurs, le dispositif ainsi obtenu présente un chauffage homogène sur toute la longueur chauffante du dispositif. L'énergie calorifique générée par mètre linéique des conducteurs ou du dispositif est donc sensiblement constante sur toute la longueur chauffante du dispositif. Cette caractéristique est particulièrement avantageuse pour les applications dans lesquelles la température de chauffage doit être contrôlée, pour être suffisante sans être excessive en tout point de chauffage. Typiquement, le chauffage d'une canalisation de réducteur SCR doit être suffisant pour éviter tout gel du réducteur, et ce sur tout le long de la canalisation, sans surchauffer le réducteur au risque de lui faire perdre ses propriétés physico-chimiques ou la canalisation au risque de la détériorer.

Selon le mode de réalisation de l'invention présenté en figure 1 , les conducteurs 1 , 2, ainsi que le fil résistif 3 sont fixés, par exemple par collage, sur un support 4. Le support 4 peut être souple afin de pouvoir être conformé à une canalisation à chauffer. Il peut être constitué, à titre d'exemple, d'un film plastique ou d'un feutre. Il peut être autocollant.

L'ensemble constitué du support, des conducteurs et du fil résistif peut être enduit d'un revêtement surfacique isolant. Le revêtement surfacique isolant peut assurer ou participer de la fixation des conducteurs et du fil résistif sur le support 4.

Si le support 4 est constitué d'un matériau adéquat, il peut également être mis en forme par thermoformage, après fixation des conducteurs et du fil résistif, afin de prendre une forme sensiblement tubulaire.

Selon d'autres variantes de l'invention, les conducteurs 1 , 2 et le fil résistifs entrent dans la constitution d'une structure entrelacée.

Selon le mode de réalisation de l'invention présenté en figure 2, les conducteurs 1 , 2 et le fil résistif 3 entrent dans la constitution d'une structure tissée. La structure tissée présente de manière connue des fils de chaîne 5 et des fils de trame 6.

Le premier conducteur 1 et le second conducteur 2 peuvent constituer chacun un fil de chaîne. Ils peuvent également être entrelacés dans un tissu le long de fils de chaîne 5.

Le fil résistif 3 peut constituer des fils de trame. Préférentiellement, entre chaque passage du fil résistif en tant que fil de trame, on interpose un nombre prédéfini de fils de trame 6. Cela est par exemple obtenu en tissant la structure entrelacée du dispositif selon cette variante de l'invention à l'aide d'un métier à tisser de type double trameur. Le fil résistif 3 peut également être entrelacé dans un tissu le long de fils de trame 6. Tel que représenté à la figure 2, les liaisons résistives 31 , 32, sont droites, lorsque le support est à plat. Elles peuvent être perpendiculaires aux conducteurs 1 , 2, notamment lorsque les liaisons résistives 31 , 32 constituent des fils de trame ou sont entrelacées le long de fils de trame perpendiculaires aux fils de chaîne 5.

La structure tissée, comportant les conducteurs et le fil résistif peut être enduite d'un revêtement surfacique isolant sur l'une ou l'autre de ses faces, ou préférentiellement sur ses deux faces.

La bande de tissu plate, obtenue après tissage et intégrant les conducteurs 1 , 2, et le fil résistif 3, peut intégrer des fils de trame en matériau thermoformable, de sorte à être mise forme par thermoformage. Parmi les matériaux adaptés à constituer les fils thermoformables, on peut citer notamment les polymères suivants : polypropylène, polyester, polyamide, polysulfure de phénylène ou polyétheréthercétone. On peut ainsi faire adopter au dispositif une forme sensiblement tubulaire, adaptée au gainage d'une canalisation à chauffer.

On a représenté en figure 3a schématiquement un dispositif de chauffage conforme à une variante de l'invention, mis en forme par thermoformage afin d'être adapté au gainage d'un conduit. La structure initialement plane est roulée sur elle-même de sorte à prendre une forme sensiblement tubulaire. Tel que précédemment évoqué, une telle forme peut être obtenue en partant d'un dispositif tel que représenté en figure 1 , dont le support est en matériau thermoformable. Une telle forme peut également être obtenue pour un dispositif tissé, dont des fils de trames sont thermoformables.

La figure 3b présente, selon une vue schématique en trois dimensions, un ensemble comportant un dispositif de chauffage gainant un conduit à chauffer et ledit conduit. Dans l'exemple ici représenté, le dispositif de chauffage est mis en forme par thermoformage, et tend à l'enrouler sur lui- même en l'absence de contrainte extérieure. Ainsi, le dispositif de chauffage mis en place autour du conduit, la paroi intérieure du dispositif de chauffage tubulaire tend à épouser la paroi extérieure du conduit à chauffer.

Selon le mode de réalisation de l'invention présenté en figure 4, les conducteurs 1 , 2 et le fil résistifs 3 sont constitutifs d'une structure tressée. Les structures tressées tubulaires sont connues et couramment employées pour le gainage des canalisations, généralement pour leur protection mécanique. Ces gaines tressées sont obtenues par tressage d'un nombre généralement important de fils, à l'aide d'un métier à tresses (également appelé métier à lacets). Un métier à tresses comporte un certain nombre de cannettes de fils disposées à la périphérie d'une table circulaire. En positionnant judicieusement des cannettes contenant respectivement le premier conducteur 1 filiforme, le second conducteur 2 filiforme, et le fil résistif 3, il est possible d'obtenir une tresse présentant une répartition adéquate de ses éléments, par exemple telle que représentée schématiquement en figure 4.

Les conducteurs 1 , 2 filaires sont intégrés dans la tresse. Ils forment deux hélices « parallèles », de même orientation dextre ou senestre, le premier conducteur 1 et le second conducteur 2 ne se croisant jamais et demeurant préférentiellement équidistants l'un de l'autre. Autrement dit, les conducteurs 1 , 2 présentent préférentiellement un écartement relatif e constant. Les conducteurs 1 , 2 peuvent ainsi former une double hélice.

Le fil résistif 3 est quant à lui intégré dans la tresse de sorte à former une hélice d'orientation opposée, dextre si les conducteurs 1 , 2 forment des hélices sénestres, et sénestre si les conducteurs 1 , 2 forment des hélices dextres. Ainsi, le fil résistif 3 croise-t-il successivement le premier conducteur 1 et le second conducteur 2, et ainsi de suite, formant entre eux plusieurs liaisons résistives 31 , 32.

Dans l'exemple représenté en figure 4, le dispositif comporte un second fil résistif 3' intégré à la tresse. De préférence, il est de même nature et présente la même résistivité que le fil résistif 3. Il forme alors préférentiellement une hélice parallèle à l'hélice formée par le fil résistif 3, de sorte à croiser les conducteurs 1 , 2, formant entre eux des liaisons résistives de même caractéristiques que celles formées par le fil résistif 3.

Il est possible d'augmenter le nombre de fils résistifs au-delà de deux, par exemple en employant trois, quatre ou cinq fils résistifs, afin d'améliorer l'homogénéité du chauffage.

Les conducteurs 1 , 2, en formant une double hélice, permettent la formation, par le ou les fils résistifs 3, 3' de liaisons résistives de même longueur, ce qui permet l'obtention d'une même énergie calorifique par chaque liaison résistive. Si les hélices formées par les conducteurs 1 , 2 d'une part, et le fil résistif 3 d'autre part, présentent un pas régulier, l'énergie calorifique générée par mètre linéique de tresse chauffante est sensiblement constante.

La structure tressée comportant les conducteurs et le fil résistif peut être enduite d'un revêtement surfacique isolant, sur la face externe et/ou interne de la structure tubulaire formée.

Quel que soit le mode de réalisation de l'invention considéré, les conducteurs 1 , 2 sont préférentiellement disposés de sorte à s'étendre longitudinalement, c'est-à-dire dans le sens de la longueur du dispositif de chauffage. Les conducteurs 1 , 2 s'étendent ainsi sur une longueur donnée de conduit une fois ce dernier gainé par le dispositif de chauffage selon l'invention. Si le dispositif présente une forme tubulaire, par mise en forme d'une structure plate ou parce qu'il met en œuvre une structure tubulaire tressée, les conducteurs 1 , 2 s'étendent, sensiblement ligne droite ou en hélice, le long de la gaine tubulaire ainsi formée.

Quel que soit le mode de réalisation de l'invention considéré, les premier et second conducteurs 1 , 2, peuvent être dotés de connecteurs électriques pour leur raccordement aisé à une source de tension électrique, par exemple une batterie ou un générateur de tension.

L'un des avantages de l'invention vis-à-vis des dispositifs connus réside dans le fait que la connexion électrique peut être réalisée à une même extrémité du dispositif, sans avoir à fermer le circuit électrique à l'extrémité opposée ni à prévoir de circuit électrique supplémentaire. Il est ainsi notamment possible de produire un dispositif selon l'invention présentant une longueur importante, typiquement en le produisant en « continu ». On peut ensuite le couper à la longueur requise pour l'application envisagée.

Lorsqu'on impose une différence de potentiel entre le premier conducteur 1 et le second conducteur 2, les liaisons résistives se comportent comme des résistances en parallèle les unes des autres.

La puissance calorifique dissipée par les liaisons résistives dépend, de manière connue, de leur résistance et de la différence de potentielle appliquée.

On peut avantageusement piloter la différence de potentiel pour piloter le chauffage obtenu. Un mode de régulation possible est une régulation dite hachée, consistant à alterner dans le temps des phases dans lesquelles une différence de tension est établie entre les conducteurs, qui sont des phases de chauffage, avec des phases dans lesquelles la tension entre les conducteurs est nulle, qui sont des phases d'absence de chauffage. Une telle régulation est représentée de manière schématique sous forme d'un graphique en figure 5. En abscisse est représenté le temps en secondes, en ordonnée est représentée la tension imposée entre le premier conducteur 1 et le second conducteur 2. La tension U ref correspond à une tension de référence, dépendante de l'application considérée. Pour une application automobile, U ref peut être de l'ordre de 12 volts, ce qui correspond à la tension nominale des batteries automobiles couramment employées.

L'alternance entre périodes de chauffage et périodes d'absence de chauffage selon le mode de pilotage précédemment évoqué, ou toute autre forme de régulation de tension, peut par exemple être asservie à un contrôle de la température du fluide dans la canalisation chauffée, ou un contrôle de la température de ladite canalisation. La régulation de tension peut également être appliquée selon une loi de pilotage prédéfinie, par exemple une loi temporelle.

Dans le cadre d'une application de l'invention au chauffage d'un conduit en matériau plastique, par exemple en polyamide, le pilotage du chauffage peut permettre d'éviter une dégradation par surchauffe du conduit.

L'invention ainsi développée permet le chauffage d'un conduit prévu pour le transport d'un fluide, notamment sur des applications où le fluide est susceptible de geler, ou nécessite un chauffage, et ce avec une mise en œuvre simple.

Selon la variante de l'invention considérée, elle présente l'un ou plusieurs des avantages suivants :

- une connexion électrique simple, notamment car elle peut être réalisée par la même extrémité du dispositif, sans avoir à ajouter de liaison électrique pour la fermeture du circuit ;

- une répartition homogène du chauffage obtenu, et notamment un chauffage homogène sur toute la longueur du dispositif de chauffage ;

- une facilité d'obtention, car le dispositif peut être manufacturé par des adaptations simples de procédés connus (procédés de tissage, de tressage) ;

- une possibilité d'adaptation en seconde monte.