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Patent Searching and Data


Title:
GEOSYNTHETIC CONSISTING OF A KNITTED TEXTILE STRUCTURE, AND PRODUCTION METHOD THEREOF
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/254100
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a geosynthetic consisting of a knitted textile structure produced by knitting together a geosynthetic substrate (1) and a plurality of technical elements defining areas that are raised relative to the plane containing the geosynthetic substrate (1).

Inventors:
DURKHEIM YVES (FR)
TARDY GÉRARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/050401
Publication Date:
December 08, 2022
Filing Date:
March 07, 2022
Export Citation:
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Assignee:
AFITEX INT (FR)
International Classes:
D04B21/12; D04B21/14; D04B21/16
Domestic Patent References:
WO2012160308A12012-11-29
Foreign References:
EP2826902A12015-01-21
EP0708851B11998-10-14
US5445599A1995-08-29
Attorney, Agent or Firm:
VUILLERMOZ, Bruno et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Géosynthétique constitué d’une structure textile tricotée réalisée par l’association par tricotage d’un support géosynthétique (1) avec une pluralité d’éléments techniques (4) définissant des zones en relief par rapport au plan dans lequel s’inscrit ledit support géosynthétique (1).

2. Géosynthétique selon la revendication 1 , dans lequel le support géosynthétique est constitué d’une nappe choisie dans le groupe comprenant les non-tissés, les films plastiques, les tissus et les tricots.

3. Géosynthétique selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel les éléments techniques sont constitués par des éléments à relief constitués de feuillards ou de bandelettes métalliques, reposant sur ledit support géosynthétique (1) sur leur tranche.

4. Géosynthétique selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel les éléments à reliefs (4) sont constitués de fils réalisés en matériaux naturels et/ou synthétiques.

5. Géosynthétique selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel la hauteur des éléments à relief (4) par rapport au plan défini par le support géosynthétique (1) est au moins égale à 3 millimètres.

6. Géosynthétique selon l’une des revendications 1 à 5, dans lequel la structure textile tricotée intègre en outre des fils techniques de renfort (3, 5, 6, 7), orientés en sens travers et/ou en sens production.

7. Géosynthétique selon la revendication 6, dans lequel les fils techniques de renfort sont constitués de matériaux naturels, métalliques et ou synthétiques.

8. Géosynthétique selon l’une des revendications 1 à 7, dans lequel la structure textile tricotée intègre en outre des fils techniques selon des trames partielles (8).

9. Procédé pour la réalisation d’un géosynthétique constitué d’une structure textile tricotée selon l’une des revendications 1 à 7, mettant en œuvre un métier à tricoter à mailles jetées, consistant :

- à dérouler un support géo synthétique (1) à vitesse constante ; - à faire circuler ledit support géosynthétique (1) au sein d’un métier à tricoter à mailles jetées, comprenant au moins deux barres :

• l’une maillante (12), destinée à assurer la solidarisation d’éléments techniques en relief (4) au support géosynthétique (1),

• la seconde, dite barre technique (14) assurant la délivrance desdits éléments techniques en relief (4) au niveau de la zone d’action de la barre maillante (12).

10. Procédé pour la réalisation d’un géosynthétique selon la revendication 9, dans lequel on insère simultanément avec les éléments en relief (4) des fils de renfort (5) au sein de la structure, lesdits fils de renfort et les éléments à relief étant délivrés par la barre technique (14).

11. Procédé pour la réalisation d’un géosynthétique selon l’une des revendications 9 et 10, dans lequel on insère en outre des fils selon des trames partielles (8) au sein de la structure, lesdits fils (8) étant délivrés par une troisième barre (13).

12. Procédé pour la réalisation d’un géosynthétique selon la revendication 11 , dans lequel ladite troisième barre (13) délivré également des fils de renfort. 13. Procédé pour la réalisation d’un géosynthétique selon la revendication 11 , dans lequel on met en œuvre un chariot trameur (11) apte à insérer les fils dans le sens travers au sein de la structure.

Description:
GEOSYNTHETIQUE CONSTITUE D’UNE STRUCTURE TEXTILE TRICOTEE ET PROCEDE POUR SA REALISATION

DOMAINE DE L’INVENTION

L’invention appartient au domaine des géosynthétiques. Plus particulièrement, elle vise une structure textile tricotée, visant à être déposée sur des talus, et de manière générale des zones en pente, et a pour vocation principale de maintenir ou retenir des matériaux (de la terre végétale, matériau granulaire) déposés sur de tels talus, après avoir notamment réalisé des travaux de gros œuvre, définissant donc des talus de pente plus ou moins importante, tel que la réalisation de fossés dans le cadre du génie civil, de centres de stockage, etc., et avec pour finalité la végétalisation et/ ou la protection de tels talus.

L’invention concerne également le procédé pour la réalisation d’une telle structure textile tricotée.

ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE

La réalisation d’ouvrages de génie civil, tels que par exemple les routes, autoroutes, voies ferrées, couverture de stockage de déchets etc. engendre la formation de talus, dont la pente est plus ou moins importante, et qu’il convient de végétaliser et/ou protéger, voire de drainer. Dans le cadre d’une telle végétalisation, il importe donc de répandre de la terre végétale sur ces talus, afin de permettre à la végétation de pousser de manière efficace et pérenne.

On se heurte classiquement au problème du maintien des matériaux ainsi répandus sur les talus, et notamment de lutte contre son glissement en bas de la pente, né de la gravité outre des phénomènes de ruissellement consécutifs aux intempéries, et son corollaire, le défaut ou la mauvaise végétalisation partout où la terre s’est ainsi évacuée.

Afin de pallier cette difficulté, on a proposé de positionner et de fixer sur ces talus des filets textiles, notamment réalisés par tissage ou tricotage, fixés sur les pentes, et définissant, en raison de la nature des fils constitutifs desdits filets, des zones en relief aptes à retenir à tout le moins en partie les matériaux (terre végétale, élément granulaire, ...). Typiquement, un tel filet est composé de câbles en matériaux synthétiques (PP, PE, polyester, ...), qui présentent l’avantage d’être insensibles à la dégradation quel que soit l’environnement, et de permettre en outre de contrôler l’érosion.

On observe cependant à l’usage que ces filets ne sont pas stables dimensionnellement. En outre, il présente fréquemment un renfort par le biais de fils techniques, limité que dans une seule dimension, typiquement le sens de la pente. Enfin, un tel produit ne présente pas d’action filtrante ou anti-poinçonnante, c’est-à-dire susceptible de réduire sinon d’annuler la dégradation, voire la destruction inhérente aux roches présentes dans la surface à recouvrir, engendrant des phénomènes de perforation des membranes d’étanchéité, lorsque de telles membranes sont mises en œuvre (par exemple dans le cadre de digues), et de cisaillement des cables, notamment.

Par ailleurs, les filets disponibles à ce jour présentent classiquement des dimensions relativement limitées dans leurs longueurs et leurs largeurs, résultant de leur mode de réalisation. Or, de telles largeurs s’avèrent souvent insuffisantes, nécessitant en conséquence de multiplier les opérations de manipulations et de mises en place, surenchérissant les coûts d’installation.

Au demeurant, l’expérience démontre que le relief généré par de tels filets par rapport à l’inclinaison du talus à végétaliser et/ou à protéger s’avère insuffisante pour retenir de manière réellement efficace le matériau de recouvrement.

EXPOSE DE L’INVENTION

L’invention vise à pallier ces différents inconvénients.

Elle concerne un géosynthétique constitué d’une structure textile tricotée, réalisée par l’association par tricotage d’un support géosynthétique avec une pluralité d’éléments techniques définissant des zones en relief par rapport audit support géosynthétique. Ce faisant, on dispose d’une structure textile alliant tout à la fois une fonction géosynthétique résultant du support géotextile mis en œuvre, directement sur le talus avec des éléments techniques, formant relief par rapport à ce support, et donc apte à retenir le matériau de recouvrement.

Typiquement, le support géosynthétique est constitué d’une nappe choisie dans le groupe comprenant les non-tissés, les films plastiques et les tissus composé de matériaux synthétiques et/ou naturels (PP (polypropylène), fibre de coco, ...).

Les éléments techniques sont quant à eux avantageusement constitués par des éléments à relief Des feuillards ou des bandelettes peuvent être utilisés, reposant sur ledit support géosynthétique sur leur tranche, c’est-à-dire au niveau de leur bord d’épaisseur la plus réduite. Ils définissent ainsi un véritable relief par rapport à la surface définie par le support géotextile, susceptible de s’étendre sur une hauteur au moins égale à 3 millimètres. Ces éléments en relief sont typiquement réalisés en matériaux naturels, métalliques, et/ou synthétiques (PP, acier inoxydable, lin, ...)

Avantageusement, on munit cette structure de fils techniques de renfort, orientés en sens travers et/ou en sens production. Typiquement ces fils techniques de renfort sont constitués de matériaux naturels, métalliques et/ou synthétiques (polyester, acier inoxydable, lin, ...). Leur fonction essentielle est de garantir la tenue physique et mécanique du géosynthétique face à la masse du matériau retenu.

L’invention concerne également un procédé pour la réalisation d’un tel géosynthétique. Ce procédé consiste :

- à dérouler un support géo synthétique à vitesse constante ;

- à faire circuler ledit support géosynthétique au sein d’un métier à tricoter à mailles jetées, comprenant au moins deux barres :

• Tune maillante, destinée à assurer la solidarisation d’éléments techniques en relief au support géosynthétique,

• la seconde assurant la délivrance desdits éléments techniques en relief au niveau de la zone d’action de la barre maillante. Ce procédé met en œuvre pour la technologie à mailles jetées, typiquement un métier chaîne ou Rachel du type commercialisé par la société Karl MAYER.

Avantageusement, on insère également des fils techniques de renfort, au moyen de ladite seconde barre ou d’une troisième barre, assurant la délivrance desdits fils techniques.

Des trames partielles peuvent en outre être amenées à l’aide de ladite troisième barre, dans l’objectif de faciliter le tricotage et le maillage des différents éléments (éléments en relief, fils de renfort et support géosynthétique) entre eux.

Selon l’invention, un chariot trameur multi-trames actif peut être mis en œuvre afin de permettre l’insertion de fils techniques dans le sens travers.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

La manière dont l’invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif et non limitatif, à l’appui des figures annexées.

La figure 1 est une représentation schématique en perspective de la structure géosynthétique de l’invention.

La figure 2 est une vue schématique latérale de la structure géosynthétique de la figure 1. La figure 3 est une représentation schématique en perspective d’une seconde forme de réalisation de la structure géosynthétique de l’invention.

La figure 4 est une représentation schématique en perspective d’une troisième forme de réalisation de la structure géosynthétique de l’invention.

La figure 5 illustre schématiquement de manière plus détaillée le principe de maillage de la structure de l’invention.

La figure 6 illustre schématiquement en perspective la structure géosynthétique de la figure 5.

La figure 7 est une représentation schématique illustrant le principe de fonctionnement du chariot trameur au sein d’un métier à tricoter mis en œuvre pour la réalisation de la structure géosynthétique de l’invention. La figure 8 est une vue schématique latérale de G installation mettant en œuvre le procédé de l’invention.

La figure 9 est une vue schématique plus en détail du positionnement des barres dans le cadre de l’installation de la figure 8.

DESCRIPTION PET ATT J.EE DE L’INVENTION

La figure 1 illustre schématiquement la structure géosynthétique de l’invention selon une première forme de réalisation. Fondamentalement, ladite structure comprend un support géosynthétique (1), typiquement constitué d’un non tissé. Ce support pourrait cependant être constituée d’une nappe réalisée par tissage et/ou tricotage à base de matériaux synthétiques et/ou naturels (PP (polypropylène), polyester, fibre de coco, ...). Il pourrait encore être constitué d’un film plastique. Ce support géosynthétique présente typiquement une masse surfacique comprise entre 15 et 500 g/m 2 .

A ce support, sont associés des éléments techniques en relief (4), se présentant dans l’exemple décrit dans les figures 1 et 4, sous la forme de sinusoïdes. Ces sinusoïdes pourraient être remplacées par une alternance de formes carré, tel que par exemple illustré sur la figure 3. En revanche, la répétition de ces motifs, qu’ils soient en forme de sinusoïdes ou de carrés, notamment de manière périodique, intervient selon toute la longueur, et de manière générale, de toute une dimension de la structure de l’invention.

Ces éléments en relief (4) sont, dans l’exemple décrit, constitués de feuillards ou de bandelettes métalliques, par exemple en acier inoxydable, qui reposent sur le support géosynthétique (1) sur leur tranche, c’est-à-dire au niveau de leur bord d’épaisseur la plus réduite. La largeur des feuillards ou bandelettes est typiquement comprise entre 3 et 5 millimètres, se traduisant par un relief de même dimension par rapport au plan général dans lequel s’inscrit le support géosynthétique (1).

Ces éléments (4) définissent ainsi un véritable relief par rapport à la surface définie par le support géosynthétique, apte à assurer la retenue et le maintien, par exemple de terre de végétalisation, lorsque la structure de l’invention est positionnée sur un talus. Ces feuillards ou bandelettes pourraient être remplacés par des fils réalisés en matériaux naturels et/ou synthétiques (PP, lin, ...), et dans ce cas présenter un diamètre moyen également compris entre 3 et 5 millimètres.

Ces éléments techniques en relief (4) sont associés au support géosynthétique (1) au moyen de fils de liage (2) (figures 5 et 6), venant mailler autour desdits éléments techniques (4), en l’espèce selon une armure chaînette, et ce, dans le sens production.

Avantageusement, on munit la structure géosynthétique de l’invention de fils techniques de renfort, et dans l’exemple décrit, respectivement en sens production (5) et en sens travers (3). Ces fils de renfort (3, 5) ont vocation à limiter, voire annuler toute déformation de la structure de l’invention, une fois cette dernière positionnée sur le talus considéré. En d’autres termes, ils visent à garantir la tenue physique et mécanique du géosynthétique face à la masse du matériau retenu, et notamment la terre de végétalisation.

Ces fils techniques de renfort sont constitués de matériaux naturels, métalliques et/ou synthétiques (polyester, acier inoxydable, lin, ...). Ces fils de renfort intégrés au support géosynthétique, permettent d’atteindre des résistances typiquement comprises entre 50 kN/m et 500 kN/m.

Si dans le mode de réalisation illustré sur la figure 1, ces fils de renfort sont insérés de manière régulière, tant en sens production qu’en sens travers, la structure de l’invention peut prévoir l’insertion de tels fils de renfort, en l’espèce en sens travers avec des zones plus denses, avec typiquement deux fils de renfort (6, 7) traversant tout ou partie des motifs répétitifs des éléments en relief (4). Il est ainsi possible de localiser les zones de renfort, ou d’atteindre une résistance optimisée en fonction des demandes, notamment afin de permettre une adaptabilité de la structure de l’invention à différents types de sol, ou de la pente du sol en question. On confère ainsi une grande maniabilité dans le dimensionnement de la structure en termes de caractéristiques mécaniques notamment.

Si dans les formes de réalisation décrites en relation avec les figures 1 et 3, les fils de renfort sont insérés en sens production et en sens travers, il est envisageable de ne les prévoir que dans une seule direction, et par exemple en sens production, comme illustré sur la figure 4. On obtient alors une structure monodirectionnelle. On a représenté en relation avec la figure 5 le liage des éléments en relief (4) et de fils de renfort (5), sans faire apparaître pour des raisons de clarté le support géo synthétique. On peut notamment observer les mailles - armure chaînette du fil de liage (2) assurant la liaison, non seulement des éléments en relief (4), mais également des fils de renfort (5).

En outre, apparaît également au sein de cette figure, des fils dits de trame partielle (8), susceptible d’être liée par intermittence au fil de liage (2). Ces trames partielles (8), apportées comme indiqué ci-dessous par l’une des barres de l’installation, favorise un maillage optimal de l’ensemble des éléments constitutifs de la structure de l’invention, et contribue à une meilleure qualité de ladite structure en termes de résistance mécanique.

Les figures 7 et 8 illustrent schématiquement partie d’une installation pour réaliser la structure géosynthétique de l’invention.

Ainsi, a été représenté au sein de la figure 7 un chariot trameur (10) muni de son système (11) apte à assurer son déplacement relatif par rapport au support géosynthétique (1) et corollairement l’insertion de trames (3, 6, 7).

La figure 8 illustre plus précisément les trois barres actives du métier permettant d’obtenir la structure géosynthétique de l’invention dans sa version la plus évoluée, c’est-à-dire incluant des fils techniques de renfort.

Ainsi, la barre (12) assure le liage des éléments en relief (4) et des fils de trame partielle (8), délivré par la barre (13) au support géosynthétique (1), ce dernier progressant au sein du métier à partir d’un dérouleur (15). Ladite barre (13) est également susceptible de délivrer des fils de renforts (5).

Corollairement, la barre (14), dite barre technique, délivre en simultané des fils techniques de renfort (5), ainsi que les éléments en relief (4), délivrés par un dérouleur (16). Cette délivrance simultanée est rendue possible en raison de la structure (armure) et du jeu d’enfilage, permettant d’aboutir à une différence de motifs entre les fils de renfort (5) et les éléments en relief (4), alors même qu’ils présentent le même déplacement. La structure géosynthétique alors réalisée est enroulée et stockée sur une bobine (17), ce de manière connue.

De fait, la combinaison entre le positionnement des aiguilles de tricotage, le déplacement des différentes barres, le mouvement desdites aiguilles et l’insertion et le liage des différentes éléments (éléments en relief, fils techniques de renfort et fils de liage) permet d’obtenir de manière simple la structure géosynthétique de l’invention.