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Title:
FUEL CONTROL SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/156741
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a fuel control system (4) comprising: a fuel source; a supply conduit; a main circuit comprising: a first centrifugal pump; a connecting conduit; a second centrifugal pump; a discharge conduit; and a secondary circuit.

Inventors:
DE WERGIFOSSE HUGUETTE (FR)
PORA LOÏC (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050210
Publication Date:
August 24, 2023
Filing Date:
February 16, 2023
Export Citation:
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Assignee:
SAFRAN AIRCRAFT ENGINES (FR)
International Classes:
F02C7/236; F04D1/06; F04D13/14
Foreign References:
US20160146108A12016-05-26
US3547557A1970-12-15
GB771837A1957-04-03
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système de régulation de carburant (4) pour moteur (2) d’aéronef (100), le système (4) comprenant : une source de carburant (40) ; un conduit d’alimentation (400) relié à la source de carburant (40) ; un circuit principal (41 ) comprenant : une première pompe centrifuge (411 ) comprenant un port d’admission (4110) et un port de refoulement (4112), le port d’admission (4110) étant relié au conduit d’alimentation (400) ; un conduit de liaison (413) relié au port de refoulement (4112) de la première pompe centrifuge (411 ) ; une deuxième pompe centrifuge (412) comprenant un port d’admission (4120) et un port de refoulement (4122), le port d’admission (4120) de la deuxième pompe centrifuge (412) étant relié au conduit de liaison (413) ; un conduit de refoulement (414) relié au port de refoulement (4122) de la deuxième pompe centrifuge (412), le conduit de refoulement (414) étant en outre configuré pour être relié à un injecteur d’une chambre de combustion (24) du moteur ; et un circuit secondaire (412) comprenant au moins un organe (4200) configuré pour être actionné par une pression de carburant circulant au sein du circuit secondaire (412), le circuit secondaire (412) comprenant un conduit d’entrée (420) relié au conduit de refoulement (414) et un conduit de sortie (421 ) relié au conduit de liaison (413).

2. Système (4) selon la revendication 1 , dans lequel la première pompe centrifuge (411 ) et la deuxième pompe centrifuge (412) sont configurées de sorte à ce que, en fonctionnement, la première pompe centrifuge (411 ) fournit une première pression et la deuxième pompe centrifuge (412) fournit une deuxième pression, la première pression étant inférieure à la deuxième pression.

3. Système (4) selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel la première pompe centrifuge (411 ) et la deuxième pompe centrifuge (412) sont configurées de sorte à ce que, en fonctionnement, la première pompe centrifuge (411 ) délivre un premier débit de fluide uniquement dédié à l’alimentation de la chambre de combustion (24) et la deuxième pompe centrifuge (412) délivre un deuxième débit de fluide dédié à la fois à l’alimentation de la chambre de combustion (24) et à l’actionnement de l’au moins un organe (4200), le premier débit étant inférieur au deuxième débit.

4. Système (4) selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel le circuit principal (41 ) comprend en outre une restriction (417) agencée au niveau du conduit de refoulement (414) et configurée pour piloter le débit de carburant refoulé par la deuxième pompe centrifuge (412).

5. Système (4) selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel l’au moins un organe (4200) est un équipement à géométries variables.

6. Système (4) selon l’une des revendications 1 à 5, dans lequel chacune de la première pompe centrifuge (411 ) et de la deuxième pompe centrifuge (412) comprend une partie rotor et une partie stator, la partie rotor de la première pompe centrifuge (411 ) étant solidaire en rotation de la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge (412).

7. Système (4) selon l’une des revendications 1 à 6, dans lequel chacune de la première pompe centrifuge (411 ) et de la deuxième pompe centrifuge (412) comprend une partie rotor et une partie stator, la partie stator de la première pompe centrifuge (411 ) étant montée fixe sur la partie stator de la deuxième pompe centrifuge (412).

8. Moteur (2) d’aéronef (100) comprenant : un système (4) selon l’une des revendications 6 et 7 ; un moteur (2) électrique comprenant un élément rotatif relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge (411 ) et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge (412) pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator ; une source d’alimentation électrique reliée au moteur (2) électrique pour lui transmettre une puissance électrique afin d’entraîner en rotation l’élément rotatif ; et une chambre de combustion (24) comprenant un injecteur relié au conduit de refoulement (414) pour recevoir du carburant de la deuxième pompe centrifuge (412).

9. Moteur (2) d’aéronef (100) comprenant : un système (4) selon l’une des revendications 6 et 7 ; un boîtier d’accessoires comprenant un élément rotatif relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge (411 ) et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge (412) pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator ; un corps rotatif relié au boîtier d’accessoires pour entraîner en rotation l’élément rotatif ; et une chambre de combustion (24) comprenant un injecteur relié au conduit de refoulement (414) pour recevoir du carburant de la deuxième pompe centrifuge (412).

10. Aéronef (100) comprenant un moteur (2) d’aéronef (100) selon l’une des revendications 8 et 9.

Description:
SYSTEME DE REGULATION DE CARBURANT

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne le domaine aéronautique. Plus précisément, la présente invention concerne la régulation de carburant au sein d’un moteur d’aéronef.

ETAT DE LA TECHNIQUE

La régulation de carburant au sein d’un moteur d’aéronef est généralement assurée par un système comprenant une pompe volumétrique entraînée par un corps rotatif du moteur. Remplacer la pompe volumétrique par une pompe centrifuge pourrait procurer certains avantages ; notamment cela permettrait au système de régulation de carburant de gagner en robustesse. Toutefois, une pompe centrifuge présente certains inconvénients ; notamment, son rendement dépend du débit de carburant qu’elle délivre.

EXPOSE DE L'INVENTION

Un but de l’invention est d’améliorer un système de régulation de carburant pour moteur d’aéronef comprenant au moins une pompe centrifuge.

Il est à cet effet proposé, selon un aspect de l’invention un système de régulation de carburant pour moteur d’aéronef, le système comprenant : une source de carburant ; un conduit d’alimentation relié à la source de carburant ; un circuit principal comprenant : une première pompe centrifuge comprenant un port d’admission et un port de refoulement, le port d’admission étant relié au conduit d’alimentation ; un conduit de liaison relié au port de refoulement de la première pompe centrifuge ; une deuxième pompe centrifuge comprenant un port d’admission et un port de refoulement, le port d’admission de la deuxième pompe centrifuge étant relié au conduit de liaison ; un conduit de refoulement relié au port de refoulement de la deuxième pompe centrifuge, le conduit de refoulement étant en outre configuré pour être relié à un injecteur d’une chambre de combustion du moteur ; et un circuit secondaire comprenant au moins un organe configuré pour être actionné par une pression de carburant circulant au sein du circuit secondaire, le circuit secondaire comprenant un conduit d’entrée relié au conduit de refoulement et un conduit de sortie relié au conduit de liaison. Avantageusement, mais facultativement, le système selon l’invention peut comprendre l’une au moins des caractéristiques suivantes, prise seule ou en combinaison :

- la première pompe centrifuge et la deuxième pompe centrifuge sont configurées de sorte à ce que, en fonctionnement, la première pompe centrifuge fournit une première pression et la deuxième pompe centrifuge fournit une deuxième pression, la première pression étant inférieure à la deuxième pression ;

- la première pompe centrifuge et la deuxième pompe centrifuge sont configurées de sorte à ce que, en fonctionnement, la première pompe centrifuge délivre un premier débit de fluide uniquement dédié à l’alimentation de la chambre de combustion et la deuxième pompe centrifuge délivre un deuxième débit de fluide dédié à la fois à l’alimentation de la chambre de combustion et à l’actionnement de l’au moins un organe, le premier débit étant inférieur au deuxième débit ;

- le circuit principal comprend en outre une restriction agencée au niveau du conduit de refoulement et configurée pour piloter le débit de carburant refoulé par la deuxième pompe centrifuge ;

- l’au moins un organe est un équipement à géométries variables ;

- chacune de la première pompe centrifuge et de la deuxième pompe centrifuge comprend une partie rotor et une partie stator, la partie rotor de la première pompe centrifuge étant solidaire en rotation de la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge ; et

- chacune de la première pompe centrifuge et de la deuxième pompe centrifuge comprend une partie rotor et une partie stator, la partie stator de la première pompe centrifuge étant montée fixe sur la partie stator de la deuxième pompe centrifuge.

Selon un autre aspect, l’invention concerne un moteur d’aéronef comprenant : un système tel que précédemment décrit ; un moteur électrique comprenant un élément rotatif relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator ; une source d’alimentation électrique reliée au moteur électrique pour lui transmettre une puissance électrique afin d’entraîner en rotation l’élément rotatif ; et une chambre de combustion comprenant un injecteur relié au conduit de refoulement pour recevoir du carburant de la deuxième pompe centrifuge.

Selon un autre aspect, l’invention concerne un moteur d’aéronef comprenant : un système tel que précédemment décrit ; un boîtier d’accessoires comprenant un élément rotatif relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator ; un corps rotatif relié au boîtier d’accessoires pour entraîner en rotation l’élément rotatif ; et une chambre de combustion comprenant un injecteur relié au conduit de refoulement pour recevoir du carburant de la deuxième pompe centrifuge.

Selon un autre aspect, l’invention concerne un aéronef comprenant un moteur d’aéronef tel que précédemment décrit.

DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

La figure 1 illustre un aéronef de façon schématique.

La figure 2 est une vue en coupe schématique d’un ensemble propulsif pour aéronef.

La figure 3 illustre schématiquement un système de régulation de carburant selon un mode de réalisation de l’invention.

La figure 4 illustre la caractéristique en pression/débit, pour deux régimes distincts, de chacune des deux pompes centrifuges d’un système de régulation de carburant selon un mode de réalisation de l’invention.

La figure 5 illustre la caractéristique en rendement/débit pour chacun des deux régimes de chacune des deux pompes centrifuges dont la caractéristique en pression/débit est illustrée sur la figure 4.

Sur l’ensemble des figures, les éléments similaires portent des références identiques.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Aéronef

La figure 1 illustre un aéronef 100 comprenant au moins un ensemble propulsif 1 , en l’espèce deux ensembles propulsifs 1. L’aéronef 100 représenté est un avion, civil ou militaire, mais pourrait être tout autre type d’aéronef 100, tel qu’un hélicoptère. Les ensembles propulsifs 1 sont rapportés et fixés sur l’avion 100, chacun sous une aile de l’avion 100, comme visible sur la figure 1. Ceci n’est toutefois pas limitatif, puisqu’au moins un ensemble propulsif 1 peut être également monté sur l’aile de l’avion ou encore à l’arrière de son fuselage. Ensemble

La figure 2 illustre un ensemble propulsif 1 présentant un axe longitudinal X-X, et comprenant un moteur 2 (ou turbomachine) et une nacelle 3 entourant le moteur 2.

L’ensemble propulsif 1 est destiné à être monté sur un aéronef 100, par exemple de la manière illustrée sur la figure 1. À cet égard, l’ensemble propulsif 1 peut comprendre un mât (non représenté) destiné à relier l’ensemble propulsif 1 à une partie de l’aéronef 100.

Le moteur 2 illustré sur la figure 2 est un turboréacteur à double corps, double flux et entraînement direct. Ceci n’est toutefois pas limitatif puisque le moteur 2 peut comporter un nombre différent de corps et/ou de flux, et/ou être un autre type de turboréacteur, tel qu’un turboréacteur à réducteur ou un turbopropulseur.

Sauf précision contraire, les termes « amont » et « aval » sont utilisés en référence à la direction globale d’écoulement d’air à travers l’ensemble propulsif 1 en fonctionnement. De même, une direction axiale correspond à la direction de l'axe longitudinal X-X et une direction radiale est une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal X-X et coupant l’axe longitudinal X-X. Par ailleurs, un plan axial est un plan contenant l'axe longitudinal X-X et un plan radial est un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal X-X. Une circonférence s’entend comme un cercle appartenant à un plan radial et dont le centre appartient à l’axe longitudinal X-X. Une direction tangentielle ou circonférentielle est une direction tangente à une circonférence : elle est perpendiculaire à l’axe longitudinal X-X mais ne passe pas par l’axe longitudinal X-X. Enfin, les adjectifs « intérieur » (ou « interne ») et « extérieur » (ou « externe ») sont utilisés en référence à une direction radiale de sorte que la partie intérieure d'un élément est, suivant une direction radiale, plus proche de l'axe longitudinal X-X que la partie extérieure du même élément.

Comme visible sur la figure 2, le moteur 2 comprend, de l’amont vers l’aval, une soufflante 20, une section de compression 22 comprenant un compresseur basse pression 220 et un compresseur haute pression 222, une chambre de combustion 24 et une section de détente 26 comprenant une turbine haute pression 262 et une turbine basse pression 260. La chambre de combustion 24 comprend une rampe d’injection de carburant (non représentée) et une pluralité d’injecteurs d’allumage (non représentés). La rampe d’injection et/ou les injecteurs d’allumage constituent les principaux organes consommateurs de carburant du moteur 2. La soufflante 20, la partie rotor du compresseur basse pression 220, et la partir rotor de la turbine basse pression 260 sont reliées entre elles par un arbre basse pression 280 s’étendant le long de l’axe longitudinal X-X, la soufflante 20, le compresseur basse pression 220 et la turbine basse pression 260 formant alors un corps basse pression 20, 220, 260, 280, qui est un premier corps rotatif. La partie rotor du compresseur haute pression 222 et la partie rotor de la turbine haute pression 262 sont reliées entre elles par un arbre haute pression 282 s’étendant le long de l’axe longitudinal X-X, le compresseur haute pression 222 et la turbine haute pression 262 formant alors un corps haute pression 222, 262, 282, qui est un deuxième corps rotatif. Comme visible sur la figure 2, la section de compression 22, la chambre de combustion 24 et la section de détente 26 sont entourés par un carter moteur 23, tandis que la soufflante 20 est entourée par un carter de soufflante 25. Le carter moteur 23 et le carter de soufflante 25 sont reliés entre eux par des bras structuraux 27 profilés formant redresseurs (ou OGV pour « Outlet Guide Vanes » dans la terminologie anglo-saxonne) répartis de manière circonférentielle tout autour de l’axe longitudinal X-X. L’axe longitudinal X-X forme axe de rotation pour la soufflante 20, la partie rotor de la section de compression 22 et la partie rotor de la section de détente 26, autrement dit pour le corps basse pression 20, 220, 260, 280 et le corps haute pression 222, 262, 282, lesquels sont susceptibles d’être entraînés en rotation autour de l’axe longitudinal X-X par rapport au carter moteur 23 et au carter de soufflante 25.

Le moteur 2 peut également comprendre au moins un boîtier d’accessoires (non représenté), appelé ÀGB (pour « Accessory gear box » dans la terminologie anglo-saxonne), par exemple logé dans une cavité ménagée au sein de la nacelle 3. Le boîtier d’accessoires comprend un ensemble d’éléments rotatifs, tels que des engrenages, permettant d’entraîner en rotation une pluralité d’arbres autour de leur propre axe, des accessoires étant montés sur ces arbres pour tirer de leur rotation une puissance mécanique utile. L’ensemble d’engrenages est lui- même entraîné à l’aide d’un arbre de prise de force reliant, éventuellement par l’intermédiaire d’un boîtier de transfert (non représenté), le boîtier d’accessoires à l’un au moins parmi le corps haute pression 222, 262, 282 et le corps basse pression 20, 220, 260, 280, typiquement en étant engrené avec l’un au moins parmi l’arbre haute pression 282 et l’arbre basse pression 280. À cet égard, l’arbre de prise de force peut s’étendre à l’intérieur d’une cavité longitudinale ménagée au sein de l’un des bras structuraux 27. De cette manière, une puissance mécanique est susceptible d’être prélevée sur l’un au moins parmi le corps haute pression 222, 262, 282 et le corps basse pression 20, 220, 260, 280 pour être délivrée à l’au moins parmi les accessoires par l’intermédiaire du boîtier d’accessoires.

Le moteur 2 comprend un certain nombres d’organes (ou équipements) configurés pour être actionnés au moyen de carburant. Plus précisément, ces organes sont à actionnement hydraulique et il est prévu d’utiliser du carburant sous pression pour assurer leur fonctionnement. Ces organes sont habituellement désignés sous l’appellation « équipements (ou accessoires) à géométries variables 4200 » ou, plus simplement, « géométries variables 4200 ». Des exemples de géométries variables 4200 sont : des aubes à calage variables (e.g., aubes de stator du compresseur haute pression 222), vannes de décharge de la veine primaire À ou de la veine secondaire B. Ces géométries variables 4200 ont donc besoin de l’énergie pneumatique liée à la pression de carburant pour fonctionner. Néanmoins, contrairement à un injecteur (d’allumage ou de rampe d’injection) de la chambre de combustion, les géométries variables 4200 ne consomment pas de carburant, car elles ne le dégradent pas par combustion.

La nacelle 3 s’étend radialement à l’extérieur du moteur 2, tout autour de l’axe longitudinal X-X, de sorte à entourer à la fois le carter de soufflante 25 et le carter moteur 23, et à définir, avec une partie aval du carter moteur 23, une partie aval d’une veine secondaire B, la partie amont de la veine secondaire B étant définie par le carter de soufflante 25 et une partie amont du carter moteur 23. La partie amont de la nacelle 3 définit en outre une entrée d’air 29 par laquelle la soufflante 20 aspire le flux d’air circulant à travers l’ensemble propulsif 1. La nacelle 3 est solidaire du carter de soufflante 25 et rapportée et fixée à l’aéronef 100 au moyen du mât.

En fonctionnement, la soufflante 20 aspire un flux d’air dont une portion, circulant au sein d’une veine primaire À traversant le carter moteur 23 de part en part, est, successivement, comprimée au sein de la section de compression 22, enflammée au sein de la chambre de combustion 24 par combustion de carburant, et détendue au sein de la section de détente 26 avant d’être éjectée hors du moteur 2. Une autre portion du flux d’air circule au sein de la veine secondaire B qui prend une fourme annulaire allongée entourant le carter moteur 23, l’air aspiré par la soufflante 20 étant redressé par les redresseurs 27 puis éjecté hors de l’ensemble propulsif 1. De cette manière, l’ensemble propulsif 1 génère une poussée. Cette poussée peut, par exemple, être mise au profit de l’aéronef 100 sur lequel l’ensemble propulsif 1 est rapporté et fixé.

En vue d’alimenter à la fois les organes consommateurs de carburant, telles que les injecteurs (d’allumage ou de la rampe d’injection) de la chambre de combustion 24, et les géométries variables 4200, le moteur 2 comprend un système de régulation de carburant 4, illustré sur la figure 3.

Le système de régulation de carburant 4 comprend une source de carburant 40, telle qu’un réservoir, contenant le carburant destiné au fonctionnement des géométries variables 4200 et à la combustion au sein de la chambre de combustion 24. En outre, un conduit d’alimentation 400 est relié à la source de carburant 40. Comme illustré par la figure 3, le système de régulation de carburant 4 comprend un circuit principal 41 et un circuit secondaire 42, le circuit secondaire 42 étant relié au circuit principal 41 , lequel est relié à la source de carburant 40 par l’intermédiaire du conduit d’alimentation 400.

Avantageusement, une pompe centrifuge de gavage 4000 est interposée entre la source de carburant 40 et le circuit principal 41 , sur le conduit d’alimentation 400, pour la mise sous pression du circuit principal 41 et du circuit secondaire 42.

Le circuit principal 41 comprend un certain nombres d’organes montés en série, parmi lesquels une première pompe centrifuge 411 et une deuxième pompe centrifuge 412. Chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 comprend un port d’admission 4110, 4120 et un port de refoulement 4112, 4122. En outre, un conduit de liaison 413 relie le port de refoulement 4112 de la première pompe centrifuge 411 au port d’admission 4120 de la deuxième pompe centrifuge 412, de sorte à ce que le fluide refoulé par la première pompe centrifuge 411 soit intégralement admis par la deuxième pompe centrifuge 412.

La première pompe centrifuge 411 est agencée de sorte à ce que son port d’admission 4110 soit relié au conduit d’alimentation 400 pour admettre du carburant à partir de la source de carburant 40, éventuellement préalablement mis sous pression par la pompe centrifuge de gavage 4000.

Comme visible sur la figure 3, le circuit principal 41 comprend en outre un conduit de refoulement 414 relié au port de refoulement 4122 de la deuxième pompe centrifuge 412 et à un organe consommateur de carburant, tel qu’un injecteur de la chambre de combustion 24 pour que ce dernier reçoive du carburant de la deuxième pompe centrifuge 412. Ainsi, au moins une partie du carburant refoulé par la deuxième pompe centrifuge 412 peut être admis au sein de la chambre de combustion 24 pour être mélangé à l’air issu de la section de compression 22 afin d’être enflammé.

Avantageusement, le circuit principal 41 comprend un échangeur de chaleur 415 et/ou un filtre 416, positionnés sur le conduit de liaison 413, entre le port de refoulement 4112 de la première pompe centrifuge 411 et le port d’admission 4120 de la deuxième pompe centrifuge 412. Le filtre 416 permet de traiter le carburant circulant au sein du système de régulation de carburant 4 afin d’en optimiser le fonctionnement. En outre, l’échangeur de chaleur 415 permet de refroidir le circuit d’huile des enceintes du moteur 1 au contact desquels le carburant circule, le système de régulation de carburant étant alors considéré comme une source froide capable d’absorber des calories. Avantageusement, le circuit principal 41 comprend en outre une restriction 417 agencée au niveau du conduit de refoulement 414 et configurée pour piloter le débit de carburant refoulé par la deuxième pompe centrifuge 412. Plus précisément, la restriction 417 est configurée pour générer des pertes en ligne (ou pertes de charge), de nature thermique, au sein du conduit de refoulement 414, ce qui permet d’ajuster le débit de carburant au sein du conduit reliant le conduit de refoulement 414 aux injecteurs de la chambre de combustion 24. La restriction 417 peut être une vanne à section variable commandée par une servovalve.

Le circuit secondaire 42 est agencé en parallèle du circuit principal 41 , plus précisément en parallèle de la deuxième pompe centrifuge 412, avantageusement également en parallèle de l’échangeur de chaleur 415 et du filtre 416. A cet égard, le circuit secondaire 42 comprend un conduit d’entrée 420 relié au conduit de refoulement 414 et un conduit de sortie 421 relié au conduit de liaison 413.

En outre, le circuit secondaire 42 comprend au moins une géométrie variable 4200, laquelle est ainsi alimentée par au moins une partie du carburant refoulée par la deuxième pompe centrifuge 412. Après avoir traversé la géométrie variable 4200, le carburant est ensuite déversé dans le conduit de liaison 413 si bien qu’une partie du carburant admis par la deuxième pompe centrifuge 412 a, en fait, circulé à travers les géométries variables 4200. En d’autres termes, le carburant admis par deuxième pompe centrifuge 412 pour partie est refoulé par la première pompe centrifuge 411 , et pour le reste a circulé au sein du circuit secondaire 42. En outre, le carburant refoulé par la deuxième pompe centrifuge 412 pour partie circule au sein du circuit secondaire 42, et pour le reste est brûlé au sein de la chambre de combustion 24.

Chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 comprend une partie rotor et une partie stator, la partir rotor étant mobile par rapport à la partie stator, typiquement par rotation d’un arbre d’entrée de la pompe centrifuge 411 , 412 autour de son propre axe. De manière générale, chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 est une machine rotative qui pompe le carburant en le forçant au travers d’une roue à aubes, ou d'une hélice, généralement appelée « impulseur », lequel est solidaire de l’arbre et forme, avec l’arbre, la partie rotor. L’impulseur est logé au sein d’un carter de la pompe centrifuge 411, 412, lequel forme la partie stator. Par l’effet de la rotation de l’impulseur, le carburant pompé est aspiré axialement dans la pompe centrifuge 411, 412, c’est-à-dire dans une direction parallèle à l’axe de l’arbre, puis accéléré radialement, c’est-à-dire selon une direction perpendiculaire à l’axe de l’arbre, et enfin refoulé tangentiellement, c’est-à-dire selon une direction tangentielle à l’axe de l’arbre. La pompe centrifuge de gavage 4000 présente avantageusement la même structure que celle de chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412. En tout état de cause, il convient de noter que, contrairement à une pompe volumétrique qui est une source de débit, une pompe centrifuge 411 , 412, 4000 est une source de pression. En effet, une pompe centrifuge 411 , 412, 4000 est configurée pour que, en fonctionnement, elle puisse délivrer un débit de carburant qui est variable, puisqu’il dépend de la vitesse de rotation de sa partie rotor par rapport à sa partie stator, mais avec une augmentation de pression entre le port d’admission 4110, 4120 et le port de refoulement 4112, 4122 qui demeure constante, ou quasiment constante, et ce quel que soit le débit, comme notamment visible sur la figure 4.

Avantageusement, la partie rotor de la première pompe centrifuge 411 est solidaire en rotation de la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge 412. Typiquement, l’arbre d’entrée de la première pompe centrifuge 411 est commun à l’arbre d’entrée de la deuxième pompe centrifuge 412.

De manière également avantageuse, la partie stator de la première pompe centrifuge 411 est montée fixe sur la partie stator de la deuxième pompe centrifuge 412. Typiquement, le carter de la première pompe centrifuge 411 est monté fixe sur le carter de la deuxième pompe centrifuge 412.

L’entraînement en rotation de la partie rotor, par rapport à la partie stator, de chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, peut être mise en oeuvre de différentes manières.

Dans une variante, le moteur 2 d’aéronef 100 comprend un moteur électrique (non représenté), qui peut être synchrone ou asynchrone, et qui comprend un élément rotatif, typiquement un arbre de sortie, relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge 411 et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge 412 pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator. En outre, le moteur 2 d’aéronef 100 comprend une source d’alimentation électrique, typiquement une batterie ou un générateur entraîné par au moins l’un du corps haute pression 222, 262, 282 et du corps basse pression 20, 220, 260, 280, la source d’alimentation électrique étant reliée au moteur électrique pour lui transmettre une puissance électrique afin d’entraîner en rotation l’élément rotatif du moteur électrique. L’utilisation d’un moteur électrique permet à chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, de délivrer le débit de carburant nécessaire, notamment aux géométries variables 4200, et ce même à des régimes d’entraînement faibles des corps rotatifs 20, 22, 26. En effet, un moteur électrique peut entraîner chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 à des vitesses de rotation élevées, même à des régimes d’entraînement faibles des corps rotatifs 20, 22, 26, puisque la vitesse d’entraînement du moteur 2 électrique n’est pas liée à la vitesse de rotation des corps rotatifs 20, 22, 26. Ce faisant, il n’est pas nécessaire de surdimensionner les pompes centrifuges 411 , 412 pour pouvoir répondre aux besoins en débit de carburant à des régimes d’entraînement faibles des corps rotatifs 20, 22, 26, notamment de la part des géométries variables 4200. Par ailleurs, l’utilisateur du moteur électrique permet également d’optimiser la puissance prélevée sur les corps rotatifs 20, 22, 26, le cas échéant.

Dans une autre variante, un engrenage du boîtier d’accessoires est relié à au moins l’une parmi la partie rotor de la première pompe centrifuge 411 et la partie rotor de la deuxième pompe centrifuge 412 pour l’entraîner en rotation par rapport à la partie stator. Dans cette autre variante, il peut être utile de prévoir un organe auxiliaire raccordé au circuit principal 41 pour fournir une pression de carburant suffisante, à la fois dans le circuit secondaire 42 et dans le conduit de refoulement 414, à des régimes de fonctionnement faibles des corps rotatifs 20, 22, 26.

La figure 4 et la figure 5 illustrent des caractéristiques des pompes centrifuges 411 , 412 pour deux régimes de fonctionnement distincts, l’un illustré par un trait plein, l’autre par un trait en pointillés.

La figure 4 représente, pour chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, l’évolution de la pression différentielle (i.e., la différence entre la pression de carburant au niveau du port de refoulement 4112, 4122 et de la pression de carburant au niveau du port d’admission 4110, 4120) en fonction du débit de carburant refoulé par la pompe centrifuge 411 , 412. Comme visible sur la figure 4, cette évolution est différente suivant le régime de fonctionnement de la pompe centrifuge 411 , 412, c’est-à-dire suivant la vitesse d’entraînement de la partie rotor de la pompe par rapport à sa partie stator.

La figure 5 représente, pour chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, l’évolution du rendement de la pompe centrifuge 411 , 412 en fonction du débit de carburant refoulé par la pompe centrifuge 411 , 412, pour les mêmes régimes de fonctionnement que ceux illustrés en figure 4. Là encore, la figure 5 illustre que cette évolution est différente suivant le régime de fonctionnement de la pompe centrifuge 411 , 412.

Pour optimiser le rendement du système de régulation de carburant 4, il convient de le faire fonctionner de sorte à déséquilibrer la première pompe centrifuge 411 par rapport à la deuxième pompe centrifuge 412. Plus exactement, il convient de configurer chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, puis de les faire fonctionner, de sorte à ce que, quel que soit leur régime, la première pompe centrifuge 411 délivre un débit inférieur au débit délivré par la deuxième pompe centrifuge 412 et introduise une augmentation de pression de carburant dans le circuit principal 41 qui est inférieure à l’augmentation de pression introduite par la deuxième pompe centrifuge 412 dans le circuit principal 41. Dans cette configuration, le débit de fluide délivré par la première pompe centrifuge 411 est, en fait, uniquement dédié à l’alimentation de la chambre de combustion 24, tandis que le débit de fluide délivré par la deuxième pompe centrifuge 412 est, quant à lui, dédié à la fois à l’alimentation de la chambre de combustion 24 et à l'actionnement des géométries variables 4200.

Ceci est particulièrement visible sur la figure 4 et sur la figure 5, dans lesquelles le triangle marque le point de fonctionnement de chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 lorsque l’aéronef 100 est en croisière, tandis que l’étoile marque le point de fonctionnement de chacune de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412 lorsque l’aéronef 100 est au décollage. Chacun de ces points de fonctionnement correspondent à des régimes différents de la première pompe centrifuge 411 et de la deuxième pompe centrifuge 412, le régime de fonctionnement associé au décollage étant illustré par la courbe en trait plein, tandis que le régime de fonctionnement associé à la croisière est illustré en traits pointillés.

Avantages obtenus

De manière générale, les pompes centrifuges sont plus robustes et plus compactes que les pompes volumétriques.

En revanche, le rendement des pompes centrifuges dépend de leur point de fonctionnement et peut devenir très faible si elles fonctionnent loin du point de fonctionnement où le rendement est maximum, comme visible sur la figure 5.

Grâce au système de régulation de carburant, dans lequel les pompes centrifuges peuvent être déséquilibrées, c’est-à-dire fonctionner à des pressions et des débits différents, chacune des pompes centrifuges opérant proche de son rendement maximum, toute la plage de fonctionnement du moteur peut être couverte sans qu’il ne soit nécessaire de dimensionner l’une et/ou l’autres des pompes centrifuges au niveau de performance du moteur imposant les contraintes les plus importantes sur le système de régulation de carburant. En fait, quel que soit le régime du moteur considéré, les pompes centrifuges fonctionneront toujours à leur rendement maximal. En outre, grâce aux pompes centrifuges, il n’est pas nécessaire de prévoir un démultiplicateur entre un moteur électrique et la pompe alimentant un système de régulation de carburant d’un moteur d’aéronef, ce qui permet de réduire la masse du moteur. De fait, contrairement aux pompes volumétriques, les pompes centrifuges peuvent être entraînées à des vitesses plus élevées, ce qui minimise la taille du moteur électrique.

Par ailleurs, grâce à la configuration et au mode de fonctionnement de chacune de la première pompe et de la deuxième pompe, mais aussi à l’agencement du circuit secondaire par rapport au circuit principal, c’est la deuxième pompe centrifuge qui délivre le surplus de débit de carburant utile aux géométries variables, tandis que le débit de carburant transféré vers les injecteurs de la chambre de combustion est, en fait, délivré par la première pompe centrifuge. En outre, c’est la deuxième pompe centrifuge qui fournit la pression nécessaire à l’actionnement des géométries variables, la pression requise par les injecteurs étant liées au cumul de la pression fournie par la première pompe centrifuge et de la pression fournie par la deuxième pompe centrifuge.

Les bénéfices de cette configuration et de ce mode de fonctionnement de chacune de la première pompe et de la deuxième pompe sont également visibles sur la figure 5. En effet, comme visible sur cette figure, pour chaque régime de fonctionnement décrit en référence à la figure 4, le point de fonctionnement de la première pompe et de la deuxième pompe, toujours illustrés, respectivement par le triangle pour la croisière, et par l’étoile pour le décollage, est proche du rendement maximum de la pompe centrifuge correspondante à ce régiment de fonctionnement, et sont identiques, ou quasiment identiques, pour les deux pompes centrifuges. Plus exactement, le rendement du système de régulation de carburant, pris dans son ensemble, demeure constant, ou quasiment constant, quel que soit le régime de fonctionnement de l’aéronef. En définitive, cette configuration permet d’atteindre un rendement optimal avec un système doté d’une double pompe centrifuge.

Enfin, même dans les modes de réalisation dans lesquelles une restriction est nécessaire, celle-ci dissipe moins d’énergie sous forme thermique que lorsqu’une pompe volumétrique est utilisée. Le déséquilibrage de la première pompe centrifuge par rapport à la deuxième pompe centrifuge est d’autant plus pertinent que la pression requise par les géométries variables n’est pas trop importante.

En effet, la pression fournie par la deuxième pompe centrifuge est calée à la valeur requise par les géométries variables, sans être surdimensionnée, et ce quel que soit le régime de fonctionnement. Ainsi, une optimisation de la taille et de la masse des pompes centrifuges, du rendement global du système et, le cas échéant, de la taille et de la masse du moteur électrique, sont avantageusement obtenus.