Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
DIGITAL DISPLAY DEVICE ALLOWING REMOTE INTERRUPTION OF CONTENT STREAMING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2024/078853
Kind Code:
A1
Abstract:
A digital display device (Disp3a, Disp3b) comprising: - a digital screen (Ecr); - a first receiver (Rec1) able to receive a first piece of content via a first communication channel; - a second receiver (Rec2) able to receive a message via a second communication channel; - a first player (Lec1) able to play, on the digital screen, the first piece of content received via the first communication channel; a switch (Comm) configured to deactivate playing of the first piece of content by the first player, upon receipt of the message by the second receiver.

Inventors:
FLOUME TIMMY (FR)
CHANSON FRÉDÉRIC (FR)
BERTRAND LUDOVIC (FR)
Application Number:
PCT/EP2023/076416
Publication Date:
April 18, 2024
Filing Date:
September 25, 2023
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
JCDECAUX SE (FR)
International Classes:
H04N21/6543; G11B20/00; H04L9/40; H04N7/16; H04N21/414; H04N21/442; H04N21/45; H04N21/462; H04N21/81
Attorney, Agent or Firm:
PLASSERAUD IP (FR)
Download PDF:
Claims:
Revendications

[Revendication 1] Dispositif (Disp3a, Disp3b) d’affichage numérique comprenant: au moins un écran numérique (Ecr) ; au moins un premier récepteur (Red ) apte à recevoir au moins un premier contenu par un premier canal de communication ; au moins un deuxième récepteur (Rec2), distinct de l’au moins un premier récepteur, apte à recevoir au moins un message par un deuxième canal de communication, distinct du premier canal de communication ; un premier lecteur (Led ) apte à jouer sur l’au moins un écran numérique l’au moins un premier contenu reçu par le premier canal de communication ; un commutateur (Comm), configuré pour désactiver la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur, à la réception d'un message par l’au moins un deuxième récepteur.

[Revendication 2] Dispositif (Disp3b) selon la revendication 1 , comprenant un deuxième lecteur (Lec2) apte à afficher sur l’écran numérique un message reçu par l’au moins un deuxième récepteur ou un deuxième contenu associé au message reçu par le deuxième récepteur, et dans lequel le commutateur est configuré pour activer la lecture par le deuxième lecteur à la réception du message.

[Revendication 3] Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant : au moins une première unité de calcul pour mettre en œuvre le premier lecteur et le premier récepteur ; au moins une deuxième unité de calcul, distincte de l’au moins une première unité de calcul, pour mettre en œuvre le deuxième récepteur et le commutateur.

[Revendication 4] Dispositif (Disp3a) selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel le commutateur est un module logiciel intégré au premier lecteur.

[Revendication 5] Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour lire un deuxième contenu associé au message.

[Revendication 6] Dispositif selon la revendication 5, dans lequel le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour convertir un contenu textuel du message en une vidéo représentant le contenu du message, et jouer la vidéo sur l’écran. [Revendication 7] Dispositif selon la revendication 5, dans lequel : le deuxième récepteur est configuré pour recevoir le deuxième contenu associé au message; et le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour jouer le deuxième contenu sur l'écran.

[Revendication 8] Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel : le premier canal de communication est une liaison haut débit avec une infrastructure (Infra) de l’opérateur du dispositif d’affichage, et l’au moins un premier contenu comprend du contenu vidéo.

[Revendication 9] Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le deuxième canal de communication comprend une liaison radio longue distance.

[Revendication 10] Dispositif selon la revendication précédente, dans lequel le deuxième récepteur est en communication locale avec un récepteur satellite.

[Revendication 11] Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le deuxième canal de communication comprend une liaison radio bas débit.

[Revendication 12] Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le deuxième canal de communication est un canal de communication avec une plateforme (Plat) de gestion d’urgence configurée pour envoyer un message d’urgence au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à l’occurrence d’un événement catastrophique.

[Revendication 13] Dispositif selon l’une des revendications 1 à 9, dans lequel le deuxième canal de communication est un canal de communication avec une plateforme (Plat) configurée pour envoyer un message d'arrêt au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à la détection d’une corruption du dispositif d'affichage.

[Revendication 14] Système (Sys3a, Sys3b) de gestion d’un dispositif d’affichage comprenant : le dispositif d’affichage selon l’une quelconque des revendications précédentes ; une infrastructure (Infra) de l’opérateur du dispositif d’affichage, en communication avec le dispositif d’affichage par le premier canal de communication ; une plateforme (Plat), en communication avec le dispositif d’affichage par le deuxième canal de communication.

[Revendication 15] Méthode (P6) de contrôle d’un dispositif (Disp3a, Disp3b) d’affichage numérique, comprenant : la réception (S61 ), par au moins un premier récepteur (Red ) du dispositif, d’au moins un premier contenu par un premier canal de communication ; la lecture (S62), par un premier lecteur (Led ) du dispositif, de l’au moins un premier contenu sur au moins un écran numérique (Ecr) du dispositif ; la réception (S63), par au moins un deuxième récepteur (Rec2) du dispositif, distinct de l’au moins un premier récepteur, d’au moins un message par un deuxième canal de communication, distinct du premier canal de communication ; à la réception de l’au moins un message, la désactivation (S64), par un commutateur (Comm) du dispositif, de la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur.

[Revendication 16] Programme informatique comportant des instructions pour la mise en œuvre du procédé selon la revendication 15 lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

[Revendication 17] Support d’enregistrement non transitoire lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme pour la mise en œuvre du procédé selon la revendication 15 lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

Description:
Description

Titre : DISPOSITIF D’AFFICHAGE NUMERIQUE PERMETTANT UNE INTERRUPTION DISTANTE D’UNE DIFFUSION DE CONTENU

Domaine technique

[0001] La présente divulgation relève du domaine des écrans numériques. Plus spécifiquement, elle relève du domaine du contrôle de dispositifs d’affichage numérique.

Technique antérieure

[0002] Les dispositifs d’affichage numériques sont des dispositifs permettant de diffuser des contenus numériques. Les contenus numériques peuvent par exemple comprendre des publicités, mais aussi des campagnes d’information ou de sensibilisation.

[0003] Les dispositifs d’affichage numérique peuvent par exemple se présenter sous la forme de grands écrans disposés dans l’espace public, par exemple dans des stations de métro, sur des devantures d’immeubles ou intégrés dans des abris pour voyageurs.

[0004] Les dispositifs d’affichage numérique sont particulièrement utiles pour diffuser massivement des campagnes de contenu, par exemple des campagnes publicitaires ou de sensibilisation. Les dispositifs d’affichage numériques modernes sont généralement liés à l’infrastructure d’un opérateur par une liaison haut débit, par exemple une liaison fibre, 4G ou 5G, par laquelle l’opérateur peut envoyer du contenu et des instructions de lecture du contenu.

[0005] Le contenu peut par exemple comprendre des images, texte et vidéo, et des instructions de lecture du contenu. Un dispositif d’affichage numérique comprend ainsi typiquement une liste de lecture définissant les contenus affichés par le dispositif d'affichage pendant des créneaux temporels successifs.

[0006] Si les dispositifs d’affichage numériques fournissent une solution particulièrement attractive pour diffuser massivement du contenu, il peut arriver que le canal de réception du contenu par le dispositif d'affichage soit corrompu, ce qui peut permettre à des individus mal intentionnés de diffuser du contenu malveillant ou inapproprié.

[0007] Cette situation est d'autant plus préjudiciable, que la corruption du canal de réception du contenu peut empêcher l'opérateur d’envoyer par ce canal des messages de correction. Il peut alors être nécessaire d’envoyer un technicien se déplacer sur place pour redémarrer manuellement l’écran numérique. Cette opération est cependant longue et coûteuse, et peut retarder l’arrêt de la diffusion des messages malveillants.

[0008] Une solution à ce problème peut consister à fiabiliser le canal de réception du contenu, par exemple via un cryptage des communications. Cependant, il est difficile de rendre le canal de communication totalement inviolable, et cela ne supprime pas la nécessité de recourir à des opérations manuelles en cas de corruption du canal de communication. [0009] Il y a donc besoin d’un dispositif d’affichage numérique permettant l’arrêt automatique de la diffusion de contenu malveillant, en cas de corruption du canal de communication par lequel le contenu est habituellement reçu.

[0010] Une autre problématique rencontrée par les dispositifs d’affichage numériques de l'état de l'art est qu’ils reçoivent du contenu uniquement par leur opérateur. Ils ne peuvent donc pas être utilisés pour des diffusions de messages plus globales, par exemple des diffusions de messages d’urgence diffusés par des autorités autres que l’opérateur du dispositif.

[0011] Il y a donc également besoin d’un dispositif d’affichage apte à diffuser des messages d’urgence diffusés par des autorités autres que l’opérateur du dispositif.

Résumé

[0012] La présente divulgation vient améliorer la situation.

[0013] Il est proposé un dispositif d’affichage numérique comprenant: au moins un écran numérique ; au moins un premier récepteur apte à recevoir au moins un premier contenu par un premier canal de communication ; au moins un deuxième récepteur, distinct de l’au moins un premier récepteur, apte à recevoir au moins un message par un deuxième canal de communication, distinct du premier canal de communication ; un premier lecteur apte à jouer sur l’au moins un écran numérique l’au moins un premier contenu reçu par le premier canal de communication ; un commutateur, configuré pour désactiver la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur, à la réception d'un message par l’au moins un deuxième récepteur.

[0014] On entend par « récepteur » un module apte à recevoir des informations par un canal de communication. Si le canal de communication est un canal de communication radio, le récepteur peut par exemple comprendre une antenne et un décodeur. Si le canal de communication est un canal de communication filaire ou de type fibre optique, le récepteur peut comprendre un convertisseur des signaux reçus par la communication filaire ou fibre optique, et un décodeur.

[0015] On entend par « canal de communication », un ensemble d’éléments permettant de communiquer entre deux terminaux. Le canal de communication peut par exemple être un canal de communication filaire tel que la fibre optique ou un réseau ADSL, ou un canal de communication sans fil tel qu’une liaison 4G, 5G, Lora ou satellite.

[0016] Ceci permet de stopper à distance la diffusion de contenu malveillant ou inapproprié reçu par le premier canal de communication. De plus, l’arrêt de la diffusion du contenu malveillant peut se faire quasi-instantanément, même si le premier canal de communication est corrompu. Ceci permet également à une autorité autre que l’opérateur du dispositif de stopper la diffusion du premier contenu pour diffuser à la place des messages d’urgence.

[0017] Selon un autre aspect, il est proposé un système de gestion d'un dispositif d’affichage comprenant : le dispositif d’affichage selon l’un des modes de réalisation de la présente divulgation ; une infrastructure de l'opérateur du dispositif d’affichage, en communication avec le dispositif d’affichage par le premier canal de communication ; une plateforme, en communication avec le dispositif d’affichage par le deuxième canal de communication.

[0018] Selon un autre aspect, il est proposé une méthode de contrôle d’un dispositif d’affichage numérique, comprenant : la réception, par au moins un premier récepteur du dispositif, d’au moins un premier contenu par un premier canal de communication ; la lecture, par un premier lecteur du dispositif, de l’au moins un premier contenu sur au moins un écran numérique du dispositif ; la réception, par au moins un deuxième récepteur du dispositif, distinct de l’au moins un premier récepteur, d’au moins un message par un deuxième canal de communication, distinct du premier canal de communication ; à la réception de l’au moins un message, la désactivation, par un commutateur du dispositif, de la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur

[0019] Selon un autre aspect, il est proposé un programme informatique comportant des instructions pour la mise en œuvre du procédé selon l’un des modes de réalisation de la divulgation.

[0020] Selon un autre aspect, il est proposé un support d’enregistrement non transitoire lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme pour la mise en œuvre du procédé selon l’un des modes de réalisation de la divulgation lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

[0021] Selon un autre aspect, il est proposé un programme informatique comportant des instructions pour la mise en œuvre de tout ou partie d’un procédé tel que défini dans les présentes lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

[0022] Selon un autre aspect, il est proposé un support d’enregistrement non transitoire, lisible par un ordinateur, sur lequel est enregistré un tel programme.

[0023] Les caractéristiques exposées dans les paragraphes suivants peuvent, optionnellement, être mises en œuvre, indépendamment les unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres :

[0024] Avantageusement, le dispositif comprend un deuxième lecteur apte à afficher sur l’écran numérique un message reçu par l’au moins un deuxième récepteur ou un deuxième contenu associé au message reçu par le deuxième récepteur, et dans lequel le commutateur est configuré pour activer la lecture par le deuxième lecteur à la réception du message.

[0025] Ceci permet de diffuser un contenu de remplacement même en cas de corruption du premier lecteur, et donc d’améliorer la sécurité du dispositif. Ceci permet également de disposer d’un lecteur spécifiquement adapté à la lecture de contenu lié au message.

[0026] Avantageusement, le dispositif comprend : au moins une première unité de calcul pour mettre en œuvre le premier lecteur et le premier récepteur ; au moins une deuxième unité de calcul, distincte de l’au moins une première unité de calcul, pour mettre en œuvre le deuxième récepteur et le commutateur.

[0027] On entend par « unité de calcul » un composant électronique apte à effectuer des calculs électroniques ou informatiques pour effectuer une fonction déterminée. Une unité de calcul peut désigner tout type de processeur ou composant électronique apte à effectuer des calculs numériques. Par exemple, une unité de calcul peut être un circuit intégré, un ASIC (de l’acronyme anglais « Application-Specific Integrated Circuit », littéralement en français « circuit intégré propre à une application », un microcontrôleur, un microprocesseur, un DSP (de l'acronyme anglais « Digital Signal Processor », littéralement en français « processeur de signal numérique »), un processeur, un GPU (de l'acronyme anglais « Graphics Processing Unit », littéralement en français « unité de calcul graphique »). Une unité de calcul selon l'invention n’est pas limitée à un type particulier d’architecture de calcul. Par exemple, un processeur peut mettre en œuvre une architecture de type Harvard ou Von Neumann.

[0028] Ceci permet d’améliorer encore la sécurité du dispositif de diffusion d’images numérique, puisque, en cas de corruption du premier canal de communication et/ou du premier lecteur, la désactivation de la lecture du premier contenu se fait par une unité de calcul totalement indépendante du premier récepteur et du premier lecteur.

[0029] Avantageusement, le commutateur est un module logiciel intégré au premier lecteur.

[0030] Ceci permet d'implémenter une architecture simple et flexible.

[0031] Avantageusement, le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour lire un deuxième contenu associé au message.

[0032] La lecture d’un contenu associé au message permet de diffuser sans délai un message d’intérêt, par exemple un message d’urgence intéressant l’ensemble de la population, ou un message lié à l’arrêt de la diffusion de messages malveillants.

[0033] Avantageusement, le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour convertir un contenu textuel du message en une vidéo représentant le contenu du message, et jouer la vidéo sur l'écran.

[0034] La conversion d’un contenu textuel du message en contenu vidéo à afficher permet avantageusement de bénéficier d’un rendu vidéo captant immédiatement l’attention des passants, tout en n’ayant qu’un message textuel très léger à transmettre, ce qui permet par exemple de diffuser le message très rapidement, éviter la perte du message ou envoyer le message par des réseaux bas débit.

[0035] Avantageusement, le deuxième récepteur est configuré pour recevoir le deuxième contenu associé au message; et le premier ou le deuxième lecteur est configuré pour jouer le deuxième contenu sur l’écran.

[0036] Ceci permet de remplacer instantanément la diffusion du premier contenu par le deuxième contenu.

[0037] Avantageusement, le premier canal de communication est une liaison haut débit avec une infrastructure de l’opérateur du dispositif d’affichage, et l’au moins un premier contenu comprend du contenu vidéo.

[0038] On entend par « liaison haut débit » une liaison permettant un débit ée données important, comme par exemple une liaison Wi-Fi, 4G ou 5G. [0039] Ceci permet la réception et la diffusion de contenu standard volumineux, par exemple des vidéos. Ceci permet également des modifications rapides du contenu standard à diffuser.

[0040] Avantageusement, le deuxième canal de communication comprend une liaison radio longue distance.

[0041] Ceci permet au dispositif d’affichage de recevoir des messages par le deuxième canal de communication à partir de plateformes distantes.

[0042] Avantageusement, le deuxième récepteur est en communication locale avec un récepteur satellite.

[0043] Ceci permet de bénéficier d’une liaison satellite même lorsque le dispositif d’affichage lui- même est situé à un emplacement l’empêchant de recevoir des signaux satellite.

[0044] Avantageusement, le deuxième canal de communication comprend une liaison radio bas débit.

[0045] On entend par « liaison radio bas débit » une liaison radio pouvant transmettre des messages à débit réduit uniquement, telle que par exemple des liaisons SMS ou Lora.

[0046] Ceci permet au dispositif de recevoir des messages par des liaisons fiables y compris sur des longues distances, et de bénéficier de réseaux existants permettant une transmission de message sur de longues distances.

[0047] Avantageusement, le deuxième canal de communication est un canal de communication avec une plateforme de gestion d’urgence configurée pour envoyer un message d'urgence au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à l’occurrence d'un événement catastrophique.

[0048] On entend par « plateforme » une infrastructure dédiée à une tâche donnée impliquant une communication avec des dispositifs distants. Une plateforme peut par exemple comprendre des ordinateurs, serveurs, stockage, etc. permettant d’envoyer des messages au dispositif d’affichage à l’occurrence d’un événement donné.

[0049] Ceci permet à la plateforme de gestion d'urgence de diffuser massivement des messages d'urgence sur des dispositifs d’affichage numériques de plusieurs opérateurs, et donc de diffuser massivement et rapidement des messages d'urgence à la population. Ceci permet ainsi de réagir rapidement, à l'échelle nationale ou régionale, à des événements catastrophiques.

[0050] Avantageusement, le deuxième canal de communication est un canal de communication avec une plateforme configurée pour envoyer un message d’arrêt au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à la détection de la corruption du dispositif d’affichage.

[0051] Ceci permet de stopper sans délai la diffusion de messages malveillants sur le dispositif d'affichage, dès que la corruption du premier lecteur et/ou du premier canal de communication est détectée. Ceci améliore considérablement la sécurité du dispositif d’affichage numérique. Brève description des dessins

[0052] D'autres caractéristiques, détails et avantages apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après, et à l'analyse des dessins annexés, sur lesquels :

Fig. 1

[0053] [Fig. 1] montre un exemple d'architecture de sécurité au sein de laquelle l’invention peut être mise en œuvre.

Fig. 2

[0054] [Fig. 2] montre un exemple d’architecture de détection et d’arrêt de messages malveillants au sein de laquelle l’invention peut être mise en œuvre.

Fig. 3a

[0055] [Fig. 3a] montre un premier exemple de dispositif d’affichage numérique selon un ensemble de modes de réalisation de l’invention.

Fig. 3b

[0056] [Fig. 3b] montre un deuxième exemple de dispositif d’affichage numérique selon un ensemble de modes de réalisation de l’invention.

Fig. 4

[0057] [Fig. 4] montre un exemple de réception de signaux satellites par des dispositifs d’affichage numérique en intérieur selon un mode de réalisation.

Fig. 5

[0058] [Fig. 5] montre un exemple de détection locale de dispositifs d’affichage numérique corrompus selon un mode de réalisation.

Fig. 6

[0059] [Fig. 6] montre un exemple de méthode selon un mode de réalisation.

Description des modes de réalisation

[0060] Il est maintenant fait référence à la figure 1 .

[0061] La figure 1 représente un exemple d'architecture de sécurité au sein de laquelle l'invention peut être mise en œuvre.

[0062] Dans l'architecture représentée en figure 1 , un centre de gestion d’urgence Ctrl détecte des événements catastrophiques pouvant être des attaques humaines (par exemple, attaques terroristes) ou des catastrophes naturelles (par exemple, inondations, feux de forêts, etc.), et envoie dès la détection d’une catastrophe des messages d’information et / ou d’instructions à la population.

[0063] Le centre de gestion d’urgence Ctrl peut par exemple être un centre national ou régional. [0064] L’un des canaux utilisés par le centre Ctrl pour envoyer des messages à la population comprend des dispositifs d’affichage numériques tels que des panneaux publicitaires. Ce type de dispositif présente l’avantage d’être présent dans de nombreux endroits très fréquentés (gares, abris pour voyageurs, centres commerciaux...) et de généralement bénéficier d’une forte visibilité.

[0065] Dans l’exemple de la figure 1 , 3 dispositifs d’affichage numérique Displ 1 , Disp12 et Disp13 sont représentés.

[0066] A l’occurrence d’un événement catastrophique, le centre Ctrl est configuré pour envoyer un message simultanément au plus grand nombre possible de dispositifs d’affichage numériques. L’envoi du message peut se faire de différentes manières. Dans l’exemple de la figure 1 , un message peut par exemple être envoyé : au dispositif Displ 1 par l’intermédiaire d’un réseau mobile (SMS, 4G, 5G...) Res11 ; au dispositif Displ 2 par l'intermédiaire d’un réseau bas débit et longue distance Res12 (par exemple un réseau de type Lora) Res12 ; au dispositif Displ 3 par une antenne Anti et un satellite Sat1 .

[0067] Chacun de ces modes de transmission possède ses avantages. Par exemple, le réseau mobile Res11 est généralement largement développé, le réseau bas débit et longue distance Res12 permet d’envoyer des messages à longue distance, y compris dans des zones mal desservies par les réseaux mobiles classiques, et l’envoi par satellite Sat1 permet de toucher l'ensemble du territoire.

[0068] Ces exemples de réseaux de transmission sont cependant donnés à titre d'exemple non limitatif uniquement. Selon l’invention, tout type de réseau apte à transmettre un message du centre Ctrl à un dispositif d'affichage numérique peut être utilisé.

[0069] A la réception du message d’urgence, chacun des dispositifs Displ 1 , Disp12 et Disp13 est configuré pour stopper la diffusion du contenu en cours, par exemple la campagne publicitaire en cours, pour diffuser le message d’urgence envoyé par le centre Ctrl .

[0070] Cette architecture permet donc une diffusion rapide et massive de messages d'urgence à la population, et donc de réagir rapidement à des événements catastrophiques.

[0071] Le message d’urgence peut dans certains cas être accompagné d'un contenu à diffuser, par exemple une vidéo donnant des informations sur la catastrophe en cours et des instructions concernant par exemple les actions préventives à mener pour se mettre en sécurité. Dans ce cas, les dispositifs Displ 1 , Displ 2 et Displ 3 peuvent être configurés pour diffuser le contenu associé au message d’urgence.

[0072] Il est maintenant fait référence à la figure 2.

[0073] La figure 2 représente un exemple d’architecture de sécurité au sein de laquelle l’invention peut être mise en œuvre.

[0074] Dans l'exemple de la figure 2, un dispositif d’affichage numérique Disp2 est géré par un opérateur Op2. L’opérateur Op2 comprend une infrastructure Infra configurée pour envoyer au moins un premier contenu à afficher au dispositif Disp2 via un premier canal de communication Can21 . Par exemple, l’infrastructure Infra peut être une infrastructure de diffusion de campagnes publicitaires, et envoyer au dispositif Disp2 des publicités à afficher. Le premier canal de communication Can21 peut par exemple comprendre une fibre optique, un Wi-Fi, un réseau mobile haut débit, etc.

[0075] Dans certains cas, le premier canal Can21 peut être piraté ou corrompu, c'est-à-dire qu'un individu malveillant peut corrompre le canal Can21 pour afficher du contenu malveillant sur le dispositif Disp2. Un contenu malveillant peut être de manière générale un contenu non souhaité par l’opérateur Op2. Il peut s’agir par exemple de contenu à caractère pornographique, haineux, mensonger, discriminatoire, ou de manière plus générale de contenu non validé par l’opérateur op2.

[0076] La diffusion du contenu malveillant peut être détectée de différentes manières. Par exemple, le premier canal Can21 peut permettre au dispositif Disp2 d’envoyer des messages de retour, ou compte-rendu de diffusion, à l’infrastructure Infra. En cas d’absence de message ou de message incohérent, une corruption du premier canal de communication Can21 peut être détectée.

[0077] La diffusion du contenu malveillant peut également être détectée par un utilisateur Uti2 qui, passant devant le dispositif Disp2, constate la diffusion de contenu malveillants et alerte l’opérateur.

[0078] A la détection du contenu malveillant, une plateforme de sécurité Plat de l’opérateur envoie, via un deuxième canal de communication Can22, un message d’arrêt au dispositif Disp2. A la réception du message d’arrêt, le dispositif Disp2 cesse immédiatement la diffusion du contenu malveillant. Le dispositif Disp2 peut également afficher à la place du contenu malveillant un contenu textuel ou vidéo associé au message d'arrêt.

[0079] L'envoi d’un message d’arrêt par un deuxième canal Can22 distinct du premier canal Can21 permet ainsi de stopper immédiatement la diffusion de contenu malveillant, même si le premier canal Can21 est inutilisable par l’opérateur Op2 car corrompu.

[0080] Nous allons maintenant étudier plus en détails la structure d’un dispositif d’affichage numérique dans un ensemble de modes de réalisation de l’invention.

[0081] Il est maintenant fait référence à la figure 3a.

[0082] La figure 3a représente un exemple de dispositif d’affichage numérique Disp3a selon un ensemble de modes de réalisation de l’invention.

[0083] Le dispositif d’affichage numérique Disp3a est un dispositif apte à afficher du contenu numérique. Il peut par exemple s’agir d’un dispositif d’affichage publicitaire, permettant d’afficher des campagnes publicitaires, mais également des campagnes d’information ou de sensibilisation, et/ou des messages d’utilité publique.

[0084] Le dispositif d'affichage numérique Disp3a peut ainsi être par exemple disposé sur des façades d’immeubles, dans des gares, centres commerciaux, stations de métros, sur des abris pour voyageur, etc. Le dispositif d'affichage numérique Disp3a peut généralement être disposé dans tout espace public ou privé dans lequel il est susceptible d'être vu par des passants. [0085] Le dispositif d’affichage numérique Disp3a comprend au moins un écran Ecr. L’au moins un écran Ecr permet d'afficher des textes, images et vidéos. Le dispositif d’affichage numérique Disp3a peut également comprendre un ou plusieurs haut-parleurs leur permettant de diffuser des pistes sonores, par exemples lors de la lecture d’une vidéo.

[0086] Le dispositif d'affichage numérique comprend également un premier récepteur Red apte à recevoir au moins un premier contenu par un premier canal de communication.

[0087] Le premier contenu peut être un contenu standard. On entend par « contenu standard » un contenu habituellement diffusé par le dispositif d’affichage numérique. Le contenu standard peut par exemple se présenter sous la forme d’images, de texte ou de vidéos.

[0088] Comme indiqué ci-dessus, le contenu standard correspond à un contenu habituellement diffusé par le dispositif d’affichage numérique tel que : une campagne publicitaire ; une campagne d’information ; etc.

[0089] Le premier contenu peut se présenter sous la forme de différents types de médias, tels que du texte, des images ou des vidéos.

[0090] Le premier canal de communication peut être de différents types. Il peut notamment s’agir d'une liaison haut débit avec une infrastructure Infra l'opérateur du dispositif d’affichage

[0091] L'infrastructure Infra peut notamment être l'infrastructure centrale de l'opérateur du dispositif d'affichage, qui permet de diffuser du contenu à différents dispositifs d’affichage, et de donner des instructions de diffusion du contenu. L’infrastructure peut par exemple comprendre de ordinateurs, serveurs, stockage, etc. permettant de stocker et envoyer du contenu numérique.

[0092] L’utilisation d’une liaison haut débit, telle qu’une liaison 4G, 5G, ADSL ou fibre optique permet à la fois de diffuser du contenu standard volumineux tel que des vidéos, mais également de modifier rapidement le contenu standard à envoyer.

[0093] Le dispositif d’affichage Disp3a comprend également un premier lecteur Led apte à jouer sur l’au moins un écran numérique l’au moins un premier contenu reçu par le premier canal de communication.

[0094] Le lecteur Led permet ainsi de diffuser le contenu standard sur l’écran. Le lecteur Led peut jouer directement le premier contenu, par exemple une vidéo, ou le modifier pour le jouer. Par exemple le lecteur Led peut modifier le contenu pour l’adapter à l’écran, par exemple en redimensionnant une vidéo trop grande pour être jouée sur l’écran, ajustant les luminosités de plusieurs vidéos successives, etc.

[0095] Le lecteur Led peut définir une liste de lecture du contenu à jouer. Par exemple, l’au moins un premier contenu reçu par le premier récepteur peut être progressivement intégré à une liste de lecture, et le premier lecteur Led peut jouer successivement les pistes de la liste. La gestion de la lecture de la liste peut s’effectuer de différentes manières. Par exemple, le premier lecteur Led peut associer des temps de lecture, ou des pourcentages de temps de lecture, à chacune des pistes de la liste. Les pistes de lecture peuvent également être diffusées de manière préférentielles à certains moments (heures/jours, etc.) afin de s’adapter aux personnes se déplaçant devant le dispositif d'affichage numérique.

[0096] Le premier récepteur et le premier lecteur permettent donc de diffuser l’au moins un premier contenu envoyé par l’opérateur du dispositif d’affichage numérique.

[0097] Cependant, le premier canal de communication peut être corrompu. Par exemple, un individu malintentionné peut corrompre le canal de communication pour diffuser des messages malveillants. Dans ce cas, il peut être impossible pour l’opérateur du dispositif d’affichage de rétablir la situation par le premier canal de communication, puisque celui-ci est corrompu.

[0098] Le premier canal ne permet pas non plus à une autorité autre que l’opérateur du dispositif d'affichage d’afficher des messages sur le dispositif. Par exemple, le premier canal de communication ne peut pas permettre à un centre de gestion d’urgence tel que le centre Ctrl représenté en figure 1 d’envoyer des messages d’urgence au dispositif Disp3a.

[0099] Afin de surmonter ces problèmes, le dispositif Disp3a comprend également : au moins un deuxième récepteur Rec2 apte à recevoir au moins un message par un deuxième canal de communication ; un commutateur Comm configuré pour désactiver la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur, à la réception d’un message par l’au moins un deuxième récepteur.

[0100] Ainsi, à la réception du message sur le deuxième canal de communication, l’affichage courant est immédiatement interrompu sans avoir besoin de recourir au premier canal de communication.

[0101] Le deuxième canal de communication peut être un canal de communication avec une plateforme Plat, qui peut être par exemple une plateforme de l’opérateur du dispositif, ou une plateforme d’une autorité nationale ou régionale.

[0102] Par exemple, la plateforme Plat peut-être une plateforme de l’opérateur configurée pour envoyer un message d'arrêt au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à la détection de la corruption du dispositif d’affichage.

[0103] Ceci permet par exemple à l’opérateur du dispositif d’affichage d’envoyer un message d’arrêt au dispositif d’affichage dès que la corruption de celui-ci est détectée, et donc de stopper sans délai la diffusion de messages malveillants. De plus, le deuxième canal de communication étant distinct du premier canal de communication, la corruption du premier canal de communication n'affecte pas la possibilité de recevoir le message d’arrêt par le deuxième canal de communication. La diffusion de messages malveillants peut donc être stoppée dès sa détection.

[0104] Comme indiqué en référence à la figure 2, la détection de la diffusion de messages malveillants peut s’effectuer de différentes manières : le dispositif d’affichage numérique peut être configuré pour envoyer des comptes rendus de diffusion à l’infrastructure de l’opérateur, par le premier canal de communication ou le deuxième. En cas de détection d’absence de compte-rendu, ou de compte rendu différents d’un compte-rendu attendu, un message d’arrêt peut être envoyé au dispositif d’affichage par le deuxième canal ; la diffusion de contenus malveillants ou inappropriés peut être détectée par des usagers passant devant le dispositif d’affichage, qui en avertissent l’opérateur du dispositif d’affichage ; etc.

[0105] Ainsi, la diffusion de contenus malveillants est stoppée dès sa détection, même si le premier canal de communication est corrompu et inutilisable par l'opérateur du dispositif d'affichage, ce qui permet d’améliorer considérablement la sécurité du dispositif d’affichage numérique.

[0106] La plateforme Plat peut également être une plateforme de gestion d’urgence configurée pour envoyer un message d’urgence au deuxième récepteur par le deuxième canal de communication à l’occurrence d’un événement catastrophique.

[0107] Dans ce cas, la plateforme Plat peut par exemple être une plateforme nationale ou régionale envoyant des messages d’urgence. Par exemple, il peut s’agir d’une plateforme envoyant des messages en cas d’attaque (attentat, alerte bactériologique, etc.), de catastrophe industrielle ou de catastrophe naturelle (tremblement de terre, inondations, etc.).

[0108] Quelle que soit l’origine du message reçu par le deuxième canal de communication, le premier lecteur peut être configuré, non seulement pour stopper la lecture du premier contenu, mais également lire un contenu associé au message reçu par le deuxième canal de communication.

[0109] Si le message est un message d’urgence, la lecture du contenu associé au message d’urgence permet à la plateforme de gestion d’urgence de diffuser massivement des messages d'urgences sur des dispositifs d’affichage numériques de plusieurs opérateurs, et donc de diffuser massivement et rapidement des messages d'urgence à la population. Ceci permet ainsi de réagir rapidement, à l'échelle nationale ou régionale, à des événements catastrophiques.

[0110] Si le message est un message d’arrêt de la diffusion d'un contenu malveillant, la lecture du contenu associé au message d’arrêt permet par exemple de diffuser un message indiquant que le dispositif d’affichage est temporairement indisponible et sera réparé dans les meilleurs délais, ou tout autre message relatif à l’arrêt de la diffusion du contenu malveillant.

[0111] La lecture du contenu associé au message reçu par le deuxième canal de communication peut simplement consister en un affichage du contenu textuel du message.

[0112] Le contenu textuel du message peut également être converti en contenu vidéo à afficher à l'écran.

[0113] Par exemple, le contenu textuel du message peut être analysé par le premier lecteur, et converti en vidéo représentant de manière visuelle le contenu. Par exemple, si le message est un message d’urgence annonçant une inondation imminente, une vidéo représentant une inondation peut être diffusée, accompagnée d’un message textuel indiquant qu’une inondation est imminente, et demandant à la population de se mettre à l’abri. Une telle vidéo peut par exemple être générée automatiquement par le premier lecteur, ou récupérée dans une bibliothèque de vidéos intégrée au dispositif d’affichage représentant les différents messages d’alerte possibles.

[0114] Par exemple, le dispositif d’affichage numérique peut comprendre une bibliothèque de vidéos correspondant à différents messages d’alerte, les vidéos étant associées à des tags. Par exemple une vidéo peut comprendre des tags relatifs au type de message (par exemple #attentat, inondation, etc.), mais aussi d’autres caractéristiques de la vidéo telles que l’emplacement (#ville, #montagne...), la saison (#hiver, #été. .. ), etc. Le contenu textuel du message peut ainsi comprendre un ou plusieurs tags correspondant au type de vidéo à lire, et la vidéo peut être sélectionnée par le dispositif d’affichage en fonction des tags associés. Ainsi, les tags permettent de sélectionner la vidéo la plus appropriée tant en fonction du contenu (type de message) que du contexte (environnement de diffusion).

[0115] La conversion d’un contenu textuel du message en contenu vidéo à afficher permet avantageusement de bénéficier d’un rendu vidéo captant immédiatement l’attention des passants, tout en ne nécessitant la transmission que d’un message peu volumineux, ce qui permet par exemple de diffuser le message très rapidement, éviter la perte du message ou envoyer le message par des réseaux bas débit.

[0116] Le deuxième récepteur peut également être configuré pour recevoir un contenu associé au message. Par exemple, la plateforme Plat peut envoyer, en parallèle du message, un contenu vidéo, qui sera lu par le premier lecteur, potentiellement en parallèle de la diffusion d’un contenu textuel du message.

[0117] Ainsi, l’arrêt la diffusion du premier contenu peut être instantanément remplacée par l'affichage sur l’écran Ecr d’un deuxième contenu associé au message. Par exemple, en cas de catastrophe, le deuxième contenu peut contenir des informations ou instructions données à la population. Ainsi, des messages d'information ou d'instructions en cas de catastrophe peuvent être massivement diffusés.

[0118] Le deuxième canal de communication peut être de différents types.

[0119] Par exemple, il peut comprendre une liaison radio longue distance, par exemple une communication radio avec des antennes relais, selon le standard Lora, ou par satellite.

[0120] Une liaison satellite présente notamment l’avantage de pouvoir diffuser largement des messages d’urgence ou d’alerte sur un territoire.

[0121] En cas de liaison satellite, le deuxième récepteur peut être en communication locale avec un récepteur satellite.

[0122] Par exemple, le dispositif d’affichage peut être situé à l’intérieur d’un bâtiment (aéroport, gare, centre commercial, etc.) et être en liaison locale (par exemple, par un réseau local filaire tel qu’un réseau Ethernet, bluetooth, Wi-Fi. . .) avec un récepteur satellite situé sur le toit du bâtiment, ou de manière générale une autre zone proche où les signaux satellites peuvent être reçus. Un exemple d'une telle réalisation sera décrit plus en détails en référence à la figure 4.

[0123] Ainsi, le dispositif d’affichage peut recevoir des messages émis par satellite, même s’il est situé en intérieur, ou de manière plus générale dans une zone où il ne peut pas recevoir de message satellite.

[0124] Ceci permet de bénéficier d’une liaison satellite même lorsque le dispositif d’affichage lui- même est situé à un emplacement l’empêchant de recevoir des signaux satellite.

[0125] Le deuxième canal de communication peut également comprendre une liaison radio bas débit telle qu’une liaison SMS ou Lora. Ces liaisons permettent d’envoyer des messages simples sur de longues distances et de manière très fiable, tout en bénéficiant d’une infrastructure déjà existante et permettant d’envoyer des messages dans des zones non couvertes par le réseau cellulaire.

[0126] Dans l'exemple de la figure 3a, le commutateur Comm est un module logiciel du lecteur Led . L’arrêt de la diffusion du premier contenu, et l’éventuelle diffusion d’un deuxième contenu reçu par le deuxième canal de communication se fait donc directement au niveau du premier lecteur Led , ce qui permet une architecture simple et flexible.

[0127] Le dispositif Disp3a, l’infrastructure Infra, et la plateforme Plat forment un système de gestion Sys3a du dispositif d’affichage Disp3a.

[0128] Il est maintenant fait référence à la figure 3b.

[0129] La figure 3b montre un deuxième exemple de dispositif d'affichage numérique selon un ensemble de modes de réalisation de l’invention.

[0130] Le dispositif Disp3b comprend, comme le dispositif Disp3a, au moins un premier récepteur Red , au moins un premier récepteur Rec2, un premier lecteur Led et un deuxième lecteur Lec2. Tous les modes de réalisation décrits en référence au dispositif Disp3a et la figure 3a sont respectivement applicables au dispositif Disp3b, à l’exception de l’intégration du commutateur Comm dans le premier lecteur Led .

[0131] Au contraire, dans le dispositif Disp3b, le commutateur Comm est distinct du premier lecteur Led .

[0132] Ceci permet de renforcer la sécurité du dispositif Disp3b, puisque le commutateur Comm peut alors fonctionner même en cas de corruption du premier lecteur Led .

[0133] Dans un ensemble de modes de réalisation de l’invention, le dispositif Disp3b peut également comprendre un deuxième lecteur apte à lire sur l’écran numérique un message ou un deuxième contenu associé au message reçu par le deuxième récepteur. Dans ce cas, le commutateur est configuré, non seulement pour désactiver la lecture du premier contenu par le premier lecteur, mais également pour activer la lecture du deuxième contenu par le deuxième lecteur à la réception du message, et afficher ainsi le deuxième contenu . [0134] Ceci renforce encore la sécurité du dispositif, puisque le deuxième lecteur Lec2 est indépendant du premier lecteur Led et peut donc fonctionner même en cas de corruption du premier lecteur Le .

[0135] De plus, le deuxième lecteur Lec2 peut être spécifiquement adapté à la diffusion de messages d'arrêt ou d'urgence. Par exemple, toutes les fonctionnalités de lecture d'un deuxième contenu associé au message discutées en référence à la figure 3a, notamment la lecture d’un contenu textuel associé au message, d’une vidéo associée au message, ou la génération et la lecture d’une vidéo associée au message, peuvent être implémentées au sein du lecteur Lec2.

[0136] Comme représenté sur la figure 3b, le commutateur peut être interposé entre le premier lecteur Led , le deuxième lecteur Lec2, et l’écran. Ainsi, le commutateur peut activer ou désactiver l’un des deux lecteurs, simplement en sélectionnant une de ses entrées à envoyer vers l’écran.

[0137] Les différents éléments du dispositif Disp3b, notamment le premier lecteur Led , le deuxième lecteur Lec2, le premier récepteur Red , le deuxième récepteur Rec2 et le commutateur Comm peuvent être implémentés de différentes manières.

[0138] Par exemple, chacun de ces éléments peut comprendre des modules logiciels exécutés par une ou plusieurs unités de calcul.

[0139] En particulier, le dispositif Disp3b peut comprendre : au moins une première unité de calcul pour mettre en œuvre le premier lecteur Led et le premier récepteur Red . Une même première unité de calcul, ou un pluralité de premières unités de calcul distinctes peuvent être utilisées pour mettre en œuvre le premier lecteur Led et le premier récepteur Red ; au moins une deuxième unité de calcul, distincte de l’au moins une première unité de calcul, pour mettre en œuvre le deuxième récepteur Rec2 et le commutateur Comm. L’au moins une deuxième unité de calcul peut également mettre en œuvre le deuxième lecteur Lec2, dans les modes de réalisation de l’invention où il est présent. Une même deuxième unité de calcul, ou une pluralité de deuxièmes unités de calcul distinctes peuvent être utilisées pour mettre en œuvre le premier lecteur Lec2, le deuxième récepteur Rec2, et le commutateur.

[0140] Ainsi, deux unités de calcul, ou groupes d’unités de calcul distincts, sont utilisées : d’une part, pour mettre en œuvre la chaîne de réception et de diffusion du contenu standard, qui comprend le premier récepteur Red et le premier lecteur Led ; et d’autre part, pour mettre en œuvre la chaîne d’arrêt de la diffusion du premier contenu, et le cas échéant de diffusion du deuxième contenu, comprenant le commutateur Comm, le deuxième récepteur Rec2, et dans certains modes de réalisation le deuxième lecteur Lec2.

[0141] Ceci permet d’améliorer encore la sécurité du dispositif Disp3b, puisque la chaîne d’arrêt de la diffusion du premier contenu, et le cas échéant de diffusion du deuxième contenu, continue de fonctionner même en cas de corruption complète de la chaîne de diffusion du premier contenu. [0142] Dans un ensemble de modes de réalisation de l’invention, les différents éléments composant le dispositif Disp3b peuvent être disposés dans des unités matérielles distinctes, par exemple des cartes ou circuits imprimés distincts, liées entre elles par des liaisons filaires ou réseau.

[0143] Par exemple : l'au moins un premier récepteur Red peut être lié au premier lecteur Led par une liaison TCP/IP ; le premier lecteur Led peut être lié au commutateur Comm par une liaison HDMI ; l’au moins un deuxième récepteur Rec2 peut être lié au deuxième lecteur Lec2 par un port série ; le deuxième lecteur Lec2 peut être lié au commutateur Comm par un port série, et une liaison HDMI. La liaison HDMI permet d’envoyer du contenu à lire, par exemple du contenu vidéo, du deuxième lecteur Lec2 au commutateur Comm. La liaison par port série permet quant à elle au lecteur Lec2 d'envoyer au commutateur Comm l’ordre de commuter la source du contenu lu sur l’écran, du lecteur Led vers le lecteur Lec2 ; le commutateur Comm peut être lié à l’écran Ecr par une liaison HDML

[0144] Le dispositif Disp3b, l’infrastructure Infra, et la plateforme Plat forment un système de gestion Sys3b du dispositif d’affichage Disp3b.

[0145] Il est maintenant fait référence à la figure 4.

[0146] La figure 4 représente un exemple de réception de signaux satellites par des dispositifs d'affichage numérique en intérieur selon un mode de réalisation de l’invention.

[0147] Comme indiqué ci-dessus, un dispositif d’affichage numérique situé dans une zone ne recevant pas les signaux satellites (par exemple, en intérieur), peut dans un ensemble de modes de réalisation de l’invention recevoir des messages envoyés par satellite via un récepteur satellite avec lequel il est en connexion locale.

[0148] Dans l’exemple de la figure 4, 4 dispositifs d'affichage numérique Disp41 , Disp42, Disp43, Disp44 sont situés à l'intérieur d'un bâtiment, et ne peuvent recevoir les messages envoyés par le satellite Sat4 car les signaux émis par le satellite sont bloqués par la cloison Clois, qui peut être par exemple un mur ou un plafond du bâtiment.

[0149] Les dispositifs d’affichage numérique D isp41 , Disp42, Disp43, et Disp44 peuvent par exemple être situés dans un aéroport, une gare ou un centre commercial.

[0150] Dans cet exemple, le bâtiment est équipé d’une antenne Ant4 liée à un récepteur de signaux satellites RecSat4 situé à l’extérieur du bâtiment, par exemple sur le toit. Le récepteur RecSat4 peut ainsi recevoir librement les signaux émis par le satellite Sat4.

[0151] Les signaux sont alors renvoyés aux dispositifs Disp41 , Disp42, Disp43, et Disp44, par exemple par l’intermédiaire d’un répéteur Rep4 lié au récepteur RecSat4. Le répéteur Rep4 peut par exemple comprendre un routeur Wi-Fi. [0152] Ainsi, tous les dispositifs d’affichage numérique Disp41 , Disp42, Disp43, et Disp44 peuvent recevoir des messages, par exemple des messages d’alerte ou d’urgence, par satellite, même s’ils sont situés en intérieur et ne peuvent pas recevoir directement de signaux émis par un satellite.

[0153] Il est maintenant fait référence à la figure 5.

[0154] La figure 5 représente un exemple de détection locale de dispositifs d’affichage numérique corrompus selon un mode de réalisation.

[0155] Plus précisément, la figure 5 représente une carte d’une ville, où 7 dispositifs d’affichage numérique Dsp51 , Disp52, Disp53, Disp54, Disp55, Disp56 et Disp57 sont représentés (en réalité, le nombre de dispositifs d’affichage numérique gérés par un opérateur est très supérieur et peut atteindre plusieurs dizaines ou centaines de milliers de dispositifs d’affichage numérique situés dans une multitude de lieux, éventuellement répartis dans plusieurs pays).

[0156] Dans le cas où une corruption localisée Corr5 des 3 dispositifs Disp51 , Disp52 et Disp53 est détectée, un message d’arrêt peut être envoyé sélectivement aux trois dispositifs Disp51 , Disp52 et Disp53 afin de stopper la diffusion de contenu malveillant sur ces dispositifs.

[0157] Cet exemple est cependant fourni à titre d’exemple non limitatif uniquement d’un envoi sélectif de messages à un sous-ensemble de dispositifs d’affichage numérique. Selon différents modes de réalisation de l’invention, des messages d’arrêt peuvent être envoyés à des dispositifs d’affichage numérique selon différents critères, lorsqu'un sous-ensemble des dispositifs disponibles est corrompu. Par exemple, un message peut être envoyé :

A tous les dispositifs d’affichage dans une zone donnée ;

A tous les dispositifs ayant des caractéristiques techniques données (par exemple, un numéro de version pour lequel une faille de sécurité a été identifiée) ; etc.

[0158] Dans tous les cas, un message peut être envoyé simultanément à l’ensemble des dispositifs pour lesquels une corruption a été détectée, afin de stopper simultanément l'affichage de messages malveillants par l’ensemble des dispositifs.

[0159] Cet exemple démontre la capacité d'un système de gestion de l'affichage par des dispositifs d'affichage numériques selon un ensemble de modes de réalisation de l'invention à stopper la diffusion de messages malveillants immédiatement sur tous les dispositifs concernés par la corruption.

[0160] Il est maintenant fait référence à la figure 6.

[0161] La figure 6 représente une méthode P6 de contrôle d’un dispositif d’affichage numérique tel que l'un des dispositifs Disp3a et Disp3b représentés en figures 3a et 3b.

[0162] La méthode P6 comprend une première étape S61 de réception, par au moins un premier récepteur Red du dispositif, d'au moins un premier contenu par un premier canal de communication. [0163] Elle comprend ensuite une deuxième étape S62 de lecture, par un premier lecteur Led du dispositif, de l’au moins un premier contenu sur au moins un écran numérique Ecr du dispositif.

[0164] La méthode P6 comprend ensuite une troisième étape S63 de réception, par au moins un deuxième récepteur Rec2 du dispositif, d'au moins un message par un deuxième canal de communication.

[0165] Le méthode P6 comprend enfin, à la réception de l’au moins un message, une quatrième étape S64 de désactivation, par un commutateur Comm du dispositif, de la lecture de l’au moins un premier contenu par le premier lecteur.

[0166] Tous les modes de réalisation discutés en référence aux figures 3a et 3b sont respectivement applicables à la méthode P6.

[0167] La présente divulgation ne se limite pas aux exemples de dispositif, système, méthode et programme d’ordinateur décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre de la protection recherchée.