L'invention a pour objet un dispositif gui sert à prendre des photographies à partir d'un point élevé au-dessus du sol, sans que le photographe soit lui-même obligé de se déplacer jusqu'à ce point élevé. On sait que l'on fait couramment de la photo¬ graphie aérienne à partir d'avions ou d'hélicoptères. Le photographe est à bord avec son appareil photographique. De plus, les photographies de ce genre sont prises à partir d'un point déjà relativement élevé étant donné que les avions, et même les hélicoptères, ne peuvent pas descendre à une très basse altitude en tous lieux, notamment dans les rues des villes et des villages, dans les lieux publics, etc.... Or, il est fréquemment utile de pouvoir photogra¬ phier une maison, un bâtiment, un terrain, un monument, une manifestation en plein air, etc.. d'un- point de vue plus élevé que la surface du sol, par exemple d'une hauteur de 5 à 50 m, ou quelquefois plus, alors qu'il n'est pas envisageable de se servir à cette fin d'un avion ou d'un hélicoptère. II est souvent utile aussi de pouvoir photo¬ graphier à partir d'un point élevé un détail d'une façade de bâtiment, d'une statue, d'une toiture, etc..., ce qu'un avion ou un hélicoptère ne permet pas de faire, non seule¬ ment pour des raisons pratiques mais aussi pour des raisons économiques quand on tient compte du coût de l'heure d'utilisation de ces engins.

L'invention a pour but principal d'apporter un dispositif qui rend possible, d'une manière économique et rapide, de prendre des photographies à partir d'un point élevé au-dessus du sol, le photographe restant à niveau du sol , dans des circonstances où l'emploi d'un avion ou d'un hélicoptère n'est pas envisageable.

Selon l'invention, on fixe à un moyen d'élé¬ vation à partir du sol, d'un type quelconque approprié, un organe porteur sur lequel sont montés une caméra de télévi-

i E P E ENT

sion ayant un axe de visée et un appareil photographique ayant un axe de prise de vues; l'un de ces deux appareils - caméra ou appareil photographique - est monté réglable en position de façon que l'axe de visée et l'axe de prise de vues se coupent à une distance prédéterminée qui est la distance à laquelle se trouve le sujet à photographier; le dispositif comprend en plus des moyens de liaison entre la caméra et un écran de télévision resté au sol ainsi que des moyens de télécommande à partir du sol de la position et du fonctionnement de l'appareil photographique.

De préférence, l'organe porteur est réuni au moyen d'élévation au-dessus du sol par l'intermédiaire d'un support substantiellement en C ayant deux branches paral¬ lèles, une première branche servant à la réunion de ce support avec le moyen d'élévation, la seconde branche supportant l'organe porteur. Avantageusement, les deux branches du support en C sont horizontales ^" en position d'utilisation et sont espacées suffisamment pour que l'organe porteur puisse être monté tournant autour de la seconde branche de façon à pouvoir occuper une première position dans laquelle il se trouve avec la caméra de télévision et l'appareil photographique entre les branches du support et une seconde position dans laquelle il se trouve en dehors de ces branches. Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, la seconde branche du support est constituée au moins partiellement par l'arbre d'un moteur électrique à télécommande à partir du sol; l'organe porteur est constitué de préférence par une plaque qui est fixée à la carcasse de ce moteur et qui porte sur une de ses faces principales l'appareil photographique et la caméra de télévision.

De préférence, l'appareil photographique est orientable en position et muni d'une aiguille se déplaçant avec lui en regard d'une plage graduée fixée à la plaque,

la graduation indiquant la distance à laquelle l'axe de visée et l'axe de prise de vues se coupent.

Selon un premier aspect de l'invention, pour les hauteurs de 5 à 30 m environ, le moyen d'élévation est un mât télescopique à développement vertical, l'organe porteur est monté au sommet de ce mât.

Selon un second aspect de l'invention, pour les hauteurs de10 m à 50 m et au-delà, le moyen d'élévation est un ballon captif, de préférence un ballon à gaz chauds de type montgolfière en dessous duquel l'organe porteur est suspendu.

On donnera maintenant, sans intention limita¬ tive et sans exclure aucune variante, une description de deux exemples de réalisation. On se reportera aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en élévation, sans échelle précise, montrant un mode de réalisation de l'invention ^" ~ ^' selon son premier aspect,

- la figure 2 est une vue de dessus d'une partie du dispositif de la figure 1,

- la figure 3 est une vue générale schématique montrant les moyens de liaison et de télécommande,

- la figure 4 est une vue en élévation, sans échelle précise, montrant un mode de réalisation de l'invention selon son second aspect.

Selon le premier aspect de l'invention, un véhicule automobile 1 est équipé d'un mât télescopique 2, à air comprimé, d'un type connu en soi, par exemple tel que les mâts vendus par la Société française Compagnie Electro- -Mécanique. Un mât de ce genre peut être développé jusqu'à une hauteur de 5 à 30 mètres. L'emploi de l'air comprimé est plus commode, mais n'est pas une obligation dans le cadre de l'invention. De plus le mât 2 est muni sur un côté d'un bras d'orientation 3 permettant de le faire tourner sur 360°.-

FEUs ^ACΞS-ÎΞNT

Au sommet du mât 2 est fixé un support 4 à profil en C qui a deux branches parallèles 4A, 4B. La première branche 4A est utilisée pour la fixation au mât 2 en position horizontale, grâce à un raccord vertical 5. La seconde branche 4B est constituée, ou elle est prolongée, par l'arbre 6 d'un moteur 7 à la carcasse 8 duquel est fixé un organe porteur 9. On peut utiliser pour ce montage un moteur de la Société allemande Hirschmann, par exemple. Ainsi, on peut régler l'inclinaison de l'ensemble par rapport à l'horizontale.

L'organe porteur 9 est avantageusement, mais non obligatoirement, une plaque ayant une face principale 9A sur laquelle sont montés côte à cδte une caméra de télévision 10 et un appareil photographique 11. La caméra de télévision 10 a une ligne de visée

12 dessinée en trait mixte et l'appareil photographique 11 a une ligne de prise de vues 13 dessinée en trait mixte simple; cet appareil 11 est monté réglable en orientation autour d'un pivot 14 de façon que sa ligne de prise de vues 13 coupe la ligne de visée 12 de la caméra 10 en un point 15. A titre d'indication pratique, ce point.15 peut se trouver à une distance de 10 m de la caméra 10 et le réglage peut permettre de l'éloigner, en 15', jusqu'à une distance de 20 m ou plus; la ligne de prise de vues est représentée en trait mixte double dans ce dernier cas.

Pour faciliter le réglage, l'appareil photo¬ graphique est muni d'une aiguille 16 déplaçable devant une plage graduée 17 dont la graduation correspond à l'éloi- gnement des points 15, 15', etc.... On notera que le croisement en un point 15 ou 15' de la ligne de visée 12 et de la ligne de prise de vues .1 pourrait se faire par l'orientation de la caméra de télévision 10.

La face principale 9A supporte aussi une boîte de relais 18 qui servent à la commande à distance des appareils.. L'orientation..de. L'appareil, photographique.

FEUSLLE O E LACEMENT

11 vers un point 15, ou 15', ou autre, peut se faire manuel¬ lement avant le développement du mât 2. Elle peut aussi, dans une variante, être commandée à partir du sol, au moyen d'un moteur analogue au moteur 7 accouplé à l'appareil photographique 11.

La figure 3 montre sché atiquement les moyens de liaison et de télécommande entre les organes supportés au sommet du mât et les organes restés au niveau du sol. Ces derniers comprennent un écran de télévision 19 relié à la caméra 10 par un câble coaxial 20 auquel sont adjoints des câbles 21 d'alimentation électrique. Il existe aussi, au niveau du sol, un organe de commande 22 relié par un câble 23 à trois conducteurs au moteur 7 pour faire tourner ce dernier, à vitesse très lente, afin de donner l'inclinaison désirée à l'ensemble supporté par le mât 2.

Un bouton poussoir 24, également au niveau du sol, est relié par un câble 25 à deux conducteurs à la boîte de relais 18. Cette dernière est elle-même raccordée par deux câbles 26, 27 à l'appareil photographique 11. Le même bouton poussoir 24 peut servir à commander la fermeture successive de deux relais, l'un commandant la prise de vue et l'autre l'avancement de la pellicule. Ces moyens de commande dépendent de l'appareil photographique utilisé; comme on le sait certains appareils sont munis d'un moyen automatique d'avancement de la pellicule.

De préférence, l'appareil photographique 11 est du type à mise au point automatique après qu'il ait été orienté sur le point 15, 15', etc.. surveillé par la caméra de télévision 10 et où se trouve approximativement le sujet à photographier.

Comme on l'a dit, l'orientation de l'appareil photographique 11 pourrait être télécommandée, à l'aide d'un moteur 7 et d'un organe de commande 22 supplémentaires. L'écran de télévision 19 et l'organe de commande 22 sont raccordés, au sol, à une source d'énergie électrique convenable, non représentée.

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Les moyens de contrôle et de commande décrits ci-dessus sont susceptibles de nombreuses modifications, selon le degré de perfectionnement que l'on veut y apporter à l'aide des moyens de télécontrôle et de télécommande disponibles. Par exemple, l'invention n'exclut pas l'emploi de .moyens de télécommande sans fil, comme on en utilise pour la télécommande des modèles réduits d'automobiles ou d'avions.

Ces derniers moyens conviennent plus parti- culièrement pour le second aspect de 1'invention illustré par la- figure 4.

Dans ce cas le moyen d'élévation à partir du- sol est un ballon captif 28 retenu au sol par un câble 28A; bien entendu ce dernier peut servir à guider les câbles de télécommande et de télécontrôle quand des moyens sans fil ne sont pas. utilisés intégralement. De préférence, le ballon 28 est du type à gaz chauds produite à partir d'une bouteille de propane liquéfié 29, de façon connue. Cette bouteille 29 est posée sur une plaque porteuse 30 sous laquelle est suspendu le support 4 en C, mais l'organe porteur 9 a pivoté sous l'action du moteur 7 autour de la branche 4B pour se trouver avec la caméra 10 et l'appareil 11 à une première position, entre les bran¬ ches 4A, 4B, alors que, sur la figure 1, cet organe porteur 9 se trouve à sa seconde position, en dehors des branches 4A, 4B.

La suspension sous la plaque porteuse 30, à l'aide de la branche 4A, se fait aussi par l'intermédiaire d'un embout vertical 5, mais au moyen d'un moteur d'orien- tation 31, identique par exemple au moteur 7, disposé verticalement, pour permettre l'orientation de l'ensemble sur 360 ^e autour d'un axe vertical. Dans l'exemple de la figure 1, si le mât 2 n'était pas orientable à l'aide du bras d'orientation 3, un moteur d'orientation pourrait aussi être interposé entre le mât 2 et l'embout 5.

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Le fonctionnement du dispositif est le suivant.

On règle d'abord l'emplacement du point 15, où se coupent la ligne de visée 12 de la caméra 10 et la ligne de prise de vues 13 de l'appareil photographique 11 en fonction de 1'éloi_gnement estimé ou mesuré du sujet à photographier, en orientant l'appareil 11 (quand ce réglage n'est pas télécommandé comme expliqué plus haut) , puis on élève le mât 2 ou on laisse monter le ballon 28 à la hauteur convenable. On vérifie le cadrage du sujet sur l'écran de télévision 19, on corrige éventuellement à l'aide de l'organe de commande 22 et du bras d'orienta¬ tion 3 (ou du moteur d'orientation 31) , puis on déclenche l'appareil photographique 11 au moyen du bouton poussoir 24.

FEUILLE DE REMPLACEMENT