PIECES D’HORLOGERIE

Domaine technique

La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un dispositif de fixation et de réglage d’un palier dans un pont ou une platine d’une pièce d’horlogerie.

L’invention concerne également un procédé de fixation et de réglage d’un palier dans un pont ou une platine d’une pièce d’horlogerie à l’aide d’un tel ensemble.

Etat de la technique

Dans le domaine de l’horlogerie, on connaît depuis plusieurs siècles maintenant l’utilisation de pierres, essentiellement constituées de rubis naturels ou synthétiques, pour former des paliers de support des extrémités ou tigerons des axes de rotations de mobiles rotatifs tels que le balancier ou encore le mobile d’échappement. Ces pierres, également appelées coussinets dans certains cas, notamment dans des amortisseurs, adoptent en général une forme générale de disque, percé ou non, à deux faces opposées, lesquelles peuvent être plates ou bombées. On connaît également l’utilisation de paliers simples, par exemples métalliques, en lieu et place de pierres.

Ces pierres ou paliers sont usuellement fixés dans des orifices aménagés à cette effet sur la platine ou les ponts d’un mouvement de pièce d’horlogerie à l’aide d’une bague métallique, appelée « chaton », qui sertit la pierre dans son orifice. Ce chaton est en pratique chassé dans l’orifice de logement de la pierre. En variante, les pierres peuvent être chassées directement dans un orifice formé dans le pont ou la platine. Dans certaines configurations, notamment pour réduire les frottements de tigerons d’axes, deux pierres sont associées pour former un ensemble de support formé d’une première pierre percée et bombée recevant le tigeron dans son orifice et d’une seconde pierre, dite contre-pivot, dont une face plate produit contre-appui dudit tigeron. Le contre-pivot est alors usuellement fixé dans une plaquette métallique fixée sur un pont ou la platine du mouvement par des vis et la première pierre par un chaton corne précédemment exposé.

Un inconvénient ou difficulté majeur dans l’utilisation de pierres réside dans la difficulté du réglage de celles-ci en position dans les orifices prévus à cet effet sur les ponts ou la platine d’un mouvement horloger. Il convient en effet de procéder avec une extrême précision, à la main, au perçage desdits orifices et au chassage subséquent des pierres et de leur chaton afin d’assurer le centrage et l’ajustement en hauteur des mobiles supportés par rapport aux autres mobiles et pièces du mouvement. Ces opérations requièrent ainsi une très grande expérience et dextérité des régleurs qui s’en chargent, ce qui n’exclue cependant pas une erreur, même minime de chassage en profondeur, auquel cas il est alors nécessaire de recommencer l’opération et remplacer soit le chaton, soit la pierre, soit les deux, ce qui s’avère extrêmement coûteux.

Il existe donc un besoin à procurer une solution de fixation et de réglage de pierres sur des ponts et platines de pièces d’horlogerie qui permette une mise en place et un réglage simplifiés de pierres, à coûts maîtrisé.

Divulguation de l’invention

L’invention a aussi pour objet, selon un premier aspect, un dispositif de fixation et de réglage d’un palier, notamment d’une pierre, dans un orifice prévu à cet effet dans un pont ou une platine d’une pièce d’horlogerie. Dans le cadre de la présente invention, on comprend par « palier » tout type de pièce qui supportent les arbres de transmission ou rotation de mobiles horlogers dans un mouvement horloger, et notamment des pierres synthétiques ou naturelles usuellement utilisées pour former des coussinets, ou coussinets-pierres par exemple. Le dispositif de fixation et de réglage d’un palier selon l’invention est caractérisé en ce qu’il comporte :

Une première vis, dite de palier, définissant une ouverture interne de maintien d’une dite palier présentant un diamètre d 1 , ladite première vis comportant un filetage externe de diamètre externe df1 supérieur à d1 et une longueur L1 , mesurée perpendiculairement aux dits diamètres d 1 , Df1 ;

Une seconde vis, dite de verrouillage, définissant une ouverture interne diamètre d2 inférieur ou égal à d 1 , ladite seconde vis comportant un filetage externe de diamètre externe Df2 supérieur aux diamètres d2, d 1 , Df1 et une longueur L2, mesurée perpendiculairement aux dits diamètres d2, Df2 ; et

Une douille définissant un logement tubulaire s’étendant suivant un axe longitudinal A-A’, ledit logement tubulaire comportant une première section taraudée, adaptée pour y visser la première vis, et une seconde section taraudée, consécutive à la première section suivant l’axe longitudinal A-A’, adaptée pour y visser la seconde vis, une zone médiane de guidage linéaire desdites vis étant procurée entre les deux sections taraudées;

Les filetages externes de la première et seconde vis et les sections correspondantes de la douille présentant des pas respectifs de vissage de sens opposés.

Le dispositif de la présente invention procure une solution de fixation de paliers permettant de s’affranchir d’un savoir-faire ou dextérité particulier d’un opérateur pour régler le partagement et les ébats de mobiles par rapport aux paliers et leur fixation selon les modalités classiques de l’art antérieur.

En effet, il permet d’encadrer l’opération de fixation et de réglage en rendant l’opération de chassage du palier indépendante de la qualité de son réglage en position par la procuration de la vis de palier, qui peut être ajustée en position longitudinale de manière précise dans l’orifice du pont ou platine, qui est lui équipé de la douille et permet le guidage pas à pas lors du vissage de la vis de palier du réglage. On ne laisse ainsi aucune place au hasard dans le réglage en position, qui peut etre aussi fin que souhaité en choisissant la géométrie du pas de vis de palier.

La vis de verrouillage procure en outre une sécurité de réglage en ce quelle permet de maintenir la vis de palier une fois réglée en position, et les pas de vis respectifs des deux vis de palier et verrouillage étant inversés toute forme d’accouplement par frottement entre les deux vis est empêché, ce qui garantie les positions relatives desdites vis dans la douille.

La vis de verrouillage peut en outre être associée à un contre pivot inséré dans un alésage prévu à cet effet dans ladite vis de verrouillage, afin de procurer une fonction de réglage additionnelle au dispositif lorsqu’un palier percé est chassée dans l’ouverture idoine de la vis de palier pour recevoir un tigeron d’axe de mobile d’horlogerie.

Un autre avantage de l’invention et de permettre une réduction du nombre de ponts pour simplifier les opérations de montage/démontage d’un mouvement et d’alignement et réglage des mobiles.

L’invention concerne par ailleurs selon un second aspect un procédé de fixation et de réglage d’un palier dans un orifice prévu à cet effet dans un pont ou une platine de pièce d’horlogerie à l’aide d’un dispositif selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comporte les étapes suivantes : - Chassage ou usinage de la douille dans un orifice formé dans ledit pont ou platine

Chassage d’un dit palier à fleur dans l’ouverture interne de maintien de la vis de palier,

Mise en place de la vis de palier dans la douille par vissage dans un sens dans une première section S1 de la douille,

Mise en place de la vis de verrouillage par vissage dans une seconde section S2 dans un sens opposé au sens de vissage de la vis de palier et alignement à la vis de palier selon l’axe A-A’ de la douille jusqu’à butée de la vis de verrouillage contre la vis de palier.

Ce procédé se révèle ainsi particulièrement simple, sans besoin d’un quelconque tour de main particulier des opérateurs le mettant en œuvre. On limite ainsi les potentielles bévues de chassage et de réglage et les rebus de pièces.

Brève description des dessins

D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 représente une vue en coupe longitudinale d’un dispositif de fixation de palier selon l’invention dans un premier mode de réalisation,

- la figure 2 représente une vue de dessus du dispositif de la figure

1 ,

- la figure 3 représente une vue en coupe longitudinale d’un dispositif de fixation de palier selon l’invention dans un second mode de réalisation.

Mode de réalisation de l’invention

On a représenté sur les figures 1 et 3 deux exemples de réalisation d’un dispositif 1 de fixation et de réglage d’un palier P dans un orifice prévu à cet effet dans un pont ou une platine d’une pièce d’horlogerie. Ces deux exemples diffèrent essentiellement par la présence (fig. 1) ou non (fig. 3) d’un contre-pivot 5 de réglage de partagement par rapport au palier P fixée à l’aide du dispositif 1 de l’invention en fonction de la nature dudit palier P. Plus particulièrement, dans le cas d’une pierre glace P représenté à la fig. 3 un tel contre-pivot 5 n’est pas nécessaire, comme d’ailleurs dans les montages de pierres glaces classiques connus de l’art antérieur.

Le dispositif 1 de fixation et de réglage de palier de la présente invention est conçu et structuré afin de limiter au maximum la dépendance des opérations de fixation et réglage de paliers P, notamment de pierres, dans les ponts/platine de mouvements horlogers aux facteurs humains d’expérience et de dextérité des opérateurs menant ces opérations. Il a en outre pour vocation de permettre un réglage simplifié et rattrapable, c’est-à-dire corrigeable dans le temps, par exemple lors de services de révision de mouvements.

A cet effet, le dispositif 1 comporte essentiellement une première vis 2, dite de palier, et une deuxième vis 3, dite de verrouillage, configurées pour être ajustées en position et coopérer aux fins de fixation et de réglage d’un dit palier P dans une douille 4, formant écrou, adaptée pour être chassée ou formée dans la masse dans un orifice prévu à cet effet dans un pont ou une platine.

La vis de palier 2 est formée d’une bague annulaire percée longitudinalement d’un alésage 23 central traversant de diamètre d1 définissant à une extrémité une ouverture 24 interne de sertissage d’un palier P. La vis de palier 2 comporte en outre sur sa périphérie deux sections 25, 26 consécutives, en l’espèce une première section filetée 25 et une section de tête 26 non filetée, chaque dite section présentant un diamètre externe df 1 , dl 1 différent et tel que d1<df1<dl1.

La section filetée 25 comporte un filetage externe F1 de diamètre externe df1 s’étendant sur au moins la moitié de la longueur L1 de la vis de palier 2, mesurée perpendiculairement aux dits diamètres d 1 , df 1 , dl 1. Le filetage F1 peut être de forme variable, notamment de type métrique ISO, trapézoïdal ou en dent de scie, et défini un premier sens de vissage, par exemple antihoraire (à gauche).

La section de tête 26 est dépourvue de filetage et forme un anneau cylindrique de diamètre dl 1 de surface externe plane, raccordé à la section filetée 25. Cette section de tête 26 et sa surface périphérique plane ont une fonction de guidage et de centrage de la vis de palier 2 dans la douille 4 comme il sera décrit par la suite. La section de tête 26 présente enfin une surface d’extrémité plane, dans laquelle est avantageusesement formé de préférence une ou plusieurs encoches 27 ou rainures (fig. 3) adapté(es) pour y insérer un outil de vissage tel un tournevis.

La vis de verrouillage 3 est formée d’une bague annulaire percée longitudinalement d’un alésage 33 central traversant de diamètre d2 et comporte en outre sur sa périphérie deux sections 35, 36 consécutives, en l’espèce une première section de base non filetée 36 et une section de tête filetée 35, chaque dite section présentant un diamètre externe respectif dl2, df2 différent et tel que d2<dl2<df2. Ainsi, la vis de verrouillage 3 présente une structure analogue à celle de la vis de palier 2 mais inversée.

L’alésage central 33 est destiné à recevoir, comme représenté sur le figure 1 , une goupille contre-pivot 5 qui peut être chassée selon l’axe A-A’ longitudinal de la douille 4 dans ledit alésage 33 après vissage de celle-ci dans la douille 4.

La section filetée 35 comporte un filetage externe F2 de diamètre externe df2 s’étendant sur au moins la moitié, de préférence sur sensiblement 2/3 de la longueur L2 de la vis de verrouillage 3, mesurée perpendiculairement aux dits diamètres d2, df2, dl2. La longueur L2 peut être inférieure ou égale à la longueur L1 de la vis de palier de préférence.

Le filetage F2 peut lui aussi être de forme variable, notamment de type métrique ISO, trapézoïdal ou en dent de scie, et il défini un deuxième sens de vissage opposé à celui de la vis de palier 2, par exemple horaire (à droite). La section filetée 35 présente une surface supérieure (sur les figures) plane dans laquelle est avantageusement formé de préférence une ou plusieurs encoches 37 ou rainures adapté(es) pour y insérer un outil de vissage tel un tournevis.

La section de base 36 est dépourvue de filetage et forme un anneau cylindrique de diamètre dl2 et de surface externe plane, raccordé à la section filetée 35 par un épaulement 36. Cette section de base 36 et sa surface périphérique plane ont une fonction de guidage et de centrage de la vis de verrouillage 3 dans la douille 4 par rapport à la vis de palier 2 comme il sera décrit par la suite. A cette fin, le diamètre dl2 de la section de base 36 est égale au diamètre dl 1 de la section de tête 26 de la vis de palier 2 et présente comme cette dernière surface d’extrémité plane destinée à venir en butée contre la surface plane d’extrémité de la section de tête 26 de la vis de palier 2. Les différents diamètres utiles des deux vis 2, 3 du dispositif 1 de l’invention sont ainsi préférentiellement tels que : d2<d 1 <df1 <dl 1 £dl2<df2.

La douille 4 définit un logement tubulaire 41 s’étendant suivant un axe longitudinal A-A’, dans lequel les deux vis 2, 3 peuvent être vissées et ajustées par vissage en position longitudinale dans le logement afin d’assurer le centrage d’un palier et, le cas échéant, son positionnement par rapport à la surface d’un pont ou platine d’un mouvement horloger.

Cette douille 4 peut au choix être formée d’une bague annulaire formant écrou aux vis 2, 3, dont la forme et les dimensions sont adaptées pour son insertion par chassage dans un orifice percé dans un dit pont ou platine, ou bien être usinée directement dans la masse d’un dit pont ou platine, par alésage et taraudage d’un orifice traversant percé selon ledit axe A-A’. La première solution présente l’avantage de procurer un dispositif 1 unitaire, simple à conditionner pour son fabricant et à utiliser par un monteur de mouvement horloger, la douille 4 formant corps dans lequel les vis 2,3 peuvent être pré-vissées, et un simple perçage à dimension étant requis dans les ponts et platines pour y chasser la douille 4. La seconde solution présente quant à elle l’avantage d”éviter une opération de chassage de la douille 4 pour le monteur, ainsi qu’un meilleur rendu visuel sur le mouvement.

Quelle que soit le mode de réalisation de la douille 4, le logement tubulaire 41 définit par celle-ci présente une longueur L3 supérieure ou égale à la somme des longueurs L1 , L2 des vis 2, 3. Ledit logement 41 comporte avantageusement trois sections consécutives configurées pour épouser les sections particulières des vis de palier 2 et de verrouillage 3. Le logement tubulaire 41 comporte ainsi une première section taraudée S1 , adaptée pour y visser la partie filetée 25 de la vis de palier 2, et une seconde section taraudée S2 adaptée pour y visser la section filetée 35 de la vis de verrouillage 3, ces deux sections S1 ,S2 étant jointes par une section médiane S3 non taraudée adaptée pour guider linéairement les sections non filetées 26, 36 des vis de palier 2 et de verrouillage 3 de telle sorte que lesdites vis 2, 3 soient alignées coaxialement à l’axe A-A’ lors de leur vissage dans la douille 4. Bien entendu, les taraudages des sections S1 , S2 de la douille 4 sont complémentaires des filetages F1 , F2 des vis 2, 3 afin d’assurer un vissage et dévissage de ces dernières sans jeu dans la douille 4.

Le dispositif 1 de fixation et de réglage d’un palier P selon l’invention ainsi décrit permet de réaliser le montage et le réglage d’un dit palier P dans un orifice prévu à cet effet dans un pont ou une platine de pièce d’horlogerie selon un procédé simple, aisément reproductible de manière maîtrisée sans faire œuvre d’un savoir faire particulier pour tout monteur horloger moyen, qui constitue l’homme de l’art dans le cadre de l’invention. Ce procédé de fixation est de réglage comporte ainsi les étapes suivantes.

Une première étape consiste à installer la douille 4 du dispositif 1 dans un dit orifice de pont ou de platine. Pour ce faire, selon le mode de réalisation de la douille 4 préféré par le monteur, on chasse ladite douille 4 dans l’orifice prévu à cet effet ou, en variante, on usine les différentes sections S1 , S2,S3 de celle-ci dans ledit orfice.

Dans une seconde étape, on vient ensuite chasser un dit palier P à fleur, c’est-à-dire à affleurement de l’extrémité de la section filetée 25 de la vis de palier 2, dans l’ouverture interne 24 de sertissage de la vis de palier 2 du dispositif 1. Le dit palier P peut être de tout type classique, notamment de type pierre percée et bombée olivée comme sur la figure 1 ou encore une pierre glace comme sur la figure 3. La vis de palier 2 joue ainsi en quelque sorte une fonction d’un chaton connu dans la technique antérieure.

Une fois le palier P inséré dans l’ouverture 24 de la vis de palier 2, on insère celle-ci dans la douille 4 par vissage dans le sens antihoraire (selon la convention définie précédemment en référence aux figures 1 et 3) dans la section S1 de la douille 4. Lors de ce vissage de la vis de palier 2, le passage de la section de tête 26 de la vis dans la section S3 de la douille 4 permet un centrage de la vis 2 et du palier P selon l’axe A-A’ de la douille 4.

De préférence, on visse la vis 2 jusqu’à une position souhaitée de réglage de l’ébat et/ou partagement d’un mobile horloger à pivoter sur le palier P. On vient ensuite positionner ledit mobile dans l’orifice prévu à cet effet et on effectue le réglage de l’ébat au niveau de son axe par ajustement de la profondeur de vissage de la vis de palier 2 dans la douille. Une fois ce réglage effectuée, on vient ensuite pour finir mettre en place la vis de verrouillage 3 par vissage dans la section S2 dans un sens opposé au sens de vissage de la vis de palier 2, c’est-à-dire un sens horaire dans le cas décrit ici. Le vissage de la vis de verrouillage 3 dans la douille 4 procure aussi, le cas échéant, un centrage de cette vis 3 et son alignement à la vis de palier 2 selon l’axe A-A’ de la douille 4 par effet de l’insertion de la section de base 36 de la vis de verrouillage 3 dans la section S3 de la douille 4 alors que celle-ci pénètre dans la douille 4 jusqu’à venir en butée contre contre la vis de palier 2. Ce vissage en butée de la vis de verrouillage 3 assure le blocage longitudinal dans la douille de la vis de palier 2 et de la vis de verrouillage 3, qui ne peuvent ainsi remonter ou descendre, même en cas de vibrations, en raison des sens inversés des pas respectifs de deux vis 2, 3.

Le procédé de l’invention permet ainsi de fixer un palier P et d’en régler la position ainsi que le réglage de mobiles horloger pivotés sur un tel palier de manière sensiblement « mécanique », par effet de la structure du dispositif 1 de l’invention induisant un centrage automatique des vis 2,3 dans leur douille 4 ainsi qu’un réglage longitudinal desdites vis pour assurer le parfait réglage d’ébat par simple vissage de la vis de palier 2 puis verrouillage de celle-ci par la vis de verrouillage 3. En outre, il convient de noter que ce dispositif permet également un entretien et une révision aisée, les ouvertures 23, 33 des vis facilitant l’huilage du palier P, ainsi que le cas échéant son démontage, voire son remplacement par simple dévissage de la vis de palier 2 de la douille 4.

Le procédé de l’invention tel que décrit ci-avant s’applique notamment sans autre étape pour le montage d’une pierre glace, comme représenté à la figure 3. On peut également prévoir la mise en œuvre d’un contre-pivot 5 afin de limiter la pénétration longitudinale selon l’axe A-A’ de la douille 4 d’un tigeron d’axe de mobile horloger destiné à être monté à pivot dans un palier P de type pierre bombée comme à la figure 1. Dans ce cas, le procédé de fixation comporte alors une étape additionnelle de chassage du contre pivot 5 dans l’alésage 33 de la vis de verrouillage 3 coaxialement à l’axe A-A’ de la douille de manière à régler la distance de partagement entre l’extrémité inférieure du contre-pivot 5 et une surface dudit palier P chassé dans la vis de palier 2. Dans une telle configuration, le contre-pivot 5 est de préférence choisi tel que sa longueur L4 soit telle que L2< L4 < L3. L’invention propose ainsi une solution simple et économique de fixation et de réglage d’un palier dans un pont ou une platine de pièce d’horlogerie.