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Title:
DEVICE FOR DISPLAYING DISCREET INDICATIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2024/089541
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device for displaying discreet indications for a timepiece, the display device comprising a dial (3) which is provided with an extended aperture (3a), a first mobile (1) and a second mobile (2) which is pivoted with reference to the dial (3). The first mobile (1) supports a first series of indications (100) which are arranged in the directions of the vertices of a star-shaped polygon. The second mobile (2) supports a plurality of revealing elements (2a, 2b). The dial is arranged to partly conceal the first and second mobiles, the extended aperture (3a) being able to show an active indication which is revealed by the vertical alignment of an indication (100) of the first mobile with a revealing element (2a, 2b) of the second mobile. The device is arranged so that the first and second mobiles (1, 2) are rotated with reference to the dial (3) at proportional and separate angular velocities.

Inventors:
GOUJON PIERRE (CH)
Application Number:
PCT/IB2023/060532
Publication Date:
May 02, 2024
Filing Date:
October 18, 2023
Export Citation:
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Assignee:
GOUJON PIERRE (CH)
International Classes:
G04B19/04; G04B19/20; G04B19/247; G04B19/26
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Claims:
Revendications

1. Dispositif d’affichage d'indications discrètes pour une pièce d’horlogerie, le dispositif d’affichage comprenant un cadran (3) muni d’un guichet étendu (3a), un premier mobile (1 ) et un deuxième mobile (2) pivotés en référence au cadran (3), le premier mobile (1 ) portant une première série d’indications (100) disposées selon les directions des sommets d’un polygone étoilé, le deuxième mobile (2) portant une pluralité de révélateurs (2a, 2b), le cadran étant agencé pour masquer partiellement les premier et deuxième mobiles, le guichet étendu (3a) étant apte à laisser apparaître une indication active révélée par la superposition d’une indication (100) du premier mobile avec un révélateur (2a, 2b) du deuxième mobile, caractérisé en ce que le dispositif est agencé pour que les premier et deuxième mobiles (1 , 2) soient entraînés en rotation en référence au cadran (3) à des vitesses angulaires proportionnelles et distinctes.

2. Dispositif selon la revendication 1 dans lequel le deuxième mobile (2) est destiné à être placé entre le premier mobile et le cadran et dans lequel les révélateurs prennent la forme de fenêtres.

3. Dispositif selon la revendication 1 dans lequel le premier mobile (1) est destiné à être placé entre le deuxième mobile (2) et le cadran (3) et dans lequel les indications (100) prennent la forme de profils ménagés sur le premier mobile (1 ).

4. Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel les premier et deuxième mobiles (1 , 2) sont coaxiaux.

5. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 3 dans lequel les premier et deuxième mobiles (1 , 2) ne sont pas coaxiaux.

6. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel le centre du mobile ayant la vitesse angulaire la plus élevée est situé entre le centre du guichet étendu et le centre du mobile ayant la vitesse angulaire la moins élevée. Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel l’apparence du fond du premier mobile (1 ) est identique à celle du fond du deuxième mobile (2). Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel le premier mobile comporte un nombre n d’indications et le deuxième mobile comporte un nombre r de révélateurs choisi de sorte que n+1 ou n-1 soit un multiple de r. Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel les indications représentent des phases de lune. Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel le premier mobile (1 ) porte au moins deux séries d’indications disposées selon des cercles concentriques de rayons distincts et dans lequel le deuxième mobile (2) porte au moins deux séries d’au moins un révélateur (2a, 2b), chaque série de révélateur étant destiné à révéler les indications d’une série d’indications.

Description:
Description

Dispositif d’affichage d’indications discrètes

Domaine technique

[001] La présente invention se rapporte à un dispositif d'affichage d'une pièce d'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un dispositif d'affichage d'indications discrètes.

Etat de la technique

[002] On connaît de très nombreux exemples d’affichages d’indications discrètes dans l’horlogerie comme par exemple les affichages de quantième. On peut également afficher l’heure sous forme numérique et les phases de lune avec une série d’images réalistes de la lune.

[003] La demande EP4006651 porte sur un affichage discret de phases de lune qui comporte deux mobiles pivotant à une même vitesse angulaire pendant une phase d’affichage et se décalant angulairement entre deux phases d’affichage sous l’action d’un mécanisme d’entraînement. Cet affichage présente un certain nombre d’inconvénients. Pour ne pas laisser apparaître des portions incomplètes et inactives de phases de lune, les transitions entre deux phases successives doivent s’effectuer sous le cadran. Il y a donc une perte d’information pendant la période transitoire durant laquelle l’affichage est inopérant. Il y a également un risque d’erreur de lecture puisque l’affichage qui présente une nuit sans lune pendant les transitions, pourrait laisser croire que la phase représentée est la nouvelle lune. Pour éviter cette confusion, un nombre impair d’images a été préféré sans représentation de la nouvelle lune. Or un nombre d’images qui n’est pas multiple de quatre a pour autre inconvénient qu’une seule des quatre phases caractéristiques peut être représentée, en l’occurrence la pleine lune. Les représentations apparentées aux premier et dernier quartiers s’affichent à des moments du cycle lunaire qui ne sont pas au quart et au trois-quart du cycle comme cela devrait être le cas. Il en résulte un manque de précision de l’affichage pendant ces phases caractéristiques et un risque de dérégler l’affichage si on s’y réfère pour effectuer le réglage. Par ailleurs les mécanismes d’entraînement décrits présentent une prise de couple importante et ponctuelle au moment des transitions. Cette importante i variation de couple est préjudiciable car elle peut être la cause d’arrêt du mouvement en cas d’actionnement conjoint d’autres complications et oblige à prévoir une augmentation du couple moteur au détriment de la réserve de marche. Le mécanisme d’entraînement est en lui-même complexe et encombrant et a un impact négatif sur le coût, la taille et la fiabilité du mouvement. Par ailleurs la disposition sur un cercle des indications à afficher impose de faire un compromis entre la taille des indications et leur nombre, autrement dit, entre leur lisibilité et leur précision.

[004] Par ailleurs, l’industrie horlogère s’efforce de développer un nouveau type d’oscillateurs à mouvement continu tel que les oscillateurs à deux degrés de liberté décrit dans les demandes EP3054357 ou EP3719584. Contrairement aux régulateurs à ancre ou à détente qui nécessitent un couple moteur important pour assurer le redémarrage rapide du rouage à chaque oscillation ou alternance, les oscillateurs à mouvement continu régulent l’avance à vitesse constante du rouage et fonctionnent avec un couple moteur réduit afin de privilégier la réserve de marche. En conséquence, ces oscillateurs ne sont pas adaptés pour entraîner des complications ou des affichages présentant des prises de couple variables.

[005] Indépendamment du type d’oscillateur, il serait intéressant de pouvoir disposer d’un mécanisme d’affichage d’indications discrètes présentant une prise de couple faible et constante, un encombrement réduit ainsi qu’une grande fiabilité et une grande simplicité de fabrication.

[006] L’objectif de l’invention est de remédier aux différents inconvénients des mécanismes d’affichage d’indications discrètes de l’art antérieur.

Divulgation de l’invention

[007] Le but de l’invention est atteint par un dispositif d’affichage comprenant un cadran muni d’un guichet étendu, un premier mobile pivoté en référence au cadran et portant une première série d’indications disposées selon les directions des sommets d’un polygone étoilé, un deuxième mobile pivoté en référence au cadran et portant une pluralité de révélateurs. Le cadran est agencé pour masquer partiellement les premier et deuxième mobiles, le guichet étendu étant apte à laisser apparaître une indication révélée par la superposition d’une indication du premier mobile avec un révélateur du deuxième mobile. [008] De façon originale, le dispositif est agencé pour que les premier et deuxième mobiles soient entraînés en rotation en référence au cadran à des vitesses angulaires proportionnelles et distinctes.

[009] Cet agencement permet de réaliser un affichage d’indications discrètes avec une grande économie de moyen et d’espace tout en présentant un couple résistant constant et faible.

[0010] Selon un aspect avantageux, les premier et deuxième mobiles ne sont pas coaxiaux, le centre du mobile ayant la vitesse angulaire la plus élevée étant de préférence situé entre le centre du guichet étendu et le centre du mobile ayant la vitesse angulaire la plus lente. Cet agencement permet à une indication et à un révélateur d’avoir des vitesses tangentielles proches dans la zone d’affichage délimitée par le guichet étendu afin de réduire la largeur angulaire des zones de dégagement entre les indications et ainsi d’augmenter la taille des indications.

[0011] Selon un aspect avantageux, le premier mobile porte au moins deux séries d’indications disposées selon des cercles concentriques et le deuxième mobile porte au moins deux séries d’au moins un révélateur, chaque révélateur d’une série étant destiné à révéler les indications de la série d’indications correspondante.

[0012] Cet agencement permet, sans compliquer le mécanisme d’affichage, d’augmenter la surface dédiée aux indications et d’améliorer le ratio entre la surface totale des indications et la surface totale de l’affichage en réduisant la surface occupée par les zones de dégagement séparant deux indications adjacentes.

[0013] Selon un aspect avantageux, les indications représentent des phases de lune et le bord inférieur du guichet étendu symbolise l’horizon.

[0014] Cet agencement permet une représentation dynamique et réaliste des phases de la lune.

Brève description des dessins

[0015] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels:

Les figures 1 à 6 représentent les principaux composants d’une première variante d’un affichage des heures selon un premier mode de réalisation de l’invention, les figures 7 et 8 représentent une deuxième variante d’un affichage des minutes selon un premier mode de réalisation de l’invention, les figures 9 à 12 représentent une troisième variante d’un affichage des phases de lune selon un premier mode de réalisation de l’invention, les figures 13 et 14 représentent schématiquement un affichage comportant 16 indications respectivement selon le premier et un deuxième mode de réalisation de l’invention, les figures 15 à 18 représentent un affichage de phase de lune selon le deuxième mode de réalisation de l’invention, la figure 19 représente schématiquement un affichage comportant 12 indications selon le deuxième mode de réalisation de l’invention.

Modes de réalisation de l’invention

[0016] On connaît de très nombreux exemples d’affichages d’informations discrètes dans l’horlogerie, consistant à afficher une série d’indications de manière périodique. Les affichages de quantièmes sont les plus courants mais différentes informations peuvent être affichées de la sorte comme des affichages numériques de l’heure ou des affichages des phases de lune. Les indications sont généralement disposées de manière circulaire sur un disque ou un anneau comme c’est également le cas également pour la présente invention. D’autres supports d’indications sont possibles comme des rouleaux, des volets mobiles ou des bandes mais leur encombrement en hauteur limite leur usage pour des montres bracelets.

[0017] L’affichage discret selon l’invention comporte un premier mobile 1 portant une première série d’indications 100, un deuxième mobile 2 portant au moins deux révélateurs 2a, 2b et un cadran 3 muni d’un guichet étendu 3a dans lequel apparaissent successivement les indications actives révélées par la superposition d’une indication du premier mobile 1 avec un révélateur du deuxième mobile 2. Les premier et deuxième mobiles 1 , 2 sont pivotés en référence au cadran 3. Dans les exemples présentés, le cadran 3 est fixe par rapport au bâti de la pièce d’horlogerie. Il est tout à fait possible, sans sortir du cadre de l’invention défini par la revendication principale, que dans le référentiel du bâti de la pièce d’horlogerie, un des mobiles soit fixe tout en étant pivoté en référence au cadran qui serait lui-même mobile en rotation dans le référentiel du bâti. [0018] Les figures 1 à 6 illustrent une première variante d’un affichage discret de l’heure selon un premier mode de réalisation de l’invention. La figure 1 représente un premier mobile 1 sous forme d’un disque annulaire destiné à être pivoté en référence à un cadran 3 de la pièce d’horlogerie. Une première série d’indications 100 représentant les heures de zéro à vingt- trois est portée sur le premier mobile 1. Les vingt-quatre indications sont disposées en cercle selon les directions des sommets d’un polygone étoilé régulier {24/5} centré à l’intérieur du premier mobile 1 tel que représenté sur la figure 1 . Cette disposition permet de passer d’une indication à la suivante de manière cyclique, avec un décalage angulaire constant. Pour former un polygone étoilé de type {n/p} où n est le nombre d’indications et p le pas entre deux indications successives, le pas p doit être choisi de telle sorte que n et p n’aient pas de facteur premier commun. Pour un affichage comportant vingt-quatre indications, il est possible de les disposer selon les directions des sommets des polygones étoilés {24/5}, {24/7} et {24/11}. On comprendra par la suite pourquoi la disposition {24/5} est la plus favorable. Deux indications adjacentes et deux indications successives dans l’ordre 360° d’affichage sont respectivement separees d’un angle de - et d’un n angle de jJ ' 360 soit respectivement 15° et 75° pour un affichage de type n

{24/5} tel que présenté sur les figures 1 à 6.

[0019] Le dispositif d’affichage comporte également un deuxième mobile 2 coaxial avec le premier mobile 1 et portant un nombre r de révélateurs 2a supérieur ou égal à deux. Un révélateur 2a est destiné à révéler l’indication avec laquelle il est superposé pendant la phase d’affichage où cette indication est active. Les révélateurs sont répartis angulairement de façon régulière 360° avec un écart angulaire de - entre eux, soit 180° pour r=2, 120° pour r r=3, 90° pour r=4, 72° pour r=5, 60° pour r=6, 51 ° pour r=7, 45° pour r=8, 40° pour r=9 et ainsi de suite. Le nombre de révélateurs est généralement choisi de sorte que l’écart angulaire entre deux révélateurs soit le plus proche possible de l’écart angulaire entre deux indications successives. Pour un affichage de type {24/5}, les indications successives sont séparées de 75° soit une valeur proche des 72° séparant deux révélateurs d’un deuxième mobile 2 comportant cinq révélateurs 2a tel que représenté sur la figure 2. La figure 3 représente la superposition des premier et deuxième mobiles 1 , 2 dans leur position représentée sur les figures 1 et 2.

[0020] Le dispositif d’affichage comporte en outre un cadran 3 tel que représenté sur la figure 4. Le cadran 3 est muni d’un guichet étendu 3a par lequel est visible une portion des premier ou deuxième mobiles permettant de visualiser l’indication active qui est à la fois dans le champ du guichet étendu 3a et superposée à un révélateur 2a. De préférence, le cadran 3 a pour fonction de dissimuler au moins en partie les premier et deuxième mobiles lorsque les révélateurs se décalent progressivement d’une indication vers une autre. Le guichet étendu n’est pas nécessairement un guichet fermé découpé à l’intérieur du cadran, il peut également être une partie manquante du cadran. Le terme cadran doit être compris au sens large comme un ou plusieurs éléments délimitant la zone d’affichage du guichet étendu 3a.

[0021] Dans le document EP4006651 , les mobiles portant les indications et les révélateurs sont entraînés à la même vitesse angulaire pendant la phase d’affichage d’une indication et un mécanisme d’entraînement provoque un décalage angulaire instantané des deux mobiles entre deux phases d’affichage. Dans la présente invention, le décalage angulaire des mobiles s’effectue de manière continue, les premier et deuxième mobiles étant destinés à être entraînés en rotation à des vitesses angulaires distinctes, y compris pendant les phases d’affichage des indications. En raison de la différence de vitesse angulaire des deux mobiles, les révélateurs 2a ont une plus grande largeur angulaire que les indications 100 de sorte que l’indication active reste toujours entièrement superposée à un révélateur quand elle parcourt le guichet étendu 3a. Quand il se déplace dans le champ du guichet étendu 3a, un révélateur ne doit pas non plus venir en superposition avec une indication adjacente de l’indication active et ainsi la révéler partiellement. Il faut donc prévoir des zones de dégagement suffisantes entre les indications. La largeur angulaire des zones de dégagement correspond au décalage angulaire entre les deux mobiles lors de la traversée du guichet étendu. [0022] Suivant les cas le deuxième mobile pivote à une vitesse plus élevée ou plus faible que le premier mobile. Dans tous les cas, l’indication active se trouve préférentiellement au centre du révélateur quand elle est affichée au centre du guichet étendu. Dans les exemples présentés le centrage de l’indication du révélateur et du guichet étendu s’effectue en position 12h à l’exception de l’exemple présenté sur les figures 7 et 8 où il s’effectue en position 3h. Toutes les indications sont successivement centrées avec un révélateur en arrivant au centre du guichet étendu. Autrement dit quand le premier mobile pivote d’un angle de p.3607n pour passer d’une indication à la suivante, le deuxième mobile pivote d’un angle de 360 r pour passer d’un révélateur au suivant. La valeur absolue de la différence entre ces deux angles correspond sensiblement à la largeur angulaire de la zone de dégagement à prévoir dans la mesure où la largeur du guichet étendu correspond sensiblement à l’écart angulaire entre deux indications successives. La largeur du guichet peut être légèrement réduite pour que jamais plus d’une indication ne soit visible ou au contraire légèrement élargie pour éviter une perte d’information lors des transitions d’une indication à la suivante. On en déduit la largeur disponible pour chaque indication qui est 360/n moins la largeur angulaire de dégagement.

[0023] Si 0)1 et 0)2 sont les vitesses angulaires respectives des premier et deuxième mobiles 1 , 2 , la période T d’affichage d’une indication est: T = p.360° = 360° n. cûl r.co2

On en déduit le rapport de vitesse entre les deux mobiles: 0)1 = 0)2 n

Les entiers n et p n’ayant pas de facteurs premiers communs, le rapport est différent de 1 , c’est à dire que les premier et deuxième mobiles n sont destinés à être entraînés à des vitesses proportionnelles et distinctes.

[0024] Dans les exemples présentés dans les figures 1 à 6 et 9 à 12, les indications successives sont séparées de 75° et les révélateurs de 72°. Il faut donc prévoir une zone de dégagement d’environ 3° entre les indications qui correspond au décalage angulaire des deux mobiles pendant la durée d’affichage T d’une indication. La largeur disponible restante pour les indications est donc d’environ 12° pour un affichage de type {24/5}. De façon optimale, les révélateurs 2a ont une largeur angulaire 360/n, soit 15°, dans les exemples d’affichage {24/5} présentés.

[0025] La figure 5 représente un affichage discret de l’heure au moment de la transition d’une indication à la suivante. Le guichet étendu 3a est légèrement plus large que l’écart de 75° entre deux indications successives 101 , 102 de sorte qu’il est possible de voir deux indications successives au moment de la transition. En référence à la figure 5, l’indication de l’heure courante apparaît sur la gauche du guichet étendu et disparaît sur la droite, le premier et le deuxième mobiles étant destinés à être entraînés en rotation dans le sens horaire, à des vitesses angulaires respectives distinctes de 757h et 727h.

[0026] Quand une indication est une grandeur horaire, sa position pendant une phase d’affichage permet d’obtenir une information sur une fraction de cette grandeur horaire. Ainsi, si l’indication est le mois de l’année, la position du mois affiché peut donner l’information du quantième du mois. De même la position de l’indication du quantième peut donner l’heure du jour ou l’information des minutes peut indiquer la seconde. Dans l’exemple d’affichage discret de l’heure représenté sur la figure 6, la position de l’heure affichée dans le guichet étendu 3a donne l’information du nombre de minutes écoulées dans l’heure courante. Pour faciliter la lecture de cette information, le premier mobile 1 et le cadran 3 comportent respectivement des indicateurs 1 i et une échelle d’indication 3i. Les indicateurs pourraient également être placés sur le deuxième mobile 1 au niveau de chacun des révélateurs 2a.

[0027] Les variantes présentées sur les figures 1 à 5, présentent un premier type de révélateurs. Les révélateurs 2a prennent ici la forme de fenêtres ménagées dans le deuxième mobile 2. Le deuxième mobile est positionné entre le premier mobile et le cadran de sorte qu’il masque les indications qui se trouvent dans le champ du guichet étendu 3a à l’exception de l’indication active qui reste visible à l’intérieur d’une fenêtre pendant l’intégralité de son déplacement dans le guichet étendu. De préférence la couleur de fond du deuxième mobile est identique à celle du premier mobile de sorte que les bords du révélateur en forme de fenêtre soient difficilement décelables. Les fenêtres peuvent tout aussi bien être des zones évidées du deuxième mobile que des zones translucides laissant voir les indications par transparence.

[0028] Les exemples des figures 6 à 12 et 15 à 18 présentent un second type de révélateurs dans lequel les indications 100 prennent la forme de profils ménagés sur le premier mobile. De la même façon que pour les révélateurs du premier type, les profils peuvent être des découpes dans le premier mobile ou des zones translucides. Dans le second type de révélateurs, le deuxième mobile comporte un fond de la même apparence que le fond du premier mobile et des zones contrastées qui constituent les révélateurs 2a. Pour ce second type de révélateur, le premier mobile 1 est placé entre le deuxième mobile 2 et le cadran 3. Même si plusieurs indications se trouvent dans le champ du guichet étendu 3a, seules la ou les indications actives sont révélées en étant superposées à une zone contrastée du deuxième mobile. Les indications non actives sont camouflées car elles présentent la même apparence que le fond du premier mobile.

[0029] Le terme révélateur utilisé dans l’ensemble de la demande désigne indifféremment le premier ou le second type de révélateurs. Les deux types de révélateurs sont équivalents.

[0030] Les figures 7 et 8 représentent une deuxième variante d’un affichage discret des minutes selon le premier mode de réalisation de l’invention. Il serait possible de disposer les soixante indications des minutes sur un cercle comme dans la première variante, selon les directions des sommets d’un polygone étoilé {60/7}. Les écarts entre deux indications adjacentes et successives seraient respectivement de 6° et 42° et le choix d’un deuxième mobile avec neuf révélateurs espacés de 40° conduirait à une zone de dégagement de 2°. La largeur angulaire des indications serait donc limitée à 4° ce qui rendrait la lecture très difficile. Par comparaison la largeur angulaire des indications d’un disque de quantième est d’environ 10°. Pour remédier à ce problème de taille des indications, les affichages discrets de minutes de l’art antérieur se contentent d’afficher les minutes de cinq en cinq ou recourt à des mécanismes complexes comportant deux mobiles, l’un pour les unités, l’autre pour les dizaines. La présente invention permet de résoudre ce problème sans complication supplémentaire, en répartissent les indications selon plusieurs séries disposées sur des cercles concentriques de rayons distincts. A chaque série d’indications 101 , 102 correspond une série d’au moins un révélateur 2a, 2b destinés à révéler les indications d’une série d’indications.

[0031] La figure 7 représente schématiquement la superposition d’un premier et d’un deuxième mobile. Des indications des minutes sont partiellement représentées et sont réparties en deux séries de trente indications chacune, les minutes impaires étant disposées sur un cercle intérieur et les minutes paires sur un cercle extérieur. Même si elles sont placées sur des cercles de rayon différent, les indications restent ordonnées selon les directions des sommets d’un polygone étoilé {60/7}, deux indications successives étant séparées de 42°. Il n’est pas possible d’utiliser un deuxième mobile avec neuf révélateurs espacés de 40° car le nombre de révélateurs doit être un multiple du nombre de séries d’indications. Dans l’exemple présenté, on choisit un deuxième mobile comportant deux séries de quatre révélateurs, deux révélateurs successifs étant décalés radialement et espacés angulairement de 45° tel que représenté sur la figure 7. Les premier et deuxième mobiles sont donc entraînés à des vitesses respectives de 427mn et 457mn. La largeur de la zone de dégagement est d’environ 3° mais comme l’écart angulaire entre deux indications adjacentes est de 12°, la largeur angulaire disponible pour les indications est d’environ 9° soit plus du double de la taille obtenu pour une disposition sur un seul cercle. Dans le cas d’une répartition en trois séries de vingt indications avec trois séries de trois révélateurs espacés de 40°, la zone de dégagement n’est plus que de 2° et la largeur des indications de 16°.

[0032] La largeur de la zone de dégagement n’augmente pas avec le nombre de séries si bien qu’une répartition des indications en plusieurs séries permet non seulement d’augmenter en proportion la surface de l’affichage mais également d’augmenter la portion utile de cette surface réservée aux indications. Certaines configurations qui ne sont pas réalisables en une seule série le deviennent si les indications sont réparties en plusieurs séries. Par exemple un affichage {12/5} en une seule série n’est pas possible alors qu’il l’est si les indications sont disposées en deux séries de six. [0033] La figure 8 représente un affichage des minutes apparaissant dans un guichet étendu centré à 3h, au moment de la transition entre la première et la deuxième minute. Il serait également possible de prévoir une échelle d’indication des secondes et des indicateurs solidaires d’un des deux mobiles.

[0034] Les figures 9 à 12 représentent un affichage discret de phase de lune selon un premier mode de réalisation de l’invention. La figure 9 représente un premier mobile 1 comportant vingt-quatre indications 100 représentant vingt-quatre phases de la lune sous forme de profils découpés. Aucune découpe n’apparaît à l’emplacement correspondant à la nouvelle lune. Les indications sont disposées selon un polygone {24/5} comme pour la première variante d’indication discrète de l’heure.

[0035] La figure 10 représente le deuxième mobile 2 muni de cinq révélateurs 2a sous forme de zones contrastées représentant la surface de la lune. Les fonds des premier et deuxième mobiles ont la même apparence et représentent un ciel nocturne.

[0036] La figure 11 représente les premier et deuxième mobiles 1 ,2 superposés dans la même position que sur les figures précédentes. Le révélateur sous l’emplacement de la nouvelle lune, n’est pas visible.

[0037] La figure 12 représente un cadran 3 muni d’un guichet étendu 3a dans lequel sont visibles les premier et deuxième mobiles 1 ,2 toujours dans la même position. Le guichet étendu représente une portion de ciel et son bord inférieur une ligne d’horizon. Les images de lune se lèvent sur la gauche du guichet étendu, décrive une portion de trajectoire circulaire et se couchent sur la droite du guichet. L’affichage est représenté alors que le premier croissant 101 est en train de disparaître sous l’horizon et que le deuxième croissant 102 est déjà en train d’apparaître. Cette disposition permet de ne pas avoir de perte d’information durant la transition d’une indication à la suivante. Il est également possible de réduire la taille du guichet étendu pour ne voir qu’une seule lune dans le ciel.

[0038] Les affichages de lune de l’art antérieur les plus courants comportent un disque portant deux lunes, entraîné à une vitesse d’un demi-tour par lunaison. Dans sa réalisation la plus ordinaire, le disque des lunes est muni d’une roue de 59 dents entraînée d’une dent par jour permettant de réaliser facilement une période d’affichage de 29,5 jours. La durée d’une révolution synodique de lune étant de 29 jours, 12 heures 44 minutes et 2,8 seconde, ces affichages ont besoin d’être corrigés régulièrement. Pour y remédier certains mouvements plus sophistiqués possèdent un affichage de lune dite «astronomique» dans lequel le disque de lune est muni d’une roue de 135 dents entraînée par une roue de 16 dents montés sur une étoile à 7 branches entraînée par une roue de vingt-quatre heures. La période d’affichage ainsi obtenue est de 29 jours 12 heures et 45 minutes générant un décalage de seulement un jour d’avance en 122 ans. Cependant la réalisation d’une roue de 135 dents n’est pas chose aisée et ce type d’affichage reste rare.

[0039] L’affichage discret de phase de lune selon l’invention, dans lequel le premier mobile portant les images de la lune est entraîné à vitesse constante, permet de faciliter la réalisation d’un affichage de lune astronomique. L’écart angulaire entre deux indications consécutives p*360°/n correspond également à l’amplitude angulaire du déplacement d’une indication active. Pour n indications, le déplacement angulaire total lors d’un cycle d’affichage est p*360°, autrement dit le premier mobile réalise un nombre de tours égal à p lors d’un cycle d’affichage correspondant à une lunaison. Dès lors il est aisé de choisir un nombre p diviseur de 135 (p=3, p=5, p=9 ou p=15) pour réaliser un affichage de lune astronomique en remplaçant la roue de 135 dents par une roue de 135/p dents plus facile à réaliser. Pour obtenir un entraînement continu du premier mobile, on remplace également la traditionnelle étoile à sept branches du mobile intermédiaire portant la roue de 16 dents par un engrenage réducteur 10/35 à partir de la roue de vingt-quatre heures ou 10/70 à partir de la roue de douze heures.

[0040] Les premier et deuxième mobiles 1 , 2 sont reliés cinématiquement au mouvement d’une pièce d’horlogerie par des moyens d’entraînement non représentés, par exemple un mobile muni de deux pignons engrainant avec des dentures solidaires des premier et deuxième mobiles. Les rapports d’engrenage différents entre le mobile d’entrée et les premier et deuxième mobiles permet d’entraîner les premier et deuxième mobiles 1 , 2 à des vitesses angulaires constamment distinctes en référence au cadran 3. Il est ainsi possible de réaliser de façon simple un mécanisme d’affichage d’indications discrètes avec une prise de couple constante et quasi nulle.

[0041] Le tableau ci-après donne les caractéristiques d’un affichage ayant un nombre n d’indications et un guichet étendu de largeur angulaire Ls. La, Ls et Lr sont respectivement les largeurs angulaires entre deux indications adjacentes, entre deux indications successives et entre deux révélateurs, Ld et Li sont les largeurs angulaires de la zone de dégagement et des indications. Le nombre de révélateurs r est de préférence choisi comme le nombre entier le plus proche du rapport n/p. Le rapport Li/La donne la proportion de la surface du premier mobile occupé par les indications, le complément étant réservé aux zones de dégagement. La valeur p du pas entre deux indications successives est choisie de préférence de sorte que n+1 ou n-1 soit un multiple de p, c’est à dire de sorte qu’un révélateur se décale seulement d’une indication en un tour. On constate que certaines valeurs de Li sont nulles ce qui signifie que les configurations correspondantes ne sont pas réalisables avec ce premier mode de réalisation. [0042] En considérant l’affichage {24/5} de la phase de lune de la figure 12, on pourrait souhaiter obtenir un guichet étendu et des images de la lune de plus grandes tailles en réduisant le nombre d’indications. Des configurations {20/7} ou {16/5} permettraient d’élargir le guichet mais la surface utile des indications ne représenterait plus que deux tiers de la surface totale de l’affichage au lieu de 80% pour l’affichage {24/5}.

[0043] La figure 13 représente schématiquement les premier et deuxième mobiles d’un affichage {16/5} comportant trois révélateurs 2a et pour lequel les largeurs des indications et des zones de dégagement sont respectivement de 15° et 7,5°. Le premier mobile pivote de 112,5° pour passer d’une indication à la suivante pendant que le deuxième mobile pivote de 120° pour passer d’un révélateur au suivant. La figure 13 représente également les positions occupées par une indication et un révélateur à des intervalles de temps réguliers durant lesquelles l’indication pivote de 22,5° et le révélateur de 24°. Les positions successives de l’indication se confondent avec celles des indications 100 qui sont également espacées de 22,5°. Les positions du révélateurs sont représentées par les traces 2a’. Cette représentation permet de visualiser le décalage progressif du révélateur et de l’indication. L’indication et le révélateur sont centrés dans la position 12h, au centre du guichet étendu 3a. Après quinze intervalles de temps, le révélateur a effectué un tour complet, soit quinze fois 24°, et s’est décalé de quinze fois 1 ,5° par rapport à l’indication soit 22,5°, pour se retrouver superposé à l’indication adjacente.

[0044] La figure 14 représente schématiquement les premier et deuxième mobiles d’un affichage {16/5} selon un deuxième mode de réalisation dans lequel les deux mobiles sont excentrés. Le guichet étendu non représenté est centré en position 12h et possède une largeur angulaire d’environ 112,5°. A l’instar de la figure 13, la figure 14 représente également les positions successives occupées par une indication et un révélateur à intervalle de temps régulier et permet de visualiser leur décalage au cours d’une rotation des mobiles. L’excentration consiste à déplacer le centre du mobile ayant la plus grande vitesse angulaire en direction du centre du guichet étendu, c’est à dire entre le centre du mobile le plus lent et le centre du guichet étendu, ce qui a pour effet que les vitesses tangentielles apparentes des indications et des révélateurs sont proches dans la zone d’affichage délimitée par le guichet étendu 3a. A l’inverse, la différence de vitesse tangentielle apparente est maximum dans la zone opposée. Pour rester entièrement superposés aux indications 100 dans le champ du guichet étendu, les révélateurs 2a ont une dimension radiale plus importante que les indications 100. En revanche le décalage orthoradial est très faible et les zones de dégagement entre les indications peuvent être réduites aux environ de 1 °.

[0045] L’excentration peut, par exemple, être fixée de telle sorte qu’un point de rayon moyen de l’indication et le point du révélateur avec lequel il est superposé à l’entrée du guichet étendu se trouvent à nouveau superposés à la sortie du guichet étendu, le premier ayant parcouru un arc de 112.5° et le second un arc de 120°. Durant leurs déplacements les deux points se décalent essentiellement radialement. Si Rm est le rayon moyen des indications, une valeur de l’excentration e peut se calculer en fonction des angles Ls et Lr précédemment définis: n | Ls Ls . Lr | e = Rm x i cos — 2 - sm — 2 x cotg ° — 2

[0046] L’excentration permet également de simplifier le moyen d’entraînement des mobiles dans la mesure où des dentures de diamètre différent de chacun des mobiles peuvent engrainer avec un même pignon d’entrée dans une zone où la projection des cercles primitifs des dentures sont sécants ou tangents.

[0047] Les figures 15 à 18 représentent un affichage de phase de lune de type {16/5} selon le deuxième mode de réalisation de l’invention. La figure 15 représente le premier mobile 1 comportant des indications de la lune sous forme de profils découpés ainsi que l’ensemble des quinze positions 2a’ susceptibles d’être occupées par un révélateur étant donné la position du premier mobile 1. Grâce à l’excentration du deuxième mobile, la largeur angulaire des indications a pu être augmentée de 15° à près de 22°.

[0048] La figure 16 représente le deuxième mobile 2 comportant trois révélateurs 2a. Les figures 17 et 18 représentent les deux mobiles superposés dans la même position que précédemment, respectivement sans et avec le cadran 3. Le premier croissant 101 est sur le point de disparaître sous le cadran 3 alors que le deuxième croissant 102 apparaît sur la gauche du guichet étendu 3a.

[0049] La figure 19 représente une vue schématique d’un affichage {12/5} selon le deuxième mode de réalisation. On a vu qu’un tel affichage ne pouvait être réalisé avec des mobiles coaxiaux qu’en répartissent les indications sur deux séries de six indications. Le deuxième mobile possède deux révélateurs 2a espacés de 180° qui sont tour à tour superposés, dans le champ du guichet étendu 3a, à des indications successives du premier mobile espacées de 150°. On peut remarquer que, pour simplifier la représentation, la forme en portion annulaire des indications n’a pas été optimisée.

[0050] On peut noter que la dimension des indications peut varier d’une série à une autre pour optimiser la surface utile totale consacrée aux indications. L’homme du métier saura combiner les différentes caractéristiques présentées dans les exemples de réalisations pour obtenir une grande variété d’affichages d’indications discrètes sans sortir du cadre de l’invention. En particulier il est possible de combiner la deuxième variante multi-séries avec le deuxième mode de réalisation où les mobiles ne sont pas coaxiaux.