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Title:
DEVICE FOR CONVERTING A LIQUID INTO VAPOUR AND ASSOCIATED METHOD FOR REGULATING A HEATING POWER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/055335
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a device for converting a liquid into vapour comprising: an evaporation surface (17), a liquid inlet (2), heating means (7) for heating the evaporation surface (17), a flow rate regulator (9), a control unit configured to control a flow rate of liquid injected into the liquid inlet (2), an enclosure (6) containing the evaporation surface (17), and a temperature sensor (8) arranged on the evaporation surface (17). The control unit is configured to control a heating power of the heating means (7) depending on a flow rate and a temperature measured by the temperature sensor (8) according to a predefined control law, said predefined control law changing, for each flow rate, in a non-linear manner and inversely proportional to the difference between a reference temperature of the enclosure (6) and the measured temperature.

Inventors:
CHATROUX ANDRÉ (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/073081
Publication Date:
April 06, 2017
Filing Date:
September 28, 2016
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
B01D1/00; B01D1/02; B01D1/14; B01D3/34; F22B1/28
Foreign References:
US20100025341A12010-02-04
FR1060544A1954-04-02
US20130011804A12013-01-10
FR2861974A12005-05-13
EP1151705A12001-11-07
Attorney, Agent or Firm:
VUILLERMOZ, Bruno et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de conversion d'un liquide en vapeur pour électrolyseur de vapeur d'eau à haute température, le dispositif comportant :

une surface d ' évaporation (17),

une entrée de liquide (2) connectée à la surface d'évaporation (17),

des moyens de chauffage (7) de la surface d'évaporation (17), un régulateur de débit (9) disposé au niveau de l'entrée de liquide (2), et une unité de commande configurée pour commander un débit de liquide (DL) injecté dans l'entrée de liquide (2) par le régulateur de débit (9), caractérisé :

en ce que le dispositif comporte également :

une enceinte (6) contenant la surface d'évaporation (17), ladite enceinte (6) présentant une ouverture connectée à l'entrée de liquide (2) et une sortie de vapeur (4), et

un capteur de température (8) disposé sur la surface d'évaporation (17), et en ce que l'unité de commande est configurée pour commander une puissance de chauffage (P) des moyens de chauffage (7) en fonction d'un débit (DL) et d'une température (T) mesurée par le capteur de température (8) selon une loi de commande prédéterminée, ladite loi de commande prédéterminée évoluant, pour chaque débit (DL), de façon non-linéaire et inversement proportionnelle à l'écart entre une température de référence (Tref) de l'enceinte (6) et la température (T) mesurée par le capteur de température (8). Dispositif de conversion d'un liquide en vapeur selon la revendication 1 ,

caractérisé en ce que le capteur de température (8) est positionné au niveau d'une extrémité de la surface d'évaporation (17) opposée à l'extrémité connectée à l'entrée de liquide (2). Dispositif de conversion d'un liquide en vapeur selon l'une des revendications 1 à

2, caractérisé en ce que la surface d'évaporation (17) présente une forme hélicoïdale. Dispositif de conversion d'un liquide en vapeur selon l'une des revendications 1 à

3, caractérisé en ce qu'il comporte également une entrée de gaz (12) débouchant dans l'enceinte (6) et un second régulateur de débit (11), disposé au niveau de l'entrée de gaz (12), l'unité de commande étant configurée pour commander une puissance de chauffage (P) des moyens de chauffage (7) en fonction d'un débit (DL) du premier régulateur de débit (9), d'un débit (Dg) du second régulateur de débit (1 1 ) et d'une température (T) mesurée par le capteur de température (8) selon une loi de commande prédéterminée.

Procédé de régulation d'une puissance de chauffage (P) d'un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

si la consigne de débit (DL) est nulle, régulation de la puissance de chauffage (P) des moyens de chauffage (7) pour obtenir une température (T) de l'enceinte (6) sensiblement égale à la température de référence (Tref), si la consigne de débit (DL) est non nulle, calcul d'une puissance de chauffage théorique (PT) correspondant au débit (DL) divisé par un coefficient (RL), correction de la puissance de chauffage théorique (PT) en fonction de la température (T) mesurée par le capteur de température (8), et

application de la puissance de chauffage théorique corrigée aux moyens de chauffage (7).

Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon la revendication 5, caractérisé en ce que, lorsque le dispositif comporte une entrée de gaz (12) débouchant dans l'enceinte (6) et un second régulateur de débit (1 1) disposé au niveau de l'entrée de gaz (12), le calcul de la puissance de chauffage théorique (PT) correspond à la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multiplié par le débit (DL) divisé par un coefficient (RL) ajouté avec le débit (DG) du second régulateur de débit (1 1) divisé par un second coefficient (RG).

Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le coefficient (RL) est déterminé en fonction de la chaleur latente de vaporisation du liquide considéré et la chaleur massique de la vapeur.

Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que la température de référence (Tref) correspond à une température moyenne choisie pour le fonctionnement du dispositif de conversion d'un liquide en vapeur, la température de référence (Tref) étant supérieure à la température de vaporisation (Tvap) du liquide. Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique (PT) comporte les étapes suivantes :

- si la température (T) mesurée est inférieure à un premier seuil de température (T]_), la puissance (P) est corrigée par une addition de la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multipliée avec un premier coefficient (A-L), le premier seuil de température (Tx) étant choisi entre la température de vaporisation (Tvap) du liquide et la température de référence (Tref),

si la température (T) mesurée est inférieure à un second seuil de température (T2), la puissance (P) est corrigée par une soustraction de la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multipliée avec la différence de température entre la température (T) mesurée et le second seuil de température (T2) et avec un second coefficient (A2), le second seuil de température (T2) étant choisi supérieur à la température de référence (Tref),

si la température (T) mesurée est supérieure au second seuil de température (T2), la puissance (P) est corrigée par une soustraction de la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multipliée avec la différence de température entre la température (T) mesurée le second seuil de température (T2) et avec un troisième coefficient (A3), et si la température (T) mesurée est supérieure à un troisième seuil de température (T3), la puissance (P) est corrigée par une soustraction de la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multipliée avec un quatrième coefficient (A4), le troisième seuil de température (T3) étant choisi supérieur au second seuil de température (T2).

Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique (PT) comporte l'étape suivante : si la température (T) mesurée est supérieure à un quatrième seuil de température (T4), la puissance (P) est corrigée par une soustraction de la puissance maximale (PMAX) des moyens de chauffage (7) en pourcentage multipliée avec un cinquième coefficient (A5), le quatrième seuil de température (T4) étant choisi supérieur au troisième seuil de température (T3). Procédé de régulation d'une puissance de chauffage selon la revendication 10 ou 10, caractérisé en ce que l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique (PT) comporte les étapes suivantes :

si la valeur de la puissance (P) corrigée est inférieure à zéro, la puissance (P) est fixée à zéro, et

si la valeur de la puissance (P) corrigée est supérieure à une puissance maximale de chauffage, la puissance (P) est fixée à la puissance maximale de chauffage.

Description:
DISPOSITIF DE CONVERSION D'UN LIQUIDE EN VAPEUR ET PROCÈDE DE RÉGULATION D'UNE PUISSANCE DE CHAUFFAGE ASSOCIE

DOMAINE DE L'INVENTION

L'invention se rapporte au domaine des générateurs de vapeur, et notamment aux générateurs de vapeur utilisés dans les électrolyseurs de vapeur d'eau à haute température (EHVT). L'invention concerne plus particulièrement un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur capable de fournir un faible débit de vapeur, notamment un débit de vapeur compris notamment entre 10 g/h et 10 kg/h, et fonctionnant à pression constante, notamment à pression atmosphérique ou sous quelques dizaines de bars. L'invention concerne également le procédé de régulation de la puissance de chauffage du dispositif de conversion d'un liquide en vapeur.

ETAT DE LA TECHNIQUE Un électrolyseur de vapeur d'eau à haute température (EVHT, acronyme pour « Electrolyse de la Vapeur d'eau à Haute Température », ou HTSE acronyme anglo- saxon pour « High Température Steam Electrolysis ») est un dispositif électrochimique de production d'hydrogène à partir de la vapeur d'eau par application d'un courant électrique à en empilement de cellules électrolytiques connectées électriquement en série, et constituées chacune de deux électrodes, à savoir une cathode et une anode, intercalant une membrane électrolytique à oxyde solide. Globalement, de la vapeur d'eau est introduite au niveau de la cathode de chaque cellule alimentée en électricité, et une réaction de réduction électrochimique de la vapeur d'eau conduit à la formation d'hydrogène sur la cathode.

De manière générale, pour un point de fonctionnement donné de l'électrolyseur, il existe un courant électrique à appliquer à ce dernier et le débit de vapeur d'eau à introduire dans l'électrolyseur est calculé en fonction de l'intensité du courant électrique appliquée sur l'électrolyseur. L'intensité de courant pouvant généralement varier de 0 à 100% de la gamme de fonctionnement de l'électrolyseur, il est donc également nécessaire que le débit de vapeur à générer puisse également évoluer linéairement de 0 à 100% de capacité, et être composé uniquement de vapeur. En outre, un électrolyseur est un système très sensible aux inhomogénéités de courant/débit de gaz, ces homogénéités pouvant en effet entraîner un vieillissement prématuré de Γ électrolyseur. Par exemple, si le débit de vapeur varie autour de sa valeur de consigne, on peut observer une instabilité du point de fonctionnement de Γ électrolyseur, qui se traduit par des variations de la tension des cellules, cause de vieillissement prématuré. Plus grave, de fortes variations du débit de vapeur ont pour conséquence des variations de la pression de quelques dizaines ou centaines de mbar, lesquelles peuvent être suffisantes pour endommager les joints d'étanchéité ou fissurer les cellules électrochimiques elles-mêmes. Il est donc recherché un débit de vapeur le plus homogène et régulier possible.

Les dispositifs de production de vapeur comportent généralement une surface d'évaporation chauffée, sur laquelle un liquide est déposé de sorte à générer l'évaporation du liquide. Par exemple, le document WO 2000/29787 décrit un fer à repasser pouvant produire de la vapeur pour améliorer le repassage. La quantité de vapeur produite peut être réglée au cours du temps en modulant le débit de liquide qui est déposée sur la surface chauffante.

Cependant, la variation du débit de liquide sur la surface chauffante induit des surpressions transitoires, également appelées bouffées de vapeur. Ces surpressions transitoires sont dues au fait que le liquide va recouvrir une plus grande partie de la surface chauffante, en particulier des zones se trouvant à une température supérieure à la température d'ébullition, entraînant une vaporisation ponctuelle incontrôlée. Ces surpressions transitoires apparaissent également dans les phases transitoires correspondant à un changement dans la consigne de débit.

L'ajout de volumes tampons peut être une solution pour limiter les surpressions transitoires, mais cette solution présente l'inconvénient de réduire la réactivité du générateur de vapeur lors des changements de consigne et augmente la complexité de l'évaporateur, surtout dans le cas d'un évaporateur conçu pour fonctionner à une pression supérieure à la pression atmosphérique. De plus, même si cette solution réduit l'amplitude des surpressions, cette solution ne les supprime pas.

Le problème technique de l'invention est de limiter les surpressions transitoires d'un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur. EXPOSE DE L'INVENTION

La présente invention propose de résoudre ce problème technique en modulant la puissance de chauffage de la surface chauffante en fonction du débit et en fonction d'une température de la surface chauffante.

A cet effet, selon un premier aspect, l'invention concerne un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur pour électrolyseur de vapeur d'eau à haute température, ce dispositif comportant :

- une surface d'évaporation,

une entrée de liquide connectée à la surface d'évaporation,

des moyens de chauffage de la surface d'évaporation,

un régulateur de débit disposé au niveau de l'entrée de liquide,

une unité de commande configurée pour commander un débit de liquide injecté dans l'entrée de liquide par le régulateur de débit,

une enceinte contenant la surface d'évaporation, ladite enceinte présentant une ouverture connectée à l'entrée de liquide et une sortie de vapeur, et

un capteur de température disposé sur la surface d'évaporation. L'unité de commande est configurée pour commander une puissance de chauffage des moyens de chauffage en fonction d'un débit et d'une température mesurée par le capteur de température selon une loi de commande prédéterminée, ladite loi de commande prédéterminée évoluant, pour chaque débit, de façon non- linéaire et inversement proportionnelle à l'écart entre une température de référence de l'enceinte et la température mesurée par le capteur de température.

L'invention permet ainsi de contrôler la température de la surface chauffante en fonction du débit et en fonction d'une température résiduelle dans l'enceinte contenant la surface chauffante. Ainsi, l'invention évite de surchauffer ou de sous chauffer la surface chauffante par rapport à l'énergie nécessaire pour permettre l'évaporation du liquide limitant ainsi les surpressions transitoires.

Les phases de changement de débit sont également anticipées pour éviter les surpressions transitoires. L'évolution non-linéaire et inversement proportionnelle de la loi de commande permet, à faible débit, d'anticiper une augmentation du débit en surchauffant la surface chauffante de manière raisonnable au-dessus de la température de référence. Inversement, à fort débit, l'évolution de la loi de commande permet d'anticiper une diminution du débit en diminuant la puissance de chauffage de la surface chauffante de manière raisonnable au-dessous de la température de référence.

La régulation de la surface chauffante permet également un fonctionnement à une température moyenne faible, c'est-à-dire de l'ordre de 100°C au-dessus de la température d'ébullition du liquide, ce qui limite les pertes thermiques.

En outre, le dispositif est particulièrement simple à mettre en œuvre, car il nécessite un seul capteur de température. De préférence, le capteur de température est positionné au niveau d'une extrémité de la surface d'évaporation opposée à l'extrémité connectée à l'entrée de liquide. On entend par « l'extrémité de la surface d'évaporation », la partie de la surface d'évaporation qui s'étend jusqu'à une longueur de 1/3 de la surface d'évaporation en partant de l'extrémité opposée à l'extrémité connectée à l'entrée de liquide. Le positionnement de ce capteur de température à l'opposé de l'entrée de liquide permet de limiter l'interaction du capteur avec le liquide.

Selon un mode de réalisation, le dispositif comporte également une entrée de gaz débouchant dans l'enceinte et un second régulateur de débit disposé au niveau de l'entrée de gaz, l'unité de commande étant configurée pour commander une puissance de chauffage des moyens de chauffage en fonction d'un débit du premier régulateur de débit, d'un débit du second régulateur de débit et d'une température mesurée par le capteur de température selon une loi de commande prédéterminée. Ce mode de réalisation permet de combiner l'évaporation du liquide avec un gaz pour former un mélange gazeux avec une concentration maîtrisée. En variante, le dispositif pourrait comporter plusieurs entrées de gaz sans changer l'invention.

Selon un deuxième aspect, l'invention concerne un procédé de régulation d'une puissance de chauffage du dispositif selon le premier aspect de l'invention, le procédé comportant les étapes suivantes :

- si la consigne de débit est nulle, régulation de la puissance de chauffage des moyens de chauffage pour obtenir une température de l'enceinte sensiblement égale à la température de référence,

si la consigne de débit est non nulle, calcul d'une puissance de chauffage théorique correspondant au débit divisé par un coefficient,

- correction de la puissance de chauffage théorique en fonction de la température mesurée par le capteur de température, et

application de la puissance de chauffage théorique corrigée aux moyens de chauffage. La puissance de chauffage théorique à appliquer sur la surface chauffante permet de répartir le liquide sur pratiquement toute la longueur de la surface chauffante, mais cela ne suffit pas pour obtenir un bon fonctionnement, en particulier lors des changements de consigne de débit. Il convient en effet, à faible débit, d'anticiper une augmentation du débit en surchauffant la surface chauffante de manière raisonnable au-dessus de la température de référence. Inversement, à fort débit, il n'est plus possible de maintenir toute la surface chauffante à la température de référence puisqu'il est recouvert de liquide sur une grande longueur. Cependant, dans ce cas, il peut être nécessaire d'appliquer beaucoup de puissance si le liquide risque d'atteindre le fond de l'enceinte, zone dans laquelle il ne sera que très mal vaporisé. L'invention consiste donc à définir, pour chaque débit de liquide à vaporiser, une correction de la puissance à appliquer sur la surface chauffante en fonction de la mesure de température mesurée.

Selon un mode de réalisation, lorsque le dispositif comporte une entrée de gaz débouchant dans l'enceinte et un second régulateur de débit disposé au niveau de l'entrée de gaz, le calcul de la puissance de chauffage théorique correspond à la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multiplié par le débit divisé par un coefficient ajouté avec le débit du second régulateur de débit divisé par un second coefficient. Ce mode de réalisation permet d'ajouter la contribution du débit de gaz à chauffer divisé par un second coefficient prenant en compte la chaleur massique du gaz considéré. De préférence, le premier coefficient est déterminé en fonction de la chaleur latente de vaporisation du liquide considéré et de la chaleur massique de la vapeur puis affiné par des essais expérimentaux pour tenir compte des pertes thermiques. Selon un mode de réalisation, la température de référence correspond à une température moyenne choisie pour le fonctionnement du dispositif de conversion d'un liquide en vapeur, la température de référence étant supérieure à la température de vaporisation du liquide. Selon un mode de réalisation, l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique comporte les étapes suivantes :

si la température mesurée est inférieure à un premier seuil de température, la puissance est corrigée par une addition de la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multipliée avec un premier coefficient, le premier seuil de température étant choisi entre la température de vaporisation du liquide et la température de référence, si la température mesurée est inférieure à un second seuil de température, la puissance est corrigée par une soustraction de la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multipliée avec la différence de température entre la température mesurée et le second seuil de température et avec un second coefficient, le second seuil de température étant choisi supérieur à la température de référence, si la température mesurée est supérieure au second seuil de température, la puissance est corrigée par une soustraction de la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multipliée avec la différence de température entre la température mesurée le second seuil de température et avec un troisième coefficient, et

- si la température mesurée est supérieure à un troisième seuil de température, la puissance est corrigée par une soustraction de la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multipliée avec un quatrième coefficient, le troisième seuil de température étant choisi supérieur au second seuil de température. Ce mode de réalisation permet de réguler l'enceinte de fonctionnement à une température au moins égale à la température de référence pour éviter tout risque de condensation de vapeur. La régulation permet de centrer la température de fonctionnement du dispositif sur la température de référence, avec une plage de températures de fonctionnement comprise entre un premier seuil de température et un troisième seuil de température. L'algorithme proposé permet une auto adaptation lors d'un changement de débit grâce à la température mesurée qui reflète l'historique d'utilisation du dispositif. En effet, dans la pratique, la température mesurée est inversement proportionnelle à la quantité de liquide évaporé au cours des instants précédents. Selon un mode de réalisation, l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique comporte l'étape suivante : si la température mesurée est supérieure à un quatrième seuil de température, la puissance est corrigée par une soustraction de la puissance maximale des moyens de chauffage en pourcentage multipliée avec un cinquième coefficient, le quatrième seuil de température étant choisi supérieur au troisième seuil de température.

Ce quatrième seuil de température permet d'accentuer l'effet de limitation de la température au niveau la borne supérieure de la plage de températures de fonctionnement. Selon un mode de réalisation, l'étape de correction de la puissance de chauffage théorique comporte les étapes suivantes :

si la valeur de la puissance corrigée est inférieure à zéro, la puissance est fixée à zéro, et

- si la valeur de la puissance corrigée est supérieure à une puissance maximale de chauffage, la puissance est fixée à la puissance maximale de chauffage.

Ce mode de réalisation permet de limiter la consigne de puissance appliquée sur la surface chauffante.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et réalisée en relation avec les dessins annexés dans lesquels des références identiques désignent des éléments identiques et dans lesquels : la figure 1 est une représentation schématique d'un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur selon un mode de réalisation de l'invention ;

la figure 2 est une loi de commande de la puissance d'une surface chauffante en fonction de la température du dispositif de la figure 1 selon un premier mode de réalisation de l'invention ;

la figure 3 est un organigramme représentant les étapes de régulation de la puissance d'une surface chauffante du dispositif de la figure 1 selon un mode de réalisation de l'invention ; et

la figure 4 est une représentation de quatre lois de commande de la puissance d'une surface chauffante en fonction de la température du dispositif de la figure 1 selon un second mode de réalisation de l'invention.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN MODE DE RÉALISATION DE L'INVENTION La figure 1 illustre un dispositif de conversion d'un liquide en vapeur comportant une enceinte 6 pourvue d'une sortie de vapeur 4 et d'une entrée de liquide 2 couplée à un premier régulateur de débit classique 9 lui-même alimenté par une entrée liquide 1. Le premier régulateur de débit 9 peut être un régulateur du commerce, par exemple un régulateur de débit massique thermique ou Coriolis. L'enceinte 6 contient différents éléments assurant la conversion de liquide en vapeur, en particulier une hélice 3 dans laquelle est insérée une résistance électrique chauffante filaire, par exemple de section ronde, faisant office de surface chauffante 7 et de surface d'évaporation 17. Un capteur de température 8 est installé en partie basse de l'hélice 3 au contact de la résistance électrique. Une enveloppe isolante thermique 5 est disposée sur la paroi du générateur de vapeur pour éviter les points froids. De préférence, l'enveloppe 5 est maintenue à une température largement supérieure à la température d'ébullition du liquide. Dans l'exemple non limitatif de la figure 1, un régulateur de débit de gaz 11, alimenté par une ligne de gaz 10, est raccordé sur le générateur de vapeur par une entrée 12 dans l'objectif de permettre la réalisation d'un mélange gazeux.

Une unité de commande, non représentée, est reliée au premier régulateur 9, au deuxième régulateur 11, au capteur de température 8 et à la résistance électrique de sorte à commander un débit D L dans le premier régulateur 9, un débit D G dans le second régulateur et une puissance de chauffage P de la résistance électrique. La puissance de chauffage P de la résistance électrique est commandée en fonction des débits D L et D G et de la température T mesurée par le capteur de température 8 selon une loi de commande.

La figure 2 illustre cette loi de commande de la puissance P pour deux débits D L et D G particuliers en fonction de la température T. La loi de commande est centrée sur une température de référence T ref , et évolue de façon non linéaire et inversement proportionnelle à l'écart entre la température de référence T ref et la température mesurée T. La puissance P est représentée entre zéro Watt et la puissance maximale P MAX de la surface chauffante 7. La puissance théorique P T est positionnée sur la partie 20 de la loi de commande lorsque les débits D L et D G sont faibles, cela permet d'anticiper une augmentation de débit puisque le système fonctionne à une température supérieure à T ref . Inversement, la partie 21 représente cette puissance théorique P T lorsque les débits D L et D G sont importants avec anticipation d'une baisse de ces débits puisque le système fonctionne à une température inférieure à T ref .

La figure 3 illustre un organigramme du procédé de régulation de la puissance P mise en œuvre avec des fonctions très simples, telles que des comparaisons, des additions, des soustractions ou des multiplications. L'organigramme représente une boucle automatisée de tests et de calculs qui aboutit à une valeur de puissance P qui est appliquée sur la surface chauffante 7.

Dans une première étape 30, lorsque le générateur ne vaporise pas de liquide, c'est-à-dire lorsque le régulateur de débit 9 a une consigne nulle, alors la puissance P est adaptée pour maintenir le cordon chauffant à la température de référence T ref . Cette régulation peut être réalisée par une régulation classique, type seuil ou PID. Dans une étape 31, lorsque le générateur vaporise du liquide, c'est-à-dire lorsque le régulateur de débit 9 de liquide a une consigne supérieure à zéro, alors une puissance théorique P T est calculée en fonction du débit de liquide à évaporer D L et d'un coefficient R L prenant en compte la chaleur latente de vaporisation du liquide considéré et la chaleur massique de la vapeur, et la contribution du débit de gaz à chauffer D G divisé par un coefficient R G prenant en compte la chaleur massique du gaz considéré, selon la formule suivante :

P _ PMAX DL DG,

T ~ 100 ' X R G

La puissance P à appliquer sur le cordon chauffant est donc initialisée avec cette valeur théorique P T et va être adaptée dans les étapes suivantes en fonction de la température T.

P = P T

Dans une étape 32, la température mesurée T est comparée avec un premier seuil de température Ti choisi entre la température de vaporisation du liquide T vap et la température de référence T ref . Si la température mesurée T est inférieure au premier seuil de température Ti, alors la puissance P est augmentée d'un coefficient Ai positif et supérieur à 1 selon la formule suivante :

T<T 1 →P = P + A 1 . ^

1 100

Dans une étape 33, la température mesurée T est comparée avec un second seuil de température T 2 supérieur à la température de référence T ref . Si la température mesurée T est inférieure au second seuil de température T 2 , alors la puissance P est augmentée linéairement d'un coefficient A 2 positif et inférieur à 1 selon la formule suivante :

T<T 2 → P = P - A 2 Δ .

Dans une étape 34, la température mesurée T est comparée avec le second seuil de température T 2 . Si la température mesurée T est supérieure au second seuil de température T 2 , alors la puissance P est diminuée linéairement d'un coefficient A3 positif et inférieur à 1 selon la formule suivante :

PMAX

T>T 2 → P = P - A 3 . (T - T 2 ) .

100

Dans une étape 35, la température mesurée T est comparée avec un troisième seuil de température T3 supérieur au second seuil de température T 2 . Si la température mesurée T est supérieure au troisième seuil de température T3, alors la puissance P est diminuée d'un coefficient A 4 positif et supérieur à 1 selon la formule suivante :

T>T 3 → P = P - A 4 . ^ Dans une étape 36, la température mesurée T est comparée avec un quatrième seuil de température T 4 , supérieur au troisième seuil de température T 3 . Si la température mesurée T est supérieure au quatrième seuil de température T 4 , alors la puissance P est diminuée d'un coefficient A 5 positif et supérieur à 1 selon la formule suivante :

T>T 4 →P = P - A 5 .^

S 100

Les étapes 37 et 38 permettent de borner les valeurs de la puissance P. Si le résultat des calculs ci-dessus donne une valeur P inférieure à zéro, alors P est fixé à zéro. Si le résultat des calculs ci-dessus donne une valeur P supérieure à P MAX alors P est fixé à P MAX - Pour finir, dans l'étape 39, la consigne de puissance P est appliquée sur la surface chauffante 7, puis la boucle de tests reprend au début.

La figure 4 illustre le cas particulier d'un dispositif de conversion d'eau en vapeur, intégrant des alimentations en gaz avec de l'hydrogène et de l'azote. Le débit maximum d'eau est de 6400 g/h, celui d'hydrogène est de 500 1/h et celui d'azote de 1000 1/h. La puissance maximale P MAX de la résistance chauffante est de 6000W. De préférence, la température de référence T ref est comprise entre 150°C et 250°C. Dans l'exemple de la figure 4, la température de référence T ref est fixée à 200°C, soit 100°C au-dessus du point d'ébullition de l'eau.

Dans la première étape 30, lorsque le générateur ne vaporise pas de liquide, c'est-à-dire lorsque le régulateur de débit 9 a une consigne nulle, alors la puissance P est adaptée pour maintenir le cordon chauffant à la température de référence T ref soit 200°C. Dans l'étape 31, lorsque le générateur vaporise du liquide, c'est-à-dire lorsque le régulateur de débit 9 de liquide a une consigne supérieure à zéro, alors une puissance théorique P T est calculée en fonction du débit d'eau à évaporer (D H2 o en g/h), du débit d'hydrogène (D H2 en 1/h) et du débit d'azote (D N2 en 1/h) selon la formule suivante :

p _ PMAX ,DH2Q DH2 DN2 ,

T ~ 100 80 5ÔÔ 5ÔÔ Les valeurs numériques 80 et 500 ont été déterminées par calcul puis vérifiées et affinées par des essais expérimentaux :

• Sachant que le débit D H2 o est en g/h, le ratio D H2 o /80 correspond au pourcentage de la puissance totale P MAX nécessaire pour évaporer lg/h d'eau, c'est-à-dire la puissance électrique Pi nécessaire pour chauffer un débit D 0 =lg/h=2,78.10 "7 kg/s d'eau de 20 à 100°C (1), P 2 pour l'évaporation (2) et P 3 pour chauffer la vapeur produite de 100 à 200°C (3).

(1) Pi=D 0 .Cpea U . (20-100)=0,093 W avec Cp ea u=4195 J/(kg.K) (2) P 2 =D 0 .C L vapeur=0,627 W avec C Lvap eur =2,26.10 6 J/kg

(3) J/(kg.K) Le ratio théori

Ce ratio théorique ne tient pas compte des pertes thermiques et doit être vérifié expérimentalement, ce qui a conduit à choisir la valeur 80 dans l'algorithme de régulation.

• Sachant que le débit D H2 est en 1/h, le ratio D H2 /500 correspond au pourcentage de la puissance totale P Max nécessaire pour chauffer 11/h d'hydrogène, c'est-à-dire la puissance électrique P H2 nécessaire pour chauffer un débit D H2 =ll/h=2,78.10 "4 l/s d'hydrogène de 20 à 200°C.

PH2=D H2 .Cp H2 . (20-200)=0,035W avec Cp H2 =l,27 J/(1.K)

Le ratio théorique est donc de PMax/ 100/P H2 = 1695

Ce ratio théorique ne tient pas compte des pertes thermiques et doit être vérifié expérimentalement, ce qui a conduit à choisir la valeur 500 dans l'algorithme de régulation.

• Le même type de calcul est réalisé pour le gaz N 2 . Sachant que le débit D N2 est en 1/h, le ratio D N2 /500 correspond au pourcentage de la puissance totale P Max nécessaire pour chauffer 11/h d' AZOTE, c'est-à-dire la puissance électrique P N2 nécessaire pour chauffer un débit D N2 = ll/h=2,78.10 "4 l/s d'azote de 20 à 200°C. P H 2=DN2.CPN2. (20-200)=0,036W avec Cp N2 = 1,28 J/(1.K)

Le ratio théorique est donc de Ρ Μ&χ /100/Ρ Ν2 = 1685

Ce ratio théorique ne tient pas compte des pertes thermiques et doit être vérifié expérimentalement, ce qui a conduit à choisir la valeur 500 dans l'algorithme de régulation.

Dans l'étape 32, la température mesurée T est comparée avec un premier seuil de température Ti choisi à 150°C. Si la température mesurée T est inférieure à 150°C, alors la puissance P est augmentée d'un coefficient Ai correspondant à la valeur 15 selon la formule suivante :

T<150°C→ P = P + 15. PMAX

100

Cette augmentation de 15% a été déterminée expérimentalement lors des essais de qualification du générateur de vapeur. Il en est de même pour les coefficients A 2 , A 3 , A 4 , et A 5 . Dans l'étape 33, la température mesurée T est comparée avec un second seuil de température T 2 choisi à 250°C. Si la température mesurée T est inférieure à 250°C, alors la puissance P est augmentée linéairement d'un coefficient A 2 correspondant à la valeur 0,15, selon la formule suivante :

T<250°C→ P = P - 0,15. (T - 250). ^

100

Dans l'étape 34, la température mesurée T est comparée avec le second seuil de température T 2 . Si la température mesurée T est supérieure à 250°C, alors la puissance P est diminuée linéairement d'un coefficient A3 correspondant à la valeur 0,3 selon la formule suivante :

T>250°C→ P = P - 0,3. (T - 250). PMAX

100

Dans l'étape 35, la température mesurée T est comparée avec un troisième seuil de température T3 choisi à 300°C. Si la température mesurée T est supérieure à 300°C, alors la puissance P est diminuée d'un coefficient A 4 correspondant à la valeur 5, soit une baisse de 5%, selon la formule suivante :

T>300°C→P = P - 5. -

Dans l'étape 36, la température mesurée T est comparée avec un quatrième seuil de température T 4 choisi à 310°C. Si la température mesurée T est supérieure à 310°C, alors la puissance P est diminuée d'un coefficient A 5 correspondant à la valeur 5, soit une baisse de 5% selon la formule suivante :

T>310°C→P = P - 5. PMAX

100 En variante, la valeur des seuils de température et des coefficients peut varier sans changer l'invention. Par exemple, le premier seuil de température Ti peut être compris entre 140°C et 175°C. Le second seuil de température T 2 peut être compris entre 220°C et 280°C. Le troisième seuil de température T3 peut être compris entre 280°C et 350°C. Le quatrième seuil de température T 4 peut être compris entre 300°C et 350°C. Les coefficients Ai, A 2 et A 3 peuvent être compris entre 1,05 et 10. Les coefficients A et A 5 peuvent être compris entre 0,1 et 1.

La figure 4 illustre l'évolution de la puissance P en fonction de la température mesurée T correspondant à des valeurs de production types couvrant toute la plage de production avec 100g/h, 2000g/h, 4000g/h et 6000g/h. La puissance théorique P T est localisée au- dessus de la température de référence (200°C) à faible débit (100g/h, 2000g/h) et en dessous de cette température à fort débit (4000g/h et 6000g/h). Les tests réalisés avec l'invention, tels qu'illustrés sur la figure 4 ont donné entière satisfaction en permettant une régulation stable sur de longues durées de fonctionnement à débit constant et autorisant des changements de débit importants sans créer de surpression néfaste aux équipements utilisant la vapeur en aval.