La présente invention concerne une montre comprenant un dispositif, accessible depuis l’extérieur de la montre, permettant à l’utilisateur de régler la marche du mouvement.

Une telle montre est décrite dans la demande de brevet CH 16810/68. Elle comprend une couronne externe montée sur la paroi latérale de la boîte de la montre et reliée par des engrenages à la raquette du mouvement. Le réglage de la marche s’effectue en appuyant sur la couronne, pour établir la liaison par engrenages entre la couronne et la raquette, puis, tout en maintenant la pression sur la couronne, en la faisant tourner pour faire pivoter la raquette.

Une autre demande de brevet, CH 10664/68, décrit une montre comprenant un arbre de réglage auquel on peut accéder au moyen d’un outil après avoir retiré une pièce fermant une ouverture de la paroi latérale de la boîte. L’arbre de réglage est relié à la raquette par des engrenages, ou par un engrenage et un excentrique, ou par un engrenage et une came.

Ces montres ont comme inconvénient le fait que leur dispositif de réglage de la marche est relativement compliqué et coûteux et qu’il manque de précision à cause notamment des jeux d’engrenage. En outre, la présence sur la paroi latérale de la boîte d’une couronne, en plus de la couronne classique de remontoir, ou d’une pièce d’obturation, est inesthétique.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients, au moins en partie, et propose à cette fin une montre selon la revendication 1, des formes d’exécution particulières étant définies dans les revendications dépendantes.

D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux figures 1 et 2 annexées qui sont des dessins schématiques montrant la face arrière (côté fond) d’une montre selon l’invention et une partie de la face arrière du mouvement horloger logé dans la montre. La montre selon l’invention comprend un dispositif de réglage permettant à l’utilisateur de régler la marche sans avoir à ouvrir la boîte de la montre. Ce dispositif de réglage est sous la forme d’une clé montée de manière étanche sur le fond de la boîte, perpendiculairement à la raquetterie. Sur les figures, le repère 1 désigne la boîte de la montre, le repère 2 désigne la clé de réglage, le repère 3 désigne la raquette du mouvement de la montre, le repère 4 désigne le spiral du mouvement, le repère 5 désigne le balancier du mouvement et le repère 6 désigne le coq (pont de balancier).

La clé de réglage 2 comprend une tête 7 avec une formation 8 - typiquement une fente comme représenté - permettant la réception d’un outil tel qu’un tournevis standard. La clé de réglage 2 comprend en outre deux doigts 9 solidaires de la tête 7 et formant ensemble un V ou un U, le V ou le U étant excentré par rapport à la tête 7, c’est-à-dire s’étendant suivant un axe qui est distinct de celui de la tête 7. La tête 7 est située sur la surface extérieure du fond de la boîte de la montre, de préférence dans un logement pratiqué dans cette surface extérieure. Un joint de friction interposé entre la tête 7 et cette surface extérieure assure l’étanchéité. Les doigts 9 traversent le fond de la boîte pour se placer de part et d’autre d’une baguette 10 de la raquette 3 (cf. figure 2). Ainsi, une rotation de la clé de réglage 2, par son action sur la baguette 10, fait tourner la raquette 3, ce qui modifie la longueur active du spiral 4 et donc la marche du mouvement. La raquette 3 peut être tournée par la clé de réglage 2 dans un sens ou dans l’autre, pour corriger un retard ou une avance périodique dans une plage de marche qui est typiquement d’environ 50 s/d. La clé de réglage 2 peut être utilisée initialement pour corriger la dérive de marche due aux contraintes de l’emboîtage sur le mouvement et ensuite pour permettre une personnalisation de la marche moyenne répondant aux conditions de porté de la montre.

On appréciera que la clé de réglage 2 agit sur la raquette 3 sans qu’il soit nécessaire de prévoir des organes intermédiaires tels que roues dentées, cames, etc. qui compliquent la construction, en augmente le coût et réduisent la précision de réglage par leurs jeux de fonctionnement. La clé de réglage 2 constitue un dispositif simple, facile à monter et à démonter, peu coûteux et améliorant la qualité et la facilité de correction de la marche. De plus, étant située du côté fond de la montre, la clé de réglage 2 est cachée lorsque la montre est portée au poignet. La présente invention n’est toutefois pas limitée aux montres-bracelets, elle peut s’appliquer par exemple à des montres de poche ou à des montres-pendentifs.

Dans une variante de l’invention (non représentée), la clé de réglage comprend un seul doigt excentré par rapport à la tête et engagé dans un trou de la baguette de la raquette.