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Patent Searching and Data


Title:
REINFORCED WATCH CASE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/135132
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a wristwatch case comprising a middle (3) and a load-bearing surface (2a) which is a surface of a load-bearing ring (2) that is separate from the middle (3), and comprising a protective casing containing the crystal (1), said middle (3), and the load-bearing ring (2) housed inside the middle (3) and comprising said load-bearing surface (2a) against which the crystal (1) bears, and a back (4) bearing against said load-bearing ring (2).

Inventors:
SÉMOROZ ALAIN (CH)
Application Number:
PCT/EP2023/050451
Publication Date:
July 20, 2023
Filing Date:
January 10, 2023
Export Citation:
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Assignee:
ROLEX SA (CH)
International Classes:
G04B37/08; G04B37/11; G04B39/00
Foreign References:
EP3736644A12020-11-11
EP1352978B92009-09-16
EP1916576A12008-04-30
EP3896535A12021-10-20
Other References:
RAYOTEK: "858-558-3671 SAPPHIRE ORIENTATION DEFINITIONS & DRAWING", 30 September 2018 (2018-09-30), XP055932168, Retrieved from the Internet [retrieved on 20220616]
BESSE M. ET AL: "Mechanisms of deformation in gum metal TNTZ-O and TNTZ titanium alloys: A comparative study on the oxygen influence", ACTA MATERIALIA., vol. 59, no. 15, 1 September 2011 (2011-09-01), GB, pages 5982 - 5988, XP093026253, ISSN: 1359-6454, DOI: 10.1016/j.actamat.2011.06.006
Attorney, Agent or Firm:
AIVAZIAN, Denis et al. (CH)
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Claims:
Revendications

1. Boîte (100) de montre-bracelet, caractérisée en ce qu’elle comprend une glace (1 ) en saphir dont l’axe optique est perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de la glace (1 ), en particulier une glace (1 ) en saphir présentant une orientation cristallographique de « type C », en ce qu’une surface (1 a) intérieure de la glace (1 ) est en appui sur une surface de reprise d’effort (2a) de la boîte de montre, et en ce que le rapport A2a/A1 a est supérieur ou égal à 0.2, voire est supérieur ou égal à 0.3, voire est supérieur ou égal à 0.35, voire est supérieur ou égal à 0.4, où A2a est l’aire de la surface de reprise d’effort (2a) et A1 a est l’aire de la surface (1 a) intérieure de la glace (1 ).

2. Boîte de montre-bracelet selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la glace (1 ) en saphir est obtenue par procédé de croissance Kyropoulos ou par un procédé EFG.

3. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite surface de reprise d’effort (2a) est orientée perpendiculairement à l’axe (A100) de la boîte (100) de montre, ou en ce que la surface de reprise d’effort (2a) est au moins partiellement inclinée par rapport à l’axe (A100) de la boîte (100) de montre.

4. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une carrure (3), et en ce que la surface de reprise d’effort (2a) est une surface d’une bague (2) de reprise d’effort distincte de la carrure (3).

5. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu’elle comprend une carrure (3) formant un réhaut, correspondant à une bague (2) de reprise d’effort venant de matière avec la carrure (3), cette bague (2) de reprise d’effort comprenant la surface de reprise d’effort (2a).

6. Boîte de montre-bracelet selon la revendication 4, caractérisée en ce qu’elle comprend une enveloppe protectrice comprenant ladite glace (1 ), ladite carrure (3), et la bague (2) de reprise d’effort logée au sein de la carrure (3) comprenant ladite surface de reprise d’effort (2a) sur laquelle la glace (1 ) est en appui, et un fond (4) en appui sur ladite bague (2) de reprise d’effort.

7. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que la bague (2) de reprise d’effort est dans un matériau présentant une limite élastique Rp0.2 supérieure ou égale à 620 MPa, voire supérieure ou égale à 640 MPa, voire supérieure ou égale à 650 MPa.

8. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications 4 à 7, caractérisée en ce que la bague (2) de reprise d’effort est en acier inoxydable dopé à l’azote comme un acier P558, et/ou un acier durci, notamment par écrouissage, ou en ce que la bague (2) de reprise d’effort est en céramique, en particulier en zircone.

9. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications 4 à 8, caractérisée en ce qu’elle comprend un joint annulaire (5) et une bague de serrage (6) enserrant ledit joint annulaire (5), le joint annulaire (5) étant interposé entre la carrure (3) et la bague (2) de reprise d’effort d’une part, et entre la bague de serrage (6) et la glace (1 ) d’autre part.

10. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend un fond (4) et en ce que le fond (4) 18 est dans un matériau présentant une limite élastique Rp0.2 supérieure ou égale à 1000 MPa, voire supérieure ou égale à 1100 MPa.

1 1 . Boîte de montre-bracelet selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le fond (4) est en un alliage de titane, notamment un alliage de titane a+p ou p comme un alliage de titane grade 5 ou grade 5 ELI (grade 23) et/ou un alliage de titane durci par traitement thermique, ou en ce que le fond (4) est en céramique, en particulier en zircone.

12. Boîte de montre-bracelet selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le fond (4) est rapporté sur la carrure (3), notamment par vissage, et en ce qu’elle comprend un joint d’étanchéité (9) formant une interface étanche entre la carrure (3) et le fond (4).

13. Boîte de montre-bracelet selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une épaisseur totale inférieure ou égale à 28 mm, voire inférieure ou égale à 26 mm, voire inférieure ou égale à 24 mm, et/ou une épaisseur totale supérieure ou égale à 18 mm, voire supérieure ou égale à 22 mm, en ce qu’elle comprend une glace d’épaisseur comprise entre 9.5 et 14 mm inclus, voire entre 9.5 et 1 1 mm inclus, et en ce qu’elle est apte à résister à des efforts de pression supérieurs à 50 MPa, voire supérieurs à 130 MPa.

14. Montre-bracelet, caractérisée en ce qu’elle comprend une boîte (100) de montre selon l’une des revendications précédentes.

Description:
Boîte de montre renforcée

L’invention concerne une boîte de montre-bracelet. L’invention concerne aussi une montre-bracelet comprenant une telle boîte.

La demande EP1916576 divulgue un dispositif de fixation d’une glace de montre, intégré au sein d’une montre étanche susceptible de résister à de très grandes profondeurs, typiquement entre 3’000 et 5’000 mètres, qui présente la particularité de comprendre en son sein une paroi latérale prévue pour supporter des efforts de pression rencontrés à de telles profondeurs.

D’autres solutions sont connues pour obtenir une étanchéité pour boîte de montre susceptibles de leur permettre d’atteindre des grandes profondeurs, comme par exemple celle décrite dans le document EP3896535.

Les solutions existantes permettent de résister aux contraintes importantes rencontrées à de grandes profondeurs. Toutefois, elles présentent l’inconvénient de nécessiter une épaisseur importante de la boîte, qui atteint la limite maximale possible pour une application sur une montre-bracelet. Cette épaisseur maximale empêche alors, par exemple, une évolution de la montre-bracelet pour de plus grandes profondeurs.

Le but de l’invention est de fournir une boîte de montre-bracelet adaptée pour une utilisation dans des très grandes profondeurs et présentant une épaisseur réduite, compatible avec l’intégration au sein d’une montre- bracelet.

A cet effet, l’invention repose sur une boîte de montre-bracelet, caractérisée en ce qu’elle comprend une glace en saphir dont l’axe optique est perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de la glace, en particulier présentant une orientation cristallographique de « type C », en particulier un saphir obtenu par procédé de croissance Kyropoulos ou par un procédé EFG.

De plus, une surface intérieure de la glace est en appui sur une surface de reprise d’effort de la boîte de montre. On appelle A2a l’aire de la surface de reprise d’effort, c’est-à-dire l’aire sur laquelle une partie de la surface intérieure de la glace est en appui sur ladite surface de reprise d’effort et on appelle A1 a l’aire totale de la surface intérieure de la glace, comprenant la partie en appui susmentionnée et la partie sans appui. Selon l’invention, le rapport A2a/A1 a est avantageusement supérieur ou égal à 0.2, voire est supérieur ou égal à 0.3, voire est supérieur ou égal à 0.35, voire est supérieur ou égal à 0.4.

L’invention est précisément définie par les revendications.

Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés en détail dans la description suivante d’un mode d'exécution particulier fait à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :

La figure 1 est une vue en coupe passant par un plan perpendiculaire à la boîte de montre et comprenant l’axe de la boîte de montre, d’une boîte de montre-bracelet selon un mode de réalisation de l’invention.

Les figures 2a et 2b illustrent des glaces en saphir respectivement de types A et C, sur lesquelles l’orientation est schématiquement mise en évidence.

La figure 3 est un graphique permettant de comparer les contraintes moyennes à rupture de respectivement deux lots de glaces en saphir de types A et C. La figure 4 est un tableau comparatif de valeurs de force à rupture ou d’arrêt de deux autres lots de glaces en saphir respectivement de types A et C subissant un test de flexion annulaire.

Un mode de réalisation d’une montre-bracelet 200 comprenant une boîte de montre 100 d’axe A100 est décrit en référence avec la figure 1. La montre-bracelet comprend en outre un mouvement horloger, monté dans la boîte de montre 100, qui le protège de l’environnement extérieur.

La boîte de montre 100 comprend principalement une carrure 3, une bague 2 de reprise d’effort, et une glace 1. Elle comprend aussi un dispositif d’étanchéité.

La boîte de montre 100 selon le mode de réalisation comprend de plus un joint annulaire 5 interposé notamment entre la carrure 3 et la bague 2 de reprise d’effort. Elle comprend aussi une bague de serrage 6, qui est prévue pour enserrer ledit joint annulaire 5. Le joint annulaire 5 permet notamment à la glace 1 de rester en contact avec la bague 2 de reprise d’effort. Une telle conception présente l’avantage de dissocier la résistance à la pression de l’étanchéité, la compression de la glace 1 n’écrasant pas le joint 5 entre la glace 1 et la bague 2 de reprise d’effort. Le fond 4 est par ailleurs en appui à l’encontre de la bague 2 de reprise d’effort, à l’opposé de la glace 1 . Selon le mode de réalisation de boîte illustré sur la figure 1 , le fond 4 est monobloc et vissé sur la carrure 3. Un joint d’étanchéité 9 est disposé dans une gorge 4a du fond 4, afin de constituer une interface étanche entre la carrure 3 et le fond 4.

La glace 1 , la bague 2 de reprise d’effort, et le fond 4 définissent ainsi une enveloppe protectrice 10. En particulier, cette enveloppe comprend une section SR résistante à la compression dans un plan passant par l’axe A100, cette section comprenant une surface 1 a de la glace 1 en appui à l’encontre d’une surface de reprise d’effort 2a de la bague 2 de reprise d’effort, ainsi qu’une surface 4b de fond en appui à l’encontre d’une surface 2b de la bague 2 de reprise d’effort, ces surfaces étant superposées les unes aux autres selon une direction parallèle à l’axe A100, et ce sans discontinuité. Avantageusement, la surface 1 a est en contact direct avec la surface de reprise d’effort 2a. Autrement dit, préférentiellement, aucun joint n’est comprimé à l’interface des surfaces 1 a et 2a.

Préférentiellement, les surfaces 1 a et 2a sont planes. Préférentiellement, les surfaces 1 a et 2a s’étendent perpendiculairement ou sensiblement perpendiculairement à l’axe A100. Alternativement, les surfaces 1 a et 2a pourraient être obliques. Alternativement encore, les surfaces 1 a et 2a pourraient être courbées. De même, préférentiellement, les surfaces 2b et 4b sont planes. Préférentiellement, les surfaces 2b et 4b s’étendent perpendiculairement ou sensiblement perpendiculairement à l’axe A100. Alternativement, les surfaces 2b et 4b pourraient être obliques. Alternativement encore, les surfaces 2b et 4b pourraient être courbées.

Une lunette 7 est par ailleurs rapportée sur la bague de serrage 6 par un anneau de liaison 8 fixé autour de ladite bague 6. Cette lunette 7 comprend notamment une bague 7a coopérant avec l’anneau de liaison 8, ainsi qu’un disque 7b fixé sur ladite bague 7a, notamment par chassage ou clipsage. La lunette 7 peut être montée fixe sur la carrure 3. Alternativement, la lunette 7 peut être une lunette tournante, c’est-à-dire montée mobile en rotation sur la carrure 3 autour de l’axe A100.

Selon l’invention, la boîte de montre 100 est dotée d’une glace 1 particulièrement adaptée pour résister aux pressions extérieures très importantes. Pour cela, la glace 1 est en saphir comprenant un axe optique perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de la glace 1 . En particulier, selon le mode de réalisation, la glace 1 présente une orientation cristallographique de « type C », représentée schématiquement sur la figure 2b, en comparaison avec une glace saphir traditionnelle représentée par la figure 2a, dite de « type A ». Les figures 2a et 2b illustrent donc des glaces en saphir respectivement de types A et C, sur lesquelles il est mis en évidence que le matériau est anisotrope. Il résulte de cette anisotropie que les propriétés mécaniques du saphir, comme le module de Young, le coefficient de Poisson, et/ou la contrainte à rupture notamment, varient en fonction de la direction des sollicitations, et que le comportement des deux types de saphir d’orientations différentes varie de même.

Pratiquement, plusieurs essais ont été réalisés pour illustrer le gain significatif sur la contrainte moyenne à rupture d’une glace saphir utilisée par l’invention.

Notamment, un premier test de flexion biaxiale bille sur trois billes (connu aussi par son sigle B3B pour Ball-on-3-Balls Test) a été réalisé avec des glaces de type C. Ce test permet de reproduire sur une glace un champ de contraintes sensiblement similaire à celui subi par la glace lors de tests d’étanchéité. A titre d’exemple, la figure 3 illustre un graphique permettant de comparer les contraintes moyennes à rupture de respectivement deux lots de glaces de types A et C à partir d’un test B3B. Plus précisément, le lot A comprend 292 glaces en saphir présentant une orientation cristallographique du « type A », et le lot C comprend 73 glaces en saphir présentant une orientation cristallographique du « type C ».

On constate notamment sur la figure 3 que la contrainte moyenne à rupture est de l’ordre de 1700 MPa pour le lot de glaces d’orientation traditionnelle (type A) et de l’ordre de 3'500 MPa pour le lot de glaces d’orientation selon l’invention (type C). En remarque, ces résultats sont indépendants de l’épaisseur de la glace car il s’agit là de contraintes à rupture. Un deuxième test de flexion annulaire, reproduisant au mieux les contraintes dues à une pression hydrostatique lorsqu’une boîte de montre est immergée, a été réalisé. Plus précisément, ce deuxième test consiste à appliquer une force normale à la surface supérieure de la glace, à l’encontre du centre de la glace (par le biais d’une bille, par exemple) et vers l’intérieur de la boîte de montre, alors que la périphérie de la glace est en appui à l’encontre d’une surface de reprise d’effort d’une bague de reprise d’effort d’une boîte de montre ou d’un posage. A titre d’exemple, la force précitée passe avantageusement par l’axe A100 illustré sur la figure 1 , alors que la surface inférieure de la glace est en appui à l’encontre de la surface de reprise d’effort 2a de la bague de reprise d’effort 2.

Ce deuxième test a permis de déterminer les niveaux de force à rupture de glaces d’épaisseur e1 = 5.5 mm respectivement de types A et C. Plus précisément, ce deuxième test a été mis en oeuvre sur la base d’un lot A’ comprenant 31 glaces en saphir présentant une orientation du « type A », et d’un lot C’ comprenant 33 glaces en saphir présentant une orientation du « type C ». La figure 4 donne des valeurs de force à rupture (suivie d’un « F ») ou une force d’arrêt du test (suivie d’un « S ») pour les glaces qui n’ont pas cassé, pour lesquelles la force à rupture est supérieure à la force d’arrêt du test. Cette force d’arrêt du test est donnée par les limites de l’équipement, notamment celles du posage, prenant part au test. Cette force d’arrêt du test est ici de 55 kN.

On constate une différence statistiquement significative des taux de rupture entre les deux lots A’ et C’ testés. Le lot A’ présente 97% de ruptures (30 glaces cassées à l’issue du test, sur 31 glaces testées), tandis que le lot C’ présente 33% de ruptures (1 1 glaces cassées à l’issue du test, sur 33 glaces testées). L’analyse statistique des distributions des forces à rupture des deux lots A’ et C’, par le biais par exemple d’une loi normale, conclut à des écarts significatifs en moyenne et en dispersion. Notamment, en tenant compte des censures, la moyenne des forces à rupture des glaces du lot C’ est environ 50% plus élevée que celle du lot A’, de l’ordre de 60 kN contre 40 kN.

Il résulte de ces tests que, pour une glace en saphir d’une épaisseur donnée e1 , la contrainte moyenne à rupture et la force moyenne à rupture sont plus importantes pour une glace présentant une orientation du « type C » que pour une glace présentant une orientation du « type A >>. Il est ainsi possible de minimiser l’épaisseur d’une glace saphir tout en conservant des performances mécaniques prédéfinies en choisissant une glace saphir présentant spécifiquement une orientation du « type C », en remplacement d’une glace plus épaisse dont l’orientation est du « type A ».

Notamment, le fait de choisir une glace présentant une orientation du « type C » permet de minimiser l’épaisseur e1 d’une glace 1 , en particulier à une valeur inférieure ou égale à 1 1 mm, pour une montre-bracelet 200 de plongée, pouvant rester étanche jusqu’à 1 1 '000 mètres de profondeur. Des simulations montrent en effet qu’une glace d’épaisseur e1 égale à 9.5 mm, de diamètre total de 37 mm, avec une surface d’appui caractérisée par un rapport A2a/A1 a = 0.45, qui sera détaillée par la suite, permet de résister à une pression de 137.5 MPa. Une glace saphir présentant une orientation du « type C » ainsi conformée permet donc d’équiper une montre de plongée dont l’enveloppe protectrice supporte des efforts de pression supérieurs à 50 MPa, voire supérieurs à 130 MPa, et pouvant aller jusqu’à 137.5 MPa. De manière générale, une glace selon l’invention peut présenter une épaisseur comprise entre 9.5 mm et 14 mm inclus, voire entre 9.5 mm et 1 1 mm, pour résister aux pressions élevées susmentionnées. Afin de valider ces simulations, des essais supplémentaires ont été réalisés avec succès sur des glaces saphir selon l’invention, présentant une épaisseur e1 de 9.5 mm et une orientation du « type C », assemblées sur des boîtes fictives et soumises à une pression maximale de 145 MPa au sein d’une cuve hyperbare. Des tests aux chocs, par exemple des chutes accidentelles et des chocs de type bélier, ont également été effectués afin de valider la géométrie de la glace, et notamment éviter tout risque d’égrisure lors du porter.

Finalement, il apparaît que le choix de la glace saphir selon l’invention permet de manière surprenante de présenter une résistance mécanique supérieure d’un facteur 2 par rapport à une glace présentant une orientation du « type A », au sein de laquelle l’axe optique est dans le plan de la glace.

La glace 1 en saphir selon le mode de réalisation peut être obtenue par un procédé de croissance connu sous le nom de « Kyropoulos » ou par un procédé EFG (pour la dénomination anglaise de EFG pour « edge-defined film-fed growth »). Plus généralement, l’invention porte sur l’utilisation d’une glace en saphir dont l’axe optique est perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de la glace 1 , c’est-à-dire est parallèle à l’axe de la boîte de montre.

Comme cela a été détaillé ci-dessus, l’invention repose d’abord sur le choix d’une glace saphir particulièrement avantageuse. En complément, un mode de réalisation avantageux consiste à choisir une surface de reprise d’effort 2a de la boîte de montre, sur laquelle la surface 1 a de la glace 1 est en appui, relativement importante. Ainsi, selon le mode de réalisation, le rapport A2a/A1 a est supérieur ou égal à 0.2, voire est supérieur ou égal à 0.3, voire est supérieur ou égal à 0.35, voire est supérieur ou égal à 0.4, où A2a est l’aire de la surface de reprise d’effort 2a de la bague 2 de reprise d’effort, sur laquelle s’appuie au moins une portion de surface 1 a de la glace 1 , et A1 a est l’aire de la surface 1 a de la glace 1 . À titre d’exemple, le rapport A2a/A1 a est de l’ordre de 0.45 au sein du mode de réalisation de boîte de montre-bracelet illustré sur la figure 1. Cette aire A1 a de la glace se mesure de préférence au niveau de sa surface intérieure, c’est- à-dire positionnée vers l’intérieur de la boîte de montre, vers le mouvement. Préférentiellement, cette surface 1 a est perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire à l’axe A100 de la boîte 100 de montre. Préférentiellement, cette surface est continue. Alternativement, cette surface peut comprendre une portion oblique formant au moins partiellement le contour de la glace vers l’intérieur de la boîte de montre, en complément d’une portion perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire à l’axe A100 de la boîte 100 de montre. Cette surface 1 a peut être continue ou discontinue. Cette surface 1 a peut être plane ou courbée ou comprendre des portions planes ou courbées. Cette surface 1 a sera ainsi plus généralement appelée surface 1 a intérieure. Elle comprend notamment toute la surface de la glace, perpendiculaire à l’axe A100 de la boîte 100 de montre ou oblique, en appui contre un autre composant de la boîte de montre, en particulier contre la bague 2 de reprise d’effort. Avantageusement, l’entier de la surface 2a de la bague 2 de reprise d’effort est en appui à l’encontre de la glace 1 , en particulier en appui à l’encontre d’au moins une portion de la surface 1 a de la glace 1 . Préférentiellement, cette surface 2a est perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire à l’axe A100 de la boîte 100 de montre. Alternativement, cette surface peut être oblique. Cette surface 2a peut être continue ou discontinue. Cette surface 2a peut être plane ou courbée ou comprendre des portions planes ou courbées.

D’autre part, l’invention permet l’utilisation d’une glace d’épaisseur réduite, par rapport à l’état de la technique. Naturellement, cette épaisseur dépend de plusieurs paramètres, comme son diamètre et la surface de reprise d’efforts, ainsi que de la performance attendue en termes d’étanchéité de la boîte de montre. Toutefois, il apparaît qu’une épaisseur de 4 mm est déjà adaptée pour pratiquer la plongée sous-marine dans des profondeurs importantes, et une épaisseur allant jusqu’à 10 ou 1 1 mm est suffisante pour résister aux profondeurs les plus grandes, jusqu’à 1 1 '000 mètres de profondeur.

La carrure 3, le fond 4, et la bague 7a de lunette sont notamment fabriqués en un alliage de titane, en particulier en titane grade 5 ou en titane grade 5 ELI (grade 23). La densité d’un tel matériau permet avantageusement de minimiser autant que faire se peut la masse de la boîte 100 pour une épaisseur et un diamètre de boîte donnés.

Selon le mode de réalisation, la bague 2 de reprise d’effort est en acier inoxydable dopé à l’azote, par exemple un acier connu par sa référence P558. Plus généralement, un acier aux propriétés mécaniques élevées est choisi, en particulier présentant un module de Young élevé, notamment supérieur ou égal à 150'000 MPa, par exemple de l’ordre de 200'000 MPa. Cette propriété lui permet de ne pas se déformer sous l’effet de pressions extrêmes notamment rencontrées à 1 1 '000 mètres de profondeur.

D’autre part, la limite élastique Rp0.2 (en traction) d’un tel acier est de l’ordre de 570 MPa. Afin d’obvier tout risque de plastification de la bague 2 de reprise d’effort, qui peut par exemple présenter une épaisseur e2 de 6.4 mm et un diamètre total de 39.7 mm, notamment au niveau de sa périphérie extérieure, il est choisi selon le mode de réalisation de rehausser la limite élastique Rp0.2 (en traction) de cet acier à une valeur supérieure à 620 MPa, notamment de l’ordre de 650 MPa. Une telle approche doit lui permettre de résister à des pressions extrêmes, par exemple au moins de 100 MPa. Selon le mode de réalisation, la limite élastique du matériau constitutif de la bague 2 de reprise d’effort est augmentée par écrouissage, en réalisant des ébauches de bague 2 de reprise d’effort déformées par frappe. Des essais ont montré qu’un taux d’écrouissage du matériau de l’ordre de 10% permet de parvenir à un tel niveau de limite élastique de l’ordre de 650 MPa. Un tel niveau d’écrouissage a par ailleurs pour second avantage de permettre une bonne usinabilité de la bague 2 de reprise d’effort tout en permettant des niveaux de terminaisons selon les standards de l’horlogerie haut de gamme. Ainsi, selon le mode de réalisation de l’invention, le matériau constitutif de la bague 2 de reprise d’effort présente une limite élastique Rp0.2 supérieure ou égale à 620 MPa, voire supérieure ou égale à 640 MPa, voire supérieure ou égale à 650 MPa, afin que l’enveloppe protectrice présente les spécifications requises.

Alternativement, la bague 2 de reprise d’effort peut être en céramique, notamment en zircone.

En complément, selon un mode de réalisation, le fond 4 est en un alliage de titane, notamment un alliage de titane a+p ou p, en particulier un alliage de titane grade 5 ou grade 5 ELI (grade 23), comme mentionné précédemment. Un tel matériau permet avantageusement de minimiser la masse de la boîte 100 de montre tout en garantissant d’excellentes propriétés mécaniques. Avantageusement, l’alliage de titane est de plus durci thermiquement, pour résister à des pressions extrêmes, par exemple de 100 MPa, afin d’éviter tout risque de plastification du fond 4. Des essais ont montré qu’un traitement thermique réalisé à une température inférieure au transus Beta, idéalement sous atmosphère protectrice, permet d’obtenir une valeur limite élastique Rp0.2 supérieure à 1000 MPa, de l’ordre de 1 100 MPa, soit un gain de 25% environ par rapport à la limite élastique Rp0.2 du titane grade 5 recuit qui est usuellement comprise entre 820 et 860 MPa. Plus généralement, un tel traitement thermique est particulièrement avantageux pour permettre un durcissement d’un alliage de titane a+p ou d’un alliage de titane p, en particulier pour atteindre une valeur de limite élastique Rp0.2 supérieure ou égale à 1000 MPa, de l’ordre de 1 100 MPa. Pour l’exemple particulier du durcissement d’un alliage de titane grade 5 ou en titane grade 5 ELI (grade 23), un traitement thermique de vieillissement par maintien à 520°C pendant 4h permet, par décomposition de phases métastables, d’augmenter suffisamment les propriétés mécaniques de l’alliage. Les valeurs de limite élastique ainsi obtenues permettent d’éviter tout risque de plastification du fond 4, pour les dimensions correspondant à une montre-bracelet, par exemple pour un fond présentant une épaisseur e4 de 4,8 mm. Ainsi, plus généralement, le matériau constitutif du fond 4 présente une limite élastique Rp0.2 supérieure ou égale à 1000 MPa, voire supérieure ou égale à 1 100 MPa, afin que l’enveloppe protectrice présente les spécifications requises.

Alternativement, le fond 4 peut être en céramique, notamment en zircone.

En complément, comme décrit précédemment, la boîte 100 de montre- bracelet comprend de plus un dispositif d’étanchéité, formé par au moins un joint d’étanchéité, en particulier un joint annulaire 5 interposé entre la carrure 3 et la bague 2 de reprise d’effort d’une part, et entre la bague de serrage 6 et la glace 1 d’autre part, ce qui permet l’assemblage de la glace 1 sur la carrure 3, en particulier en appui sur la bague 2. Ce joint annulaire 5 s’étend ainsi contre le flanc latéral de la glace 1 , et aucunement contre la surface intérieure de la glace, qui est exclusivement en appui sur la surface de reprise d’effort formée par la bague 2 de reprise d’effort. Selon la section représentée sur la figure 1 , le joint annulaire s’étend donc dans une direction parallèle à l’axe A100 de la boîte 100 de montre. Selon le mode de réalisation, le dispositif d’étanchéité peut comprendre un deuxième joint d’étanchéité 9 formant une interface étanche entre la carrure 3 et le fond 4. Naturellement, l’invention ne se limite pas à la géométrie de la boîte 100 de montre représentée par la figure 1 . En particulier, la surface de reprise d’effort 2a pourrait être orientée de manière inclinée par rapport à l’axe A100 de la boîte 100 de montre. Dans ce cas, la surface de la glace 1 en contact avec la surface de reprise d’effort 2a ne serait pas la surface intérieure de la glace 1 , c’est-à-dire pas une surface perpendiculaire à l’axe A100, mais une surface formée par un flanc d’inclinaison correspondant à celle de la surface de reprise d’effort 2a. Autrement dit, dans une telle configuration, le flanc de la glace ne serait pas parallèle à l’axe A100 de la boîte de montre, mais incliné. Il pourrait ainsi par exemple présenter une forme tronconique. Avantageusement, dans ce mode de réalisation, l’angle entre la surface de reprise d’effort 2a inclinée et l’axe A100 de la boîte 100 est strictement inférieur à 90 degrés.

En variante encore, cette même section pourrait comprendre plusieurs portions de formes et/ou d’inclinaisons différentes, par exemple des sections d’inclinaisons différentes relativement à l’axe A100 de la boîte 100 de montre.

Naturellement, dans tous les cas, la portion périphérique de la glace épousera sensiblement la même forme que celle de la surface de reprise d’effort.

Selon une variante de réalisation, lorsque la surface de reprise d’effort 2a est inclinée, un joint d’étanchéité pourrait être disposé entre cette surface de reprise d’effort 2a et la glace 1 . Pour mettre en oeuvre une telle solution, il faudra évaluer l’effort subi par le joint d’étanchéité et vérifier que cet effort est acceptable. Dans un tel cas, la glace 1 est en appui indirect sur la surface de reprise d’effort 2a, par l’intermédiaire d’un joint d’étanchéité, alors qu’elle était en appui direct dans le mode de réalisation décrit, en référence avec la figure 1 .

D’autre part, dans le mode de réalisation décrit, une bague 2 de reprise d’effort, comprenant la surface de reprise d’effort 2a, est distincte de la carrure 3.

En variante, la bague 2 de reprise d’effort et la carrure 3 peuvent ne former qu’une seule et même pièce. Dans ce dernier cas, la surface de reprise d’effort 2a appartient donc à la carrure 3. Dans ce cas, la carrure 3 (et la bague 2 de reprise d’effort qu’elle forme de manière monolithique) peut comprendre un réhaut, sur lequel est agencée la surface de reprise d’effort 2a.

La bague 2 de reprise d’effort peut donc être distincte de la carrure 3 et logée au sein de la carrure, ou peut venir de matière avec la carrure.

De plus, dans tous les modes de réalisation décrits, le fond 4 et la bague 2 de reprise d’effort peuvent être deux pièces distinctes, ou en variante être une seule et même pièce.

Dans le mode de réalisation décrit, la boîte 100 de montre présente une section perpendiculaire à son axe A100 de contour circulaire. En variante, toute autre forme est possible, comme, par exemple, une forme carrée, ou une forme rectangulaire.

Finalement, il est démontré qu’il est d’abord possible de fortement renforcer une boîte de montre par la seule utilisation d’une glace en saphir particulière, dont l’orientation cristallographique est choisie de manière spécifique. Avantageusement, la surface d’appui de la glace est choisie de manière suffisamment importante pour supporter des efforts importants. De plus, il est aussi démontré qu’avantageusement, il est suffisant de choisir une bague 2 de reprise d’effort dans un matériau particulier durci dont les propriétés mécaniques ont été augmentées, ainsi que de même optionnellement un fond 4 en un matériau particulier durci dont les propriétés mécaniques ont été augmentées, pour permettre de former une boîte de montre-bracelet de très grande résistance, adaptée aux plus grandes profondeurs avec des dimensions compatibles avec celles souhaitées pour une montre-bracelet.

Notamment, grâce à l’invention, il est possible de définir une montre- bracelet d’épaisseur totale inférieure ou égale à 28 mm, voire inférieure ou égale inférieure à 26 mm, voire inférieure ou égale à 24 mm, apte à résister à des efforts de pression supérieurs à 50 MPa, voire supérieurs à 130 MPa, et pouvant aller jusqu’à 137.5 MPa, c’est-à-dire à une profondeur allant jusqu’à 1 1 '000 mètres. De préférence, la boîte de montre présentera une épaisseur totale supérieure ou égale à 18 mm, voire supérieure ou égale à 22 mm.

L’invention porte aussi sur une montre-bracelet qui comprend une boîte de montre telle que définie précédemment. Naturellement, une telle montre- bracelet sera particulièrement adaptée pour une utilisation lors de plongées à de très grandes profondeurs.