DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention se rapporte à un dispositif de protection destiné à sécuriser un élément tel qu’un distributeur de billets.

ART ANTERIEUR

La sécurisation des distributeurs automatiques de billets répond à un besoin actuel et fondamental dans la protection et la prévention aux dommages des bâtiments abritant de tels appareils. Les attaques à l'explosif, au gaz, à la voiture “bélier”, à l’arrachage dite “méthode lasso” causent des dégâts irréversibles et financièrement insupportables pour les organismes propriétaires, logeant un tel appareil. Ces dernières années, les attaques à l'explosif connaissent une recrudescence, infligeant des dégâts considérables sur les bâtiments liés et juxtaposés aux distributeurs. Il est donc d’une utilité majeure et urgente, voire immédiate, de répondre, d’entraver, de retarder et d’empêcher ces phénomènes relevant du grand banditisme par l'installation de dispositifs de protection empêchant toutes infractions, telles que le sciage, le tronçonnage, le perçage et l’explosion sur les distributeurs automatiques de billets.

Dans l’art antérieur, il existe plusieurs documents divulguant des dispositifs pour limiter les infractions.

Ainsi, du document FR 2 808 914, on connaît une borne interactive munie de moyens de protection comportant un volet et de moyens d’escamotage déplaçant la borne pour l’éloigner du public.

Du document CN 206 409 100, on connaît une fenêtre arrière d’un bureau de banque munie d’un volet occultant et d’un ensemble de verres antidéflagrants empilés et fixés de manière pivotante par rapport au cadre de la fenêtre. Du document DE 84 31 086 U1 , on connaît un dispositif de sécurité pour machines à sous comprenant un volet occultant et un conteneur dans lequel la machine à sous est disposée.

RESUME DE L'INVENTION

La présente invention a pour objet de proposer un dispositif de protection résistant à tout type d’agressions, de dégradations et de vandalismes extérieurs.

A cet effet, la présente invention se rapporte à un dispositif de protection pour un élément à sécuriser, ledit dispositif de protection comportant une cage formant un cadre destiné à s’appuyer sur un support encadrant l’élément à sécuriser, ladite cage comprenant des moyens de fixation ou de scellement assurant en utilisation son attache au support. Ledit dispositif de protection comporte en outre au moins une première plaque ou un premier volet destiné à obturer l’élément à sécuriser, ladite première plaque ou ledit premier volet étant positionné au sein de la cage. Le dispositif de protection comporte en outre des systèmes de sécurité aptes à se déclencher en cas d’infraction sur la première plaque ou sur le premier volet.

Le premier volet ou la première plaque sont réalisés avec au moins deux matériaux distincts permettant de combiner les différentes propriétés de matériaux pour obtenir un volet ou une plaque insensible aux chocs, au perçage, au tronçonnage, aux explosions, etc.

La cage, préférentiellement réalisée en matériau métallique, est fixée à demeure à la façade et de préférence également au sol. Avantageusement, elle est montée sur une suspension élastique permettant d’absorber les chocs et les vibrations. Elle forme une première barrière de protection sans zone d’accroche pour la fixation d’un treuil pour l’arrachement de l’élément à sécuriser. Ensuite, le premier volet ou la première plaque offre une deuxième barrière de sécurité avec une combinaison de matériaux qui vont améliorer la résistance à tout type d’attaques. En outre, la violation du volet ou de la plaque va déclencher une série de systèmes de sécurité qui permettront de faire intervenir rapidement les agents de sécurité.

Pour finir, le dispositif de protection comporte préférentiellement un deuxième volet ou une deuxième plaque à la suite du premier volet ou de la première plaque, qui est un dernier frein pour accéder à l’élément à sécuriser.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description suivante d'un mode de réalisation préféré, présenté à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

La figure 1 représente une vue simplifiée de face de l’élément à sécuriser muni du dispositif de protection selon l’invention.

La figure 2 représente une vue en coupe verticale de la figure 1 .

La figure 3 représente une vue plus détaillée en coupe verticale de l’élément à sécuriser muni du dispositif de protection selon l’invention.

La figure 4 représente une vue détaillée en coupe verticale d’un des volets obturant l’élément à sécuriser.

DESCRIPTION DETAILLEE

La présente invention se rapporte à un dispositif de protection destiné à sécuriser un élément tel qu’un distributeur de billets, une porte, une fenêtre, etc.

A titre d’exemple, l’invention est illustrée ci-après pour un dispositif de protection 1 sécurisant un distributeur de billets 3 (fig.1 et fig.2). Selon l’invention, le dispositif de protection 1 comporte une cage 2 destinée à être placée contre un support 4 encadrant l’élément à sécuriser. Il s’agit, dans le cas de l’exemple illustré, de la façade d’un bâtiment abritant l’élément à sécuriser. Il pourrait également s’agir d’un mur encadrant la porte ou la fenêtre à sécuriser, etc.

Le dispositif de protection 1 selon l’invention comporte la cage 2, préférentiellement réalisée dans un métal, des moyens d’obturation de l’élément à sécuriser, tels que des volets déroulants 5 et 6 ou des plaques coulissantes (variante non représentée) et des systèmes de sécurité tels que des sirènes 14, caméra 16, etc. (fig.3).

La cage 2 forme un cadre extérieur à la façade 4. Le cadre a une épaisseur E par rapport à la façade comprise entre 15 et 60 cm, de préférence entre 30 et 50 cm. Préférentiellement, la cage 2 repose sur une base 23 qui peut être le sol. Elle comporte une embase 7 reliant deux profilés verticaux 8, eux-mêmes reliés dans leurs parties supérieures à un fronton 9 s’appuyant sur la façade 4 du bâtiment en son sommet via une plaque 10. Les profilés verticaux, l’embase et le fronton peuvent être respectivement monoblocs ou composés de plusieurs parties soudées ou vissées entre elles. Préférentiellement, l’embase 7 repose sur le sol et est montée sur une suspension élastique (non représentée). L’embase 7 peut être fixée au sol avec des moyens de fixation 25 tels que des vis de sécurité antivol (fig.3). La cage peut également être fixée à la façade du bâtiment via les profilés percés et des moyens de fixation 25 tels que des tiges filetés à travers la façade ou encore directement scellés dans la façade lors de la construction du bâtiment. De préférence, la cage est fixée au sol et à la façade.

Le dispositif de protection comporte le ou les deux volets ou en variante la ou les deux plaques. Le dispositif de protection est décrit ci- après pour des volets mais les caractéristiques décrites s’appliquent également dans le cas de plaques. Le dispositif de protection comporte au moins un volet. De préférence, le dispositif de protection comporte deux volets déroulants dont un volet dit arrière 6 et un volet 5 dit avant, la position étant arrière par opposition à la position avant proche du fronton. Les volets 5,6 sont positionnés et se déploient dans l’espace délimité par la cage 2 et la façade 4 du bâtiment. Ils sont commandés par des moteurs électriques 11 placés derrière le fronton 9 dans l’exemple illustré. Au moins le volet avant est réalisé avec au moins deux matériaux distincts résistants à différents types d’attaque (tronçonnage, perçage, sciage, explosion, attaque bélier, etc.). De préférence, les deux volets sont réalisés avec au moins deux matériaux distincts résistants aux différents types d’attaque. Préférentiellement, les deux volets sont composés de lamelles extrudées 24, par exemple en aluminium, qui sont évidées (fig.4). Les lamelles 24 sont remplies avec des matériaux 24a, 24b différents pour les renforcer. De préférence, il y a un seul matériau par lamelle. Les différents matériaux sont répartis en alternance dans la succession de lamelles avec soit une série successive comportant un premier matériau suivie d’une autre série successive de l’autre matériau et ainsi de suite pour les autres matériaux, soit avec une répartition aléatoire des différents matériaux dans les lamelles. Les matériaux sont, par exemple, choisis parmi les matériaux minéraux tels que le ciment, les matériaux céramiques tels que les carbures, les oxydes et les nitrures, les matériaux composites tels que les cermets, les matériaux polymères tels que le poly(p- phénylènetéréphtalamide) aussi dit Kevlar® et les matériaux métalliques tels qu’un acier avec des capacités d’énergie élevée, par exemple l’acier 1.3401 ENX120Mn12, et un acier inoxydable qui a une bonne résistance aux chocs, par exemple l’acier K700. Ainsi, les volets peuvent être réalisés avec 2, 3, 4, 5 matériaux distincts répartis dans les lamelles de chaque volet. En présence de 2 volets, au moins le volet avant comporte cette succession d’au moins deux matériaux différents, le volet arrière pouvant être réalisé dans un seul de ces matériaux. En position déroulée, les volets viennent en butée contre l’embase. Pour la variante avec une ou deux plaques comprenant les lamelles, ces dernières peuvent coulisser verticalement vers le haut ou le bas ou latéralement dans la direction perpendiculaire aux deux profilés verticaux.

Le dispositif de protection comporte en outre une série de systèmes de sécurité 12-18 placés derrière le fronton 9, derrière un cache 26 positionné devant le fronton 9, entre les deux volets 5,6 ou derrière le volet 5 lorsqu’il y a un seul volet. Les systèmes de sécurité peuvent en outre être cachés par des pièces métalliques démontables, fixées par des écrous de sécurité antivol, ne permettant pas à la main ou avec un quelconque objet de les saboter ou endommager. Les systèmes de sécurité peuvent être choisis parmi la liste suivante (fig.3) :

- Détecteur de vibrations et de chocs 12, par exemple positionné derrière le fronton 9,

- Détecteur incendie 13, par exemple positionné derrière le fronton 9,

- Sirène avec flash 14 et sirène fortes décibels 14, par exemple positionnées derrière le cache 26,

- Spray anti intrusion ADN (Aérosol Selecta DNA) 15, par exemple positionné derrière le cache 26,

- Caméra 16, par exemple positionnée derrière le cache 26,

- Contact anti-sabotage & contact inverseur 17, par exemple positionnés derrière les volets 5,6,

- Barrières IR (portées rayons parallèles) 18, par exemple positionnées derrière le volet avant 5.

Le dispositif de protection comporte également une série d’éléments assurant l’alimentation et la liaison informatique entre les systèmes de sécurité et une armoire de contrôle 19 via un percement 20, tels qu’un switch transpondeur 21 et un connecteur mâle et femelle 22. Selon l’invention, les volets et systèmes de sécurité sont pilotés par l’armoire de contrôle à l’intérieur du bâtiment. Le pilotage est également possible par smartphone et télécommande via un réseau wifi privé sécurisé.

En utilisation, le volet avant se déroule en quelques secondes et se met en butée contre l’embase. Les moteurs pressent et contraignent le volet pour qu’il soit impossible de le remonter. Une protection interne à l’étrier d’actionnement des stores empêchera physiquement toute remontée des lamelles et permettra une résistance élevée au soulèvement. Une butée de fin de course envoie à une centrale de sécurité le message du verrouillage du volet. Le volet arrière se déroule dans le même laps de temps et se verrouille selon le même schéma que le premier.

En cas de violation, percement, sciage, explosion du volet avant, plusieurs des systèmes de sécurité entrent en action. Entre autres, une barrière lumineuse 18 se déclenche. En parallèle, un flash éclat, ainsi qu'une sirène à forts décibels 14, entrent en action. La centrale de sécurité autoalimentée est ainsi alertée et appelle la police ou tout organisme habilité à la protection du bien de la population. Lors d'attaque à la voiture “bélier”, un système de détection parasismique et de choc 12, sensiblement réglé, déclenchera également un flash éclat et sirènes. Il est impossible de mettre un lasso ou une sangle pour tenter d'arracher le dispositif de protection car aucun interstice et aucun élément saillant ne permettent d'y fixer un quelconque moyen de traction.

Pour finir, on précisera qu’en variante des volets ou plaques montés mobiles, le dispositif de protection peut comporter une ou plusieurs plaques fixes obturant en permanence l’élément à sécuriser, des ouvertures étant alors ménagées dans la ou les plaques pour permettre un accès au clavier et au retrait de billets dans le cas d’un distributeur automatique de billets. Léqende

(1 ) Dispositif de protection

(2) Cage

(3) Elément à sécuriser ou distributeur de billets

(4) Support ou façade du bâtiment

(5) Premier moyen obturant, aussi dit premier volet ou plaque, aussi dit volet ou plaque avant

(6) Second moyen obturant, aussi dit second volet ou plaque, aussi dit volet arrière ou plaque arrière

(7) Embase

(8) Profilé vertical

(9) Fronton

(10) Plaque du sommet du fronton

(11 ) Moteur du volet

(12) Détecteur de vibrations et de chocs

(13) Détecteur incendie

(14) Sirènes

(15) Spray anti intrusion ADN (Aérosol Selecta DNA)

(16) Caméra

(17) Contact anti-sabotage & contact inverseur

(18) Barrières IR (portées rayons parallèles)

(19) Armoire de contrôle

(20) Percement

(21 ) Switch transpondeur

(22) Connecteur mâle et femelle

(23) Base

(24) Lamelle a. Premier matériau à l’intérieur d’une lamelle b. Second matériau à l’intérieur d’une autre lamelle

(25) Moyen de fixation

(26) Cache

E : Epaisseur entre le fronton 9 et le support 4