La présente invention concerne un module de coupure électrique comportant un boitier électriquement isolant, au moins une paire de contacts fixes, dont un contact fixe amont et un contact fixe aval, et au moins un contact mobile solidaire d’un équipement mobile en translation dans ledit boitier par rapport à ladite au moins une paire de contacts fixes entre une position ouverte et une position fermée. antérieure

La présente invention s’applique aux appareils de coupure de courant dont l’ouverture des contacts électriques est réalisée par un mouvement linéaire en translation des contacts mobiles par rapport à des contacts fixes. Dans de tels modules de coupure, les caractéristiques électriques de l’appareil de coupure sont déterminées en partie par le volume d’air des chambres de coupure et la maîtrise de la séparation diélectrique entre les contacts électriques fixes d’entrée de courant et les contacts électriques fixes de sortie de courant. Ces caractéristiques électriques correspondent aux capacités de l’appareil de coupure à gérer l’arc électrique qui se crée généralement à l’ouverture du circuit électrique pour aboutir rapidement à son extinction. Les chambres de coupure sont délimitées par les parois intérieures du boitier et comportent les contacts fixes et mobiles entre lesquels l’arc électrique est susceptible de se créer.

Les modules de coupure linéaires comportent communément un barreau mobile, sur lequel sont embarqués les contacts mobiles, de longueur inférieure à la longueur utile des boîtiers de coupure, pour lui permettre de parcourir sa course entre une position ouverte et une position fermée, et inversement, sans entrer en collision avec le boitier. La figure 1 illustre un exemple de module de coupure 1 de l’état de la technique comportant un boitier 2 électriquement isolant, dont seul le demi-boitier inférieur 20 est représenté, deux paires de contacts fixes 3, et deux contacts mobiles 4 embarqués sur un équipement mobile, appelé communément un barreau mobile 5 en translation suivant la flèche T. La figure 1 illustre le module de coupure 1 en position ouverte, dans laquelle les contacts mobiles 4 sont éloignés des contacts fixes 3 et le circuit électrique est ouvert. L’extrémité 5a du barreau mobile 5 située à droite de la figure 1 est proche ou contre la paroi transversale 22 correspondante du boitier, occupe le volume d’air de la chambre de coupure CC et forme naturellement une séparation ou barrière diélectrique entre le contact fixe 3 a amont et le contact fixe aval 3b de la paire située à droite. A l’inverse, l’extrémité 5b du barreau mobile 5 située à gauche de la figure 1 est éloignée de la paroi transversale 23 correspondante du boitier, libère le volume d’air de la chambre de coupure CC, et expose le contact fixe amont 3a et le contact fixe aval 3b de la paire située à gauche à un possible reclaquage de l’arc électrique E entre eux, comme représenté à la figure 2. Dans cette partie gauche du boitier 2, la séparation ou barrière diélectrique entre le contact fixe amont 3a et le contact fixe aval 3b est donc rompue lorsque le barreau mobile 5 est en position ouverte, ce qui limite les performances électriques de l’appareil de coupure et engendre un risque électrique pour les personnes et les équipements situés en aval.

La publication EP 270 389 Al décrit un interrupteur rotatif multipolaire dont le barreau mobile en rotation comporte un écran métallique de mise à la terre, et dont il est dit qu’il assure une fonction de sectionnement pour conserver l’isolement entre les bornes d’entrée et de sortie de l’interrupteur. Cette solution est toutefois limitée à un module de coupure rotatif, et inadaptée à un module de coupure linéaire.

Les publications US 2 007 911 A et FR 2 694 444 Al décrivent des modules de coupure linéaires équipés d’un dispositif d’écran électriquement isolant, dont les performances dépendent de la position du barreau mobile. Exposé de l'invention

La présente invention vise à pallier ces inconvénients en proposant une barrière diélectrique déformable entre le barreau mobile et le boîtier du module de coupure de manière à conserver les qualités diélectriques nécessaires à l’atteinte des performances électriques visées par ledit module et ce quelle que soit la position du barreau mobile.

Dans ce but, l'invention concerne un module de coupure du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif d’écran électriquement isolant, disposé dans ledit boitier entre le contact fixe amont et le contact fixe aval de ladite au moins une paire de contacts fixes, ledit dispositif d’écran comportant une extrémité fixe solidaire dudit boitier et une extrémité mobile solidaire dudit équipement mobile, et ayant une longueur variable entre une position étendue lorsque ledit équipement mobile est en position ouverte, et une position rétractée lorsque ledit équipement mobile est en position fermée, pour créer une barrière diélectrique entre le contact fixe amont et le contact fixe aval de ladite au moins une paire de contacts fixes.

Dans une première forme de réalisation, ledit dispositif d’écran peut être de construction télescopique. Dans ce cas, il peut comporter au moins deux segments, dont un segment fixe solidaire dudit boitier et un segment mobile solidaire dudit équipement mobile. Il peut également comporter en outre au moins un segment intermédiaire coulissant par rapport au segment fixe et au segment mobile.

Dans cette forme de réalisation, ledit dispositif d’écran comporte avantageusement des butées en translation agencées pour définir ladite position étendue, et prévues respectivement entre les différents segments.

De manière préférentielle, ledit dispositif d’écran et ledit boitier ont respectivement des formes de guidage complémentaires agencées pour guider en translation ledit segment mobile et/ou ledit segment intermédiaire coulissant par rapport audit boitier. Dans une deuxième forme de réalisation, ledit dispositif d’écran peut être enroulable, et comporter au moins une membrane enroulée autour d’un axe de rotation solidaire du boitier, la membrane comportant une extrémité fixe solidaire du boitier et une extrémité mobile solidaire de l’équipement mobile.

Dans une troisième forme de réalisation, ledit dispositif d’écran peut être extensible, et comporter au moins une membrane plissée, la membrane comportant une extrémité fixe solidaire du boitier et une extrémité mobile solidaire de l’équipement mobile.

Brève description des dessins

La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

La figure 1 est une vue en perspective d’un module de coupure selon l’état de la technique, en position ouverte, sans la partie supérieure du boitier, La figure 2 est une vue de dessus du module de coupure de la figure 1,

La figure 3 est une vue en perspective similaire à celle de la figure 1, montrant un module de coupure selon l’invention, en position ouverte, équipé d’un dispositif d’écran en position étendue,

La figure 4 est une vue similaire à celle de la figure 3, montrant le module de coupure en position fermée et le dispositif d’écran en position rétractée, La figure 5 est une vue éclatée du module de coupure de la figure 3,

La figure 6 est une vue en coupe transversale du module de coupure de la figure 3,

La figure 7 est une vue en coupe selon le plan de coupe horizontal VII- VII de la partie gauche du module de coupure de la figure 3 en position ouverte, La figure 8 est une vue similaire à celle de la figure 7 selon le plan de coupe VIII- VIII de la partie gauche du module de coupure de la figure 4 en position fermée,

La figure 9 est une vue en coupe selon le plan de coupe vertical IX-IX de la partie gauche du module de coupure de la figure 3 en position ouverte,

La figure 10 est une vue similaire à celle de la figure 9 selon le plan de coupe X-X de la partie gauche du module de coupure de la figure 4 en position fermée,

La figure 11 est une vue éclatée d’un module de coupure et d’un dispositif d’écran selon une première variante de l’invention,

La figure 12 est une vue en perspective du module de coupure de la figure 11 et du dispositif d’écran en position ouverte,

La figure 13 est une vue en perspective d’un module de coupure et d’un dispositif d’écran selon une deuxième variante de l’invention, et

La figure 14 est une vue similaire à celle de la figure 13 d’un module de coupure et d’un dispositif d’écran selon une troisième variante de l’invention.

Description des modes de réalisation

Dans les exemples de réalisation illustrés, les éléments ou parties identiques portent les mêmes numéros de référence. En outre, les termes qui ont un sens relatif, tels que vertical, horizontal, droite, gauche, avant, arrière, au-dessus, en-dessous, etc. doivent être interprétés dans des conditions normales d’utilisation de l’invention, et telles que représentées sur les figures. Les axes X, Y et Z sont quant à eux définis par un repère orthonormé illustré à la figure 1. Par ailleurs, les positions géométriques indiquées dans la description et les revendications, telles que « perpendiculaire », « parallèle », « symétrique » ne sont pas limitées au sens strict défini en géométrie, mais s’étendent à des positions géométriques qui sont proches, c’est-à-dire qui acceptent une certaine tolérance dans le domaine technique considéré, sans influence sur le résultat obtenu. Cette tolérance est notamment introduite par l’adverbe « sensiblement », sans que ce terme soit nécessairement répété devant chaque adjectif.

En référence aux figures 3 à 14, le module de coupure 10 électrique selon l’invention comporte un boitier 2 électriquement isolant, constitué de deux demi-boitiers : un demi-boitier inférieur 20 et un demi-boitier supérieur 21, assemblés et solidarisés par tout moyen connu, tel que des organes de fixation à visser (non représentés). Le module de coupure 10 comporte au moins une paire de contacts fixes 3, et dans l’exemple illustré deux paires de contacts fixes 3, chaque paire comportant un contact fixe amont 3 a et un contact fixe aval 3b si le courant circule de haut en bas sur les figures. Chaque contact fixe 3 est constitué classiquement d’une lame 30 en matériau électriquement conducteur, et comporte une plage de raccordement 31 extérieure au boitier 2 pourvue d’orifices de fixation 32 d’un câble d’alimentation (non représentés). Le module de coupure 2 comporte au moins un contact mobile 4, et dans l’exemple représenté, deux contacts mobiles 4, embarqués et solidaires d’un équipement mobile 5, appelé communément un barreau mobile. Chaque contact mobile 4 est constitué classiquement de deux lames 40 en matériau électriquement conducteur, superposées et solidarisées entre elles par un organe ressort 41 pour former une pince apte à s’emboiter sur la lame 30 correspondante des contacts fixes 3. On appelle ce type d’accostage un contact glissant, sans que cet exemple ne soit limitatif.

L’équipement mobile 5 portant les contacts mobiles 4 est monté dans le boitier 2 pour être mobile en translation suivant la flèche T par rapport aux paires de contacts fixes 3 entre une position ouverte (figure 3) dans laquelle les contacts électriques sont ouverts et le circuit électrique est interrompu, et une position fermée (figure 4) dans laquelle les contacts électriques sont fermés et le circuit électrique est établi. Le boitier 2 et l’équipement mobile 5 comportent à cet effet des formes d’emboitement complémentaires assurant une fonction de guidage en translation dans l’axe longitudinal Y du boitier, telles que des rainures et des nervures. Ils peuvent également comporter des butées de fin de course pour définir les positions extrêmes de l’équipement mobile 5, correspondant à la position ouverte (fig. 3) et la position fermée (fig. 4), telles que des épaulements de forme complémentaire.

Chaque paire de contacts fixes 3 et son contact mobile 4 correspondant définissent entre eux une zone de coupure dans laquelle est susceptible de s’étendre un arc électrique notamment lors de l’ouverture du circuit électrique. Le module de coupure 10 comporte ainsi au moins une chambre de coupure, et dans l’exemple représenté, deux chambres de coupure CC, délimitées par les parois intérieures du boitier 2 et comportant chacune une zone de coupure pour gérer l’arc électrique en vue de couper le courant.

La chambre de coupure CC située à droite des figures comporte l’équipement mobile 5 lorsqu’il est en position ouverte. Il occupe ainsi le volume d’air de cette chambre de coupure CC, isole le contact fixe amont 3a du contact fixe aval 3b, forme une barrière diélectrique, et favorise l’extinction de l’arc électrique et la coupure du courant.

La chambre de coupure CC située à gauche des figures comporte selon l’invention un dispositif d’écran 50 électriquement isolant, ajouté dans le boitier 2 entre le contact fixe amont 3a et le contact fixe aval 3b pour remplir ces mêmes fonctions, à savoir occuper le volume d’air de cette chambre de coupure CC, isoler le contact fixe amont 3a du contact fixe aval 3b, former une barrière diélectrique, et favoriser l’extinction de l’arc électrique et la coupure du courant. Rappelons que sans ce dispositif d’écran 50, conformément aux figures 1 et 2, l’arc électrique E qui se forme respectivement entre le contact fixe amont 3a et le contact mobile 4, puis entre le contact mobile 4 et le contact fixe aval 3b, notamment à l’ouverture du circuit électrique, risque de se déplacer et de s’installer directement entre le contact fixe amont 3a et le contact fixe aval 3b, maintenant une circulation du courant alors que le module de coupure 1 est en position ouverte, d’où une situation dangereuse pour les personnes et les équipements situés en aval. Dans l’exemple illustré dans les figures 3 à 10, le dispositif d’écran 50 est de construction télescopique et comporte au moins deux segments, et dans cet exemple trois segments 51, 52, 53, sans que ce nombre de segments soit limitatif, agencés pour coulisser l’un par rapport à l’autre et adapter la longueur du dispositif d’écran 50 à la longueur de la chambre de coupure CC selon le déplacement de l’équipement mobile 5 entre les deux positions extrêmes. Ainsi, le dispositif d’écran 50 est conçu pour avoir une longueur variable entre deux positions extrêmes, dont une position étendue lorsque l’équipement mobile 5 est en position ouverte, et une position rétractée lorsque l’équipement mobile 5 est en position fermée, de telle sorte qu’il assure ses fonctions de barrière diélectrique quelle que soit la position de l’équipement mobile 5.

Le dispositif d’écran 50 présente une forme tridimensionnelle de type polyèdre (voir en particulier les figures 5 et 6) pour épouser les formes des parois intérieures du boitier 2 et occuper la majeure partie du volume de la chambre de coupure CC. En outre, ces formes tridimensionnelles sont complémentaires à celles du boitier 2 et assurent une fonction de guidage en translation dans l’axe longitudinal Y du boitier 2, telles que des rainures et des nervures.

Le dispositif d’écran 50 comporte dans cet exemple :

- un segment fixe 51 solidaire du boitier 2,

- un segment mobile 53 solidaire de l’équipement mobile 5, et

- un segment intermédiaire 52 coulissant librement sur le segment fixe 51 et dans le segment mobile 53, la section du segment fixe 51 s’inscrivant dans la section du segment intermédiaire 52, et la section du segment intermédiaire 52 s’inscrivant dans la section du segment mobile 53. Dans cette configuration, le segment fixe 51 est le plus petit et logé à l’intérieur, tandis que le segment mobile 53 est le plus grand et disposé à l’extérieur du dispositif d’écran 50. Cet exemple n’est pas limitatif, car une configuration inverse peut également convenir, c’est-à-dire que le segment mobile est le plus petit et logé à l’intérieur, tandis que le segment fixe est le plus grand et disposé à l’extérieur du dispositif d’écran (voir les figures 11 et 12). Dans cet exemple de dispositif d’écran 50 de construction télescopique, la longueur des segments 51, 52, 53 en position étendue doit couvrir la longueur totale de la chambre de coupure CC lorsque l’équipement mobile 5 est en position ouverte, sans discontinuité. Et la longueur de ces segments 51 , 52, 53 doit permettre leur recouvrement en position rétractée dans le volume restant de la chambre de coupure CC lorsque l’équipement mobile 5 est en position fermée.

Le segment fixe 51 est constitué d’une pièce creuse comportant une paroi frontale 54 et une paroi périphérique 55 qui s’étend perpendiculairement de la paroi frontale 54 en direction de l’équipement mobile 5 et dans l’axe longitudinal Y du boitier. La paroi frontale 54 est attenante à la paroi transversale 23 correspondante du boitier. Elle est pourvue d’une patte de fixation 56 qui vient s’emboiter dans une encoche 57 correspondante prévue dans le boitier 2, pour maintenir ce premier segment dans une position fixe et créer le point fixe du dispositif d’écran 50. La patte de fixation 56 peut se prolonger à l’intérieur du segment fixe 51 ou non, de manière à servir ou non de renfort. La paroi périphérique 55 présente une section polygonale, constituée d’une pluralité de facettes à angle droit l’une par rapport à l’autre, pour créer des nervures extérieures en forme de U, dont au moins deux nervures latérales 58, une nervure inférieure 59 et une nervure supérieure 60, reliées respectivement entre elles par des épaulements en forme de L 61. Tout ou partie du bord libre de la paroi périphérique 55 comporte une butée en translation 62, agencée pour coopérer avec une butée en translation complémentaire prévue sur le segment intermédiaire 52. La butée en translation 62 peut être formée par un rebord continu ou discontinu, replié vers l’extérieur, par exemple à angle droit. Tout autre moyen équivalent peut convenir.

Le segment intermédiaire 52 est constitué d’une pièce annulaire comportant une paroi périphérique 63 qui s’étend dans l’axe longitudinal Y du boitier. La paroi périphérique 63 présente une section polygonale complémentaire à celle du segment fixe 51, constituée d’une pluralité de tronçons à angle droit l’un par rapport à l’autre, pour créer des rainures latérales 64, inférieure 65 et supérieure 66 d’une part et des nervures latérales 67, inférieure 68 et supérieure 69 d’autre part en forme de U, reliées respectivement entre elles par des épaulements en forme de L 70. Les rainures latérales 64, inférieure 65 et supérieure 66 sont agencées pour coulisser axialement sur les nervures latérales 58, inférieure 59 et supérieure 60 du segment fixe 51 moyennant un jeu de fonctionnement. Tout ou partie du bord libre de la paroi périphérique 63 du côté du segment fixe 51 comporte une butée en translation 71 pour coopérer avec la butée en translation 62 du segment fixe 51, constituée d’un rebord continu ou discontinu replié vers l’intérieur et définissant la position étendue du segment intermédiaire 52. Les nervures inférieure 68 et supérieure 69 sont agencées pour coulisser axialement dans les rainures inférieure 24 et supérieure 25 du boitier 2 moyennant un jeu de fonctionnement. Tout ou partie du bord libre de la paroi périphérique 63 du côté du segment mobile 53 comporte une butée en translation 72 pour coopérer avec une butée en translation complémentaire prévue sur le segment mobile 53.

Le segment mobile 53 est constitué de deux demi-pièces, comportant chacune une paroi latérale 73 tridimensionnelle, dont une partie (à gauche sur les figures) est pleine et présente des formes d’emboitement complémentaires avec celles de la face correspondante du segment intermédiaire 52, et l’autre partie (à droite sur les figures) est ajourée et comporte deux fenêtres 74 superposées, séparées par une barrette de fixation 75. Ainsi, chaque paroi latérale 73 du segment mobile s’emboite latéralement sur l’équipement mobile 5 pour s’y fixer par une vis 76 ou tout autre organe de fixation équivalent, démontable ou non. Pour ce faire, la partie ajourée de chaque paroi latérale

73 s’emboite par-dessus les lames 40 du contact mobile 4 qui traversent les fenêtres

74 superposées, et la partie pleine de chaque paroi latérale 73 est en porte-à-faux à l’extrémité gauche 5a de l’équipement mobile 5 en direction du segment intermédiaire 52. Chaque paroi latérale 73 du segment mobile 53 comporte une rainure intérieure 77 agencée pour coulisser sur la nervure latérale 67 correspondante du segment intermédiaire 52 au moyen d’un jeu de fonctionnement, et une rainure extérieure 78 pour libérer un passage axial pour la lame 30 du contact fixe 3 correspondant lors du déplacement de l’équipement mobile 5. Tout ou partie du bord libre des parois latérales 73 du segment mobile 53 comporte une butée en translation 79 constituée d’un rebord continu ou discontinu replié vers l’intérieur pour coopérer avec la butée en translation 72 du segment intermédiaire 52, définissant la position étendue du segment intermédiaire 52, et donc de l’ensemble du dispositif d’écran 50.

En outre, la combinaison des nervures et rainures de guidage en U, et des épaulements en L prévus respectivement sur les segments 51, 52, 53 du dispositif d’écran 50 assurent également le centrage des segments entre eux et par rapport au boitier 2.

Le fonctionnement du dispositif d’écran 50 est simple et automatique. Lorsque l’équipement mobile 5 est en position ouverte, le dispositif d’écran 50 est en position étendue, telle que représentée dans les figures 3, 7, 9 : la position axiale des segments 51, 52, 53 l’un par rapport à l’autre étant définie par le contact entre les butées en translation respectives 62, 71 et 72, 79. Lorsque l’équipement mobile 5 se déplace de la position ouverte à la position fermée, le dispositif d’écran 50 se replie en position rétractée, telle que représentée dans les figures 4, 8, 10. Dans sa translation, l’équipement mobile 5 déplace avec lui le segment mobile 53 qui coulisse sur le segment intermédiaire 52 jusqu’à ce qu’il arrive en contact avec la butée en translation 72 du segment intermédiaire 52. Ensuite, le segment mobile 53 pousse le segment intermédiaire 52 qui coulissent sur le segment fixe 51 jusqu’à ce qu’il arrive en contact avec la paroi transversale 23 du boitier 2. L’équipement mobile 5 est alors en position fermée, et le dispositif d’écran 50 en position rétractée. Dans le sens inverse, lorsque l’équipement mobile 5 se déplace de la position fermée à la position ouverte, il entraine avec lui le segment mobile 53 qui coulisse sur le segment intermédiaire 52 jusqu’à ce qu’il accroche la butée en translation 72 du segment intermédiaire 52. Ensuite, le segment mobile 53 tire le segment intermédiaire 52 qui coulisse sur le segment fixe 51 jusqu’à ce qu’il accroche la butée en translation 62 du segment fixe 51. L’équipement mobile 5 est alors en position ouverte, et le dispositif d’écran 50 en position étendue. Bien entendu, l’architecture du dispositif d’écran 50 tel qu’il est décrit en référence aux figures 3 à 10, ainsi que ses moyens de guidage en translation, ses butées en translation, ses moyens de centrage, etc. ne sont pas limitatifs et toute autre forme de réalisation techniquement équivalente peut convenir.

Pour illustrer les variantes de réalisation possibles, les figures 11 et 12 montrent un autre dispositif d’écran 80 de construction télescopique, constitué de trois segments, dont :

- un segment fixe 81 constitué de deux parois latérales 82 parallèles, saillantes axialement de la paroi transversale 23 du boitier 2, faisant partie intégrante ou non du boitier,

- un segment mobile 83 constitué d’une paroi médiane 84, saillante axialement de l’équipement mobile 5, faisant partie intégrante ou non de l’équipement mobile, et terminée par une butée en translation 85, et

- un segment intermédiaire 86 coulissant librement dans le segment fixe 81 et sur le segment mobile 83.

Le segment intermédiaire 86 est constitué comme dans l’exemple précédent d’une pièce annulaire, comportant une paroi périphérique 87 qui s’étend dans l’axe longitudinal Y du boitier 2. La paroi périphérique 87 présente une section polygonale complémentaire à celle du boitier 2, du segment fixe 81 et du segment mobile 83, pour assurer un guidage en translation et un centrage des pièces entre elles garantissant un jeu de fonctionnement permettant leur coulissement. De la même manière, les segments 81, 83, 86 comportent des butées en translation 85 permettant le passage du dispositif d’écran 80 d’une position rétractée dans laquelle les segments 81, 83, 86 sont superposés lorsque l’équipement mobile 5 est en position fermée, à une position étendue dans les segments 81, 83, 86 sont bout à bout lorsque l’équipement mobile 5 est en position ouverte (figure 12), et inversement. Dans cette variante, le segment mobile 83 coulisse dans le segment intermédiaire 86, et le segment intermédiaire 86 coulisse dans le segment fixe 81. Le segment intermédiaire 86 peut en outre coopérer avec des butées en translation prévues dans le boitier 2 pour définir sa position étendue.

Les figures 13 et 14 illustrent également à titre d’exemples non limitatifs d’autres variantes de réalisation du dispositif d’écran 90, 100 selon l’invention, qui permettent d’assurer la même fonction que ceux décrits précédemment, pour atteindre un même résultat consistant en la création d’une barrière diélectrique entre le contact fixe amont 3 a et le contact fixe aval 3b dans la chambre de coupure CC et ce quelle que soit la position axiale de l’équipement mobile 5.

Dans la figure 13, le dispositif d’écran 90 est enroulable. Il comporte une membrane 91 souple pour pouvoir être enroulée autour d’un axe de rotation 92 solidaire du boitier 2. L’axe de rotation 92 s’étend verticalement, à proximité de la paroi transversale 23 du boitier, entre le demi-boitier inférieur 20 et le demi-boitier supérieur (non représenté). L’axe de rotation 92 est monté dans le boitier pour être libre de tourner sur lui-même, ou comporte un double axe, dont un premier axe fixé au boitier et un second axe mobile en rotation autour du premier axe. Le dispositif d’écran 90 comporte une extrémité fixe, correspondant à l’extrémité intérieure de la membrane 91 fixée à l’axe de rotation 92, et une extrémité mobile 93, correspondant à l’extrémité extérieure de la membrane 91 fixée à l’équipement mobile 5 par tout moyen de fixation compatible. L’extrémité mobile 93 de la membrane 91 peut être pincée et collée entre deux mâchoires 94 fixées entre elles par des vis 95 ou similaires, les mâchoires 94 étant solidaires de l’extrémité gauche 5a correspondante de l’équipement mobile 5. Le dispositif d’écran 90 comporte en outre un organe ressort (non représenté) assurant l’enroulement de la membrane 91 autour de son axe de rotation 92. Ainsi, la membrane 91 se déroule sous l’effet d’une traction exercée par l’équipement mobile 5 lorsqu’il se déplace en position ouverte (figure 13) et s’enroule automatiquement sous l’effet de son organe de rappel lorsque la traction cesse et que l’équipement mobile 5 se déplace en position fermée. Dans la figure 14, le dispositif d’écran 100 est extensible. Il comporte une membrane 101 plissée en accordéon, formant un soufflet déformable, entre une extrémité fixe 102 solidaire de la paroi transversale 23 du boitier 2 par une patte de fixation 103 emboitée dans l’encoche 57 du boitier, et une extrémité mobile 104 solidaire de l’équipement mobile 5 par tout moyen de fixation compatible, tel qu’entre deux mâchoires 105 solidaires de l’extrémité gauche 5a de l’équipement mobile 5. Ainsi, la membrane 101 se déploie ou s’étend sous l’effet d’une traction exercée par l’équipement mobile 5 lorsqu’il se déplace en position ouverte (figure 14) et se replie ou se contracte automatiquement sous l’effet de son élasticité lorsque la traction cesse et que l’équipement mobile 5 se déplace en position fermée.

La présente invention n'est bien entendu pas limitée aux exemples de réalisation décrits mais s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier dans la limite des revendications annexées. En outre, les caractéristiques techniques des différents modes de réalisation et variantes mentionnés ci-dessus peuvent être, en totalité ou pour certaines d’entre elles, combinées entre elles.