COMPOSANT ELECTRONIQUE OU DU COMPOSANT ELECTRONIQUE D’UN

OBJET CONNECTE

La présente invention se rapporte à un objet connecté tel un appareil portatif pourvu de fonction(s) intelligente(s) de type smartphone, tablette, ordinateur portable, pièce d’horlogerie notamment de type montre connectée, ou autre objet pouvant faire partie de l’Internet des Objets, comportant un dispositif mécatronique de destruction d’un composant électronique ou des données qu’il contient.

L'Internet des objets est l'interconnexion entre des objets ayant leur propre identité numérique, les objets étant connectés entre eux ou à Internet et étant capables de communiquer entre eux.

De tels appareils portatifs pourvus de fonction(s) intelligente(s) font partie de l’Internet des Objets.

Lesdits objets, s’intégrant dans l’Internet des Objets, tels que les smartphones, tablettes, ordinateurs portables, ainsi que les pièces d’horlogeries de type montres connectées, sont susceptibles de contenir des données (informatiques) sensibles (privées, financières, ou autre), dès lors, la question de la sécurisation de ces données est l’un des piliers essentiels au déploiement de ces objets.

Par ailleurs, les montres connectées sont de plus en plus en vogue et tous les acteurs de l’horlogerie s’affairent à rendre la montre plus interactive. Par exemple, certaines montres comportent un module électronique, le module comportant des fonctions annexes à la montre comme notamment des solutions de paiement.

De ce fait, les montres connectées doivent comporter des solutions de sécurité pour bloquer l’accès à ce mode de paiement à des personnes non habilitées.

Par exemple, WO2017006162A2 propose une montre bracelet comportant un module électronique comporte un dispositif de paiement sans contact sécurisé par une empreinte digitale, par exemple une empreinte digitale apposée par le titulaire de la montre-bracelet. Il existe une multitude de solutions de sécurisation, par voie de logiciel (par exemple le cryptage des données) ou matériel (par exemple par voie biométrique) pour répondre à autant de menaces. L’inconvénient majeur dans la plupart des solutions de sécurisation est que si le matériel est compromis (volé par exemple), il y a de fortes chances qu’une fois entre les mains d’une personne malveillante et compétente, il sera possible d’en extraire les données, l’attaque par canal auxiliaire étant l’une des plus courantes et efficaces.

Le but de la présente invention est de proposer un ensemble mécatronique s’intégrant à un objet connecté comportant un composant électronique et un dispositif de destruction du composant et des données informatiques qu’il contient de manière à accroître la sécurité l’objet connecté et de réduire au maximum le risque de perte ou vol de données sensibles.

Conformément à l’invention, un dispositif mécatronique est agencé dans un objet portatif tel un smartphone, une tablette, un ordinateur portable ou une pièce d’horlogerie, ledit objet portatif comportant un composant électronique, un dispositif de destruction du composant électronique, et un organe de commande du dispositif de destruction, ledit organe de commande, notamment une lunette de montre, un bouton- poussoir, une couronne de remontoir ou une molette, agencé pour actionner depuis l’extérieur de l’objet portatif le dispositif de destruction pour détruire le composant électronique de façon irrémédiable, par l’action de l’organe de commande par un utilisateur ou automatiquement à la suite d’une séquence d’instructions mécaniques, électroniques ou informatiques.

Dans une forme d’exécution, le dispositif de destruction comporte un marteau ou un percuteur, le marteau ou le percuteur se déplaçant d’une position de repos en direction du composant électronique pour venir frapper sur le dit composant électronique en vue de l’endommager irrémédiablement, notamment à un emplacement précis où sont stockées les données sensibles.

Selon cette forme d’exécution, le marteau ou le percuteur est tendu au moyen d’un ressort de rappel d’une part et retenu d’autre part par un axe ou un cran de sûreté, une translation latérale de l’axe ou une libération dudit cran autorisant la libération de la tension du ressort de rappel. La translation latérale de l’axe peut être déplacée par exemple au moyen d’un électroaimant, pour provoquer la libération de la tension du ressort de rappel.

Toujours selon cette forme d’exécution, la force nécessaire à la destruction du composant est en réserve latente par l’intermédiaire du ressort de rappel. Le ressort de rappel est armé au moment du montage du dispositif sous la forme d’un ressort tendu, maintenu en pression par un axe, lequel axe ne requiert qu’une force de faible intensité pour libérer la force de percussion du marteau mobile ou du percuteur.

Dans une forme d’exécution, le dispositif de destruction comporte une structure portante comprenant au moins un marteau monté rotatif au travers d’un axe de rotation.

De préférence, la géométrie du marteau mobile est telle que sa masse est maximisée mais que sa surface d’impact sur le composant est minimisée.

Dans une autre forme d’exécution, les données stockées dans le composant électronique sont rendues inaccessibles par le dispositif de destruction opérant en outre par effacement et réécriture multiples des données.

Dans une autre forme d’exécution, les données stockées dans le composant électronique sont rendues inaccessibles par le dispositif de destruction comportant des moyens pour appliquer une décharge d'énergie, notamment une surtension, rendant le composant électronique inutilisable.

Selon cette autre forme d’exécution, la surtension provoque, au sein même du composant électronique, soit un courant important qui élèvera la température d'un point du circuit jusqu'à atteindre sa destruction thermique par fusion, soit la rupture d'un diélectrique ou la mise en conduction par avalanche d'une jonction dans le silicium. Dans tous les cas ledit composant électronique sera détruit de manière irrémédiable et les données qui y sont contenues seront détruites.

Dans une autre forme d’exécution, la lunette de montre, un bouton poussoir, une couronne de remontoir ou une molette est agencée pour actionner la destruction du composant électronique ou les données stockées dans le composant électronique suite à une séquence d’actions sur ces organes de commandes. Par séquence d’actions, il faut comprendre une succession de manipulations sur les organes de commandes.

Par ailleurs, afin de s’assurer de la suppression/destruction des données contenues dans le composant électronique et la destruction de ce composant, il est prévu une séquence de moyens de destruction compris par un formatage, par effacement et réécritures multiples, par surtension sur le composant électronique et / ou par destruction mécanique telle une action du marteau ou percuteur mobile sur le composant. Les séquences de destruction peuvent se décomposer comme suit :

- Formatage, puis surtension, puis destruction mécanique ; ou

- Formatage, puis surtension ; ou

- Formatage, puis destruction mécanique ; ou

- Surtension, puis destruction mécanique ; ou

- Formatage ou surtension ou destruction mécanique.

Le dispositif de destruction de la présente invention peut être autonome énergétiquement de l’appareil dans lequel il est intégré, par exemple par un ressort mis sous pression pour une destruction mécanique ou à l’aide d’un stockage d’énergie, par exemple grâce à un condensateur, pour assurer une alimentation électrique permettant le formatage ou la surtension.

Selon une forme d’exécution, le dispositif de destruction est indépendant et autonome d’un mouvement de montre incorporé dans la boite de montre.

Dans une autre forme d’exécution, le dispositif de destruction est dépendant d’un mouvement de montre ou d’une complication horlogère incorporé dans la boite de montre.

Les caractéristiques de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description de plusieurs formes d’exécution données uniquement à titre d’exemple, nullement limitative en se référant aux figures schématiques, dans lesquelles : - La figure 1 représente une vue en coupe d’une boîte de montre comprenant le dispositif de destruction de la présente invention ;

- La figure 2 représente une vue en perspective d’un exemple de dispositif de destruction par marteau ;

- La figure 3 représente une vue de perspective d’un autre dispositif de destruction par marteau ;

- La figure 4 représente une vue de coté de cet autre dispositif lorsque le marteau frappe sur le composant électronique ; et

- La figure 5 représente une vue de coté de cet autre dispositif lorsque le marteau est armé pour frapper, à la demande, sur le composant électronique.

Comme illustré à la figure 1 , la pièce d’horlogerie comporte une boite de montre (1) dans laquelle est agencé un composant électronique (2) alimenté par une source d’énergie, un dispositif de destruction (3) (figure 3) du composant électronique (2) ou des données contenues dans ledit composant électronique (2), et un organe de commande de la pièce d’horlogerie, notamment une lunette rotative de montre (4), un bouton-poussoir ou une couronne de remontoir (5) ou une molette, agencé pour actionner le dispositif de destruction (3) pour détruire de façon irrémédiable le composant électronique (2) ou les données contenues dans ledit composant électronique (2), par l’action du composant externe par un utilisateur. Dans une variante, l’action de destruction est commandée par une séquence automatique, mécanique, électronique ou par instruction informatique, indépendante de l’intervention de l’utilisateur.

Dans cet exemple, la lunette de montre (4) est agencée pour commander la destruction du composant électronique (2) ou les données stockées dans le composant électronique (2) suite à une séquence de rotations de la lunette de montre (4).

Dans une variante, la couronne de remontoir (5) est agencée pour détruire le composant électronique (2) ou les données stockées dans le composant électronique (2) suite à une séquence de rotations de la couronne de remontoir (5). Comme illustré à la figure 2, le dispositif de destruction (3) comporte un marteau (6) agencé dans une capsule (non illustrée), le marteau (6) se déplaçant d’une position de repos en direction du composant électronique (2) pour venir frapper sur ledit composant électronique (2).

Comme illustré à la figure 3, le dispositif de destruction est agencé dans une capsule. Ce dispositif comporte un marteau (6) tendu au moyen d’un ressort de rappel (10), retenu par un axe (9) dont la translation latérale s’effectuant au moyen d’un électroaimant (8), libère la tension du ressort de rappel. Comme illustré à la figure 3, le dispositif de destruction (3) comporte un marteau (6) agencé dans un mouvement de la pièce d’horlogerie (figures 1 et 2), le marteau (6) se déplaçant d’une position de repos en direction du composant électronique (2) pour venir frapper sur le dit composant électronique (2).

Dans une autre exécution, les données stockées dans le composant électronique (2) sont rendues inaccessibles par le dispositif de destruction (3) opérant par effacement et réécriture multiples des données.

Dans encore un autre mode d’exécution, les données stockées dans le composant électronique (2) sont rendues inaccessibles par le dispositif de destruction (3) comportant des moyens pour appliquer une décharge d'énergie, notamment une surtension, rendant le composant (2) inutilisable et détruisant les données qui y sont stockées.

Comme illustré à la figure 4, le dispositif de destruction est agencé dans une capsule. Ce dispositif comporte un marteau (6) tendu au moyen d’un ressort de rappel, retenu par un axe (9) dont la translation latérale au moyen d’un électroaimant, libère la tension du ressort de rappel.

La force nécessaire à la destruction du composant est en réserve latente par l’intermédiaire du ressort de rappel. Le ressort de rappel est armé au moment du montage du dispositif sous la forme d’un ressort tendu, maintenu en pression par un axe, lequel axe ne requiert qu’une force de faible intensité pour libérer la force de percussion du marteau mobile. La géométrie du marteau mobile est telle que sa masse est maximisée mais que sa surface d’impact sur le composant est minimisée.

Les figures 4 et 5 illustrent un marteau (6), dans une position où il vient frapper contre le composant électronique (2) et dans une deuxième position armée pour frapper, à la demande d’un utilisateur ou par une séquence automatique, sur le composant électronique

Le composant électronique (2) est alimenté par une source d’énergie indépendante du mouvement de montre.

Le dispositif de destruction (3) est indépendant et autonome d’un mouvement de montre incorporé dans la boite de montre 1.

Dans une variante, le dispositif de destruction (3) est dépendant d’un mouvement de montre incorporé dans la boite de montre (1).