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Patent Searching and Data


Title:
ITEM OF FOOTWEAR OF IMPROVED STRUCTURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/009115
Kind Code:
A1
Abstract:
Footwear item (1) comprising a first covering (21), the first covering (21) extending lengthwise from a rear end (24) to a front end (25), widthwise between a lateral edge (26) and a medial edge (27), and heightwise from a bottom (28) to a top end (29). The footwear item (1) comprises a functional component (71, 111, 121) arranged facing the first covering (21), and a means of positioning the functional component (71, 111, 121) with respect to the covering (21).

Inventors:
BOUCHER BÉATRICE (FR)
GAUTIER GÉRARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/000136
Publication Date:
January 21, 2016
Filing Date:
July 07, 2015
Export Citation:
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Assignee:
SALOMON SAS (FR)
International Classes:
A43B23/04; A43B19/00; A43B23/02; A43B23/08; A43B23/16
Foreign References:
FR2999882A12014-06-27
EP1040768A12000-10-04
US20010020341A12001-09-13
FR2999881A12014-06-27
FR2999881A12014-06-27
Other References:
See also references of EP 3169178A1
Attorney, Agent or Firm:
JOAN Pascal et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1- Article chaussant (1) qui comprend une première enveloppe (21), la première enveloppe (21) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (24) jusqu'à une extrémité avant (25), en largeur entre un bord latéral (26) et un bord médial (27), et en hauteur depuis un fond (28) jusqu'à une extrémité supérieure (29),

caractérisé par le fait qu'il comprend une pièce fonctionnelle (71, 11 1, 121) disposée en regard de la première enveloppe (21), ainsi qu'un moyen de positionnement de la pièce fonctionnelle (71 , 1 11, 121) par rapport à l'enveloppe (21).

2- Article chaussant (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la première enveloppe (21) comprend des fils (44, 45, 46, 47, 48) liés les uns aux autres mécaniquement.

3- Article chaussant (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (71, 1 1 1, 121) présente une structure tridimensionnelle.

4- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (71 , 1 1 1, 121) comprend des fils (44, 45, 46, 47, 48) liés les uns aux autres mécaniquement, une partie au moins des fils (44, 45, 46, 47, 48) comprenant au moins un filament thermofusible (49).

5- Article chaussant (1) selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les fils qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la pièce fonctionnelle (71, 1 1 1, 121).

6- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (71) est réalisée à partir d'un tronçon tubulaire.

7- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (71) est située dans une zone de métatarse (74).

8- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (1 1 1) est un contrefort arrière.

9- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (121) est un embout avant.

10- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle (71 , 1 1 1, 121) par rapport à l'enveloppe (21 , 31), comprend des fils extensibles de manière réversible, les fils étant associés à la structure de la pièce fonctionnelle.

1 1- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle (71, 1 1 1, 121) par rapport à l'enveloppe, comprend un produit de collage.

12- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle (71, 1 1 1 , 121) par rapport à l'enveloppe (21, 31), comprend des éléments d'accrochage. 13- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait qu'une partie au moins des fils (44, 45, 46, 47, 48) de la première enveloppe (21) comprend au moins un filament thermofusible (49).

14- Article chaussant (1) selon la revendication 13, caractérisé par le fait que les fils de la première enveloppe (21) qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la première enveloppe (21), et par le fait que la fusion des fils contribue à la tenue et/ou au collage et/ou à la résistance à l'abrasion de la première enveloppe.

15- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé par le fait qu'il comprend une deuxième enveloppe (31) qui s'étend en longueur depuis une extrémité arrière (34) jusqu'à une extrémité avant (35), en largeur entre un bord latéral (36) et un bord médial (37), et en hauteur depuis un fond (38) jusqu'à une extrémité supérieure (39).

16- Article chaussant (1) selon la revendication 15, caractérisé par le fait que la deuxième enveloppe (31) comprend des fils (44, 45, 46, 47, 48) liés les uns aux autres mécaniquement, une partie au moins des fils comprenant au moins un filament thermofusible, les fils qui comprennent au moins un filament thermofusible étant répartis sur l'intégralité de la deuxième enveloppe, et la forme de la deuxième enveloppe étant figée par fusion des fils qui comprennent au moins un filament thermofusible (49).

17- Article chaussant (1) selon la revendication 15 ou 16, caractérisé par le fait que la première enveloppe (21) et la deuxième enveloppe (31) se prolongent l'une l'autré.

18- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé par le fait qu'il comprend un renfort (51) qui porte un dispositif de serrage (61).

19- Article chaussant (1) selon l'une des revendications 1 à 18, caractérisé par le fait qu'il comprend un semelage externe (78).

20- Procédé de fabrication d'un article chaussant (1) comprenant une première enveloppe (21), la première enveloppe (21) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (24) jusqu'à une extrémité avant (25), en largeur entre un bord latéral (26) et un bord médial (27), et en hauteur depuis un fond (28) jusqu'à une extrémité supérieure (29), caractérisé par le fait qu'il comprend une étape de rajout d'une pièce fonctionnelle (71, 1 1 1, 121) sur l'enveloppe montée sur forme avant assemblage avec un semelage externe.

21- Procédé de fabrication selon la revendication 20, caractérisé par le fait que la pièce fonctionnelle (71, 1 1 1, 121) est munie de moyens de positionnement.

Description:
Article chaussant à structure améliorée

L'invention se rapporte à un article chaussant, tel qu'une chaussure ou tout équivalent ainsi qu'à un procédé de fabrication de l'article chaussant. L'article chaussant peut être utilisé dans des domaines tels que la marche, la course sur terrain plat ou en montagne, la planche à roues, un sport de balle, le ski de fond, le surf sur neige, la raquette à neige, ou autre.

L'article chaussant doit remplir des fonctions variées, parfois antinomiques, comme assurer un maintien et/ou un serrage suffisant du pied tout en lui offrant un confort satisfaisant. L'article chaussant doit aussi présenter une certaine souplesse, qualité qui consiste en une bonne aptitude à épouser certaines déformations du pied. En d'autres termes, l'article chaussant doit s'adapter au pied en lui laissant la latitude nécessaire à la marche ou à la pratique sportive en cause.

Pour ce faire il est connu et largement répandu de fabriquer des articles chaussants, tels que des chaussures, par association d'une tige et d'un semelage. La tige comprend généralement de nombreuses pièces, comme un quartier latéral, un quartier médial, une empeigne, une languette, un talon, un contrefort arrière, un embout de protection avant, un dispositif de serrage avec notamment des passants et un lacet, une doublure interne, voire encore d'autres pièces. De plus certaines de celles-ci peuvent comprendre plusieurs parties. Le problème principal dans une chaussure est d'assembler et de mettre dans une forme à trois dimensions des pièces découpées et assemblées à plat. La tige est associée, de manière connue, à une semelle de montage, pour délimiter un élément chaussant. Selon une première méthode, la tige est collée sur la semelle de montage par une couche de colle. La semelle de montage, appelée aussi première de montage, est relativement rigide, afin de résister au processus de montage. Le collage se fait en tirant la tige pour la plaquer sur la première de montage, sachant qu'une forme est insérée dans la tige. On appelle cela le montage traditionnel sur forme. Cette technique permet d'exercer une pression suffisante pendant le chauffage de la colle, pour obtenir l'élément chaussant. Une deuxième méthode, également connue, consiste à réaliser l'élément chaussant en solidarisant la tige à la première de montage au moyen d'une couture. On appelle cela le montage Strobel. La première de montage est ici une semelle souple, pouvant être cousue, appelée semelle Strobel. Pour chacune des première et deuxième méthodes, la première de montage fait partie du semelage. Ce dernier comprend encore des pièces externes, comme une ou plusieurs couches d'amortissement, ainsi qu'une couche d'usure, prévue pour contacter le sol, qui sont fixées généralement par collage sur la première de montage et sur la tige montées sur forme. Le semelage comprend encore une ou plusieurs couches internes, disposées dans l'élément chaussant, pour exercer des fonctions de protection en termes d'hygiène, d'amortissement, de maintien de la voûte plantaire, ou autre. Au final, l'association de l'élément chaussant avec les autres pièces constitutives du semelage forme la chaussure.

On observe que, quelle que soit la méthode utilisée pour sa fabrication, une chaussure selon l'art antérieur réalisée par les techniques les plus utilisées présente certains inconvénients. Tout d'abord, la chaussure fait appel à un nombre élevé de pièces, nombre généralement compris entre quarante et soixante. Parce que le nombre de pièces constituant la chaussure est élevé, le nombre d'opérations de fabrication et le temps nécessaire pour les mener sont élevés. Il faut généralement de quarante minutes à une heure trente minutes pour fabriquer une chaussure. On peut dire que les chaussures fabriquées selon des techniques classiques sont compliquées, à la fois par le nombre de leur constituants et par le nombre d'opérations de fabrication.

Un autre inconvénient résulte de la discontinuité de structure de la chaussure, notamment au niveau de la tige. Par exemple une pièce de taille réduite superposée à une autre plus grande peut parfois modifier fortement l'aptitude à la flexion de la tige là où la petite pièce est située. Cela peut parfois gêner un utilisateur et rendre plus difficile la mise en forme, c'est-à- dire en trois dimensions, de la tige.

Un autre inconvénient provient de l'existence d'espaces libres entre le pied et la chaussure. Cela signifie qu'à certains endroits le pied n'est pas en contact avec la tige, ou avec le semelage. C'est notamment vrai au niveau de certaines portions de la jonction entre la tige et la première de montage. En conséquence on observe parfois des déplacements intempestifs entre le pied et la chaussure, déplacements qui peuvent être source de gênes ou de traumatismes. Il apparaît également parfois des espaces entre le pied, la cheville ou encore le bas de jambe et la tige, au niveau de l'ouverture de chaussage. En conséquence, des corps étrangers peuvent entrer de manière intempestive dans la chaussure.

Au final, on peut dire qu'une chaussure selon l'art antérieur traditionnel n'assure pas toujours un maintien et ou un serrage suffisant du pied, ou ne lui offre pas toujours un confort satisfaisant. De plus cette chaussure n'épouse pas systématiquement toutes les déformations du pied.

Par rapport à cela, la demanderesse a proposé une autre approche de fabrication d'un article chaussant.

Par exemple, selon le document FR 2 999 881, un article chaussant comprend une première enveloppe, la première enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, la première enveloppe comprenant des fils liés les uns aux autres mécaniquement.

La première enveloppe est conformée en volume, c'est-à-dire en trois dimensions, en étant placée sur une forme pour présenter une géométrie très similaire à celle d'un pied, et de ce fait elle épouse le pied de manière très homogène. Cela signifie que le pied est en contact, ou au moins très proche, de la première enveloppe. Il en résulte un maintien homogène du pied avec très peu de déplacements intempestifs entre ce dernier et la première enveloppe, voire avec aucun déplacement. Un avantage qui en découle est un confort accru de l'article chaussant, par rapport à une chaussure selon l'art antérieur traditionnel. On observe aussi par l'agencement selon le document FR 2 999 881 , que la première enveloppe présente une continuité de structure, dans le sens ou sa surface interne et/ou sa surface externe sont, sinon totalement régulières, au moins essentiellement régulières. Il en résulte avantageusement que l'utilisateur est moins gêné, voire pas du tout.

La synthèse de ce qui précède montre que la première enveloppe maintient le pied et lui apporte un confort satisfaisant. De plus la première enveloppe est à même d'épouser les déformations du pied. Cela rend l'article chaussant selon le document FR 2 999 881 confortable en toute situation, qu'elle soit statique ou dynamique.

On note en complément par l'agencement selon le document FR 2 999 881 un nombre réduit de pièces pour fabriquer l'article chaussant.

Par rapport à cela l'invention cherche globalement à améliorer un article chaussant. Plus précisément l'invention veut par exemple améliorer la transmission d'impulsions de conduite, la restitution des réactions du sol ou d'un engin, ou la perception d'informations sensorielles. L'invention cherche à optimiser le rendement d'utilisation, et à réduire la fatigue d'un utilisateur. L'invention cherche encore à répondre aux besoins spécifiques d'un utilisateur, on conservant ses qualités de base comme le confort et le maintien du pied. Dans le cas de recherche d'appuis ou de transmission d'informations intenses, par exemple lors d'une utilisation sportive, c'est une véritable gageure. En effet, le confort et l'optimisation dans la transmission des efforts sont des notions à priori antinomiques.

Pour répondre à la problématique ci-avant présentée, l'invention propose un article chaussant qui comprend une première enveloppe, la première enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure. On verra par la suite que pour certaines formes de réalisation, la première enveloppe comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement. L'article chaussant selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il comprend une pièce fonctionnelle disposée en regard de la première enveloppe, ainsi qu'un moyen de positionnement de la pièce fonctionnelle par rapport à l'enveloppe.

Cela permet dé conférer à l'enveloppe une ou plusieurs propriétés spécifiques, à un endroit donné. Par exemple, comme il sera développé dans la suite de la description, la pièce fonctionnelle peut être un tronçon tubulaire situé dans une zone de métatarse. Ce tronçon a vocation à augmenter localement la résistance de l'enveloppe à la déformation transversale. Il s'agit en fait de faciliter la prise d'appuis dans la région du métatarse. Il en résulte ici que l'article est adapté à une pratique qui nécessite la transmission d'informations sensorielles, d'impulsions de conduite ou de réactions du sol, plutôt intenses. C'est le cas lors des courses en terrain accidenté. Mais ce n'est qu'un exemple et l'invention prévoit, on le verra plus loin, d'autres fonctions possibles pour une pièce ajoutée.

Parmi les avantages qui en découlent, le rendement d'utilisation est optimisé, et la fatigue de l'utilisateur est réduite. L'ajout de la pièce fonctionnelle préserve les qualités de base de l'enveloppe que sont le confort et le maintien du pied. De ce fait, l'invention réussit par exemple à concilier les deux caractéristiques à priori antinomiques que sont le confort et la précision dans les transmissions.

On verra en complément, par la suite, que l'invention concerne également un procédé qui rend la fabrication de l'article chaussant plus facile.

D'une manière générale, on peut dire que l'invention améliore la structure et le mode de fabrication d'un article chaussant.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard des figures annexées illustrant, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lesquelles :

- la figure 1 est une vue en perspective avant d'un article chaussant selon une première forme de réalisation de l'invention,

- la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1 ,

- la figure 3 est une vue schématique en perspective d'une ébauche et d'une pièce fonctionnelle avant assemblage de l'une avec l'autre, l'ébauche étant utilisée pour fabriquer une première enveloppe et une deuxième enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,

- la figure 4 est similaire à la figure 3, dans un cas où l'ébauche et la pièce fonctionnelle sont assemblées l'une avec l'autre,

- la figure 5 est une vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1,

- la figure 6 est une autre vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1 ,

- la figure 7 est une autre vue schématique relative à la constitution d'une enveloppe de l'article chaussant selon la figure 1 ,

- la figure 8 est une vue de côté d'un renfort destiné à être intégré à l'article chaussant selon la figure 1 ,

- la figure 9 est une vue en perspective qui se rapporte à la fabrication de l'article chaussant selon la figure 1 ,

- la figure 10 est une autre vue en perspective qui se rapporte à la fabrication de l'article chaussant selon la figure 1,

- la figure 1 1 est une vue schématique en perspective d'une ébauche utilisée pour fabriquer une première enveloppe, selon une deuxième forme de réalisation de l'invention,

- la figure 12 est une vue en perspective avant d'un article chaussant, côté dessus, obtenu à partir de l'ébauche de la figure 1 1 ,

- la figure 13 est une vue schématique en perspective avant d'une ébauche utilisée pour fabriquer une première enveloppe, l'ébauche recevant des pièces fonctionnelles, selon une troisième forme de réalisation de l'invention,

- la figure 14 est une vue similaire à la figure 13, dans un cas où les pièces fonctionnelles ne sont pas encore associées à l'ébauche. La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple un article chaussant pour la marche ou pour la course sur terrain horizontal ou en montagne. Cependant la première forme de réalisation s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués avant.

La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 10.

Comme le montrent les figures 1 et 2, un article chaussant 1 est prévu pour accueillir le pied de l'utilisateur. On convient pour la suite de la description de considérer que l'article chaussant 1 est une chaussure même si, on le verra bientôt en détail, sa structure est totalement inhabituelle. Ainsi, la chaussure 1 s'étend en longueur, selon une direction longitudinale L, entre une extrémité arrière ou talon 4 et une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur, selon une direction transversale W, entre un bord latéral 6 et un bord médial 7.

Telle que représentée la chaussure 1 comprend une portion basse 10, prévue pour entourer le pied, à l'exclusion de toute portion haute. Cependant, il peut alternativement être envisagé une chaussure comprenant à la fois une portion basse et une portion haute, cette dernière étant prévue pour entourer la cheville et éventuellement le bas de jambe.

Selon la première forme de réalisation décrite, la chaussure 1 s'étend en hauteur depuis un fond 12 jusqu'à une extrémité supérieure 13, c'est-à-dire jusqu'à l'extrémité libre de la portion basse 10 ou de la chaussure 1. Le fond est une subdivision de la chaussure sur lequel le pied prend appui .

La chaussure 1 est structurée pour permettre un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions d'informations sensorielles, et des impulsions pour des appuis ou des réceptions. C'est pourquoi la chaussure 1, ou article chaussant, est relativement souple.

Comme il sera détaillé après, la chaussure 1 comprend une première enveloppe 21 qui s'étend en longueur, selon la direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière 24 jusqu'à une extrémité avant 25, en largeur, selon la direction transversale W, entre un bord latéral 26 et un bord médial 27, et en hauteur depuis un fond 28 jusqu'à une extrémité supérieure 29. Cela permet à la première enveloppe d'entourer et de maintenir le pied de l'utilisateur. Pour sa constitution, la première enveloppe comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement, comme il sera expliqué après. Aussi, une partie au moins des fils de la première enveloppe comprend au moins un filament thermofusible, comme il sera également expliqué après.

Selon la première forme de réalisation, et ce de manière non limitative, les fils de la première enveloppe qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la première enveloppe 21, et la fusion des fils lors de la fabrication contribue, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de leur quantité, de leur concentration, à la tenue et/ou au collage et/ou à la résistance à l'abrasion de la première enveloppe. En fait la fusion des fils confère à la première enveloppe 21 l'aptitude à conserver sa forme par elle- même. Cela signifie qu'elle ne s'affaisse pas si aucune force externe ne lui est appliquée, même si elle n'est pas associée à d'autres pièces. On peut dire d'une part que la première enveloppe 21 est une pièce monobloc et, d'autre part, qu'elle peut former une pièce autoporteuse, donnant sa forme à la chaussure, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de la quantité/concentration des fils. En conséquence la première enveloppe 21 donne sa forme à la chaussure 1. En d'autres termes, l'extrémité arrière 24, l'extrémité avant 25, le bord latéral 26, le bord médial 27, le fond 28 et l'extrémité supérieure 29 de la première enveloppe délimitent respectivement l'extrémité arrière 4, l'extrémité avant 5, le bord latéral 6, le bord médial 7, le fond 12 et l'extrémité supérieure 13 de l'article chaussant ou chaussure 1. La structure minimaliste adoptée pour l'enveloppe 21 est gage de simplicité, de légèreté, et de bien d'autres avantages, comme on va le voir après.

De manière non limitative, toujours selon la première forme de réalisation de l'invention, la chaussure 1 comprend aussi une deuxième enveloppe 31 qui s'étend en longueur, selon la direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière 34 jusqu'à une extrémité avant 35, en largeur, selon la direction transversale W, entre un bord latéral 36 et un bord médial 37, et en hauteur depuis un fond 38 jusqu'à une extrémité supérieure 39. La deuxième enveloppe 31 couvre le pied elle aussi, à l'instar de la première 21. La deuxième enveloppe 31 est disposée à l'extérieur de la première 21 et, de ce fait, couvre le pied indirectement. Au final la forme de la chaussure 1 est donnée à la fois par la première enveloppe 21 et par la deuxième enveloppe 31. On verra mieux par la suite l'intérêt de faire appel à deux enveloppes.

Toujours dans l'esprit de l'invention, la deuxième enveloppe 31 comprend des fils liés les uns aux autres mécaniquement, une partie au moins des fils comprenant au moins un filament thermofusible, tes fils qui comprennent au moins un filament thermofusible étant répartis sur l'intégralité de la deuxième enveloppe 31 , et la forme de la deuxième enveloppe étant figée par fusion des fils qui comprennent au moins un filament thermofusible. Là encore la fusion confère à la deuxième enveloppe 31 l'aptitude à conserver sa forme par elle-même. Cela signifie qu'elle ne s'affaisse pas si aucune force externe ne lui est appliquée, même si elle n'est pas associée à d'autres pièces. On peut dire d'une part que la deuxième enveloppe 31 est une pièce monobloc et, d'autre part, qu'elle peut former une pièce autoporteuse, donnant sa forme à la chaussure, dans une mesure plus ou moins grande, en fonction de la quantité/concentration des fils. En conséquence la deuxième enveloppe 31 donne elle aussi sa forme à la chaussure 1. En d'autres termes, l'extrémité arrière 34, l'extrémité avant 35, le bord latéral 36, le bord médial 37, le fond 38 et l'extrémité supérieure 39 de la deuxième enveloppe 31 délimitent eux aussi respectivement l'extrémité arrière 4, l'extrémité avant 5, le bord latéral 6, le bord médial 7, le fond 12 et l'extrémité supérieure 13 de l'article chaussant ou chaussure 1. La structure minimaliste adoptée pour l'enveloppe 31 est gage de simplicité, de légèreté, et de bien d'autres avantages, comme on va le voir après.

Afin de mieux mettre en lumière les spécificités de l'invention, il est utile de préciser comment sont fabriquées les enveloppes 21 , 31. Cela est fait ci-après notamment à l'aide des figures 3 à 7.

Comme on le voit tout d'abord sur les figures 3 et 4, de façon schématique, l'obtention de chaque enveloppe 21, 31 se fait par fabrication d'une manche 41, c'est-à-dire en fait d'un tube souple fait de fils liés les uns aux autres mécaniquement. On peut alternativement dire qu'une enveloppe 21, 31 est une chaussette, comme on le verra par la suite sur l'ensemble des figures. La manche 41 est une ébauche pour la réalisation de l'article 1. De manière non limitative, en corrélation avec la première forme de réalisation, la manche 41 permet de réaliser à la fois la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. La manche 41 s'étend en longueur depuis une première extrémité 42 jusqu'à une deuxième extrémité 43. La première extrémité 42 est ici obturée par toute technique connue de l'homme du métier, comme par exemple une couture après repli, l'ajout d'un embout fait de fils liés les uns aux autres mécaniquement, ou tout équivalent. La deuxième extrémité 43, quant à elle, est simplement une ouverture.

On observe que la manche 41 permet de fabriquer les enveloppes 21, 31 d'un seul tenant. Ici la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 se prolongent l'une l'autre. Cela simplifie la fabrication en réduisant le nombre de pièces et le temps nécessaire à la mise en œuvre.

L'association des fils utilisés pour faire la manche 41 , et donc les enveloppes 21, 31 , est présentée à l'aide des figures 5 et 6. On prévoit de manière générale que les fils sont associés les uns aux autres par toute technique textile appropriée, comme le tricotage, le tissage, le tressage, ou autre. Dans le cas du tricotage, il est possible d'utiliser un métier circulaire à simple fonture ou à double fonture, un métier à plateau cylindre, ou un métier rectiligne. Deux zones de tricot peuvent être jointes l'une à l'autre par technique Intarsia ou par broderie. Différents motifs décoratifs peuvent être obtenus directement lors du tricotage, par la méthode Intarsia, par la broderie, la technique du Jacquard, ou autre. La figure 5 symbolise un tissage traditionnel avec des premiers fils 44 orientés selon une première direction, des deuxièmes fils 45 orientés selon une deuxième direction, les premiers 44 et deuxièmes 45 fils se croisant pour former un maillage souple. La figure 6, quant à elle, symbolise un tricotage avec ici trois fils 46, 47, 48 disposés en boucles qui s'interpénétrent. Mais, bien entendu, de nombreux autres agencements sont possibles.

La manche 41 est par exemple fabriquée avec un métier rectiligne, lequel permet de faire varier les sections, c'est-à-dire en fait le diamètre de la manche, de faire des variations de forme pour le talon, de faire des ouvertures pour le passage de lacets, de faire varier la densité de la paroi de la manche, ou encore notamment de faire varier le serrage des bouclettes. En fait le métier rectiligne offre une gamme étendue de possibilités de réglages, et il est adapté pour faire des manches de toutes les tailles, que ce soit en diamètre ou en longueur. A ce titre, le métier rectiligne est plus pratique que le métier circulaire. En effet, ce dernier travaille sur une plage réduite au niveau du diamètre de la manche. Il est donc nécessaire d'utiliser plusieurs métiers circulaires différents pour faire une gamme complète de manches 41, c'est-à- dire une gamme complète de chaussures où toutes les pointures sont représentées là où un seul métier rectiligne suffit. Au final un métier rectiligne permet de faire une ou plusieurs enveloppes en trois dimensions, avec toutes les caractéristiques voulues, et à la pointure voulue.

Il est également utile de rappeler ce qu'est un fil au sens de l'invention. Tout d'abord le fil peut être un monofilament, obtenu par exemple par extrusion d'une matière synthétique thermofusible, telle qu'un polyamide, un polyuréthane, un polyéthylène, ou tout matériau équivalent ou similaire. La production d'un filament se fait en continu, de façon comparable au filament de soie produit par une araignée. On précise au passage que le filament peut être mono-composant, ou mono-matière, dans le sens ou sa section transversale est régulière. Mais le filament peut aussi être multi-composant, par exemple bi-composant. Dans ce dernier cas, une section transversale d'un filament montre un cœur constitué d'une première matière, et une enveloppe périphérique qui entoure le cœur, enveloppe constituée d'une deuxième matière. Chaque matière peut être thermofusible, ou bien une seule peut l'être. Si les deux matières le sont, leurs températures de fusion sont différentes.

Ensuite le fil peut être multi-filament. Il est dans ce cas obtenu par association de plusieurs filaments. Une telle association est représentée par le schéma de la figure 7. Ici tous les filaments 49 sont de même nature, dans le sens où chacun d'eux présente le même point de fusion. Mais on peut prévoir des combinaisons de filaments de différente nature, dont certains peuvent être fusibles et d'autres non, ou encore avec différents points de fusion. Les filaments sont associés les uns aux autres par toute technique connue.

Encore, le fil peut être réalisé sous la forme d'un filet de fibres. Ici une fibre est un filament de longueur limitée. Les fibres sont associées par contact serré pour former le filet, par toute technique connue et notamment par torsion. Le maintien des fibres les unes aux autres se fait traditionnellement par frottement, notamment avec les fibres naturelles comme le coton. Cependant, pour l'invention, le maintien des fibres les unes aux autres se fait soit par frottement, soit par combinaison de frottement et d'adhérence par fusion, soit encore totalement par adhérence, car l'invention fait appel à des matières thermofusibles.

Ayant présenté de manière générale la structure de la manche 41, il va être possible d'expliquer son utilisation pour la fabrication de la chaussure 1. Cependant au préalable, pour rester dans l'esprit de la première forme de réalisation, il est utile d'expliquer que l'article chaussant 1 , ou chaussure, comprend un renfort 51. On verra mieux après que ce renfort est associé aux enveloppes 21, 31 par emboîtement au moment de la fabrication de la chaussure 1 , pour donner à celle-ci des aptitudes spécifiques.

Comme le montre la figure 8, le renfort 51 est une pièce qui s'étend en longueur depuis une extrémité arrière 54 jusqu'à une extrémité avant 55, en largeur entre un bord latéral 56 et un bord médial 57, et en hauteur depuis un fond 58 jusqu'à une extrémité supérieure 59. Le renfort 51 présente une longueur et une largeur semblables aux longueurs et largeurs des enveloppes 21, 31. Plus précisément le renfort 51 s'étend, en rapport avec la première enveloppe 21, en longueur depuis l'extrémité arrière 24 jusqu'à l'extrémité avant 25, en largeur entre le bord latéral 26 et le bord médial 27, ainsi qu'en hauteur depuis le fond 28 vers l'extrémité supérieure 29. Cela permet, par définition, de renforcer la première enveloppe 21 , et donc l'article chaussant 1, notamment au niveau du fond 12 et à la périphérie du fond. De manière non obligatoire, le renfort 51 porte un dispositif de serrage 61. Celui-ci comprend par exemple des passants 62, situés au niveau de l'extrémité supérieure 59, ainsi qu'un lacet 63 et un dispositif de blocage 64, connus de l'homme du métier. Il est donc possible de serrer ou de desserrer le renfort 51 et, ce faisant, de serrer ou de desserrer la chaussure 1, comme il apparaîtra mieux après. D'autres moyens de serrage peuvent être prévus.

Selon l'invention, comme on le comprend globalement à l'aide des figures 1 à 10, l'article chaussant 1 comprend une pièce fonctionnelle 71 disposée en regard de la première enveloppe 21, ainsi qu'un moyen de positionnement de la pièce fonctionnelle 71 par rapport à l'enveloppe. On verra par la suite que, selon la première forme de réalisation, la pièce fonctionnelle 71 confère à l'article chaussant 1 des propriétés mécaniques spécifiques localisées. Le moyen de positionnement, qui sera décrit après, permet de mettre en place avec précision la pièce fonctionnelle 71 sur la première enveloppe 21, et donc au final sur l'article chaussant 1. Etant donné que l'article 1 est un objet tridimensionnel, l'invention permet la mise en place de la pièce fonctionnelle sur un volume. En fait, la pièce fonctionnelle 71 présente une structure tridimensionnelle. Cette structure présente une forme identique ou similaire à la surface qu'elle doit épouser. Cela facilite sa mise en place et permet son positionnement à l'endroit souhaité.

Etant donné que l'article chaussant 1 présente des portions concaves et/ou des portions convexes, la pièce fonctionnelle 71 présente elle aussi, dans la plupart des cas, des portions concaves et/ou des portions convexes, de par ses propriétés de conformabilité, conférées par la déformation de sa structure mécanique (mailles) et/ou de l'utilisation de filaments en élasthanne et/ou de filaments élastiques.

Dans le cas spécifique de la première forme de réalisation de l'invention, la pièce fonctionnelle 71 est réalisée à partir d'un tronçon tubulaire, c'est-à-dire d'une portion de manche ou d'une portion de chaussette. Cela permet de la disposer à l'endroit souhaité en regard des enveloppes 21, 31 en l'enfilant sur l'une des deux, ou sur les deux en même temps. On précise que la chaussette peut être dépourvue de talon, ou en comprendre un ou plusieurs, et que la chaussette peut être fermée à une ou deux extrémités. Lorsque la pièce fonctionnelle a la forme d'une chaussette, ou socquette, cela permet d'obtenir en plus un positionnement longitudinal très précis lors de la mise en place sur l'enveloppe 21, 31, du fait des butées constituées par le talon et l'extrémité avant de la socquette.

Par exemple, de manière non limitative, la pièce fonctionnelle 71 est disposée sur la première enveloppe 21. Afin de comprendre son rôle, on précise que l'article 1 présente, depuis l'extrémité arrière 4 vers l'extrémité avant 5, quatre zones successives. Ces zones sont une zone de talon 72, une zone de voûte plantaire 73, une zone de métatarse 74, et une zone avant, destinée à accueillir les orteils du pied. Il apparaît que pour la première forme de réalisation de l'invention, la pièce fonctionnelle est située dans la zone de métatarse. En fait, la pièce fonctionnelle contourne totalement la zone de métatarse, en étant orientée dans un plan transversal de l'article chaussant 1. Cela confère à ce dernier une plus grande résistance aux déformations transversales. Un avantage qui en découle est une meilleure prise des appuis au sol au niveau du métatarse, avec une plus grande stabilité transversale.

Toujours de manière non limitative, comme on le verra mieux après, la pièce fonctionnelle 71 est logée entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. Cela rend son intégration à l'article 1 plus facile.

Comme pour les enveloppes 21, 31, la pièce fonctionnelle 71 comprend des fils 44 à 48 liés les uns aux autres mécaniquement, une partie au moins des fils comprenant au moins un filament thermofusible 49. Il s'agit de pouvoir donner à une subdivision au moins de la pièce fonctionnelle 71 une structure stable, autoporteuse, une fois la fusion réalisée.

Ici les fils qui comprennent au moins un filament thermofusible sont répartis sur l'intégralité de la pièce fonctionnelle 71, et la forme de la pièce fonctionnelle 71 peut être figée ou non par la fusion des fils qui comprennent au moins un filament thermofusible.

De manière non limitative, toujours pour la première forme de réalisation de l'invention, le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle 71 par rapport à la première enveloppe 21 , comprend outre la forme tubulaire de la portion de manche, des fils extensibles de manière réversible, les fils étant associés à la structure de la pièce fonctionnelle. Cela revient à dire qu'une partie des fils constitutifs de la pièce fonctionnelle sont élastiques. Ces fils sont par exemple réalisés en élasthanne. En pratique la pièce fonctionnelle 71, c'est-à-dire la portion de manche est du fait de sa forme tubulaire et la présence de fils extensibles, enfilée sur, et prend place à l'endroit souhaité autour de la première enveloppe 21 , comme on va le comprendre après.

Voyons d'abord l'utilisation de la manche 41 pour la fabrication de la chaussure 1, selon les figures 9 et 10. En fait les constituants de la chaussure 1 sont assemblés à la main, sans machine complexe et coûteuse comme c'était le cas pour l'art antérieur.

Avec les figures 9 et 10 on comprend que la manche 41 est enfilée sur une pièce 76, appelée forme, laquelle est à l'image du pied de l'utilisateur. La manche est appliquée sur la forme 76 à la manière d'une chaussette sur un pied. La manche 41 est conformée par la forme 76 grâce à son élasticité, laquelle est due à sa constitution textile. L'élasticité qui permet de conformer la manche 41 est due à une déformation élastique réversible des mailles constitutives de la manche. Ensuite la pièce fonctionnelle 71 , c'est-à-dire ici la portion de manche, est enfilée sur la forme 76 autour de la première enveloppe 21 à l'endroit souhaité, en l'occurrence, dans la zone de métatarse 74. Son élasticité la maintient dans la position voulue, car elle exerce une contention sur la forme et sur la première enveloppe. Ensuite le renfort 51 est emboîté sur la subdivision de la manche 41 qui va devenir la première enveloppe 21. Puis la subdivision de la manche 41 qui va devenir la deuxième enveloppe 31 est rabattue sur le renfort 51 , couvrant de ce fait ce dernier ainsi que la subdivision attribuée à la première enveloppe et la pièce fonctionnelle 71. Cela suffit pour constituer le sous-ensemble de la chaussure 1 qui enveloppe le pied, sous-ensemble qui au final comprend la première enveloppe 21 , la pièce fonctionnelle 71 , le renfort 51, et la deuxième enveloppe 31. On remarque au passage que la deuxième enveloppe 31 présente un orifice 77 pour le passage du lacet 63. Il suffit alors de soumettre le sous-ensemble à une élévation de température, par toute technique appropriée, pour faire fondre juste au niveau nécessaire les filaments thermofusibles des enveloppes et de la pièce fonctionnelle 71, et ainsi donner à la chaussure 1, entre autres sa géométrie. Dans le cas présent, la pièce fonctionnelle 71 apporte une amélioration de la résistance à la déformation de l'ensemble, à la manière d'une boîte de torsion, ce qui est particulièrement important dans la zone des métatarses pour donner plus de stabilité à l'ensemble. Après chauffage, la forme 76 peut être retirée du sous-ensemble. La chaussure 1 est alors presque terminée. Il suffit, selon la première forme de réalisation, de lui ajouter un semelage externe 78. Comme on le voit sur les figures 1 et 2 l'article chaussant 1, ou chaussure, comprend un semelage externe 78. Ce dernier est destiné à prendre appui sur le sol et, de ce fait, est structuré pour résister à l'usure par frottement et aussi pour amortir des chocs. Il comprend donc, à titre d'exemple, une couche d'usure 79 et une couche d'amortissement 80. Sur la figure 2, qui est une coupe transversale dans la région de la chaussure destinée à accueillir la voûte plantaire du pied, on constate que le fond 12 présente une géométrie non plane, sensiblement identique à celle de la voûte ci-avant mentionnée. La chaussure 1 selon l'invention est en effet à même, comme on l'a dit, de se conformer au pied. Il n'est donc pas nécessaire d'ajouter à la chaussure 1 une semelle interne pour reproduire la voûte plantaire, ou les autres aspects du dessous du pied. Cela simplifie donc la chaussure 1 selon l'invention par rapport à une chaussure selon l'art antérieur. Cela allège aussi la chaussure 1 et, de ce fait, réduit les inerties mécaniques. Un avantage qui en découle est l'amélioration des performances sportives. La chaussure selon l'invention convient par exemple très bien à un coureur de fond.

La figure 2 montre aussi que le renfort 51 est situé entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. Par corollaire le dispositif de serrage 61 est lui aussi, pour l'essentiel, situé entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31. Cela le préserve, par exemple en évitant l'accrochage du lacet 63 dans des branches lors d'une course en forêt.

Toujours en rapport avec la figure 2, mais aussi avec la figure 1 , on observe que la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 sont continues selon une section transversale. Ces enveloppes s'étendent donc de façon continue au niveau de leurs extrémités supérieures respectives 29, 39, et ainsi au niveau de l'extrémité supérieure 13 de la chaussure.

Comme on le comprend à l'aide de la figure 1, mais aussi à l'aide de la figure 3 ou 4, la frontière entre la première enveloppe 21 et la deuxième enveloppe 31 est un pli 83 qui délimite une ouverture de chaussage 84. La périphérie de l'ouverture de chaussage 84 est donc délimitée simplement par pliage des deux enveloppes 21, 31 l'une sur l'autre. Cela signifie que cette périphérie ne présente pas de couture ou de pièce rapportée, comme dans l'art antérieur, et que de ce fait la chaussure 1 n'est pas source de gêne pour l'utilisateur y compris au niveau de l'ouverture 84. A titre d'exemple, comme on le voit sur la figure 3, ou sur la figure 4, la première enveloppe 21 présente trois zones 91, 92, 93 aux propriétés mécaniques différentes. Ces propriétés dépendent du pourcentage de filaments thermofusibles contenus dans les fils. On prévoit ici, de manière non limitative, une première zone 91 à forte concentration de filaments thermofusibles, par exemple entre 60 et 100%. La première zone 91 délimite le fond 28 et la périphérie du fond. On prévoit ensuite une zone intermédiaire ou deuxième zone 92 à concentration moyenne de filaments thermofusibles, par exemple entre 30 et 70%. La deuxième zone s'étend principalement au niveau des bords latéral 26 et médial 27. On prévoit enfin une troisième zone 93 à faible concentration de filaments thermofusibles, par exemple entre 5 et 40%. La troisième zone s'étend principalement au niveau de l'extrémité supérieure 29. Cet agencement rend la première enveloppe 21 relativement peu flexible vers le fond 28, mais de plus en plus flexible vers l'extrémité supérieure 29. La flexibilité, ou l'élasticité, est conditionnée par la nature des mailles de tricotage et/ou par l'élasticité du matériau constitutif des mailles. Cette élasticité permet à la première enveloppe 21 de rester au contact du pied, de la cheville ou du bas de jambe, ce qui prévient l'intrusion de corps étrangers. Un fil élastique maintenu en tension permet un bon maintien du pied.

Dans le même esprit, la deuxième enveloppe 31 présente trois zones 101, 102, 103 aux propriétés mécaniques différentes. Ces propriétés dépendent là encore du pourcentage de filaments thermofusibles contenus dans les fils. On prévoit ici, de manière non limitative, une première zone 101 à forte concentration de filaments thermofusibles, par exemple entre 60 et 100%. La première zone 101 délimite le fond 38 et la périphérie du fond. On prévoit ensuite une zone intermédiaire ou deuxième zone 102 à concentration moyenne de filaments thermofusibles, par exemple entre 30 et 70%. La deuxième zone s'étend principalement au niveau des bords latéral 36 et médial 37. On prévoit enfin une troisième zone 103 à faible concentration de filaments thermofusibles, par exemple entre 5 et 40%. La troisième zone s'étend principalement au niveau de l'extrémité supérieure 39. Cet agencement rend la deuxième enveloppe 31 relativement peu flexible vers le fond 38, mais de plus en plus flexible vers l'extrémité supérieure 39. Là encore la flexibilité vers l'extrémité supérieure permet à la deuxième enveloppe 31 de rester plaquée vers le pied, la cheville ou le bas de jambe, ce qui prévient l'intrusion de corps étrangers. Là encore une enveloppe qui comprend un fil élastique maintenu en tension permet un bon maintien du pied.

Pour chaque enveloppe 21 , 31, 1a fusion des filaments conditionne les propriétés physiques ou mécaniques au prorata des filaments thermofusibles. Par exemple plus ceux-ci sont nombreux, en pourcentage, plus la résistance à l'abrasion augmente. A l'inverse si le pourcentage de filaments thermofusibles est réduit, l'élasticité est préservée. On observe en d'autres termes que plus le pourcentage de filaments thermofusibles est élevé, plus la résistance à l'abrasion est élevée et que, par corollaire, l'élasticité est réduite. A l'inverse si le pourcentage de filaments thermofusibles est bas, alors la résistance à l'abrasion est faible et, par corollaire, l'élasticité est importante. Au final, lorsque les enveloppes 21, 31 et la pièce fonctionnelle 71 sont assemblées, la chaussure 1 voit sa flexibilité augmenter verticalement depuis le fond 12 vers l'extrémité supérieure 13. Cela lui donne d'une part la capacité à soutenir le pied et, d'autre part, l'aptitude à s'évaser de manière réversible au niveau de l'extrémité supérieure 13 pour faciliter un chaussage ou un déchaussage.

Il faut garder à l'esprit cependant que les agencements des enveloppes donnés ci-dessus ne sont pas limitatifs. En particulier il est possible de conférer à chaque enveloppe et à la pièce fonctionnelle 71 les propriétés voulues, comme l'élasticité, l'étanchéité, la résistance à l'usure, des propriétés fongicides, un aspect esthétique souhaité, ou autre.

Selon la première forme de réalisation toujours, l'épaisseur de la première enveloppe 21 est inférieure ou égale à 5mm, sachant que des valeurs inférieures ou égales à 3 mm ont donné de bons résultats. Cela rend la première enveloppe 21 légère.

Dans le même esprit, l'épaisseur de la deuxième enveloppe 31 est inférieure ou égale à 5mm, sachant que des valeurs inférieures ou égales à 3mm ont donné de bons résultats. Cela rend la deuxième enveloppe 31 légère.

L'épaisseur de la pièce fonctionnelle 71 est elle inférieure ou égale à 3mm. Cela la rend légère.

Pour chaque pièce 21, 31, 71, l'épaisseur est mesurée après fusion des fils qui comprennent au moins un filament thermofusible.

Au final, c'est la chaussure 1 selon l'invention qui est plus légère qu'une chaussure selon l'art antérieur, à caractéristiques techniques comparables.

Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après sommairement à l'aide des figures 1 1 à 14. Pour des raisons de commodité, ce sont surtout les différences par rapport à la première forme de réalisation qui sont mises en évidence. De plus, il est prévu d'utiliser les mêmes références pour des éléments identiques ou similaires vus dans la première forme.

Ainsi pour la deuxième forme, selon les figures 1 1 et 12, on retrouve un article chaussant ou chaussure 1, avec ses extrémités arrière 4 et avant 5, ses bords latéral 6 et médial 7, ou encore son fond 12 et son extrémité supérieure 13.

Ce qui est spécifique à la deuxième forme de réalisation, c'est la structure de l'ébauche ou manche 41. Celle-ci s'étend bien entre une première extrémité 42, par exemple fermée, et une deuxième extrémité 43 ouverte. Cependant, la manche 41 est dimensionnée pour obtenir la première enveloppe 21 uniquement, à l'exclusion de toute autre enveloppe ou subdivision d'enveloppe. En conséquence, c'est l'extrémité ouverte 43 de la première enveloppe 21 qui délimite à elle seule l'ouverture de chaussage 84. La chaussure 1 selon la deuxième forme de réalisation comprend donc la première enveloppe 21, la pièce fonctionnelle 71, et le renfort 51, avec son dispositif de serrage 61, à l'exclusion de toute enveloppe supplémentaire. On peut dire aussi que le renfort 51 couvre la première enveloppe 21. Cela signifie que la chaussure 1 est encore plus légère, par rapport à la chaussure selon la première forme de réalisation. Il est aussi prévu un semelage externe 78, pour la chaussure selon la deuxième forme, bien que cela ne soit pas obligatoire.

Pour la troisième forme de réalisation, selon les figures 13 et 14, on retrouve une manche 41 dimensionnée pour obtenir la première enveloppe 21 uniquement.

Ce qui est spécifique à la deuxième forme de réalisation, c'est qu'elle comprend plusieurs pièces fonctionnelles. En l'occurrence, vers l'arrière 24 la pièce fonctionnelle 11 1 est un contrefort arrière. Il s'agit encore d'un élément tridimensionnel. Vers l'avant, la pièce fonctionnelle 121 est un embout avant. Il s'agit là aussi d'un élément tridimensionnel. Ces éléments 11 1 , 121 améliorent par exemple la résistance à l'abrasion, ou confèrent une plus grande rigidité. La forme tridimensionnelle facilite la mise en place et le positionnement.

L'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre.

En particulier il peut être prévu une ou plusieurs pièces fonctionnelles 71, 1 1 1, 121.

Chaque pièce fonctionnelle est disposée soit à l'intérieur d'une enveloppe, soit à l'extérieur d'une enveloppe, ou encore entre deux enveloppes, en fonction des effets techniques recherchés.

Dans certains cas le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle 71, 1 1 1, 121 par rapport à l'enveloppe 21, 31, comprend un produit de collage.

Dans d'autres cas le moyen de positionnement, de la pièce fonctionnelle par rapport à l'enveloppe, comprend des éléments d'accrochage.

L'invention est applicable à tout type de chaussure avec tige en matériau compatible. Dans ce cas la tige est montée sur forme, ensuite la pièce fonctionnelle ayant des caractéristiques déterminées est mise en place sur la tige, puis son collage est effectué, et enfin le semelage externe est ajouté.

L'invention concerne un procédé de fabrication d'un article chaussant comprenant une première enveloppe, la première enveloppe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur depuis un fond jusqu'à une extrémité supérieure, le procédé comprenant une étape de rajout d'une pièce fonctionnelle sur l'enveloppe montée sur forme avant assemblage avec un semelage externe.

Dans ce procédé de fabrication selon l'invention, la pièce fonctionnelle est munie de moyens de positionnement, par exemple par l'utilisation d'un tronçon tubulaire/portion de chaussette ou autre forme tridimensionnelle permettant un positionnement facile et aussi par l'utilisation de matériau extensible par exemple pour le tronçon tubulaire/portion de chaussette.