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Title:
FOOTWEAR ITEM, IN PARTICULAR FOR PRACTISING A SPORT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/057587
Kind Code:
A2
Abstract:
The present invention relates to a footwear item (10), comprising: - an upper (30), a majority by weight of the upper or a majority of the surface of the upper being made of a main upper material and optionally of one or more secondary upper material(s); - a sole (20), a majority by weight of the sole being made of a main sole material and optionally of one or more secondary sole material(s); and the main upper material, and optionally the secondary upper material(s), and the main sole material, and optionally the secondary sole material(s), is/are selected from the following materials: polyolefins, thermoplastic styrene elastomers, thermoplastic olefinic elastomers, and vulcanised thermoplastic elastomers. The present invention also relates to a method for producing a footwear item (10) of this kind.

Inventors:
ROCQUIN MANSUY (FR)
SUSCHETET ESTELLE (FR)
BOURSE JACQUES (FR)
ROBERT EVA (FR)
CULLIER ANTOINE (TW)
Application Number:
PCT/EP2022/077846
Publication Date:
April 13, 2023
Filing Date:
October 06, 2022
Export Citation:
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Assignee:
DECATHLON SA (FR)
International Classes:
A43B1/00; A43B1/12; A43B13/04; B29D35/12
Foreign References:
EP3081109A12016-10-19
FR2993757A12014-01-31
US20190366590A12019-12-05
Attorney, Agent or Firm:
BEAU DE LOMENIE (FR)
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Claims:
49

REVENDICATIONS

1. Chaussure (10;100;200), caractérisée en ce qu'elle comprend :

- une tige (30;130), une majorité en masse de la tige ou une majorité de la surface de la tige est faite d'un matériau principal de tige, et éventuellement -d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige ;

- une semelle (20; 120), une majorité en masse de la semelle est faite d'un matériau principal de semelle, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle ; en ce que le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés ; et en ce que le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants: les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

2. Chaussure (10;100;200) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le matériau principal de tige est sélectionné parmi l'un des matériaux suivants : une polyoléfine, ou un élastomère thermoplastique oléfinique.

3. Chaussure (10;100;200) selon l'une ou l'autre des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le matériau principal de semelle est sélectionné parmi : un élastomère thermoplastique styrénique, ou une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique vulcanisé choisi parmi : un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'une polyoléfine, et 50 un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'un élastomère thermoplastique styrénique.

4. Chaussure (10;100;200) selon la revendication 3, caractérisée en ce que le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique.

5. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la semelle et la tige sont fabriquées individuellement et jointes l'une à l'autre.

6. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la tige comprend un fil comprenant un matériau choisi parmi : une polyoléfîne ou un élastomère thermoplastique oléfinique.

7. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la tige comprend un composant textile, et en ce que le composant textile comprend un fil comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est choisi parmi : une polyoléfine, ou un élastomère thermoplastique oléfinique.

8. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que la tige comprend une partie textile formant une zone de réception du pied ayant une face externe, et au moins une pièce, en particulier une bande (250,251,252), comprenant un élastomère thermoplastique oléfinique, ladite bande (250,251,252) étant solidarisée, à ladite face externe de la partie textile, et à ladite semelle.

9. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la semelle comprend un composant alvéolaire, et/ou des billes en mousse, comprenant un matériau sélectionné parmi : un élastomère thermoplastique styrénique ; un élastomère thermoplastique oléfinique ; un élastomère thermoplastique vulcanisé choisi parmi : un 51 mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'une polyoléfine, et un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'un élastomère thermoplastique styrénique ; ou une polyoléfine.

10. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que la tige (30) comprend un bout dur (90) avant comprenant le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige, et/ou un contrefort arrière (70) comprenant le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige.

11. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la tige (30) comprend au moins un oeillet de passage d'au moins un élément de laçage, ledit au moins un oeillet de passage comprend une bande textile comprenant au moins un fil comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est une polyoléfine.

12. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la tige (30) comprend un composant en mousse comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est une polyoléfine.

13. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que la tige (30;130) et/ou la semelle (20;120), comprend/comprennent chacune, un matériau recyclé d'une semelle et/ou de la tige d'une autre chaussure, et/ou un matériau recyclé d'une semelle et/ou de la tige d'une botte.

14. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce que le rapport de la masse du matériau principal de tige, et éventuellement de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, 52 sur la masse totale de la tige est supérieure ou égale à 40%.

15. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée en ce que le rapport de la masse dudit matériau principal de tige et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, sur la masse totale de la tige est supérieure ou égale à 50%, et en ce que le matériau principal de tige et le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige sont sélectionnés parmi les polyoléfines, et les élastomères thermoplastiques oléfiniques.

16. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisée en ce que le rapport de la masse du matériau principal de semelle, et éventuellement de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est supérieure ou égale à 40%.

17. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que le rapport de la masse dudit matériau principal de semelle et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est supérieure ou égale à 50%, et en ce que le matériau principal de semelle et le ou les matériaufx) auxiliaire(s) de semelle sont sélectionnés parmi les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés choisis parmi : un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'une polyoléfine, et un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'un élastomère thermoplastique styrénique.

18. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisée en ce que la chaussure comprend au plus 10% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) non choisi(s) parmi les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés, en particulier au plus 10% masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermoplastique(s) et/ou au plus 5% en masse d'un ou plusieurs matériaufx) conta mi nant(s) thermodurcissable(s). Chaussure (10 ;100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisée en ce que la chaussure comprend un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes, le ou lesdits matériau(x) conta minant(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes représente(nt) au plus 10% en masse de ladite chaussure , en particulier la chaussure comprend au plus 10% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) contaminant(s) thermoplastique(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes et au plus 5% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermodurcissable(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes. Chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisée en ce que le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, et le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) semelle, ont une densité (g/cm3) inférieure ou égale à 1,1, de préférence inférieure ou égale à 1,05. Procédé de fabrication d'une chaussure (10;100;200), notamment selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé en ce qu'il comprend :

- fournir une tige (30;130;230), une majorité en masse de la tige, ou une majorité de la surface extérieure de la tige, est faite d'un matériau principal de tige, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige;

- injecter une semelle, une majorité en masse de la semelle est faite d'un matériau principal de semelle, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle; en ce que le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés ; et en ce que le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés. Procédé de fabrication selon la revendication 21, caractérisé en ce que le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont issu(s) au moins en partie du recyclage d'au moins une autre chaussure et/ou d'au moins une botte, en particulier de la chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 20. Procédé de fabrication selon l'une ou l'autre des revendications 21 et 22, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de moussage d'un composant en mousse comprenant le matériau principal de semelle ou au moins un matériau auxiliaire de semelle, sur la semelle injectée dans un état ramolli en sorte de solidariser au moins en partie ledit composant en mousse à ladite semelle, notamment sans agent de collage. Procédé de recyclage d'au moins une chaussure (10;100;200), caractérisé en ce qu'il comprend la collecte d'au moins une chaussure (10;100;200) selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, et en ce qu'il comprend la transformation de ladite au moins une chaussure (10;100;200) en granulés thermoplastiques. Procédé de recyclage selon la revendication 24, caractérisé que l'étape de transformation comprend :

- une étape de broyage de ladite au moins une chaussure pour l'obtention de particules broyées ;

- une étape de compactage desdites particules broyées pour l'obtention de particules broyées et compactées, en particulier à froid ou à chaud,

- une étape d'extrusion-granulation desdites particules broyées et compactées pour l'obtention de granulés transformables par un procédé de 55 transformation à chaud de plastique(s). Procédé recyclage selon l'une ou l'autre des revendications 24 et 25, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de transformation à chaud d'au moins une partie desdits granulés thermoplastiques pour la fabrication d'une pièce plastique, notamment formant au moins en partie un article pour la pratique d'un sport. Pièce plastique, notamment formant au moins en partie un article pour la pratique d'un sport, susceptible d'être obtenue par le procédé de recyclage selon l'une quelconque des revendications 24 à 26, en particulier ladite pièce est une voilure de palme.

Description:
Description

Titre de l'invention : Article chaussant, en particulier pour la pratique d'un sport Domaine Technique

La présente invention concerne le domaine technique des articles chaussants, en particulier des chaussures, plus particulièrement de sport, et les procédés de fabrication et de recyclage desdites articles.

Etat de la technique

Les articles chaussants, en particulier les chaussures, et plus particulièrement les chaussures de sport, comprennent généralement une semelle et une tige fabriquées à partir de multiples composants dans des matériaux très variés, car assurant des fonctions différentes.

Les composants de la semelle et de la tige assurent des fonctions d'amorti, de relance, de protection et maintien du pied, de gestion de l'évacuation de la chaleur et de la transpiration, d'imperméabilité, de résistance à l'abrasion, ou encore de souplesse, ...etc, et ce selon des zones différentes de l'article chaussant.

Ces différents composants sont dans des matériaux différents, et assemblés par différentes techniques, par exemple par couture, par collage ou encore par soudure.

La multiplicité de la nature des composants complexifie le procédé de fabrication de l'article chaussant, et nécessite beaucoup d'énergie (par exemple chaleur pour souder, consommation d'électricité pour les machines-outils, consommation d'eau...) pour sa réalisation, ce qui impacte son bilan en gaz à effet de serre, notamment en dioxyde de carbone.

Par ailleurs, une fois ces articles chaussants usagés, ils sont enfouis en terre, ou encore incinérés, ce qui contribue encore à impacter négativement le bilan en dioxyde de carbone du cycle de vie d'un article chaussant. On estime que seulement 2% du volume des articles chaussants consommés annuellement en Europe sont recyclés, au moins en partie. Lorsque les articles chaussants sont recyclés, ils sont recyclés dans des procédés à faible valeur ajoutée et avec des débouchés limités en termes de volume, par exemple pour la fabrication d'aires de jeux amortissantes.

On propose ainsi des articles chaussants en matériau biodégradable, lequel se décomposera naturellement en quelques mois. Cependant, ce type de matériau est encore limité et ne donne pas satisfaction pour des chaussures de sport devant satisfaire des critères de performances spécifiques et variés selon les types de sport.

On connaît des chaussures comprenant des composants amovibles facilitant ainsi leur séparation et donc leur recyclage. Néanmoins, ce type de chaussure ne donne pas satisfaction en termes de fonctionnalités techniques, et de rendus esthétiques variés possibles.

EP 3.081.109 Al a pour objet une chaussure, comprenant une tige et une semelle, dont une majorité en masse est faite d'un matériau de base thermoplastique sélectionné parmi le polyuréthane thermoplastique, le polyamide, le polyéthylène téréphtalate, ou le polybutylène téréphtalate. Les matériaux indiqués ci-avant peuvent être difficile à recycler, en particulier s'agissant du polyuréthane. En effet, le polyuréthane a tendance à se dégrader dans le temps par oxydation, et à jaunir. En outre, il est nécessaire de sécher les granulés de TPU avant de les transformer afin de conserver leurs propriétés originales. De plus, les températures de fusion de ces matériaux sont élevées, environ 180°C pour le TPU, et de l'ordre de 230°C - 260°C pour les polyamides et les polyesters. Les températures nécessaires à la transformation à chaud des polyesters et des polyamides étant plus élevées que celles nécessaires à la transformation à chaud des polyuréthanes, la mise en forme à chaud de granulés plastiques issus d'un mélange de TPU, avec des polyamides ou des polyesters, dégradent les propriétés des polyuréthanes. En outre, ces matériaux polymères sont coûteux, peu disponibles, et avec un potentiel de réutilisation faible. En effet, ces matériaux sont peu utilisés, et lorsqu'ils sont mis en oeuvre, ils sont utilisés dans des applications à haute valeur ajoutée de sorte que les matières vierges - sans aucun polluant- sont privilégiées.

FR 2 993 757 Al a pour objet une botte imperméable aux liquides ayant une partie de semelle et une partie de tige d'un seul tenant dans au moins un matériau polymère choisi dans des matériaux réticulés comme thermoplastiques. FR 2 993 757 Al ne concerne pas les chaussures, notamment de sport. FR 2 993 757 Al propose un système de fixation amovible du chausson intérieure par rapport à la botte externe, et n'aborde pas le problème du recyclage d'un article chaussant. D'ailleurs, des matières principales thermodurcissables comme le caoutchouc sont citées de manière équivalente à côté des matières thermoplastiques pour la fabrication de la botte externe.

US 2019/0366590 Al a pour objet un procédé de fabrication d'un segment de chaussure à partir de divers déchets de matériaux plastiques comprenant les élastomères thermoplastiques ou l'éthylène-vinyl-acétate. Ledit procédé comprend l'ajout d'un agent de moussage à la composition de départ recyclée pour fabriquer une semelle. Le segment de chaussure est toujours une semelle. US 2019/0366590 Al ne donne aucune information sur la composition d'une chaussure visant à la fois la semelle et la tige afin que la tige et la semelle soient recyclées dans un même procédé de recyclage sans être séparées.

Il existe donc un besoin pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre produits durant le cycle de vie d'un article chaussant, c'est-à-dire s'étendant de sa fabrication jusqu'à sa mise au rebut.

Il existe également un besoin pour un article chaussant qui soit apte à être recyclé entièrement ou au moins en partie dans un procédé de recyclage à valeur ajoutée, et ainsi notamment dans la fabrication d'un article chaussant, en particulier d'une chaussure, plus particulièrement d'une chaussure de sport.

Il existe également un besoin pour fournir une approche permettant de limiter la quantité de ressources consommées (chauffage, électricité, eau, terrains d'enfouissement, etc..).

On recherche également un article chaussant fabriqué à partir de matériaux qui puissent être recyclés dans de nombreuses applications finales, et qui puissent être recyclés plusieurs fois sans dégradation importantes de leurs propriétés.

Exposé de l'invention

La présente invention pallie tout ou partie des problèmes précités en ce qu'elle a pour objet, selon un premier aspect, un article chaussant, en particulier une chaussure, plus particulièrement une chaussure de sport, comprenant avantageusement, plus avantageusement constituée essentiellement de, encore plus avantageusement constituée de :

- une tige, une majorité en masse de la tige ou une majorité de la surface de la tige est faite d'un matériau principal de tige, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige; - une semelle, une majorité en masse de la semelle est faite d'un matériau principal de semelle, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle; et le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants: les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés ; et le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants: les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

On comprend dans le présent texte par liste principale, la liste comprenant les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Avantageusement, le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, et le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont sélectionné(s) parmi les mêmes matériaux, d'une nature proche, lesquels sont compatibles entre-eux facilitant ainsi leur adhésion, et la fabrication de l'article chaussant mais également son recyclage. En effet, il n'est pas nécessaire de séparer tous les composants de l'article chaussant pour le recycler. Le recyclage peut être effectué en une seule étape en broyant l'article chaussant puis en formant des granulés à partir desdits broyats. Les inventeurs ont trouvé de manière surprenante que les matériaux principaux de semelle et de tige listés ci-dessus ont pour avantage qu'ils peuvent se présenter sous des formes très différentes dans un usage chaussure et peuvent être recyclés plusieurs fois.

Avantageusement, les matériaux principaux, et éventuellement auxiliaires, de tige et de semelle, sont sélectionnés en sorte que les granulés, au moins en partie recyclés, soient aptes à être transformés par n'importe quelle technique de mise en forme des plastiques (notamment à chaud), par exemple par injection moulage, par injection moussage, par extrusion moulage, par extrusion soufflage, par thermoformage ou encore par thermomoulage. Les granulés issus de l'article chaussant selon l'invention recyclé peuvent être utilisés dans la fabrication d'une semelle ou encore d'un composant de chaussure (tel qu'un contrefort arrière, un bout dur avant, ou encore un renfort latéral) ou encore dans la fabrication d'un fil (par exemple par extrusion filage) pour la fabrication d'un composant textile (par exemple la fabrication d'un composant de tige ou de la totalité d'une tige par tricotage ou tissage) ou d'un composant en mousse. Les granulés issus de l'article chaussant peuvent être également utilisés dans la fabrication d'une botte.

Lesdits granulés peuvent être également transformés en un nontissé, par exemple par une technique dite Meltblown ou Spunbond ou par leur combinaison, tel qu'un nontissé dit SMS (Spunbond/Meltblown/Spunbond) par exemple.

Les matériaux principaux de tige et de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, sélectionnés dans la présente invention sont thermoplastiques et ont pour avantage d'être dérivés d'oléfines. Ces matériaux peuvent ainsi avantageusement être transformés plusieurs fois à chaud sans que leurs propriétés ne se dégradent de manière importante, en particulier à cause de l'oxydation provoquée par l'air et/ou l'humidité. Cette faculté leur permet d'améliorer la longévité de leur cycle de recyclabilité contrairement à certains matériaux polymères, tels que les polyuréthanes notamment, qui s'oxydent dans le temps. Avantageusement, l'article chaussant peut ainsi être recyclé plusieurs fois.

Le matériau principal de tige peut être identique ou différent du matériau principal de semelle.

Le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige est/sont de préférence différent(s) du matériau principal de tige et/ou du matériau principal de semelle.

Les matériau(x) auxiliaire(s) de tige sont de préférence différents entre-eux.

Le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle est/sont de préférence différent(s) du matériau principal de semelle et/ou du matériau principal de tige.

Les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle sont de préférence différents entre-eux.

On comprend par « le matériau principal ou auxiliaire de tige est identique au matériau principal ou auxiliaire de semelle » que le matériau principal/auxiliaire de tige est dans le même matériau polymère de base que celui du matériau principal/auxiliaire de semelle. Le même raisonnement s'applique entre deux matériaux auxiliaires de tige ou de semelle qui seraient identiques ou différents. On comprend par « le matériau principal ou auxiliaire de tige est différent du matériau principal ou auxiliaire de semelle » que le matériau principal/auxiliaire de tige n'est pas dans le même matériau polymère de base que celui du matériau principal/auxiliaire de semelle.

De préférence, le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle est/sont choisi(s) parmi les polyoléfines, et/ou les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et/ou les élastomères thermoplastiques styréniques, et/ou les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Dans un mode de réalisation, le matériau principal de tige est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique styrénique ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, encore de préférence une polyoléfine.

Dans un mode de réalisation, le matériau principal de semelle est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique styrénique ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique styrénique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, encore de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique styrénique, notamment un élastomère thermoplastique styrénique.

De préférence, le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige est/sont sélectionné(s) parmi les polyoléfines et/ou les élastomères thermoplastiques styréniques et/ou les élastomères thermoplastiques oléfiniques et/ou les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

De préférence, le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle est/sont sélectionné(s) parmi les polyoléfines et/ou les élastomères thermoplastiques styréniques et/ou les élastomères thermoplastiques oléfiniques et/ou les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Tige

De préférence, la tige comprend une région d'avant-pied configurée pour à recouvrir en tout ou partie l'avant du pied, et/ou une région d'arrière-pied configurée pour recouvrir l'arrière-pied en tout ou partie, et/ou une région médiale configurée pour recouvrir un côté médial du pied en tout ou partie, et/ou une région latérale configurée pour recouvrir un côté latéral du pied en tout ou partie, et/ou une région de cou-de-pied configurée pour recouvrir en tout ou partie le cou-de-pied, et/ou une région de jambe configurée pour recouvrir tout ou partie de la jambe.

Avantageusement, la tige comprend le (éventuellement est constituée de) matériau principal de tige, et éventuellement un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige, notamment ledit ou lesdits matériau(x) auxiliaire(s) de tige est/sont différent(s) du matériau principal de tige et éventuellement différents entre-eux.

Par exemple, le matériau principal de tige peut être une polyoléfine, et un premier matériau auxiliaire de tige peut être un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

Par exemple, le matériau principal de tige peut être le polypropylène ou le polyéthylène, et la tige comprend un premier matériau auxiliaire de tige, différent du matériau principal de tige, choisi parmi le polypropylène et le polyéthylène. Le matériau principal de tige peut ainsi être le polypropylène et le premier matériau auxiliaire de tige peut être le polyéthylène.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant est une chaussure, et le matériau principal de tige est une polyoléfine, de préférence le polypropylène ou le polyéthylène.

Dans un mode de réalisation, le matériau principal de tige est différent du matériau principal de semelle, et la semelle comprend également un premier matériau auxiliaire de semelle identique au matériau principal de tige (en particulier ledit premier matériau auxiliaire de semelle n'est pas majoritaire en masse dans la semelle). De préférence, le matériau principal de tige est une polyoléfine, le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique, et le premier matériau auxiliaire de semelle est une polyoléfine.

Le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle peut/peuvent être un ou des matériau(x) recyclé(s) à partir d'une semelle et/ou de la tige d'une autre chaussure ou d'une botte et/ou de plastique(s) et/ou être issu(s) de la biomasse. La tige peut comprendre (notamment peut être constituée d') un ou plusieurs composant(s) de tige comprenant (en particulier constitué(s)) ledit matériau principal de tige et/ou un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige.

Un composant de tige peut être un composant textile, ou un composant de renfort, ou un composant pour le laçage, ou un composant amortissant, ou un composant alvéolaire tel qu'une mousse, ou un lacet, ou un oeillet, ou un bout dur avant, ou un contrefort arrière ou latéral, ou une combinaison de ces derniers.

Le composant textile peut être un tissu, un tricot, un nontissé, une tresse, un câble, un fil filé de fibres, un fil multi-filamentaire, un fil mono-filamentaire, un ensemble de fibres, ou une combinaison de ces derniers.

Le composant textile peut être un textile (un tricot ou un tissu par exemple) en trois dimensions, c'est-à-dire comprenant des panneaux textiles supérieur et inférieur reliés par des fils intermédiaires s'étendant entre lesdits panneaux textiles.

Le composant textile peut être un composant tricoté, par exemple tricoté sur un métier à tricoter rectiligne, ou sur un métier à tricoter chaîne, ou sur un métier à tricoter circulaire chaîne ou trame, notamment de petit diamètre.

Le composant textile peut être un tube tricoté, en particulier une chaussette tricotée comprenant une partie de talon tricotée.

De préférence, la tige comprend un ou plusieurs composant(s) de tige assemblés par collage, couture, ou encore une soudure (par exemple par ultrasons ou par haute- fréquence).

De préférence, la tige comprend un composant textile de construction textile unitaire, en particulier de construction tricotée ou tissée unitaire, ledit composant comprenant une région d'avant-pied et/ou une région d'arrière-pied et/ou une région latérale et/ou une région médiale et/ou une région de cou-de-pied.

On comprend par « de construction textile unitaire » que le composant textile ne comprend pas de couture(s) ou de soudure(s) autre(s) que celle(s) éventuellement nécessaire(s) à sa mise en forme, par exemple pour joindre des bords.

Dans un mode de réalisation, la tige comprend un composant alvéolaire, en particulier une mousse, et/ou des billes en mousse, comprenant un matériau sélectionné parmi une polyoléfine, un élastomère thermoplastique oléfinique, ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, de préférence un élastomère thermoplastique oléfinique ou une polyoléfine, encore de préférence une polyoléfine. Ledit matériau peut être le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige.

De préférence, la tige comprend un composant alvéolaire, en particulier une mousse, et/ou des billes en mousse, comprenant le matériau principal de tige.

Dans un mode de réalisation, la fraction massique dudit matériau principal de tige dans la tige est supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 30%, encore de préférence supérieure ou égale à 40%.

De préférence, la fraction massique dudit matériau principal de tige dans la tige est inférieure ou égale à 90%, en particulier inférieure ou égale à 80%, plus particulièrement inférieure ou égale à 70%, notamment inférieure ou égale à 60%.

Alternativement, la fraction massique dudit matériau principal de tige dans la tige peut être supérieure ou égale à 60%, de préférence supérieure ou égale à 70%, encore de préférence supérieure ou égale à 80%, préférentiellement supérieure ou égale à 90%.

Dans un mode de réalisation, la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige dans la tige est supérieure ou égale à 30%, de préférence supérieure ou égale à 40%, encore de préférence supérieure ou égale à 50%.

De préférence, la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige dans la tige est inférieure ou égale à 90%, en particulier inférieure ou égale à 80%, plus particulièrement inférieure ou égale à 70%.

Alternativement, la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige dans la tige peut être supérieure ou égale à 60%, de préférence supérieure ou égale à 80%, encore de préférence supérieure ou égale à 90%.

De préférence, la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige et par un ou plusieurs matériau(s) auxiliaire(s) de tige dans la tige est supérieure ou égale à 60%, encore de préférence supérieure ou égale à 70%, préférentiellement supérieure ou égale à 80%.

Dans un mode de réalisation, la tige comprend le matériau principal de tige et un premier matériau auxiliaire de tige, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de tige dans la tige est supérieure ou égale à 5%, de préférence supérieure ou égale à 20%. La fraction massique du premier matériau auxiliaire de tige dans la tige est de préférence inférieure ou égale à 60%, de préférence inférieure ou égale à 50%, encore de préférence inférieure ou égale à 40%.

Dans un mode de réalisation, la tige comprend le matériau principal de tige et un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige, en particulier un premier et/ou un second matériau(x) auxiliaire(s) de tige; le rapport de la masse dudit matériau principal de tige, et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, sur la masse totale de la tige est supérieur ou égal à 50%, de préférence supérieur ou égal à 60%, encore de préférence supérieur ou égal à 70%, préférentiellement supérieur ou égal à 80%, en particulier supérieur ou égal à 90%. Optionnellement, le rapport de la masse dudit matériau principal de tige, et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, sur la masse totale de la tige est inférieur ou égal à 90% ou 80%.

Avantageusement, la tige comprend un premier matériau auxiliaire de tige qui est : une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ou un élastomère thermoplastique styrénique ; de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ; encore de préférence une polyoléfine.

Avantageusement, la tige comprend un premier matériau auxiliaire de tige et un second matériau auxiliaire de tige qui est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ou un élastomère thermoplastique styrénique ; de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ; encore de préférence une polyoléfine.

De préférence, le premier matériau auxiliaire de tige est différent du second matériau auxiliaire de tige.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant est une chaussure, et le matériau principal de tige est une polyoléfine, en particulier le polypropylène ou le polyéthylène, optionnellement la tige comprend en outre un premier matériau auxiliaire de tige, en particulier une polyoléfine, par exemple le polypropylène ou le polyéthylène, ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ou un élastomère thermoplastique styrénique. De préférence, la fraction massique du matériau principal de tige dans la tige est supérieure ou égale à 40% et inférieure ou égale à 80%, encore de préférence inférieure ou égale à 60%.

De préférence, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de tige dans la tige est supérieure ou égale à 5%, encore de préférence inférieure ou égale à 40%, encore de préférence inférieure ou égale à 30% ; par exemple compris entre 25% et 40%.

De préférence, la fraction surfacique du matériau principal de tige qui est une polyoléfine, en particulier le polypropylène, dans la tige, est supérieure ou égale à 45%. Encore de préférence, la fraction surfacique du matériau principal de tige et d'un premier matériau auxiliaire de tige qui est une polyoléfine, en particulier le polyéthylène, dans la tige, est supérieure ou égale à 70%. En particulier, la fraction surfacique d'un second matériau auxiliaire de tige, qui est un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique styrénique ou un élément thermoplastique vulcanisé, dans la tige, est supérieure ou égale à 15%, en particulier inférieure ou égale à 30%.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant est une chaussure, et le matériau principal de tige est un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, optionnellement la tige comprend en outre un premier matériau auxiliaire de tige, en particulier qui est une polyoléfine, par exemple le polypropylène ou le polyéthylène.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de tige dans la tige est supérieure ou égale à 40% et inférieure ou égale à 80%, encore de préférence inférieure ou égale à 60%.

De préférence, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de tige dans la tige est supérieure ou égale à 5%, encore de préférence supérieure ou égale à 20%, en particulier supérieure ou égale à 30% et inférieure ou égale à 50%, plus particulièrement supérieure ou égale à 35% et inférieure ou égale à 45%.

Semelle

La semelle comprend (en particulier est constituée) du matériau principal de semelle et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, notamment différent(s) du matériau principal de semelle. Le ou lesdits matériau(x) auxiliaire(s) de semelle est/sont de préférence choisi(s) parmi les polyoléfines et/ou les élastomères thermoplastiques styréniques et/ou les élastomères thermoplastiques oléfiniques et/ou les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Par exemple, le matériau principal de semelle peut être un élastomère thermoplastique styrénique et la semelle comprend un premier matériau auxiliaire de semelle, lequel est une polyoléfine, par exemple le polypropylène ou le polyéthylène. Avantageusement, la semelle comprend un premier matériau auxiliaire de semelle qui est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé ou un élastomère thermoplastique styrénique ; de préférence une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique styrénique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 25%, encore de préférence supérieure ou égale à 40%, préférentiellement supérieure ou égale à 50%, plus préférentiellement supérieure ou égale à 60%.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle est inférieure ou égale à 80%.

De préférence, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de semelle, par exemple le polypropylène ou le polyéthylène, dans la semelle est supérieure ou égale à 10%, encore de préférence inférieure ou égale à 40%, préférentiellement inférieure ou égale à 30%, par exemple compris entre 15% et 25% (bornes supérieure et inférieure incluses).

Dans un mode de réalisation, la semelle comprend le matériau principal de semelle, et éventuellement un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, notamment un premier et/ou un second matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, le rapport de la masse du matériau principal de semelle, et éventuellement de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est supérieur ou égal à 30%, de préférence supérieur ou égal à 40%, encore de préférence supérieur ou égal 50%, de préférence supérieur ou égal à 60%, encore de préférence supérieur ou égal à 70%, préférentiellement supérieur ou égal à 80%, en particulier supérieur ou égal à 90%. Optionnellement, le rapport de la masse du matériau principal de semelle, et éventuellement de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est inférieur ou égal à 90%, en particulier inférieur ou égal à 80%, plus particulièrement inférieur ou égal à 70%.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant est une chaussure, et le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique, par exemple le SEBS ou le SBS, éventuellement greffé, optionnellement la semelle comprend en outre un premier matériau auxiliaire de semelle, en particulier une polyoléfine, par exemple le polypropylène ou le polyéthylène.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle est supérieure ou égale à 55% et inférieure ou égale à 70%.

De préférence, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de semelle est supérieure ou égale à 5% et inférieure ou égale à 35%, notamment supérieure ou égale 10% et inférieure ou égale à 30%.

Dans un mode de réalisation, le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique, de préférence le SEBS ou le SBS, et la semelle comprend un premier matériau auxiliaire de semelle qui est un élastomère thermoplastique styrénique (différent du matériau principal de semelle), de préférence le SEBS ou le SBS. La semelle peut comprendre un deuxième matériau auxiliaire de semelle qui est une polyoléfine, par exemple le PP ou le PE.

Dans un mode de réalisation, le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique vulcanisé, optionnellement la semelle comprend en outre un premier matériau auxiliaire de semelle, en particulier un élastomère thermoplastique styrénique, par exemple le SEBS ou le SBS, éventuellement greffé.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 40% et inférieure ou égale à 85%, encore de préférence supérieure ou égale à 30%, préférentiellement supérieure ou égale à 40%, notamment supérieure ou égale à 55%.

De préférence, la fraction massique du premier matériau auxiliaire de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 8%, encore de préférence inférieure ou égale à 30%, par exemple compris entre 15% et 25%. Dans un mode de réalisation, le matériau principal de semelle est une polyoléfine, en particulier il s'agit du polypropylène.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 50%, encore de préférence supérieure ou égale à 80%, notamment supérieure ou égale à 90%, par exemple de l'ordre de 100%.

De préférence, lorsque la semelle comprend un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(x) de semelle, ce(s) dernier(s) est/sont de préférence noyé(s), telle(s) une/des charge(s), dans une matrice polymère formée par le matériau principal de semelle.

La semelle selon l'invention peut être/peut comprendre une semelle d'usure ou une semelle intermédiaire ou une combinaison de ces dernières.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant comprend une semelle d'usure et une semelle intermédiaire, en particulier la semelle intermédiaire est une semelle amovible.

La semelle intermédiaire peut être disposée de manière amovible dans un vide de réception du pied de l'article chaussant en sorte de venir sous le pied de l'usager.

La semelle intermédiaire peut faire également office de semelle de propreté.

La semelle selon l'invention peut comprendre (être constituée d') un ou plusieurs composant(s) de semelle comprenant (en particulier constitué(s)) ledit matériau principal de semelle et/ou un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle.

Un composant de semelle peut être une semelle d'usure, une semelle intermédiaire, une première de propreté, un composant de talon amortissant (par exemple un donut), un composant textile (tel que défini ci-avant en référence à la tige), un dispositif fonctionnel apportant de la stabilité, ou encore un insert de renfort ou d'amorti, ou un composant alvéolaire, en particulier une mousse ou un ensemble de billes moussées et éventuellement agglomérées et/ou collées.

Dans un mode de réalisation, la semelle comprend/est une semelle intermédiaire comprenant une face extérieure venant en contact directement avec le sol.

Avantageusement, la semelle intermédiaire est configurée pour assurer la fonction de semelle d'usure. L'article chaussant ne comprend donc pas de semelle d'usure.

La semelle intermédiaire est de préférence un composant monobloc.

On choisira de préférence une semelle intermédiaire moussée ayant une bonne résistance à l'abrasion. Dans un mode de réalisation, la semelle comprend un composant de semelle d'usure, de préférence comprend (ou est) une semelle d'usure, ayant une densité (g/cm 3 ) supérieure ou égale à 0,85 ; de préférence inférieure ou égale à 1,30.

Dans un mode de réalisation, la semelle comprend un composant de semelle intermédiaire, de préférence comprend (ou est) une semelle intermédiaire, ayant une densité (g/cm 3 ) supérieure ou égale à 0,10 ; de préférence inférieure ou égale à 0,90 ; encore de préférence ayant une densité inférieure ou égale à 0,50 ; notamment inférieure ou égale à 0,40.

Dans un mode de réalisation, la semelle comprend un composant de semelle intermédiaire, de préférence comprend (ou est) une semelle intermédiaire, ayant une densité (g/cm 3 ) supérieure à 0,50 et inférieure ou égale à 0,85 ; en particulier inférieure ou égale à 0,75.

Dans un mode de réalisation, l'article chaussant comprend une semelle d'usure injectée, en particulier comprenant le matériau principal de semelle (par exemple SEBS éventuellement greffé) et éventuellement un premier matériau auxiliaire de semelle (par exemple PP ou PE), et une semelle intermédiaire injectée, en particulier directement sur la semelle d'usure encore dans un état ramolli.

La semelle intermédiaire comprend le matériau principal de semelle (par exemple SEBS éventuellement greffé) et éventuellement le premier matériau auxiliaire de semelle (par exemple PP ou PE), en mélange avec au moins un agent de moussage. La semelle d'usure et la semelle intermédiaire sont fabriquées par bi-injection.

Dans un mode de réalisation, la chaussure comprend une première de propreté, en particulier disposé dans le vide de réception du pied de la chaussure en sorte de venir sous le pied lorsque la chaussure est portée.

La première de propreté est de préférence amovible.

Cette disposition est avantageuse lorsque la semelle est injectée sur la tige. En effet, lorsqu'une première de propreté est déjà présente lors du procédé d'injection, cette dernière peut être écrasée et ainsi perdre ses propriétés d'accueil du pied. L'utilisation d'une première de propreté amovible permet de pallier à ce problème.

La première de propreté peut comprendre avantageusement des billes en mousse agglomérées, encore de préférence lesdites billes en mousse comprennent (notamment sont) une polyoléfine, notamment du polyéthylène, un élastomère thermoplastique vulcanisé, ou un élastomère thermoplastique oléfinique, ou une combinaison de ces derniers.

La première de propreté peut comprendre avantageusement une mousse comprenant une polyoléfine, en particulier un polyéthylène. Ladite mousse peut être laminée avec un textile, éventuellement entre deux textiles. Le ou lesdits textiles comprenant des fils et/ou des fibres en polyoléfine.

Matériaufx^ principalfaux) et/ou de tige et/ou de semelle

Polvoléfines

La/les polyoléfîne(s) citée(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, est/sont choisie(s) parmi les homopolymères de polyoléfines, éventuellement greffé(s), les copolymères ou terpolymères de polyoléfines, éventuellement greffé(s).

Les copolymères de polyoléfines comprennent deux unités de répétition oléfiniques, éventuellement greffée(s).

Les terpolymères de polyoléfines comprennent trois ou plus d'unités de répétition oléfiniques, éventuellement greffée(s).

Les unités de répétition oléfiniques comprennent de préférence des unités dérivées d'alcènes, en particulier de l'éthylène ou du propylène.

La ou les polyoléfines mise(s) en oeuvre dans la présente invention est/sont par définition thermoplastique(s).

On comprend par greffée(s) une ou des fonction(s) ou un ou des groupe(s) greffé(e)(s) qui peut/peuvent être un ou des groupes alkyles, linéaire(s) ou branché(s), comprenant de 1 à 10 atomes de carbone, de préférence de 1 à 5 atomes de carbone, par exemple un groupe méthyle, un groupe éthyle ou propyle, ou encore une ou des fonction(s) ester(s), par exemple un ester d'alkyle dont le groupe alkyle comprend de 1 à 5 atomes de carbone, ou encore une ou des fonction(s) acrylate(s) (R-O-CO-CH=CH2) OU acryloyle(s) (H2C=CH-CO-R), en particulier R est un groupe alkyle comprenant de 1 à 10 atomes de carbone.

La/les polyoléfîne(s) citée(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, est/sont choisie(s) de préférence dans une liste I comprenant (en particulier consistant en) le polypropylène; le polyéthylène, en particulier le polyéthylène haute densité, le polyéthylène à très haute densité, le polyéthylène basse densité, et le polyéthylène à très basse densité (LLDPE); le polyméthylpentène (PMP), le polybutène-1 (PB-1), le polyisobutène ; de préférence parmi les polypropylènes et les polyéthylènes, en particulier le polyéthylène est choisi parmi le polyéthylène haute densité, le polyéthylène à très haute densité, le polyéthylène basse densité, et le polyéthylène à très basse densité (LLDPE).

La/les polyoléfine(s) citée(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, peut/peuvent être choisie(s) également dans une liste II comprenant (en particulier consistant en) le poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) (en particulier issu de la copolymérisation de l'éthylène et de l'acétate de vinyle, il s'agit d'un copolymère d'oléfines), notamment non réticulé ; l'éthylène-alcool polyvinylique.

Le ou les polyléfine(s) citée(s) dans le présent texte pour le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle peut/peuvent être choisie(s) parmi des huiles minérales à base d'oléfine(s), telles que les poly-alpha- oléfines, en particulier qui sont des plastifiants des élastomères thermoplastiques styréniques.

La polyoléfine peut être une polyoléfine biosourcée ou pétrosourcée, en particulier biosourcée, c'est-à-dire issue de matière(s) renouvelable(s), par exemple il peut s'agir d'un polyéthylène biosourcé dérivé de la canne à sucre.

On comprend par matériau biosourcé, tout matériau issu de matière(s) renouvelable(s), par opposition au matériau pétrosourcé.

La polyoléfine biosourcée peut avoir une origine dite directe, c'est-à-dire qu'elle est issue directement de matière(s) renouvelable(s), ou une origine indirecte, c'est-à-dire qu'elle est issue d'un mélange de matière(s) renouvelable(s) et de matière(s) pétrosourcée(s) et/ou de matière(s) recyclée(s). Dans ce dernier cas, la polyoléfine est définie par l'obtention d'un certificat établi selon le principe « mass balance approach » définissant la proportion de matière(s) recyclée(s) et/ou biosourcée(s) utilisée(s) pour son obtention. Elastomères thermoplastiques oléfiniques

Un/les élastomère(s) thermoplastique(s) oléfinique(s) cité(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, est/sont choisi(s) parmi : les polyisobutylènes (PIB) ; et/ou

- les terpolymères d'éthylène, de propylène, et de diène (EPDM); les copolymères d'éthylène et de propylène ; les copolymères d'éthylène et d'alpha-oléfine(s), par exemple les copolymères d'éthylène et de butène ou les copolymères d'éthylène et d'octène, et un mélange de ces derniers ; de préférence l'EPDM et les copolymères d'éthylène et de propylène ; et/ou

- les mélanges d'une polyoléfine, en particulier du polypropylène, avec un ou des élastomère(s) thermoplastique(s) oléfinique(s), non vulcanisé(s), et éventuellement un ou des plastifiants (par exemple huile(s) minérale(s) ou naphténique(s) ou paraffinique(s)), le ou lesdits élastomère(s) thermoplastique(s) oléfinique(s) peut/peuvent être les copolymères d'éthylène et de propylène, les terpolymères d'éthylène, de propylène et de diène, les copolymères d'éthylène et d'alpha-oléfine(s) (par exemple les copolymères d'éthylène et de butène ou les copolymères d'éthylène et d'octène).

Elastomères thermoplastiques vulcanisés

Un/les élastomère(s) thermoplastique(s) vulcanisé(s) (TPE-V) cité(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, est/sont de préférence :

- un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé (en particulier formant la phase caoutchouc) et d'une polyoléfine (en particulier tel que défini dans le présent texte, plus particulièrement formant la phase thermoplastique), en particulier le polypropylène, ou

- un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé (en particulier tel que défini dans le présent texte et vulcanisé, plus particulièrement formant la phase caoutchouc) et d'un élastomère thermoplastique styrénique (en particulier tel que défini dans le présent texte, plus particulièrement formant la phase thermoplastique), en particulier le SEBS ou le SBS.

La vulcanisation a lieu généralement lors de l'étape d'extrusion-granulation. De préférence, la phase caoutchouc hautement vulcanisée est dispersée dans la phase thermoplastique. Cet élastomère a pour avantage de présenter une bonne adhésion aux polymères oléfiniques, tels que le polypropylène et le polyéthylène. Cette vulcanisation est connue dans l'état de la technique comme une vulcanisation dynamique au-cours de laquelle l'élastomère est vulcanisé durant son mélange à l'état fondu avec une polyoléfine thermoplastique appropriée.

Ledit élastomère oléfinique vulcanisé est de préférence choisi parmi les terpolymères d'éthylène, de propylène, et de diène (EPDM) ; les copolymères d'éthylène et de propylène ; les copolymères d'éthylène et d'alpha-oléfine(s), par exemple les copolymères d'éthylène et de butène ou les copolymères d'éthylène et d'octène, et un mélange de ces derniers ; de préférence l'EPDM et les copolymères d'éthylène et de propylène.

On considère dans le présent texte que les polyuréthanes ne sont pas des élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Elastomères thermoplastioues styrénioues

Un/les élastomère(s) thermoplastique(s) styrénique(s) cité(s) dans le présent texte, en particulier pour le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle, est/sont de préférence choisi(s) parmi les élastomères thermoplastiques comprenant des motifs de répétition styréniques (TPE-S) (en particulier un groupe styrène : -CH(C6H 5 )-CH 2 ), encore de préférence parmi les élastomères thermoplastiques comprenant un ou des bloc(s) styrénique(s) et optionnellement un ou des bloc(s) d'oléfine(s) (éventuellement greffé(s)), préférentiellement parmi le poly(styrène-éthylène- butylène-styrène) (SEBS); le poly(styrène-butadiène-styrène) (SBS); le poly(styrène- butadiène) (SBC); le poly(styrène-isoprène-styrène) (SIS) ; le poly(styrène-éthylène- propylène-styrène) (SEPS), par exemple commercialisé sous la marque Septon SEPS® par la société Kuraray , ou Kraton G® par la société Kraton .

Un élastomère thermoplastique styrénique selon l'invention peut être greffé, par exemple le SEBS peut être greffé, par exemple avec un ou des anhydride(s) acide(s), tel que l'anhydride maléique, et/ou un ou des acide(s) carboxylique(s) et/ou encore une ou des fonction(s) vinylique(s).

Le greffage de l'élastomère thermoplastique styrénique a pour fonction d'améliorer l'adhésion de la semelle, par exemple de la semelle d'usure, à une autre semelle, par exemple une semelle intermédiaire, et/ou à la tige lorsque la semelle est injectée directement sur la tige.

Avantageusement, les élastomères thermoplastiques sélectionnés dans le cadre de la présente invention ont une meilleure aptitude à la transformation et un coût énergétique associé plus faible que les élastomères thermodurcissables par les procédés thermoplastiques conventionnels comme le moulage par injection, l'extrusion, le thermoformage, le soufflage, etc.

Définitions

Avantageusement, le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle, et éventuellement un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, a ou ont (notamment chacun) une température de fusion (Tf) et/ou une température de transition vitreuse (Tg), en particulier ladite ou lesdites température(s) de fusion est/sont supérieure(s) à ladite ou auxdites température(s) de transition vitreuse. On comprend dans le présent texte par chaussure, tout article chaussant ne comprenant pas les bottes.

On comprend dans le présent texte par botte, une botte de pluie ou de neige ou un sabot, en particulier un article chaussant comprenant une tige et une partie de semelle comprenant un matériau polymère en commun formant une majorité en masse de la tige et de la semelle, ladite tige et la semelle étant moulées ensembles.

On comprend dans le présent texte par matériau thermoplastique, tout matériau apte à être ramolli ou fondu par chauffage, et ce suffisamment, sans dégradation de ce dernier, afin qu'il puisse être mis en oeuvre dans un procédé de transformation d'un plastique, tels que ceux cités ci-avant, et ce plusieurs fois.

On comprend par majorité en masse de la tige que : - la fraction massique dudit matériau principal de tige mesurée par rapport à la masse totale de la tige, est supérieure à la fraction massique de n'importe quel autre matériau que comprend la tige; ou

- la fraction massique dudit matériau principal de tige additionnée de la ou des fraction(s) massique(s) respective(s) du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, mesurée par rapport à la masse totale de la tige, est supérieure à la fraction massique de n'importe quel autre matériau que comprend la tige et non choisi dans la liste principale définie dans le présent texte; ou

- la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige mesurée par rapport à la surface totale de la tige est supérieure à la fraction de surface occupée par n'importe quel autre matériau que comprend la tige ; ou

- la fraction de surface occupée par le matériau principal de tige additionnée de la ou des fraction(s) surfacique(s) respective(s) du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, mesurée par rapport à la surface totale de la tige est supérieure à la fraction de surface occupée par n'importe quel autre matériau que comprend la tige et non choisi dans la liste principale définie dans le présent texte.

Le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige peut/peuvent ainsi représenter par exemple 30%, 40% ou encore 50% ou 60% en masse de la tige ou de la surface extérieure de la tige.

On comprend par matériau principal de tige, que la fraction massique ou surfacique du matériau principal de tige est supérieure à la fraction massique ou surfacique de n'importe quel matériau auxiliaire de tige, et éventuellement supérieure à la fraction massique ou surfacique de n'importe quel autre matériau que comprend la tige non choisi dans la liste principale définie dans le présent texte.

Lorsque le matériau principal de tige représente par exemple 30% en masse de la tige, le ou les matériau(x) auxiliaire(s) représente(nt) (chacun) moins de 30% en masse de la tige.

La surface extérieure de la tige est de préférence calculée à partir d'une tige projetée à plat. Il peut s'agir par exemple de la surface du patron de la tige avant sa mise en forme en trois dimensions par couture, mais comprenant l'ensemble des composants de tige disposés selon sa surface extérieure.

On comprend par masse totale de la tige, la masse de la tige sur la chaussure finie avec tous ses composants. On comprend par majorité en masse de la semelle que :

- la fraction massique dudit matériau principal de semelle, mesurée par rapport à la masse totale de la semelle, est supérieure à la fraction massique de n'importe quel autre matériau que comprend la semelle; ou

- la fraction massique dudit matériau principal de semelle additionnée de la ou des fraction(s) massique(s) respective(s) du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, mesurée par rapport à la masse totale de la semelle, est supérieure à la fraction massique de n'importe quel autre matériau que comprend la semelle non choisi dans la liste principale définie ci-avant dans le présent texte.

Le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle peut/peuvent ainsi représenter 40% ou encore 50% ou 60% en masse de la semelle.

On comprend par matériau principal de semelle que la fraction massique du matériau principal de semelle est supérieure à la fraction massique de n'importe quel matériau auxiliaire de semelle, et éventuellement supérieure à la fraction massique de n'importe quel autre matériau de semelle non choisi dans la liste principale définie dans le présent texte.

Par exemple, lorsque le matériau principal de semelle représente 30% en masse de la semelle, le ou les matériau(x) auxiliaire(s) représente(nt) (chacun) moins de 30% en masse de la semelle.

Dans le présent texte, la fraction massique d'un matériau principal ou auxiliaire de tige dans la tige est le rapport de la masse (g) dudit matériau principal ou auxiliaire de tige sur la masse totale (g) de la tige.

Pour le calcul de la masse totale de la tige afin de définir la ou les fractions massiques en matériaux principal de tige et/ou en matériau(x) auxiliaire(s) de tige, on considère l'ensemble du ou des matériau(x) de tige recouvrant le dessus du pied, c'est-à-dire disposé(s) au-dessus du plan d'appui du pied. Le ou les matériau(x) éventuel(s) de la semelle en liaison avec la tige (partie de semelle d'une chaussette tricotée par exemple) est/sont comptabilisé(s) comme faisant partie de la semelle, en particulier de la semelle intermédiaire ou de la semelle d'usure.

Dans le présent texte, la fraction de surface occupée par le matériau principal ou auxiliaire de tige dans la tige est le rapport de la surface occupée (cm 2 ) par ledit matériau visible sur la surface totale extérieure (cm 2 ) de la tige projetée à plat, la surface extérieure de la tige étant celle orientée à l'extérieur de la chaussure.

Dans le présent texte, la fraction massique d'un matériau principal ou auxiliaire de semelle dans la semelle est le rapport de la masse dudit matériau principal ou auxiliaire sur la masse totale de la semelle.

Lorsqu'un premier composant de tige comprend le matériau principal de tige et un second composant de tige comprend ledit matériau principal de tige, le premier composant et le second composant comprennent chacun un matériau principal de tige dans un même polymère de base, lequel peut être une polyoléfine, par exemple le PP ou le PE. Le matériau polymère de base du premier composant peut cependant être différent du matériau polymère de base du second composant de par la dureté ou ses propriétés intrinsèques (masse molaire, degré de polymérisation, quantité de monomère(s)) ou sa présentation (mousse, textile, billes moussées, ....).

L'article chaussant, en particulier la tige et/ou la semelle, peut comprendre environ 20% au plus, en particulier 15% au plus, plus particulièrement 10% au plus, notamment 5% au plus, en masse par rapport à sa masse totale, d'un ou plusieurs matériau(x) contaminant(s), c'est-à-dire qui n'est/ne sont pas choisi(s) parmi les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés. Le ou lesdits matériau(x) contaminant(s) peut/peuvent être choisi(s) parmi les polyuréthanes, les polyamides ou encore les polyesters (par exemple le polyéthylène téréphtalate (PET), ou le polybutylène téréphtalate (PBT)). Ces matériaux contaminants peuvent être issus par exemple de matériaux recyclés. Dans une sous-variante de réalisation, l'article chaussant est une botte. La botte comprend une semelle d'usure et une tige. La tige comprend une partie de tige inférieure recouvrant le pied, en particulier l'avant-pied, le cou-de-pied, la région médiale, la région latérale, et l'arrière-pied. La tige comprend également une partie de tige supérieure recouvrant au moins en partie la jambe.

De préférence, la partie inférieure de tige et la semelle d'usure sont co-injectées.

Dans une sous-variante, l'article chaussant comprend un sabotin et une partie tubulaire souple configurée pour envelopper au moins en partie la jambe. De préférence, le sabotin comprend une semelle, notamment une semelle d'usure, et une partie inférieure de tige.

De préférence, la partie tubulaire souple est une partie de tige supérieure.

Dans les deux sous-variantes précédentes, la semelle, notamment d'usure, est en particulier obtenue par l'injection-moulage d'une composition comprenant le matériau principal de semelle, et la partie inférieure de tige est obtenue par injection-moulage, sur la semelle, notamment d'usure, en particulier dans un état encore ramolli, d'une composition comprenant le matériau principal de tige.

Ladite semelle et la partie inférieure de tige peuvent former avantageusement un sabotin.

Dans les deux sous-variantes précédentes, de préférence, le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique, en particulier un SEBS, et le matériau principal de tige est un élastomère thermoplastique styrénique, en particulier un SEBS.

La partie supérieure de tige comprend une ou plusieurs mousse(s) et un ou plusieurs textile(s) dans au moins un matériau auxiliaire de tige, en particulier choisi parmi les polyoléfines. La tige peut comprendre également une ou des mousse(s) et/ou un ou des textile(s) formant un chausson interne disposé dans le vide d'accueil du pied de la botte et recouvrant en tout ou partie la face interne de la partie inférieure de tige injectée.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 45%, encore de préférence supérieure ou égale à 50%, en particulier inférieure ou égale à 70%.

La semelle d'usure peut comprendre également un premier matériau auxiliaire de semelle, par exemple une polyoléfine, notamment le polypropylène.

La fraction massique du premier matériau auxiliaire de semelle dans la semelle est supérieure ou égale à 5% et inférieure ou égale à 40%, notamment inférieure ou égale à 30%.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de tige est supérieure ou égale à 40%, encore de préférence inférieure ou égale à 60%. La tige peut comprendre un premier matériau auxiliaire de tige qui est une polyoléfine, en particulier le polypropylène, dont la fraction massique dans la tige est supérieure ou égale à 10%, de préférence inférieure ou égale à 35%.

De préférence, le rapport de la masse du matériau principal de tige et de la masse du premier matériau auxiliaire de tige sur la masse totale de la tige est supérieur ou égal à 60%, encore de préférence supérieur ou égal à 70%.

Dans une variante de réalisation, le matériau principal de tige est sélectionné parmi l'un des matériaux suivants : une polyoléfine, un élastomère thermoplastique oléfinique, ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, de préférence parmi une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique, encore de préférence une polyoléfine.

Dans une variante de réalisation, le matériau principal de semelle est sélectionné parmi l'un des matériaux suivants : un élastomère thermoplastique styrénique, une polyoléfine, ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

Dans une variante de réalisation, le matériau principal de semelle est un élastomère thermoplastique styrénique.

Dans une variante de réalisation, le matériau principal de semelle est une polyoléfine, notamment le polypropylène.

Dans une variante de réalisation, la semelle et la tige sont fabriquées individuellement et jointes l'une à l'autre.

La semelle est de préférence solidarisée à la tige par collage et/ou par couture et/ou par soudure (soudure ultrasons, soudure haute-fréquence ou soudure thermique), par exemple dans un montage type Strobel.

La semelle peut être injectée et former un composant de semelle ou une semelle d'usure et/ou une semelle intermédiaire.

Dans une variante de réalisation, la tige comprend un fil comprenant un matériau choisi parmi une polyoléfine, un élastomère thermoplastique oléfinique, ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

De préférence, la polyoléfine est le polypropylène ou le polyéthylène.

De préférence, le fil comprend le matériau principal de tige.

Dans une variante de réalisation, la tige comprend un composant textile, et le composant textile comprend un fil comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est choisi parmi une polyoléfine, un élastomère thermoplastique oléfinique, ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

De préférence, le matériau principal de tige est le polypropylène ou le polyéthylène. Dans une variante de réalisation, la tige comprend une partie textile formant une zone de réception du pied ayant une face externe, et au moins une pièce, en particulier une bande, comprenant un élastomère thermoplastique oléfinique, ladite pièce étant solidarisée, à ladite face externe de la partie textile, et à ladite semelle.

Avantageusement, la partie textile formant une zone de réception du pied comprend, un composant textile, en particulier comprenant un fil comprenant le matériau principal de tige, plus particulièrement le matériau principal de tige est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé.

Avantageusement, le composant textile peut être tel que décrit dans le présent texte. De préférence, ladite pièce est une pièce de simili cuir.

Avantageusement, ladite pièce comprend un support textile et une couche polymérique comprenant, en particulier constituée essentiellement, plus particulièrement constituée de, ledit élastomère thermoplastique oléfinique, ladite couche polymérique étant solidarisée audit support textile.

Encore avantageusement, la face de la pièce comprenant le support textile est orientée en regard de la face externe de la partie textile.

De préférence, la tige comprend une ou plusieurs bande(s), encore de préférence arrangée(s) pour longer, au moins en partie, l'un au moins des bords suivants de la chaussure : le bord avant, le bord médial, le bord latéral, et le bord arrière.

De préférence, la ou lesdites pièce(s), en particulier bande(s), est/sont solidarisée(s) à la face externe de la partie textile formant une zone de réception du pied, et à la semelle.

De préférence, la ou lesdites pièce(s), notamment bande(s), a/ont (notamment chacune) une épaisseur supérieure ou égale à 0,5 mm et inférieure ou égale à 3 mm.

De préférence, ladite au moins une pièce, notamment bande, est solidarisée à la face externe de ladite partie textile, et éventuellement à la semelle, par fusion d'au moins une partie de sa structure. Tl

De préférence, au moins une partie de ladite au moins une pièce, notamment bande, est disposée entre la semelle et la face externe de la partie textile de réception du pied.

Avantageusement, l'élastomère thermoplastique oléfinique permet de former une pièce de renfort, notamment une bande de renfort, ayant un aspect simili-cuir, qui est compatible avec le ou les matériau(x) polymère(s) de la partie textile et de la semelle de sorte qu'il peut être collée par fusion. Dans un mode de réalisation, ladite pièce est agencée en sorte de former une partie de recouvrement de tout ou partie du dessus du pied, en particulier comprend une ouverture d'introduction du pied dans ladite partie de recouvrement.

Dans une variante de réalisation, la semelle comprend un composant alvéolaire, en particulier une mousse, et/ou des billes en mousse, comprenant un matériau sélectionné parmi l'un des matériaux suivants : un élastomère thermoplastique styrénique, un élastomère thermoplastique oléfinique, un élastomère thermoplastique vulcanisé, ou une polyoléfine, de préférence parmi l'un des matériaux suivants : un élastomère thermoplastique oléfinique ou un élastomère thermoplastique vulcanisé, encore de préférence un élastomère thermoplastique oléfinique.

De préférence, les billes en mousse sont agglomérées en un bloc, en particulier sont collées entre-elles à leurs surfaces par fusion.

De préférence, le composant alvéolaire a une densité volumique (g/cm 3 ) inférieure ou égale à 0,75 ; encore de préférence inférieure ou égale à 0,50.

De préférence, le composant alvéolaire est une semelle intermédiaire.

Dans une variante de réalisation, la tige comprend un bout dur avant comprenant le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige, et/ou un contrefort arrière comprenant le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige.

La tige peut comprendre un contrefort arrière ou un bout dur avant comprenant, ou constitué, d'un élastomère thermoplastique oléfinique.

La tige peut comprendre un contrefort arrière ou un bout dur avant comprenant, ou constitué d'un élastomère thermoplastique styrénique, par exemple le SEBS, éventuellement en mélange avec au moins une polyoléfine.

La tige peut comprendre un contrefort arrière ou un bout dur avant comprenant, ou constitué, d'un élastomère thermoplastique vulcanisé. Dans une variante de réalisation, la tige comprend au moins un oeillet de passage d'au moins un élément de laçage, ledit au moins un oeillet de passage comprend une bande textile comprenant au moins un fil comprenant le matériau principal de tige ou un matériau auxiliaire de tige, en particulier le matériau principal de tige est une polyoléfine.

Dans une variante de réalisation, la tige comprend un composant en mousse comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est une polyoléfine.

La tige peut comprendre un ou plusieurs complexe(s), un complexe comprenant un textile solidarisé avec ledit composant en mousse, de préférence le textile et le composant en mousse comprennent (en particulier sont constitués) du matériau principal de tige, de préférence en polyoléfine, par exemple en PP ou en PE.

Ledit composant en mousse, éventuellement assemblé avec un textile, peut être disposé dans la région arrière de talon de la tige afin d'apporter du confort et/ou dans une région médiale de la tige et/ou dans une région latérale de la tige.

Dans une variante de réalisation, la tige et/ou la semelle, comprend/comprennent chacune, un matériau recyclé d'une semelle et/ou de la tige d'une autre chaussure, et/ou un matériau recyclé d'une semelle et/ou de la tige d'une botte.

Le matériau recyclé comprend de préférence le matériau principal de tige et/ou le matériau principal de semelle et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige et/ou de semelle.

L'autre chaussure peut être une chaussure selon l'invention.

Dans une variante de réalisation, la masse du matériau principal de tige, et éventuellement la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, sur la masse totale de la tige est supérieure ou égale à 40%, de préférence supérieure ou égale à 50%.

Dans une variante, le rapport de la masse dudit matériau principal de tige et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de tige, sur la masse totale de la tige est supérieure ou égale à 50%, et le matériau principal de tige et le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige sont sélectionnés parmi les polyoléfines, et les élastomères thermoplastiques oléfiniques. Dans une variante de réalisation, le matériau principal de semelle recouvre au moins en partie la tige, notamment le matériau principal de tige.

De préférence, le matériau principal de semelle remonte sensiblement sur la région d'avant pied et/ou sur la région d'arrière pied et/ou sur la région médiale et/ou sur la région latérale de la tige.

Dans une variante, le matériau principal de semelle est solidarisé à la tige, notamment au matériau principal de tige, sans agent intermédiaire de liaison, par exemple sans agent de collage ou sans couture. Dans une variante de réalisation, la masse du matériau principal de semelle, et éventuellement la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est supérieure ou égale à 40%, de préférence supérieure ou égale à 50%. Dans une variante de réalisation, le rapport de la masse dudit matériau principal de semelle et de la masse du ou des matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, sur la masse totale de la semelle est supérieure ou égale à 50%, et le matériau principal de semelle et le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle sont sélectionnés parmi : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés choisis parmi : un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'une polyoléfine, et un mélange d'un élastomère oléfinique vulcanisé et d'un élastomère thermoplastique styrénique.

Dans une variante de réalisation, le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, et le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) semelle, ont une densité (g/cm 3 ) inférieure ou égale à 1,2, de préférence inférieure ou égale à 1,1, encore de préférence inférieure ou égale à 1,05, préférentiellement inférieure ou égale à 1. Dans une variante de réalisation, l'article chaussant, en particulier la chaussure, notamment de sport, ou encore la tige et/ou la semelle de l'article chaussant, notamment de ladite chaussure, comprend/comprennent (notamment chacune) :

- au plus 10% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) non choisis parmi les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés,

- en particulier au plus 10% masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermoplastique(s) et/ou au plus 5% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta mi nant(s) thermodurcissable(s).

Par exemple, si le ou les matériau(x) contaminant(s) est/sont constitué(s) de matériau(x) conta minant(s) thermoplastique(s), la fraction massique en conta minant(s) dans la chaussure est de 10% au plus.

Par exemple, si la chaussure comprend 5% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermodurcissable(s), ladite chaussure peut encore comprendre au moins 5% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) contaminant(s) thermoplastique(s). De préférence, le ou les matériau(x) conta minant(s) est/sont choisi(s) parmi : les polyuréthanes, les polyamides ou encore les polyesters (par exemple le polyéthylène téréphtalate (PET), ou le polybutylène téréphtalate (PBT)), de préférence parmi les polyuréthanes ou les polyamides.

Comme développé ci-avant, le ou les matériau(x) contaminant(s) dans le présent texte n'est/ne sont pas choisi(s) parmi les polyoléfînes, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés, en particulier tels que définis dans le présent texte.

Dans une variante de réalisation, l'article chaussant, en particulier la chaussure, notamment de sport, ou encore la tige et/ou la semelle de l'article chaussant, notamment de la chaussure, comprend/comprennent (notamment chacune) :

- un ou plusieurs matériau(x) contaminant(s), en particulier choisi(s) parmi les polyuréthanes, les polyamides ou encore les polyesters (par exemple le polyéthylène téréphtalate (PET), ou le polybutylène téréphtalate (PBT)), de préférence choisi(s) parmi les polyuréthanes ou les polyamides.

Dans une variante de réalisation, l'article chaussant, en particulier la chaussure, notamment de sport, ou encore la tige et/ou la semelle de l'article chaussant, notamment de la chaussure, comprend/comprennent (chacune) :

- au plus 10% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes, les polyamides ou encore les polyesters (par exemple le polyéthylène téréphtalate (PET), ou le polybutylène téréphtalate (PBT)), de préférence choisi(s) parmi les polyuréthanes ou les polyamides,

- en particulier au plus 10% masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermoplastique(s) et/ou au plus 5% en masse d'un ou plusieurs conta mi nant(s) thermodurcissable(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes, les polyamides ou encore les polyesters (par exemple le polyéthylène téréphtalate (PET), ou le polybutylène téréphtalate (PBT)), de préférence choisi(s) parmi les polyuréthanes ou les polyamides.

On comprend dans le présent texte par matériau thermodurcissable, notamment matériau thermodurcissable contaminant, tout matériau n'ayant pas de température de transformation à chaud par un procédé de mise en forme de plastique(s), par exemple par extrusion-injection, extrusion-soufflage, pressage à chaud (thermocompression), extrusion-filage,....

On comprend dans le présent texte par matériau thermoplastique, notamment matériau contaminant thermoplastique, tout matériau ayant une température de transformation à chaud par un procédé de mise en forme de plastique(s), par exemple par extrusion-injection, extrusion-soufflage, pressage à chaud, extrusion-filage,....

Les inventeurs ont déterminé avantageusement que des taux de contaminants selon qu'ils soient thermoplastiques ou thermodurcissables ne doivent pas excéder certaines proportions dans l'article chaussant afin que ce dernier puisse être recyclé sans séparation de ses différents composants et que le matériau recyclé final présente des propriétés mécaniques satisfaisantes dans de nombreuses nouvelles applications.

Une explication non exhaustive, en particulier s'agissant des contaminants thermodurcissables, est que le ou les matériau(x) conta minant(s) est/sont disposés tels des nodules dans la matrice thermoplastique issus des matériaux principaux, et éventuellement des matériaux auxiliaires, de tige et de semelle.

De plus, les inventeurs ont déterminé que les propriétés du mélange polymérique issu d'un article chaussant peuvent être améliorées de manière surprenante par un matériau contaminant.

En particulier, la résistance à l'abrasion du mélange est améliorée de manière surprenante lorsque la chaussure comprend un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) en polyuréthane ou en polyamide, en particulier dont la fraction massique est au plus de 10% dans la chaussure (cf. tableau de la figure 5 annexée). Au-delà de 10%, il a été observé que la résistance à l'abrasion décroit. La fraction massique en matériau(x) conta mi nant(s) dans l'article chaussant est de préférence alors supérieure ou égale à 0,5%, encore de préférence supérieure ou égale à 1%.

Dans une variante de réalisation, la chaussure comprend un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) choisis parmi les polyuréthanes, le ou lesdits matériau(x) conta minant(s) choisi(s) parmi les polyuréthanes représente(nt) au plus 10% en masse de ladite chaussure , en particulier la chaussure comprend au plus 10% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermoplastique(s) choisis parmi les polyuréthanes et au plus 5% en masse d'un ou plusieurs matériau(x) conta minant(s) thermodurcissable(s) choisis parmi les polyuréthanes.

Dans une variante de réalisation, l'article chaussant, en particulier la chaussure, notamment de sport, ou encore la tige et/ou la semelle de l'article chaussant, notamment de la chaussure, comprend/comprennent (notamment chacune) une mousse dans un matériau contaminant, en particulier en polyuréthane, notamment thermoplastique.

Dans un mode de réalisation, la semelle ou la tige comprend une mousse dans un matériau contaminant qui représente au moins 30% en volume, de préférence au moins 40% en volume, encore de préférence au moins 50% en volume, préférentiellement au moins 60% ou 70% en volume, de ladite semelle ou de ladite tige.

Dans un mode de réalisation, ladite mousse dans un matériau contaminant représente au plus 10% en masse de l'article chaussant, notamment de la chaussure, lorsque le matériau contaminant est thermoplastique, et/ou au plus 5% en masse de l'article chaussant, notamment de la chaussure, lorsque le matériau contaminant est thermodurcissable.

Ladite mousse peut être un bloc moussé ou encore comprendre des particules expansées agglomérées entre-elles.

A titre d'exemple, la densité d'une mousse en polyuréthane va de 0,040 Kg/litre à 0,4 Kg/litre, par exemple de l'ordre de 0,055 Kg/litre alors que la densité d'un élastomère thermoplastique styrénique, tel que le SEBS, est supérieure ou égale à 0,80 Kg/litre. Il est parfois nécessaire d'utiliser certains matériaux pour apporter des fonctionnalités particulières à l'article chaussant, en particulier lorsqu'il s'agit d'une chaussure de sport.

Les variantes de réalisation et modes de réalisation selon un premier aspect de l'invention peuvent être combinés indépendamment les uns avec les autres.

La présente invention a pour objet selon un second aspect un procédé de fabrication d'un article chaussant, notamment d'une chaussure, en particulier selon l'une quelconque des variantes de réalisation selon un premier aspect de l'invention, ledit procédé comprenant avantageusement :

- fournir une tige, une majorité en masse de la tige, ou une majorité de la surface extérieure de la tige, est faite d'un matériau principal de tige, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de tige ;

- injecter une semelle, une majorité en masse de la semelle est faite d'un matériau principal de semelle, et éventuellement d'un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle ; le matériau principal de tige, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de tige, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés ; et le matériau principal de la semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont sélectionné(s) parmi les matériaux suivants : les polyoléfines, les élastomère thermoplastiques styréniques, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés.

Les définitions, et les fractions massiques, des matériaux principaux et/ou auxiliaires de tige et/ou de semelle en référence au premier aspect de l'invention s'appliquent également au second aspect de l'invention.

Le matériau principal de tige peut être identique ou différent du matériau principal de semelle, c'est-à-dire qu'il peut être dans le même matériau polymère de base ou dans un matériau polymère de base différent que le matériau polymère de base du matériau principal de semelle.

La semelle injectée peut être une semelle d'usure ou une semelle intermédiaire ou une combinaison de ces dernières. Dans un premier mode de réalisation, la semelle est injectée directement sur la tige. De préférence, la tige est disposée sur une préforme en forme de pied, puis la semelle est injectée sur la partie inférieure de la tige. La partie inférieure de la tige peut être une première de montage en liaison avec les bords inférieurs de la tige (par exemple lorsque la tige est mise en forme en trois dimensions à l'aide de soudure(s) et/ou couture(s) pour recouvrir le pied) et/ou encore la partie de semelle textile d'un composant textile de tige.

Le composant textile de tige peut être un composant textile plan, mis en forme en trois dimensions en sorte de former un chausson d'accueil du pied, par exemple par couture/soudure.

Le composant textile de tige peut être une chaussette tricotée comprenant une partie de semelle tricotée intégrée, notamment thermofondue ou thermocompressée.

Avantageusement, la tige est mise en contact au moins en partie avec la semelle injectée dans un état ramolli, puis le refroidissement à la température ambiante de ladite semelle permet de solidariser la tige à la semelle.

De préférence, la solidarisation est effectuée entre la tige et la semelle sans agent de collage.

Les matériaux principaux et/ou auxiliaires de semelle et de tige sélectionnés dans la présente invention permettent de fabriquer une semelle en l'injectant directement sur une tige sans problème d'adhérence, simplifiant ainsi le procédé et réduisant le nombre de matériaux différents utilisés.

De préférence, le matériau principal de semelle est de préférence un élastomère thermoplastique styrénique, éventuellement en mélange avec un matériau de semelle auxiliaire qui est un élastomère thermoplastique vulcanisé ou une polyoléfine ou un autre élastomère thermoplastique styrénique.

Les inventeurs ont observé que ce matériau principal de semelle, en particulier le TPE-S, notamment le SEBS (optionnellement greffé) ou le SBS, a une très bonne adhérence au matériau principal de tige, en particulier lorsqu'il s'agit d'une polyoléfine ou d'un élastomère thermoplastique oléfinique.

Le mélange injecté pour fabriquer la semelle peut comprendre outre le matériau principal de semelle, un plastifiant et/ou une charge (par exemple du carbonate de calcium) et/ou un ou des agent(s) de moussage (par exemple s'il s'agit de la semelle intermédiaire).

Le plastifiant peut être choisi parmi les huiles minérales et/ou les huiles naphténiques ou paraffiniques.

La semelle injectée sur la tige peut être une semelle d'usure ou une semelle intermédiaire. Dans ce dernier cas, au moins un agent de moussage est utilisé en mélange avec le matériau principal de semelle.

Dans un second mode de réalisation, la semelle et la tige sont fabriquées indépendamment l'une de l'autre puis assemblées. La semelle est alors injectée dans une étape de fabrication de la semelle qui est indépendante de l'étape de fabrication de la tige.

La semelle est alors solidarisée, notamment collée via un agent de collage à la partie inférieure de la tige.

Dans un troisième mode de réalisation, la semelle injectée peut être obtenue par une bi-injection, notamment en combinaison avec le premier ou second mode de réalisation.

De préférence, un premier mélange comprenant le matériau principal de semelle, éventuellement en mélange avec un ou plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est injecté dans un premier moule à la forme d'une première semelle, puis un second mélange comprenant le matériau principal de semelle et éventuellement au moins un agent de moussage, éventuellement en mélange avec un ou plusieurs autre(s) matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est injecté dans un second moule à la forme d'une seconde semelle et coopérant avec le premier moule en sorte que le second mélange soit injecté et moussée sur le premier mélange non refroidi améliorant ainsi l'adhésion entre la première semelle et la seconde semelle.

La première semelle peut être la semelle d'usure et la seconde semelle peut être la semelle intermédiaire.

Le premier mélange peut être différent du second mélange de part, par exemple le plastifiant utilisé et/ou la couleur et/ou le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, de préférence ils comprennent le même matériau principal de semelle. La première semelle peut être également une semelle d'usure dans une première couleur, et la seconde semelle peut être une semelle d'usure dans une seconde couleur différente de la première couleur.

La semelle obtenue comprend de préférence une semelle d'usure et une semelle intermédiaire, ou deux semelles d'usure, et peut être solidarisée par collage à la tige, indépendamment du procédé d'injection de la semelle.

Cette bi-injection peut être réalisée directement sur la tige.

Dans une variante, le procédé comprend une étape de traitement d'au moins une partie de la surface de la semelle, notamment de la semelle d'usure et/ou de la semelle intermédiaire, et/ou d'au moins une partie de la surface de la tige, en particulier de la surface d'un ou plusieurs composant(s) textile(s), en sorte d'améliorer l'adhérence de la semelle à la tige et/ou de la semelle d'usure à la semelle intermédiaire et/ou d'un composant fonctionnel (par exemple un renfort latéral, un bout dur avant ou encore un contrefort arrière) au(x) composant(s) textile(s) de la tige.

Ladite étape de traitement comprend une étape d'abrasion légère (notamment désignée par buffing treatment), et/ou une étape de traitement plasma, et/ou une étape de traitement à la flamme, et/ou une étape de traitement corona.

Cette étape permet de solidariser deux composants ensemble, éventuellement sans agent de collage. On évite ainsi l'ajout de matière pouvant se retrouver comme contaminant dans les procédés de recyclage subséquents.

Dans une variante, le matériau principal de semelle, et éventuellement le ou les matériau(x) auxiliaire(s) de semelle, est/sont issu(s) au moins en partie du recyclage d'au moins une autre chaussure ou d'au moins une botte, en particulier d'au moins un article chaussant selon l'une quelconque des variantes de réalisation ou modes de réalisation selon le premier aspect de l'invention.

Dans une variante, le procédé comprend une étape de moussage d'un composant en mousse comprenant le matériau principal de semelle ou au moins un matériau auxiliaire de semelle sur la semelle injectée dans un état ramolli en sorte de solidariser au moins en partie ledit composant en mousse à ladite semelle, notamment sans agent de collage.

La bi-injection peut être effectuée telle que décrite ci-dessus. La solidarisation entre le composant en mousse et la semelle est effectuée lorsque la semelle injectée est dans un état ramolli, c'est-à-dire avant qu'elle ne soit refroidie à la température ambiante.

Avantageusement, le composant en mousse comprend ledit matériau principal de semelle ou un matériau auxiliaire de semelle tel que décrit dans le présent texte. Le composant en mousse est donc compatible avec le matériau principal de semelle de la semelle injectée ce qui favorise sa solidarisation avec la semelle sans agent intermédiaire.

La présente invention a pour objet, selon un troisième aspect, un procédé de recyclage d'au moins un article chaussant, notamment une chaussure, comprenant la collecte d'au moins un article chaussant, notamment une chaussure, selon l'une quelconque des variantes et modes de réalisation selon un premier aspect de l'invention, ou obtenu par la mise en oeuvre du procédé de fabrication selon l'une quelconque des variantes et modes de réalisation selon un second aspect de l'invention, et la transformation dudit au moins un article chaussant, notamment de ladite chaussure, en granulés thermoplastiques.

L'article chaussant, notamment la chaussure, collecté(e) est dans une première étape broyé(e) en sorte d'obtenir des broyats, en particulier ayant au moins une dimension de l'ordre d'au moins 1 mm à 40 mm. Lesdits broyats sont acheminés dans un dispositif d'extrusion-granulation pour l'obtention de granulés thermoplastiques. Ils peuvent au préalable subir une étape de lavage afin d'ôter les poussières.

On comprend par granulés thermoplastiques dans le présent texte, tout granulé ayant une température de transformation à chaud par un procédé de mise en forme de plastique(s), par exemple par extrusion-injection, extrusion-soufflage, pressage à chaud, extrusion-filage,....

Lesdits granulés thermoplastiques ont ainsi un comportement de matière thermoplastique lorsqu'ils sont mis en oeuvre dans un procédé de transformation à chaud, même s'ils comprennent un ou des matériau(x) thermodurcissable(s) mais en quantité faible afin de ne pas altérer leur capacité à être transformés tels des thermoplastiques. De préférence, le dispositif d'extrusion-granulation est/comprend une extrudeuse bivis. Avantageusement, ce type d'extrudeuse permet de mieux mélanger la matière broyée.

Avantageusement, il n'est pas nécessaire de séparer les différents composants de l'article chaussant, notamment de la chaussure, car ces derniers sont compatibles entre-eux pour leur mise en oeuvre dans des procédés de transformation des matières thermoplastiques.

Dans une variante de réalisation, l'étape de transformation comprend, en particulier dans cet ordre:

- une étape de broyage dudit article chaussant, en particulier de ladite au moins une chaussure (notamment de sport), pour l'obtention de particules broyées ;

- une étape de compactage desdites particules broyées pour l'obtention de particules broyées et compactées, en particulier à froid ou à chaud,

- une étape d'extrusion-granulation desdites particules broyées et compactées pour l'obtention de granulés transformables par un procédé de transformation à chaud de plastique(s).

Avantageusement, l'étape de compactage permet de chasser l'air du ou des matériau(x) recyclé(s) moussé(s) et/ou creux.

De préférence, l'étape de compactage est effectuée à chaud en chauffant lesdites particules broyées, en particulier à une température supérieure ou égale à 60°C et inférieure ou égale à 110°C, par exemple de l'ordre de 70°C à +/- 10°C près. Dans une variante, le procédé de recyclage comprend une étape de transformation à chaud d'au moins une partie desdits granulés thermoplastiques pour la fabrication d'une pièce plastique, notamment formant au moins en partie un article pour la pratique d'un sport.

On comprend dans le présent texte par une pièce plastique formant au moins en partie un article pour la pratique d'un sport que ladite pièce peut former une partie seulement ou sensiblement la totalité d'un article de sport. Ladite pièce plastique comprend un ou des matière(s) recyclée(s), en particulier provenant desdits granulés thermoplastiques recyclés, choisies parmi les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, les élastomères thermoplastiques styréniques et les élastomères thermoplastiques vulcanisés, éventuellement en mélange avec une ou plusieurs autres matériau(x) pétrosourcé(s) et/ou bisourcé(s) et/ou recyclé(s) et/ou non issu(s) du procédé de recyclage selon l'invention. Ladite pièce plastique est avantageusement une voilure de palme, ou encore une palme comprenant une voilure de palme et un logement de réception du pied.

La pièce plastique peut être une poignée, un embout de zipper, une roue, une enveloppe de lampe, ou encore un embout de tuba.

La pièce plastique n'est pas limitée au recyclage dans un article de sport mais peut être mise en oeuvre dans toute application pour laquelle la composition de l'article chaussant recyclée a des propriétés mécaniques satisfaisantes. On comprend dans le présent texte par « plastique » toute matière basée sur la mise en oeuvre d'un ou plusieurs (co)(ter)polymère(s) transformé(s) par un procédé à chaud de type extrusion-injection, extrusion-moulage, extrusion-soufflage, thermocompression, ou toute technique équivalente. La présente invention a pour objet, selon un quatrième aspect, une pièce plastique (en particulier moulée, plus particulièrement de construction moulée unitaire), notamment formant au moins en partie un article pour la pratique d'un sport, susceptible d'être obtenue par le procédé de recyclage selon l'une quelconque des variantes de réalisation selon un troisième aspect de l'invention, en particulier ladite pièce est une voilure de palme ou encore une palme comprenant une voilure de palme et un logement de réception du pied. Dans un mode de réalisation, ladite pièce est une voilure de palme ou encore une palme comprenant une voilure de palme et un logement de réception du pied, et ladite pièce comprend un matériau majoritaire en masse choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques (par exemple le SEBS), les polyoléfines, les élastomères thermoplastiques oléfiniques, et les élastomères thermoplastiques vulcanisés, de préférence choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques. On comprend par matériau majoritaire en masse que la fraction massique dudit matériau est celle la plus élevée du ou des matériau(x) entrant dans la composition de ladite pièce.

Dans un mode de réalisation, ladite pièce comprend un matériau majoritaire en masse choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques, les polyoléfines, et les élastomères thermoplastiques oléfiniques, de préférence choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques, la fraction massique dudit matériau majoritaire en masse dans ladite pièce est supérieure ou égale à 10%, de préférence supérieure ou égale à 25%, encore de préférence supérieure ou égale à 35%, préférentiellement supérieure ou égale à 45%, notamment supérieure ou égale à 55%.

Dans un mode de réalisation, la fraction massique desdits granulés thermoplastiques recyclés dans la pièce plastique est supérieure ou égale à 10%, de préférence supérieure ou égale à 25%, encore de préférence supérieure ou égale à 35%, préférentiellement supérieure ou égale à 45%, notamment supérieure ou égale à 55%, éventuellement supérieure ou égale à 80% ou à 90%.

Dans un autre mode de réalisation, ladite pièce comprend un matériau recyclé choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques, les polyoléfines, et les élastomères thermoplastiques oléfiniques, de préférence choisi parmi les élastomères thermoplastiques styréniques, la fraction massique dudit matériau recyclé dans ladite pièce est inférieure ou égale à 25%, de préférence inférieure ou égale à 20%, encore de préférence inférieure ou égale à 15%. Dans un mode de réalisation, la fraction massique desdits granulés thermoplastiques recyclés dans la pièce plastique est inférieure ou égale à 25%, de préférence inférieure ou égale à 20%, encore de préférence inférieure ou égale à 15%.

Les variantes de réalisation, modes de réalisation et définitions des premier, second, troisième et quatrième aspects de l'invention peuvent être combinées les uns avec les autres à moins qu'il en soit spécifié autrement.

Description des dessins

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description de deux modes de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux figures dans lesquelles :

[Fig. 1] la figure 1 illustre de manière schématique en perspective un premier exemple d'une chaussure selon l'invention ;

[Fig. 2] la figure 2 représente la chaussure de la figure 1 selon le plan de coupe longitudinal II-II représenté à la figure 1 ;

[Fig. 3] la figure 3 illustre de manière schématique en perspective un second exemple d'une chaussure selon l'invention ;

[Fig. 4] la figure 4 illustre de manière schématique en perspective un troisième exemple d'une chaussure selon l'invention ;

[Fig. 5] la figure 5 est un tableau synthétisant des propriétés mécaniques mesurées sur des exemples de mélanges polymères issus du recyclage de chaussures selon l'invention.

Description du mode de réalisation

La chaussure 10 représentée à la figure 1 comprend une semelle d'usure 20 dont une majorité en masse est faite d'un matériau principal de semelle, et une tige 30 dont une majorité en masse est faite d'un matériau principal de tige.

Le matériau principal de semelle est avantageusement un élastomère thermoplastique styrénique, en particulier choisi parmi le SEBS (éventuellement greffé), le SBS, le SBC, le SIS, et le SEPS, dans cet exemple précis le SEBS.

La semelle 20 peut comprendre un premier matériau auxiliaire de semelle, en particulier une polyoléfine, plus particulièrement il s'agit du polypropylène.

Le matériau principal de tige est de préférence une polyoléfine, en particulier le polyéthylène ou le polypropylène, dans cet exemple précis le polypropylène.

Avantageusement, la tige 30 comprend un lacet 35 en polypropylène, en particulier comprenant des fils en polypropylène tressés.

Avantageusement, la tige 30 comprend un composant 40 replié sur lui-même et comprenant une mousse laminée sur ses deux faces avec un textile. Les textiles sont de préférence en polypropylène et/ou en polyéthylène, en particulier un tissu ou un tricot avec des fils en polypropylène et/ou des fils en polyéthylène, de préférence des fils en polypropylène. La mousse est de préférence une mousse en polyéthylène.

La tige 30 peut comprendre également un composant en mousse 50 logé dans le repli du composant externe 40, de préférence en polyéthylène, ladite mousse améliore l'accueil de l'arrière-pied.

Les bords du composant 40 replié sur lui-même peuvent être solidarisés selon n'importe quelle technique connue de l'homme du métier, par exemple à l'aide d'une ou plusieurs couture(s), de préférence réalisée(s) avec un ou des fils en polyoléfine, en particulier en polypropylène.

De préférence, le composant de tige 40 est arrangé dans la région d'arrière-pied 12 et en partie dans les régions médiale 18 et latérale de pied 16. Avantageusement, la tige 30 comprend en outre le composant de tige 42 arrangé dans les régions d'avant-pied 14, et en partie dans les régions latérale 16 et médiale 18 de pied. Le composant de tige 42 peut comprendre un tricot ou un tissu. La tige 30 peut comprendre d'autre(s) composant(s) de tige. L'ensemble des composants de tige dont les composants 40 et 42 sont de préférence mis en forme en trois dimensions à l'aide d'une première de montage. De préférence, la première de montage est un nontissé en polyoléfine, notamment en polypropylène. La première de montage est avantageusement thermofondue selon tout ou partie de sa surface pour améliore sa résistance à la déchirure.

La tige 30 comprend, ainsi que de préférence toute tige selon l'invention, une région d'arrière-pied 12, une région d'avant-pied 14, une région latérale 16, une région médiale 18 et une région de cou-de-pied 19 comprenant une languette.

La mise en forme du composant 40, avec éventuellement d'autre(s) composant(s) de tige, sur une préforme en forme de pied (dite opération de lasting) est effectuée par exemple à l'aide d'un cordon en polypropylène (par exemple une tresse circulaire non représentée) venant mettre en tension les bords inférieurs du composant textile 40 et éventuellement du ou des autre(s) composant(s) de tige.

La chaussure 10 peut comprendre également des oeillets de laçage 55 dans le matériau principal de tige moulé, par exemple des oeillets de laçage 55 en polypropylène.

La chaussure 10 peut comprendre également un nontissé en polypropylène ou en polyéthylène revêtu en tout ou partie d'une enduction en poly(éthylène-acétate de vinyle) (EVA) permettant de solidariser par collage, lorsque l'EVA est activé par chauffage, les oeillets de laçage 55 au composant textile externe 50.

La chaussure 10 peut comprendre des bandes textiles 60 et 61, notamment tissées, en polyéthylène et/ou en polypropylène, en particulier comprenant des fils en polypropylène et/ou des fils en polyéthylène, notamment des fils en polypropylène. Chaque bande textile 60 et 61 comprend une zone de laçage 62 formant un fourreau pour le passage d'un lacet.

Les bandes textiles 60 et 61 ont de préférence chacune une largeur 11 et 12 supérieures ou égales à 5 mm, en particulier supérieures ou égales à 10 mm, plus particulièrement supérieures ou égales à 15 mm. De préférence, la bande textile 60 comprend une première extrémité 64 et une seconde extrémité 66 solidarisées au composant 40. Les première et seconde extrémités 64,66 sont espacées l'une de l'autre en sorte que la bande textile 60 forme un V inversé.

De préférence, la bande textile 61 comprend une première extrémité 65 et une seconde extrémité 67, sensiblement superposées, et solidarisées au composant 40.

De préférence, la zone de laçage 62 comprend une partie repliée sur elle-même de la bande textile 60 ou 61 et ainsi formant un fourreau pour le passage d'un lacet.

Les bandes textiles 60 et 61 forment également des zones de renfort latéral.

La tige 30 peut comprendre un contrefort arrière 70 solidarisé dans la région d'arrière- pied 14 du composant 40. Ce contrefort arrière 70 est de préférence une pièce moulée en polypropylène.

La tige 30 peut comprendre également un bout dur avant 90 dans un matériau moulé, par exemple dans le matériau principal de tige, de préférence dans une polyoléfîne, un élastomère thermoplastique oléfinique, ou encore un élastomère thermoplastique vulcanisé, ou un élastomère thermoplastique styrénique, tel que le SEBS.

Pour ce mode de réalisation précis, le matériau principal de tige de la tige 30 est une polyoléfine, en particulier le polypropylène. Il s'agit en effet du matériau thermoplastique de base dont la fraction massique est majoritaire, c'est-à-dire la plus importante par rapport aux fractions massiques des autres matériaux.

La tige 30 comprend également un premier matériau auxiliaire de tige, différent du matériau principal de tige, qui est dans cet exemple précis le polyéthylène.

Dans cet exemple précis, la fraction massique en polyoléfine dans la tige est de l'ordre de 55,17%, en particulier la fraction massique en polypropylène (matériau principal de tige) dans la tige est de l'ordre de 44,83%, et la fraction massique en polyéthylène (premier matériau auxiliaire de tige) est de l'ordre de 10,34%. La fraction massique en élastomère thermoplastique oléfinique (TPO) dans la tige est de l'ordre de 27,59% (second matériau auxiliaire de tige), et enfin la fraction massique en colle est de l'ordre de 17,24%.

Le rapport de la masse du matériau principal de tige 30, dans cet exemple précis le polypropylène, et de la masse des matériaux auxiliaires de tige 30, par exemple en PE et en TPO, par rapport à la masse totale de la tige 30, est supérieur ou égal à 80%, notamment de l'ordre de 82% ou davantage si la colle utilisée est en EVA. Ce rapport tend de préférence vers 100%. Lorsque les matériaux sont recyclés, il peut subsister un ou des matériau(x) conta minant(s) dont la fraction massique reste cependant faible, par exemple de l'ordre de 5% ou moins.

La chaussure 10 dans ce mode de réalisation est fabriquée selon un montage classique de type Strobel. La semelle d'usure 20 peut être solidarisée à la tige 30 par collage. La semelle d'usure 20 et la tige 30 sont donc fabriquées séparément, puis solidarisées.

Il est possible de manière alternative que la semelle d'usure 20 soit fabriquée en même temps qu'elle soit solidarisée à la tige. Dans ce cas, la semelle d'usure est injectée directement sur la tige, c'est-à-dire sur la partie inférieure de la tige 30. Avantageusement, le matériau principal de la tige 30 est compatible avec, ou dans un même matériau thermoplastique de baseque, le matériau principal de semelle, de sorte que la semelle d'usure adhère à la tige, de préférence sans utiliser un agent de liaison externe.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle, en particulier le SEBS, dans la semelle d'usure est de l'ordre de 65%. La fraction massique en polyoléfine, notamment en polypropylène en mélange avec le SEBS, dans la semelle d'usure est de l'ordre de 20%. La fraction massique en charge (par exemple en carbonate de calcium) dans la semelle d'usure est de l'ordre de 5%. Enfin, la fraction massique en plastifiant dans la semelle d'usure est de l'ordre de 10%.

Avantageusement, la chaussure 10 comprend essentiellement du polypropylène, du polyéthylène, un TPO et du SEBS, le SEBS étant majoritaire dans la semelle et le polypropylène étant majoritaire dans la tige. Le recyclage de la chaussure est ainsi facilité puisqu'il n'est pas nécessaire de séparer les différents composants. La chaussure est broyée puis les broyats sont transformés en granulés thermoplastiques aptes à être transformés par une technique classique de mise en forme des thermoplastiques. Les granulés thermoplastiques comprennent donc un mélange thermoplastique comprenant les matériaux sélectionnés dans la présente invention lesquels sont compatibles entre-eux lors de leur transformation à chaud, et présentent une bonne adhésion entre-eux. Les granulés thermoplastiques peuvent ainsi avantageusement être extrudés et injectés pour fabriquer tout ou partie d'une semelle d'usure ou d'une semelle intermédiaire.

Les granulés thermoplastiques peuvent être transformés également pour fabriquer un bout dur avant ou un contrefort arrière ou encore des oeillets de laçage, un composant en mousse ou des billes en mousse agglomérées ou non.

La figure 3 représente un deuxième exemple cité à titre non limitatif d'une chaussure 100 selon l'invention, en particulier une chaussure de football, comprenant une semelle d'usure 120 et une tige 130. La semelle d'usure 120 peut être fabriquée indépendamment de la tige 130, et assemblée à cette dernière par collage par exemple ou encore être injectée directement sur la tige 130. Le matériau principal de semelle est dans cet exemple précis une polyoléfine, en particulier le polypropylène.

De préférence, la fraction massique du matériau principal de semelle dans la semelle d'usure 120 est de l'ordre de 90-95%. La semelle d'usure 120 comprend en outre une charge, un ou des pigment(s), et éventuellement un ou des agent(s) anti-UV. Le matériau principal de tige est un élastomère thermoplastique oléfinique, en particulier un EPDM en mélange avec le polypropylène et éventuellement un plastifiant. La fraction massique et la fraction surfacique du matériau principal de tige dans la tige 130 sont respectivement de l'ordre de 44,26% et 21,69%. La tige 130 comprend également plusieurs matériau(x) auxiliaire(s) selon l'invention, et en particulier du polypropylène (premier matériau auxiliaire) dont la fraction massique et la fraction surfacique dans la tige sont respectivement de l'ordre de 37,40% et 51,97%, et du polyéthylène (second matériau auxiliaire) dont la fraction massique et la fraction surfacique sont respectivement de l'ordre de 3,58% et de 26,40%. La tige 130 comprend également un ou des élément(s) adhésif(s) dont la fraction massique est de l'ordre de 14,75%. La fraction massique et la fraction surfacique en polyoléfines et en TPO dans la tige sont respectivement de l'ordre de 85% et 100%.

La figure 4 représente un troisième exemple cité à titre non limitatif d'une chaussure 200 selon l'invention, comprenant une semelle d'usure 220 et une tige 230. La semelle d'usure 220 peut être fabriquée indépendamment de la tige 230, et assemblée à cette dernière par collage par exemple ou encore être injectée directement sur la tige 230. Le matériau principal de semelle est dans cet exemple précis un SEBS. Le matériau principal de tige est dans cet exemple précis une polyoléfine, en particulier le polypropylène.

La tige 230 comprend une partie textile 240 formant une zone de réception du pied ayant une face externe 245, et quatre bandes 250,251,252 dans un élastomère thermoplastique oléfinique solidarisées à la face externe 245 et à ladite semelle d'usure 220. Une partie de chacune des bandes est disposée entre la semelle d'usure 220 et la face externe 245 de la partie textile 240.

Une bande 250 est disposée selon le bord avant 205 de la chaussure 200, et s'étend d'un côté latéral vers un côté médial de la chaussure 200. Une bande 251 est disposée selon le bord arrière 206 de la chaussure 200, et s'étend d'un côté latéral vers un côté médial de la chaussure 200. Une bande 252 est disposée en partie le long du côté médial 207 de la chaussure 200, et s'étend entre la bande avant 250 et la bande arrière 251. Une bande, non visible sur la photographie de la figure 4, est disposée en partie le long du côté médial de la chaussure 200, et s'étend entre la bande avant 250 et la bande arrière 251.

Avantageusement, la partie textile 240 formant une zone de réception du pied comprend un composant textile qui comprend un fil comprenant le matériau principal de tige, en particulier le matériau principal de tige est une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique oléfinique.

De préférence, les quatre bandes, dont les bandes 250-252, sont des bandes type simili cuir.

Avantageusement, chaque bande comprend une couche polymère à base d'un élastomère thermoplastique oléfinique, ladite couche polymère étant disposée sur un substrat textile. Lesdites bandes sont ainsi avantageusement compatibles avec le ou les matériau(x) polymère(s) de la partie textile 240 et de la semelle d'usure 220 de sorte qu'elles peuvent être collées par fusion au moins partielle de leurs structures à la partie textile 240 et à la semelle d'usure 220. Lesdites bandes dont les bandes 250- 252 sont collées à la face externe 245 de la partie textile 240 en sorte que les substrats textiles soient orientées en regard de la face externe 245.

La bande, telle que l'une des bandes 250 à 252, peut avoir une configuration différente de celle d'une bande selon les fonctions à remplir sur la chaussure. De manière générale, ladite bande peut être une pièce de type simili-cuir ayant une forme déterminée selon sa fonction finale. Dans cet exemple précis, les faces externes des bandes 250 à 252 sont sensiblement lisses, mais elles peuvent comprendre un ou plusieurs motif(s) en reliefs imparti(s) à la couche polymère, par exemple par calandrage.

Le tableau de la figure 5 synthétise des propriétés mécaniques mesurées sur des exemples de mélanges polymères issus du recyclage de chaussures selon l'invention. Le mélange de l'exemple 1 est issu du recyclage d'une chaussure ne comprenant pas de matériau contaminant au sens du présent texte. La chaussure recyclée pour l'obtention du mélange de l'exemple 1 comprend ainsi 50g de polypropylène (PP), 12g de polyéthylène (PE), 250g de styrène-éthylène-butadiène-styrène (SEBS), et 25g d'un élastomère thermoplastique vulcanisé (TPV, dans cet exemple précis l'EPDM (éthylène-propylène-diène) /PP (polypropylène)).

La chaussure recyclée pour l'obtention du mélange de l'exemple 2 est identique à la chaussure de l'exemple 1 à la différence que la semelle de la chaussure recyclée dans cet exemple 2 comprend du polyuréthane thermoplastique dont la fraction massique est de 2%.

La chaussure recyclée du mélange de l'exemple 3 est identique à la chaussure de l'exemple 2 à la différence que la fraction massique en polyuréthane thermoplastique dans la chaussure est de 5%.

La chaussure recyclée du mélange de l'exemple 4 est identique à la chaussure de l'exemple 2 à la différence que la fraction massique en polyuréthane thermoplastique dans la chaussure est de 10%.

La chaussure du mélange de l'exemple 5 est identique à à la chaussure de l'exemple 1 à la différence que la chaussure de l'exemple 5 comprend 2% en masse de polyamide thermoplastique provenant d'un système d'attache à boucles et à crochets en polyamide de la chaussure recyclée.

On remarque que la présence de polyuréthane et de polyamide, au plus à 10% en masse de la chaussure, permet d'améliorer la résistance à la rupture, mais également de manière surprenante la résistance à l'abrasion. Au-delà de 10% en masse de polyuréthane, on observe une diminution de la résistance à l'abrasion.

Par ailleurs, les mélanges recyclés obtenus sont parfaitement transformables à chaud (extrusion-injection ou soufflage, ou encore par pressage à chaud, extrusion moulage,...) et ce tout en maintenant des propriétés finales leur permettant de nombreuses nouvelles applications.