DISPOSITIF ET PROCéDé DE SYNCHRONISATION D'UNE ONDE LUMINEUSE AVEC UN SIGNAL ELECTRONIQUE

[0001] L'invention se rapporte à un procédé de synchronisation d'une onde lumineuse avec un signal électronique, et à un dispositif de mise en œuvre du procédé.

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0002] La présente invention se rapporte au domaine des dispositifs de suivi de mouvements à partir de l'identification et la détermination de la position d'une onde lumineuse ou de son reflet sur un objet, capté par un appareil de prise de vue, tels que dans des dispositifs de suivi de mouvements de l'axe optique d'un œil.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

[0003] Dans de nombreux domaines, il est intéressant d'utiliser des applications industrielles dans lesquelles il est avantageux de disposer de signaux électroniques, tels que des signaux vidéos, proportionnels aux variations d'orientation de l'axe optique de l'œil.

[0004] Ces applications industrielles comprennent l'utilisation de l'œil pour la commande de systèmes. Par exemple pour contrôler un ordinateur, un téléviseur, un écran de cinéma, un cockpit d'avion d'un simple mouvement de l'œil.

[0005] L'avantage de dispositifs de suivi des mouvements de l'œil est de permettre d'identifier l'objet du regard d'un sujet dans une scène présente devant lui.

[0006] Dans l'art antérieur, on distingue deux grandes familles de dispositifs de suivi des mouvements de l'œil:

- les dispositifs non intrusifs et non portables ;

- les dispositifs intrusifs et portables.

[0007] Tous ces dispositifs utilisent un principe technique de base de suivi du mouvement des yeux : l'identification de la position de l'œil par rapport à un point lumineux réfléchi sur la cornée nommé « point de Purkinje ».

[0008] Le principe consiste à disposer une DEL (diode électroluminescente) émettant un rayonnement dans les longueurs d'ondes de l'infrarouge juste à côté de l'objectif de la caméra qui prend des images de l'œil. Cette DEL infrarouge émet une lumière vers l'œil dans la même direction que l'axe de l'objectif de la caméra vidéo. Cette lumière se réfléchit sur la cornée de l'œil : un point lumineux apparaît alors sur l'image de la cornée de l'œil capturée par la caméra.

[0009] Ce dispositif non-intrusif est un dispositif qui permet d'enregistrer les mouvements de l'œil donc de suivre le regard lorsque le sujet regarde par exemple un écran d'ordinateur.

Ce type de système est généralement composé d'une caméra très haute définition disposée à une soixantaine de centimètre ou plus de la tête du sujet dans l'axe du regard du sujet.

[0010] Cette caméra étant de haute définition, il est possible alors de reconnaître le visage du sujet auquel elle fait face. Puis par traitement d'image et reconnaissance de formes, il est possible de reconnaître l'emplacement des yeux et de faire un agrandissement dans l'image pour déterminer avec précision la position de la pupille par rapport au point de Purkinje. Ce dispositif n'interagit pas avec le sujet. Le sujet n'a pas à porter de lunette spéciale ou de casque. De plus il ne nécessite pas de mise au point mécanico-optique à réaliser pour avoir une image nette de l'œil. Le dispositif peut être automatisé et motorisé.

[0011] Toutefois un tel dispositif a pour principal inconvénient, de reposer sur l'utilisation d'une caméra haute définition dont le coût dépasse de plus de 100 fois le prix d'une caméra à résolution standard. De plus, lors de l'analyse du regard, le sujet ne peut pas bouger la tête au-delà d'une limite tridimensionnelle définie par l'angle de vue de la caméra qui filme l'œil.

[0012] Les dispositifs intrusifs permettent d'enregistrer ce suivi du regard lorsque l'individu regarde une scène globale comme le cockpit d'un avion par exemple.

[0013] Ce type de dispositif est généralement composé d'une caméra disposée à une dizaine de centimètre de la tête du sujet dans l'axe de regard du sujet. Cette caméra est proche de la tête, elle doit donc être fixée à une paire de lunette spécifique ou à un casque.

Cette caméra filmant directement la zone de l'œil, par traitement d'image il est possible de reconnaître avec précision la position de la pupille par rapport au point de Purkinje.

Ainsi, ce dispositif confère à l'individu une grande liberté de mouvement. Il peut ainsi se déplacer tout en analysant la direction de son regard.

De plus, un tel dispositif permet l'utilisation de tous types de caméras ayant un coût réduit comparées par exemple aux caméras à haute définition.

[0014] Cependant, un inconvénient de ce dispositif se rapporte au fait que l'individu doit porter une paire de lunettes spéciale ou encore un casque approprié sur lequel est disposé la caméra et la DEL infrarouge.

De plus, un tel dispositif nécessite que soit réalisée une mise au point mécanico- optique pour avoir une image nette de l'œil en fonction du sujet. Le système ne peut pas être automatisé et motorisé car le système doit rester petit et léger puisqu'il sera porté par le sujet.

[0015] Un problème récurrent se pose alors de reconnaître le centre de la pupille par rapport au point de Purkinje dans l'image de l'œil capturée par la caméra, quel que soit le dispositif de détection de mouvements utilisé.

En effet, en fonction de l'environnement lumineux dans lequel le sujet se trouve, il est possible que des artefacts rendent difficile la reconnaissance du point de Purkinje par simple traitement d'image.

[0016] Pour pallier ce problème, on connaît dans l'art antérieur des dispositifs de traitement de l'image coûteux et consommateurs en temps de calcul et des modèles probabilistes qui identifient au mieux l'emplacement du point de Purkinje.

En effet, afin de simplifier l'identification du point de Purkinje, les dispositifs actuels de détection de mouvements de l'œil utilisent un principe de synchronisation de l'allumage de la DEL de réflexion du point de Purkinje, dit DEL de Purkinje, avec la capture de l'image de l'œil. Ainsi, la DEL de Purkinje est allumée une image sur deux.

Alors, si on effectue la différence de la valeur de la luminosité de chaque point de la séquence de l'image avec la DEL de Purkinje allumée et de l'image avec la DEL de Purkinje éteinte, on obtient une troisième image résultante qui fait apparaître très clairement le point de Purkinje même dans un environnement bruité.

[0017] Après traitement de l'image différentielle, on obtient la position du point de Purkinje sans être gêné par les artefacts ambiants.

Pour synchroniser l'allumage de la DEL de Purkinje avec la capture d'une image il est nécessaire de contrôler le déclenchement de la prise des images par la caméra.

Pour ce faire, la caméra doit rendre disponible un connecteur électrique qui permet de fournir à la caméra un top synchronisation. Les caméras avec entrée de synchronisation externe possèdent la faculté de synchroniser la cadence de prise d'image à l'aide d'une horloge extérieure à la caméra. Ainsi, l'horloge extérieure commande en même temps l'allumage ou l'extinction de la DEL et la prise d'image de la scène qui comporte la DEL.

Mais ce type d'entrée n'existe que sur certains modèles de caméras. Pour les autres modèles, il est nécessaire de démonter la caméra et de trouver un élément du circuit électrique interne à la caméra qui pourrait faire office d'entrée de synchronisation externe. Ce chantier est trop complexe et totalement dépendant du modèle de caméra utilisée.

[0018] Ainsi, un des inconvénients majeurs de tels dispositifs est de ne pas être compatible et portable sur n'importe quel type d'appareil de prise de vue.

EXPOSE DE L'INVENTION

[0019] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et en particulier aux problèmes liés à la difficulté technique rencontrée pour la synchronisation avec une horloge extérieure d'appareils de prise de vue dépourvus de connecteur électrique permettant de fournir audit appareil un top synchronisation extérieur.

L'invention propose de réaliser une telle synchronisation avec tous les types d'appareils analogiques ou numériques de prise de vue en mode entrelacé par l'utilisation de l'horloge interne de ces appareils afin de réaliser la synchronisation de l'allumage de la DEL de Purkinje.

[0020] Plus précisément, l'invention a pour objet un procédé de synchronisation d'une onde lumineuse avec un signal électronique comportant des images constituées de trames entrelacées, le procédé comprenant les étapes suivantes :

- réception par un boîtier du signal électronique ;

- extraction d'une information par identification de trames paires et impaires restitués par le signal ;

- traitement de cette information pour détecter les images paires et impaires restituées par le signal électronique ;

- calcul à partir d'une opération logique effectuée sur la base des trames impaires et des images impaires obtenues, et

- transmission d'une commande à un module d'alimentation d'une source lumineuse en fonction du résultat de ce calcul.

[0021] Selon des modes de réalisation particuliers :

- le signal électronique est un signal vidéo ;

- le signal électronique est retransmis à un moyen stockage pour y être enregistré ;

- le signal enregistré fait l'objet d'un traitement par différenciation des images comprenant une représentation de l'onde lumineuse à des temps différents de sorte à localiser la position dans une scène de la source lumineuse ;

- le traitement est réalisé instantanément ou ultérieurement ;

- l'opération logique correspond à une opération logique booléenne de base : opération ET (AND) ;

- le signal électronique est analogique ou numérique ;

- la commande correspond à une instruction d'alimentation ou de coupure d'alimentation électrique de la source lumineuse.

[0022] L'invention se rapporte également à un boîtier comprenant un module d'alimentation d'une source lumineuse et une interface d'entrée par laquelle est reçu un signal électronique comportant des images constituées de trames entrelacées, ce boîtier comprend :

- des moyens de traitement aptes à extraire une première information relative au top trame de synchronisation de ce signal électronique et à traiter cette première information de sorte à obtenir une deuxième information relative au top image paire et impaire, et - les moyens de calculs aptes à effectuer une opération logique entre les trames impaires et les images impaires obtenues de sorte à déterminer la commande à envoyer au module d'alimentation de la source lumineuse. [0023] Selon des modes de réalisation particuliers:

le boîtier comprend une interface de sortie correspondant à des moyens de connexion compatibles avec ceux d'un moyen de stockage, et

les interfaces d'entrée et de sortie sont analogique ou numérique.

[t)024] L'invention se rapporte également à un dispositif de synchronisation d'une onde lumineuse avec un signal électronique comportant des images constituées de trames entrelacées, pour la mise en œuvre du procédé, comprenant un appareil de prise de vue et une source lumineuse, ledit appareil de prise de vue est apte à générer le signal électronique et à le transmettre à un boîtier, ledit boîtier comprenant des moyens de traitement agencés avec des moyens d'alimentation de sorte à contrôler l'allumage et l'extinction de la source lumineuse.

[0025] Selon des modes de réalisation particuliers:

- le dispositif comprend un élément comportant l'appareil de prise de vue et la source lumineuse, ladite source lumineuse étant agencée à proximité du centre de l'objectif dudit appareil de prise de vue de sorte à déterminer un point de Purkinje, à partir du traitement du signal électronique reçu dudit appareil par le boîtier, ledit boîtier étant connecté à la source lumineuse pour son alimentation électrique ainsi qu'un moyen de stockage permettant d'enregistrer le signal électrique reçu ;

- le boîtier comprend des moyens de connexion compatible avec ceux du moyen de stockage ;

- ie moyen de stockage est choisi parmi l'un quelconque au moins des éléments suivants: un disque optique, un élément de mémoire amovible, élément de mémoire interne du boîtier ;

- le moyen de stockage est analogique ou numérique ;

- l'appareil de prise de vue est une caméra fournissant un signal électronique comprenant une information relative à des images successives dont les trames sont entrelacées et le top de synchronisation trame identifiable ;

- l'appareil de prise de vue est connecté au boîtier à partir de l'interface d'entrée ;

- la source lumineuse est une diode électroluminescente ;

- la diode électroluminescente est apte à émettre un rayonnement sensiblement compris dans des longueurs d'onde de l'infrarouge ;

- l'élément est un casque ou une paire de lunette adapté à la tête d'un sujet, et

- un ordinateur est relié audit moyen de stockage de façon à réaliser le traitement du signal compris dans ce support.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0026] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent à :

- la figure 1 A, une vue schématique d'un sujet vue de face ;

- la figure 1 B, une vue schématique d'un sujet vue de profil ;

- la figure 1C, le boîtier de détection du signal de synchronisation selon un mode de réalisation de l'invention selon un premier mode de réalisation de l'invention;

- la figure 2, une représentation détaillée d'une ligne vidéo analogique selon l'état de la technique ;

- la figure 3, une représentation détaillée de synchro trame analogique selon l'état de la technique ;

- la figure 4, une représentation schématique du synoptique fonctionnel selon l'invention ;

- la figure 5A, une représentation de graphes électriques relatifs au traitement du signal électronique à la sortie de l'appareil de prise de vue, selon l'invention ;

- la figure 5B, une représentation d'un graphe électrique relatif au comportement de l'allumage de la source lumineuse en fonction de la capture des images successives par l'appareil de prise de vue ;

- la figure 6, un schéma électrique du circuit compris dans le boîtier, reproduisant le synoptique, selon l'invention, et

- la figure 7, un autre mode de réalisation du schéma électrique du circuit compris dans le boîtier, selon l'invention ; - La figure 8, une représentation de la succession de deux images contenant une source lumineuse commandée par le boîtier de détection du signal de synchronisation capturées par l'appareil de prise de vue et l'image résultante de la différence des niveau de luminosité des deux images.

[0027] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

[0028] Dans un exemple de réalisation du dispositif, selon l'invention, illustré à la figure 1 A et 1 B, ce dispositif comprend :

- un élément 5 apte à être placé sur la tête du sujet 1 ;

- un appareil 3 de prise de vue ;

- une source lumineuse 4, tel qu'une diode 4 ;

- un moyen de stockage, et

- un boîtier 2 de détection du signal de synchronisation.

[0029] L'élément 5 correspond à un casque sur lequel est fixé l'appareil de prise de vue 3 et la diode 4.

Cet élément 5 est placé sur la tête 1 du sujet pour lequel on souhaite identifier la position de l'œil.

[0030] L'élément 5 peut se rapporter aussi à une paire de lunettes spécifique.

[0031] L'appareil 3 de prise de vue correspond à une caméra vidéo.

[0032] La diodθ 4 comporte deux pôles, anode et cathode entre lesquelles le courant ne peut passer que dans un sens : de l'anode vers la cathode, et émet une énergie lumineuse sous l'influence de l'énergie électrique correspondant à un rayonnement monochromatique incohérent, sans que celle-ci soit transformée en chaleur. La diode 4 utilisée dans ce dispositif est dite électroluminescente (abréviation de DEL en français, et LED en anglais) et émet un rayonnement lumineux émis est compris dans les longueurs d'ondes correspondant à l'infrarouge.

[0033] Cette diode électroluminescente (DEL) 4 est associée à la caméra 3 de sorte à déterminer le point de Purkinje.

Plus particulièrement, cette DEL 4 est une DEL de Purkinje qui est disposée à proximité du centre de l'objectif de cette caméra 3.

[0034] La caméra 3 est connectée directement au boîtier 2 de détection du signal de synchronisation contenu dans le signal électronique et de commande de l'allumage de la DEL de Purkinje 4.

[0035] Dans ce mode de réalisation, le signal électronique se rapporte à un signal vidéo qui est soit analogique, ou soit numérique. Ce signal véhicule une succession d'images comportant des trames paires et impaires entrelacées.

[0036] Ce boîtier 2 comprend une interface d'entrée 6 et de sortie 7, un module 9 d'alimentation de DEL et un module d'alimentation du boîtier 10.

[0037] Dans ce mode de réalisation de l'invention, les interfaces 6 et 7 sont des interfaces vidéo.

[0038] Le boîtier 2 peut contenir des modules sans fil permettant de recevoir et transmettre le flux vidéo et des signaux permettant de commander à distance l'alimentation de la DEL.

[0039] Le boîtier selon l'invention comprend des moyens de traitement permettant d'identifier et d'analyser les images et trames reçues de la caméra 4.

Ces moyens dθ traitement correspondent par exemple à un microprocesseur associé à des moyens de mémoire volatiles et/ou non volatiles.

[0040] Le boîtier comprend aussi des moyens de connexion 7, correspondant à l'interface de sortie 7, compatible avec un moyen de stockage.

[0041] Ce moyen de stockage est apte à enregistrer les images comprises dans le signal vidéo.

[0042] Ce moyen de stockage correspond :

- aux moyens de mémoire du boîtier ;

- à des moyens de mémoire amovible tel qu'une clef USB ou encore un disque dur portable ;

- à une carte mémoire amovible de stockage, compris dans des équipements électroniques ;

- à un disque optique de type CD (acronyme de « compact Disc » qui signifie en français disque compact) , DVD (acronyme de « Digital Video Disc «qui signifie en français disque vidéo numérique), HD-DVD (acronyme de « High Density Digital Versatile Disc » qui signifie en français disque numérique polyvalent de haute densité), BRD (acronyme de « Blue-Ray Disc » qui signifie en français disque Blue-Ray) ; et donc

- à tous supports comprenant des moyens de mémoire flash, volatile, non volatile, mémoire morte.

[0043] Les moyens de connexion 7 de ce boîtier 2 correspondent, de manière non limitative, à :

un lecteur/graveur de disque optique,

un bus informatique PNP (acronyme de « plug-and-play » qui est une procédure permettant aux périphériques récents d'être reconnus rapidement et automatiquement par le système d'exploitation) tel que

^• une prise USB; «une prise eSATA;

^• une prise Firewire;

un module lecture/écriture multi carte mémoire ; un module IrDA (Infrared Data Association) qui permet d'échanger des données par ondes infrarouges avec un autre périphérique équipé de cette technologie ; un module d'échange des données par liaison radio tel qu'un module :

• Wi-Fi (abbreviation de wireless fidelity), et • Bluetooth.

[0044] à la figure 2, est représenté un exemple de signal vidéo monochrome d'une caméra analogique de type PAL- 50Hz pour une ligne vidéo monochrome, ce signal est composé de deux parties :

- une information vidéo, d'amplitude de 0,7 V avec la couleur noir qui représente le niveau d'énergie le plus bas, et donc la tension la plus basse, et

- une information de synchronisation, matérialisée par une impulsion négative de 0,3 V.

[0045] Cette ligne vidéo correspond aussi au détail d'une ligne d'une image de télévision comprenant 625 lignes avec un cadencement de trames à 50Hz, et une durée de ligne de 64μs.

[0046] Le top de synchro de trame représente le temps pendant lequel le signal est constant (palier à la figure 2).

[0047] La récupération de la synchronisation de trame exploite l'inversion du top de synchro pendant 2,5 lignes : l'impulsion négative devient positive, la valeur

moyenne décroît, il suffit alors d'un filtre passe-bas pour extraire le top de synchro trame.

[0048] Ainsi, un flux vidéo est composé d'une succession d'images, 25 par seconde en Europe, composant l'illusion du mouvement. Chaque image est décomposée en lignes horizontales, chaque ligne pouvant être considérée comme une succession de points. La lecture et la restitution d'une image s'effectue donc séquentiellement ligne par ligne comme un texte écrit : de gauche à droite puis de haut en bas.

[0049] Donc l'image d'un téléviseur est une succession de balayages linéaires horizontaux, de gauche à droite, partant du haut, et finissant en bas de l'écran. Au commencement de la télévision, la qualité des éléments phosphorescents du tube est fort médiocre. De ce fait, quand le faisceau balaye le bas de l'écran, le haut a déjà disparu, d'où un phénomène de scintillement, ressenti fortement par l'œil humain pour 25 Hz.

[0050] La solution la plus simple eût été d'accélérer la cadence de balayage, mais ceci imposait également d'augmenter la cadence des images, ce qui était inutile d'un point de vue cinématographique (le mouvement est perçu de la même façon), et fort coûteux en matériel et en bande passante.

[0051] Une solution plus astucieuse fut de doubler la cadence de balayage, en omettant une ligne sur deux, afin de garder une quantité d'information constante.

Ainsi, une première passe affiche toutes les lignes impaires en deux fois moins de temps que pour une image entière et une seconde passe affiche les lignes manquantes paires : c'est ce que l'on appelle l'entrelacement. On obtient bien le même nombre de lignes de balayages pour une image, et on balaye deux fois l'écran pour afficher une seule image. On désigne par le terme « trame » ("field" en anglais) une passe de balayage.

[0052] Une image est donc constituée de deux trames, puisqu'il faut deux balayages pour définir l'image (« frame » en anglais).

[0053] La caméra 3, qui fonctionne comme un « téléviseur inversé », adopte elle aussi cet entrelacement du balayage. Dans la première moitié du temps d'une image, une première prise de vue définit toutes les lignes impaires, et une moitié d'image plus tard, une seconde prise de vue définit les lignes paires. Les deux prises de vues sont distantes dans le temps, de sensiblement une moitié d'image.

[0054] Le boîtier 2 selon l'invention utilise des composants électroniques afin d'extraire du signal vidéo de la caméra 3 le top trame de synchronisation du signal vidéo et de le traiter pour obtenir l'information de top image paire et top image impaire.

[0055] Rappelons qu'une image est composée de deux trames (une trame impaire et une trame paire) et qu'un flux vidéo est composé d'une succession d'images numérotées de 1 à l'infini dont le groupe des images impaires (numérotées 1 , 3, 5, ...) et le groupe des images paires (numérotées 2, 4, 6, ...). Donc, quand deux images se succèdent l'une est impaire et l'autre est forcément paire.

[0056] Comme nous l'avons vue précédemment les notions de trame impaire/paire et d'image impaire/paire sont différentes.

[0057] Pour déterminer la direction du regard de l'œil du sujet, la caméra 3 échange des signaux avec le boîtier 2 qui active ou pas la DEL 4 de Purkinje.

[0058] Lorsque la caméra 3 capture des images de l'œil du sujet celles-ci sont : transmises au boîtier 2 sous forme d'un signal électronique, le signal vidéo, à partir d'une liaison qui est connectée à une de ses extrémités à l'interface d'entrée 6 vidéo du boîtier 2 et transmises au moyen de stockage par le biais de moyens de connexion correspondant à l'interface de sortie vidéo 7.

[0059] Le traitement du signal vidéo provenant de la sortie vidéo de la caméra 3 est représenté à la figure 5A. Ce signal correspond aux images A, B, C, lorsque le sujet est éclairé ou non éclairé.

[0060] Ce traitement correspond à la détection du top de synchronisation de la trame impaire de l'image impaire afin d'allumer la DEL pendant le même intervalle de temps que la trame impaire et d'éteindre la DEL pendant tout le reste du temps.

[0061] L'information de synchronisation de trame comprise dans ce signal fait l'objet d'un traitement par les moyens de traitement du boîtier 2 lors d'une étape 13 de détection du top de trame impaire. Cette étape 13 permet ainsi de repérer et d'extraire les trames impaires (état électrique haut) et paires (état électrique bas) restitués par le signal vidéo, au point I.

[0062] à l'étape 14 de détection du top image, les images paires et impaires restituées par le signal vidéo sont repérées et les images impaires sont identifiées par un état électrique haut, au point II.

[0063] Les signaux obtenus aux étapes 13 et 14 sont utilisés lors d'une étape 15 afin d'effectuer une commande de déclenchement/d'extinction de la DEL 4 de Purkinje à partir d'un calcul effectué par les moyens de traitement du boîtier en faisant un ET logique entre les signaux des points I et II, identifiés par un état électrique haut des trames impaires et des images impaires restituées par le signal vidéo.

[0064] L'étape 15 permet la transmission de la commande à la DEL 4.

[0065] Parallèlement au traitement des informations de trames prélevées et traitées à partir de ce signal vidéo lors des étapes 13, 14, 15, ce signal video est retransmis à un enregistreur vidéo sans modification et tel qu'il a été reçu sur l'entrée 6 vers la sortie 7 vidéo à laquelle est connecté l'enregistreur.

[0066] Lorsque la DEL 4 de Purkinje est allumée au moment où est identifiée la trame impaire de l'image impaire dans le signal vidéo, cela équivaut à éclairer la scène de la trame impaire que la caméra 3 est en train de capturer.

[0067] De plus, de par la conception du montage électrique qui repère la durée d'une trame, on voit que la durée d'éclairage (entre les deux lignes verticales en

pointillés) est rigoureusement égale au temps d'une seule trame (soit le temps d'une demi-image).

[0068] Si, pour des raisons techniques propres à la caméra 3, l'allumage de la DEL 4 de Purkinje démarre un peu après le début de la capture de l'image entière, on est quand même sûr et certain que l'éclairage se fera obligatoirement pendant une image complète et ne pourra pas se chevaucher sur l'image suivante.

[0069] En revanche, l'éclairage risque de se faire à cheval sur la fin de la trame impaire et le début de la trame paire. Ce problème n'est pas bloquant car par un traitement approprié de l'image résultante (somme de l'entrelacement des deux trames), il possible par interpolation de reconstituer une image uniformément éclairée.

[0070] L'allumage de la DEL 4 de Purkinje s'effectuant sur la durée d'une trame seulement et démarrant au début d'une image complète, on est certain que le système fonctionne quel que soit le type du signal vidéo même si il y a un décalage entre le top image reçu dans le signal vidéo et le top de la capture réelle de l'image de la caméra.

[0071] Ce décalage sera forcément compris entre 0 ms (pas de décalage) et le temps de restitution d'une trame est par exemple de 20 ms pour un signal analogique PAL-50Hz (voir graphe IV figure 5B).

[0072] Ainsi, la synchronisation de la capture ne nécessite pas d'étalonnage préliminaire en fonction du modèle de caméra utilisé.

[0073] à la figure 6, est représenté un schéma électrique du système compris dans le boîtier dans le cas du traitement d'un signal vidéo analogique PAL, SECAM ou NTSC.

[0074] Le signal vidéo provenant de la caméra (3) entre dans le boîtier par le connecteur (6). Le circuit de détection des tops trame (comme le circuit LM1881) permet l'extraction du top synchronisation des trames paires et impaires : le point de mesure (16) correspond à la courbe I de la figure 5A. La bascule JK (type

CMOS 4027) détecte le top synchronisation des images paires et impaires : le point de mesure (17) correspond à la courbe H de la figure 5A. Les deux portes NAND (type deux quart de circuit CMOS 4011 ) ne change pas le signal du top synchronisation des trames paires et impaires : le point de mesure (18) correspond à la courbe I de la figure 5A. Les deux portes NAND (type deux quart de circuit CMOS 4011) est la logique combinatoire ET pour restituer le signal d'allumage à la DEL : le point de mesure (19) correspond à la courbe III de la figure 5A.

[0075] Par ailleurs, dans un autre mode de réalisation, une logique qui génère l'allumage de la DEL 4 de Purkinje pendant un temps strictement égal à une trame, par exemple 20 ms, peut être remplacée une logique de temporisateur (ou tout autre système de temporisation) qui à chaque top de trame impaire d'une image impaire déclenche un monostable qui allume la DEL 4 de Purkinje pendant un temps sensiblement égal à celui d'une trame.

[0076] Par ailleurs, une variante du montage électronique est illustrée à la figure 7. Ce montage comprend une modification qui le rend différent du montage de la figure 6.

En effet, elle diffère du montage de la figure 6 par le déplacement d'une porte NAND à l'entrée de la bascule JK.

[0077] Cette modification a pour effet d'allumer la DEL 4 pendant les trames impaires des images paires.

[0078] Le signal vidéo provenant de la caméra 3 est retransmis à un enregistreur vidéo par le connecteur 7. En temps réel, ou bien en temps décalé, il est alors possible de récupérer la numérisation des images successives capturées par la caméra 3.

[0079] Ainsi, pour deux images successives capturées, grâce au procédé de l'invention, une des deux images contient l'image de la DEL allumée (image A dans la figure 8) et l'autre image non (image B dans la figure 8).

[0080] En effectuant une soustraction point à point de la valeur de la luminosité entre les deux images avec seuillage, on obtient une image résultante qui contient uniquement l'image de la DEL allumée.

[0081] à partir d'algorithmes particuliers, la position de la DEL est alors déterminée dans l'image A ou B.

[0082] Dans le cas du suivi du mouvement des yeux, cette position de la réflexion de la DEL 4 sur l'œil correspond à la position du point de Purkinje.

[0083] Ainsi à l'aide de la position du centre de la pupille de l'œil et à la position du point de Purkinje, il est possible de déterminer l'angle de regard d'un œil par rapport à une scène.

[0084] L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits et illustrés. Elle n'est en outre pas limitée à ces exemples d'exécution et aux variantes décrites, notamment en utilisant d'autres types de circuits électroniques que le LM1881 , CMOS 4027 ou CMOS 4011. Le principe de ces différents circuits peut être réalisé aussi intégralement à l'aide de transistors, transistors à effet de champ, comparateurs analogiques, résistances et condensateurs associés mais aussi à l'aide de circuits hybrides.

[0085] Dans une autre variante, l'invention permet de repérer la position d'une lumière, visible dans le spectre d'une caméra en mode entrelacé et synchronisée au procédé de l'invention.