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Title:
CRAWLER TRACK LINK FOR A SUPPORT CARRIAGE OF A MACHINE FOR LAYING OR RENOVATING A RAILWAY LINE AND ARTICULATED ASSEMBLY OF SUCH LINKS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/218064
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a link (10) for a crawler track (100) for a support carriage (1) of a machine for laying or renovating a railway line, comprising a one-piece metal part (11) defining two axes of articulation (A1, A2) that are parallel to and spaced apart from one another, the one-piece metal part (11) having a central portion (12) located between the two axes of articulation (A1, A2) and two opposing end portions (13, 14) on either side of the central portion (12), each of the end portions (13, 14) being associated with one of the two axes of articulation (A1, A2) and comprising a plurality of parallel fingers (15) which are separated in pairs by finger-free spaces (16) and through which holes (17) pass, which holes are aligned along the associated axis of articulation (A1, A2), the one-piece metal part (11) comprising a rolling surface (18) located on one side of a geometric reference plane (P) that contains the two axes of articulation (A1, A2) and a surface (19) opposite to the rolling surface (18), located on another side of the geometric reference plane (P), the opposing surface (19) being covered with a layer of elastomeric material (20) that covers the central portion (12) and at least part of each of the fingers (15) of the two end portions (13, 14).

Inventors:
PILET JACQUES (CH)
KINSEY JÉRÔME (CH)
Application Number:
PCT/EP2023/062830
Publication Date:
November 16, 2023
Filing Date:
May 12, 2023
Export Citation:
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Assignee:
MATISA MATERIEL IND SA (CH)
International Classes:
B62D55/26; B62D55/21
Foreign References:
DE202014104957U12016-01-19
EP2364899A12011-09-14
DE202021001054U12021-04-16
Attorney, Agent or Firm:
ALATIS (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Maillon (10) de chenille (100) pour un chariot de support (1) d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, comportant une pièce métallique monobloc (11) définissant deux axes d’articulation (Al, A2) parallèles et distants l’un de l’autre, la pièce métallique monobloc (11) présentant une portion centrale (12) située entre les deux axes d’articulation (Al, A2) et deux portions d’extrémité opposées (13, 14) de part et d’autre de la portion centrale (12), chacune des portions d’extrémité (13, 14) étant associée à l’un des deux axes d’articulation (Al, A2), et comportant plusieurs doigts (15) parallèles séparés deux à deux par des espaces (16) sans doigt et traversés par des trous (17) alignés suivant l’axe d’articulation (Al, A2) associé, la pièce métallique monobloc (11) comportant une face de roulement (18) située d’un côté d’un plan géométrique de référence (P) contenant les deux axes d’articulation (Al, A2) et une face opposée (19) à la face de roulement (18) située d’un autre côté du plan géométrique de référence (P), la face opposée (19) étant recouverte d’une couche de matériau élastomère (20) recouvrant la portion centrale (12) et une partie au moins de chacun des doigts (15) des deux portions d’extrémité (13, 14).

2. Maillon (10) de chenille (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche de matériau élastomère (20) couvre intégralement une portion principale (21) de la face opposée (19) délimitée par les deux axes d’articulation (Al, A2), et couvre une partie au moins des doigts (15) des deux portions d’extrémité (13, 14) au-delà de la portion principale (21).

3. Maillon (10) de chenille (100) selon la revendication 2, caractérisé en ce que la portion principale (21) de la face opposée (19) est plane.

4. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la couche de matériau élastomère (20) présente une épaisseur (e) supérieure ou égale à 6 mm, de préférence supérieure ou égale à 10 mm, et/ou inférieure ou égale à 15 mm, de préférence inférieure ou égale à 12 mm. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’extrémité de chacun des doigts (15) est arrondie, l’arrondi de chacun desdits doigts (15) étant de préférence délimité par une surface de raccordement (150) arrondie réalisant la jonction entre une surface de la face de roulement (18) et une surface de la face opposée (19). Maillon (10) de chenille (100) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la couche de matériau élastomère (20) présente des portions inclinées, par exemple incurvées ou chanfreinées (22), recouvrant chacune une portion arrondie de l’extrémité de chacun des doigts (15) du côté de la face opposée (19) à la face de roulement (18). Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la couche de matériau élastomère (20) est continue, et présente de préférence une épaisseur (e) constante. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la couche de matériau élastomère (20) présente une dureté supérieure ou égale à 92 shore A, et/ou inférieure ou égale à 97 shore A. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’un entraxe (d) pris entre les axes d’articulations (Al, A2) des portions d’extrémité (13, 14) est supérieur ou égal à 45 mm et/ou inférieur ou égal à 55 mm. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’au moins certains des doigts (15) de chacune des deux portions d’extrémité (13, 14) ont des faces latérales (151) de guidage transversal planes perpendiculaires aux axes d’articulation (Al, A2) et délimitant deux à deux les espaces (16) sans doigt. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les doigts (15) de l’une des deux portions d’extrémité (13, 14) sont positionnés chacun entre deux plans (Pl, P2) perpendiculaires aux axes d’articulation (Al, A2) et délimitant des espaces (16) sans doigt de l’autre des deux portions d’extrémité (13, 14).

12. Maillon (10) de chenille (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la face de roulement (18) comporte deux pistes de roulement (181) séparées par une nervure de guidage (180).

13. Assemblage articulé (100’) d’au moins deux maillons (10) parmi un selon l’une quelconque des revendications précédentes, les doigts (15) d’une portion d’extrémité d’un premier des deux maillons (10) sont insérés dans les espaces (16) sans doigt d’une portion d’extrémité d’un deuxième des deux maillons (10) de sorte à être entrecroisés, l’assemblage articulé (100’) comportant en outre un gond (117) inséré dans les trous (17) de chacun des doigts (15) entrecroisés des premier et deuxième maillons.

14. Assemblage articulé (100’) selon la revendication 13, caractérisé en ce que les maillons (10) sont identiques.

15. Train de roulage (200) à chenille pour un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, comportant une chenille (100) constituée d’un assemblage articulé (100’) d’une pluralité de maillons (10) selon les revendications 13 ou 14 assemblés deux à deux successivement et comprenant un châssis (210) portant des galets (220) de guidage de la chenille (100) pour rouler sur les faces de roulement (18) des maillons (10) de la chenille (100).

16. Train de roulage (200) à chenille selon la revendication 15, caractérisé en ce qu’un entraxe (D) entre deux galets (220) adjacents est supérieur ou égal à 45 mm et/ou inférieur ou égal à 55 mm.

17. Train de roulage (200) à chenille selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que les galets (220) ont des axes (B) parallèles aux axes d’articulation (Al, A2) des maillons (10), un entraxe (D) des galets étant strictement supérieur à la valeur d’un entraxe (e) pris entre les axes d’articulation (Al, A2) d’un maillon (10) et strictement inférieur à la valeur de deux fois l’entraxe (e) pris entre les axes d’articulation (Al, A2) d’un maillon (10). Chariot de support (1) d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée caractérisé en ce qu’il comprend au moins deux trains de roulage (200) à chenille selon l’une quelconque des revendications 15 à 17.

Description:
DESCRIPTION

MAILLON DE CHENILLE POUR UN CHARIOT DE SUPPORT D'UNE MACHINE DE POSE OU DE RENOVATION D'UNE VOIE FERREE ET ASSEMBLAGE ARTICULE DE TELS MAILLONS

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] L' invention concerne, de façon générale, le domaine technique des machines de pose ou de rénovation d’une voie ferrée.

[0002] L’ invention se rapporte plus spécifiquement à un maillon de chenille pour un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, à un assemblage articulé d’au moins deux tels maillons, à un train de roulage à chenille pour un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, comportant une chenille constituée d’un tel assemblage articulé et à un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée muni d’au moins un tel train de roulage à chenille.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE

[0003] Les constructeurs ou gestionnaires de réseaux de transport par chemin de fer ont régulièrement besoin de construire de nouvelles voies ferrées ou de refaire des voies ferrées existantes, c'est-à-dire de remplacer certains des éléments qui les composent tels que les rails et les traverses supportant les rails, ainsi que les moyens de fixation et autres accessoires. Une grande part de ce besoin de renouvellement est due à l'usure des voies, mais il peut aussi s'agir de remplacer des modèles anciens par des modèles plus récents pour permettre de meilleures performances. De telles opérations de pose ou de rénovation de voies ferrées sont réalisées en utilisant un convoi ferroviaire comprenant de multiples machines spécialisées pour réaliser les différentes opérations bien spécifiques.

[0004] Durant ces opérations, le convoi ferroviaire est généralement amené à évoluer sur une portion de voie sans rails, en particulier directement sur des traverses. [0005] Des solutions de chariot à chenilles existent, les chariots étant configurés pour évoluer le long de la portion de voie sans rails pendant ces opérations de pose ou de rénovation de voies ferrées.

[0006] Toutefois, pour des raisons de coûts et de durées de vies différentes le renouvellement des rails se fait de plus en plus déphasé du renouvellement des traverses. La problématique de la protection des traverses sur lesquelles circule un chariot à chenilles pendant ces opérations prend donc une place grandissante.

[0007] On connaît des solutions répondant à une telle problématique, telles que celle divulguée dans le document DE202021001054 qui propose d'entourer la chenille d'une bande de matériau de protection en caoutchouc. Toutefois, de tels mécanismes sont complexes car ils impliquent de gérer le déplacement distinct de la chenille et de la courroie de protection en caoutchouc et, en pratique, engendre un certain nombre de contraintes lors de son utilisation qui nécessitent des opérations de maintenance régulière, par exemple pour protéger ces éléments de l’environnement extérieur et éviter de dégrader leur fonctionnement.

EXPOSE DE L'INVENTION

[0008] L’ invention vise à remédier à tout ou partie des inconvénients de l’état de la technique en proposant notamment une solution permettant de mieux protéger les traverses, notamment au niveau de leurs chanfreins, pendant les opérations de pose ou de renouvellement de rail tout en améliorant les chariots du convoi, tant en ce qui concerne leur simplicité que leur fiabilité.

[0009] Pour ce faire est proposé, selon un premier aspect de l'invention, un maillon de chenille pour un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, comportant une pièce métallique monobloc définissant deux axes d’articulation parallèles et distants l’un de l’autre, la pièce métallique monobloc présentant une portion centrale située entre les deux axes d’articulation et deux portions d’extrémité opposées de part et d’autre de la portion centrale, chacune des portions d’extrémité étant associée à l’un des deux axes d’articulation, et comportant plusieurs doigts parallèles séparés deux à deux par des espaces sans doigt et traversés par des trous alignés suivant l’axe d’articulation associé, la pièce métallique monobloc comportant une face de roulement située d’un côté d’un plan géométrique de référence contenant les deux axes d’articulation et une face opposée à la face de roulement située d’un autre côté du plan géométrique de référence, la face opposée étant recouverte d’une couche de matériau élastomère recouvrant la portion centrale et une partie au moins de chacun des doigts des deux portions d’extrémité.

[0010] Grâce à une telle combinaison de caractéristiques, on obtient un maillon protégé sur sa face opposée à sa face de roulement par la couche de matériau élastomère qui permet de supporter des efforts en étant directement au contact des traverses. Une fois assemblé à une pluralité d’autres maillons similaires pour former une chenille, on peut obtenir une pluralité de couches de matériaux élastomères positionnés de manières discontinues, car lesdits couches de matériaux élastomères sont propres à chaque maillon, mais dont le recouvrement sur la face opposée, de la portion centrale et d’une partie au moins de chacun des doigts des deux portions d’extrémité, permet d’assurer un appui des maillons d’une telle chenille sur une portion de voie sans rails durant lequel une couche de matériau élastomère est toujours présente.

[0011] Selon un mode de réalisation, la couche de matériau élastomère couvre intégralement une portion principale de la face opposée délimitée par les deux axes d’articulation, et couvre une partie au moins des doigts des deux portions d’extrémité au-delà de la portion principale. De tels maillons assemblés ensemble pour former une chenille permettent de garantir une continuité de la matière élastomère en maximisant la surface de contact.

[0012] Selon un mode de réalisation, la portion principale de la face opposée est plane. On favorise ainsi une surface de contact optimisée.

[0013] Selon un mode de réalisation, la couche de matériau élastomère présente une épaisseur supérieure ou égale à 6 mm, de préférence supérieure ou égale à 10 mm, et/ou inférieure ou égale à 15 mm, de préférence inférieure ou égale à 12 mm.

[0014] Selon un mode de réalisation, l’extrémité de chacun des doigts est arrondie, l’arrondi de chacun desdits doigts étant de préférence délimité par une surface de raccordement arrondie réalisant la jonction entre une surface de la face de roulement et une surface de la face opposée.

[0015] Selon un mode de réalisation, la couche de matériau élastomère présente des portions incurvées recouvrant chacune une portion arrondie de l’extrémité de chacun des doigts du côté de la face opposée à la face de roulement.

[0016] Selon un mode de réalisation, la couche de matériau élastomère est continue, et présente de préférence une épaisseur constante.

[0017] Selon un mode de réalisation, le matériau élastomère constituant la couche comprend du caoutchouc, de préférence est constitué de caoutchouc.

[0018] Selon un mode de réalisation, la couche de matériau élastomère présente une dureté supérieure ou égale à 92 shore A, et/ou inférieure ou égale à 97 shore A. Une telle dureté permet une résistance améliorée pour un usage dans le domaine ferroviaire.

[0019] Selon un mode de réalisation, un entraxe pris entre les axes d’articulations des portions d’extrémité est supérieur ou égal à 45 mm et/ou inférieur ou égal à 55 mm. Grâce à un tel entraxe, la taille des maillons est suffisamment réduite pour améliorer la surface de contact sur les traverses de la voie ferrée en cours de pose ou de rénovation.

[0020] Selon un mode de réalisation, au moins certains des doigts de chacune des deux portions d’extrémité ont des faces latérales de guidage transversal planes perpendiculaires aux axes d’articulation et délimitant deux à deux les espaces sans doigt.

[0021] Selon un mode de réalisation, les doigts de l’une des deux portions d’extrémité sont positionnés chacun entre deux plans perpendiculaires aux axes d’articulation et délimitant des espaces sans doigt de l’autre des deux portions d’extrémité.

[0022] Selon un mode de réalisation, la face de roulement comporte deux pistes de roulement séparées par une nervure de guidage. [0023] Selon un autre aspect de l’invention, celle-ci a trait à un assemblage articulé d’au moins deux maillons tels que décrits ci-avant, remarquable en ce que les doigts d’une portion d’extrémité d’un premier des deux maillons sont insérés dans les espaces sans doigt d’une portion d’extrémité d’un deuxième des deux maillons de sorte à être entrecroisés, l’assemblage articulé comportant en outre un gond inséré dans les trous de chacun des doigts entrecroisés des premier et deuxième maillons.

[0024] Un exemple d’un assemblage articulé est celui d’une chenille, qui correspond à une chaîne sans fin de tels maillons articulés deux à deux

[0025] Selon un mode de réalisation, les maillons sont identiques.

[0026] Selon un mode de réalisation, les bandes de matière élastomère des maillons sont deux à deux en recouvrement partiels dans une direction perpendiculaire à la direction transversale du châssis.

[0027] Selon un autre aspect, l’invention concerne également un train de roulage à chenille pour un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée, comportant une chenille constituée d’un assemblage articulé d’une pluralité de maillons tel que décrit ci-avant assemblés deux à deux successivement et comprenant un châssis portant des galets de guidage de la chenille pour rouler sur les faces de roulement des maillons de la chenille.

[0028] Selon un mode de réalisation, un entraxe entre deux galets adjacents est supérieur ou égal à 45 mm et/ou inférieur ou égal à 55 mm.

[0029] Selon un mode de réalisation, les galets ont des axes parallèles aux axes d’articulation des maillons, un entraxe des galets étant strictement supérieur à la valeur d’un entraxe pris entre les axes d’articulation d’un maillon et strictement inférieur à la valeur de deux fois l’entraxe pris entre les axes d’articulation d’un maillon.

[0030] Selon un autre aspect, l’invention concerne également un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée remarquable en ce qu’il comprend au moins un train de roulage à chenille tel que décrit ci-avant, de préférence au moins deux train de roulage latéraux. . BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0031] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : figure 1 : une vue en perspective isométrique d’un chariot de support d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée selon un mode de réalisation ; figure 2 : une vue de dessus en perspective isométrique d’un train de roulage à chenille pour le chariot de support de la figure 1 ; figure 3 : une vue de face du train de roulage à chenille de la figure 2 ; figure 4 : une vue de dessous en perspective isométrique du train de roulage à chenille de la figure 2 ; figure 5 : une vue d’un maillon de chenille du train de roulage à chenille de la figure 2 ; figure 6 : une vue en perspective isométrique d’une partie d’une chenille du train de roulage à chenille de la figure 2 ; figure 7 : une vue de dessous de la chenille de la figure 6 ; figure 8 : une vue de face de la chenille de la figure 6.

[0032] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l’ensemble des figures.

[0033] Dans la description et les revendications, pour clarifier la description et les revendications, on adoptera à titre non limitatif la terminologie longitudinal, transversal et vertical en référence au trièdre X, Y, Z indiqué aux figures.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN MODE DE RÉALISATION

[0034] La figure 1 illustre une vue d’un chariot de support 1 d’une machine de pose ou de rénovation d’une voie ferrée (non illustrée), selon un mode de réalisation. Le chariot de support 1 comprend deux trains de roulage 200 disposés latéralement par rapport au chariot de support 1 et parallèlement l’un par rapport à l’autre de façon symétrique par rapport à un plan vertical parallèle à une direction longitudinale X du chariot de support 1.

[0035] Chaque train de roulage 200 latéral comprend un châssis 210 portant des galets 220 de guidage d’une chenille 100 afin de guider ladite chenille 100 durant son mouvement de rotation autour des galets 220 de guidage.

[0036] Les châssis 210 des deux trains de roulage 200 sont reliés ensemble de sorte à former, un châssis principal du chariot de support 1. Ce châssis principal, ainsi que les châssis 210 de chacun des deux trains de roulage 200 présentent des interfaces de fixation pour y fixer notamment un ensemble de moyens de liaison avec la machine de pose ou de rénovation de la voie ferrée. Par exemple, ces interfaces de fixation sont configurées pour recevoir au moins un parallélogramme déformable et des moyens pour le commander comprenant par exemple un ensemble de vérins, de sorte à pouvoir déplacer au moins suivant une composante verticale le chariot de support 1. Ainsi, il est possible de monter le chariot de support 1 dans une position surélevée par rapport à un plan de roulage PO, et de descendre le chariot de support 1 dans une position où les chenilles 100 reposent et sont en appui contre une surface de roulage contenue dans le plan de roulage PO.

[0037] Un train de roulage 200 selon le mode de réalisation de la figure 1 est illustré plus en détail sur les figures 2, 3 et 4.

[0038] La chenille 100 est constituée d’un assemblage articulé 100’ d’une pluralité de maillons 10. De cette manière, chaque chenille 100 d’un train de roulage 200 associé définit une chaîne sans fin, ou boucle, de maillons 10 articulés deux à deux disposés autour des galets 220 de guidage situés du même côté du chariot de support 1, associé à l’un des trains latéraux de roulage 200 donné, de façon à s’interposer entre ceux-ci et le plan de roulage PO.

[0039] Chaque maillon 10 de chenille 100 comporte une pièce métallique monobloc 11 définissant deux axes d’articulation Al, A2 parallèles et distants l’un de l’autre. Chacun des deux axes d’articulation Al, A2 est parallèle à une direction transversale Y du châssis 210 associé. La pièce métallique est monobloc 11 et présente une portion centrale 12 située entre les deux axes d’articulation Al, A2 et deux portions d’extrémité opposées 13, 14 de part et d’autre de la portion centrale 12. Chacune des portions d’extrémité 13, 14 est associée à l’un des deux axes d’articulation Al, A2.

[0040] Chacune des portions d’extrémité 13, 14 comporte plusieurs doigts 15 parallèles séparés deux à deux par des espaces 16 sans doigt et traversés par des trous 17 alignés suivant l’axe d’articulation Al, A2 associé.

[0041] Un exemple de maillon 10 selon ce mode de réalisation est illustré plus en détail sur la figure 5. L’assemblage articulé 100’ de ces maillons 10 deux à deux pour former la chenille 100 est quant à lui illustré plus en détails sur les figures 6, 7 et 8.

[0042] L’assemblage articulé 100’ de deux des maillons 10 de la chenille 100 est réalisé lorsque les doigts 15 d’une portion d’extrémité d’un premier des deux maillons 10 parmi deux des maillons assemblés sont insérés dans les espaces 16 sans doigt d’une portion d’extrémité d’un deuxième des deux maillons 10 parmi deux des maillons assemblés de sorte à être entrecroisés. L’entrecroisement des doigts 15 de deux portions d’extrémités 13, 14 de deux maillons 10 distincts permets d’obtenir un alignement des trous de chacun des doigts 15 entrecroisés associés, et ainsi former un orifice, ici traversant, délimité par la succession des trous 17 de chacun des doigts 15 concernés alignés suivant un axe parallèle à une direction transversale Y du châssis 210 associé. Un gond 117 inséré dans cette succession de trous 17 alignés de chacun des doigts 15 entrecroisés des portions d’extrémités 13, 14 de deux maillons 10 distincts permet d’assurer une liaison entre ces maillons 10. On notera que chacun des doigts 15 présente une largeur, suivant un axe parallèle à la direction transversale Y, qui peut être égale pour une même portion d’extrémité 13, 14, et de préférence pour un même maillon 10. Toutefois, la largeur des doigts 15 peut aussi être variable, par exemple de largeur croissante dans le sens transversal Y du centre vers des bords latéraux des portions d’extrémité 13, 14 du maillon 10 associé.

[0043] Comme illustré en détails sur les figures 7 et 8 en référence à deux maillons 10, 10' assemblés ensemble, chacun muni de deux axes d’articulation Al, A2 et Al', A2' respectivement : les trous 17 des portions d’extrémités distinctes des deux maillons 10, 10' adjacents permettent de mutualiser les deux axes d’articulation A2, Al' des portions d’extrémités associées de sorte à ce qu’ils soient coaxiaux en position entrecroisées pour former l’articulation entre ces deux maillons 10, 10' adjacents.

[0044] Afin de maintenir le gond 117 dans l’assemblage articulé 100', et notamment éviter sa mobilité en translation suivant l’axe géométrique d’articulation Al, A2, celui-ci est bloqué dans les deux directions par des moyens de blocage en translation. Ces moyens de blocages peuvent comporter par exemple un épaulement contre lequel vient buter le gond 117 d’un côté de l’articulation et un point de soudure situé de l’autre côté de l’articulation pour le souder avec le maillon 10 associé.

[0045] Pour un maillon 10 donné, la pièce métallique monobloc 11 comporte : une face de roulement 18 située d’un côté d’un plan géométrique de référence P contenant les deux axes d’articulation Al, A2, cette face de roulement 18 étant située d’un côté intérieur de la chenille 100. La face de roulement 18 comporte deux pistes de roulement 181 contre lesquelles viennent rouler les galets 220 de guidage de la chenille 100, les pistes de roulement 181 étant séparées par une nervure de guidage 180 permettant un guidage simple des maillons 10 et donc de la chenille 100 ; et une face opposée 19 à la face de roulement 18 située d’un autre côté du plan géométrique de référence P, cette face opposée 19 étant située d’un côté extérieur de la chenille 100.

[0046] Conformément à l’invention, la face opposée 19 est recouverte d’une couche de matériau élastomère 20 recouvrant la portion centrale 12 et une partie au moins de chacun des doigts 15 des deux portions d’extrémité 13, 14. Cette couche de de matériau élastomère 20 étant situé du côté de la chenille 100 orienté vers l’extérieur, opposée au châssis 210, elle assure d’une part une bonne adhérence du chariot sur la surface de roulage, contenue dans le plan de roulage PO. Par ailleurs, cette couche de matériau élastomère 20 permet d’éviter toute dégradation de la matière contre laquelle le chariot de support 1 est posé. En particulier, lorsque le chariot de support 1 est posé sur une portion de voie sans rails, c’est-à-dire directement sur des traverses 2 de la voie ferrée, la couche de matériau élastomère 20 vient s’interposer entre le maillon 10 associé et les traverses 2 protégeant ainsi lesdites traverses 2.

[0047] Plusieurs procédés de fabrication d’un maillon 20 peuvent être mis en œuvre pour permettre la mise en place de la couche de matériau élastomère 20 sur la pièce métallique monobloc 11. Parmi les procédés possibles, on peut citer la vulcanisation d’un matériau élastomère vulcanisable. Dans ce cas, la vulcanisation est effectuée avec apport de chaleur et de pression. Une variante de la vulcanisation est le collage à froid. On notera que la couche de matériau élastomère 20 pourrait être armé. Une telle armature pourrait par exemple être un tissu. Ce tissu peut avantageusement être de couleur, par exemple rouge, pour servir de témoin d’usure facilement visible et détectable des couches de matériau élastomère 20 de chacun des maillons 10.

[0048] Pour garantir une continuité d’appui du chariot de support 1 sur une couche de matériau élastomère 20, les couches de matériau élastomère 20 des maillons 10 sont deux à deux en recouvrement partiels dans une direction perpendiculaire à la direction transversale du châssis 210, à savoir dans une direction longitudinale ici. En particulier, cette caractéristique est obtenue par le fait que la face opposée 19 de chaque maillon 10 est recouverte par la couche de matériau élastomère 20 recouvrant la portion centrale 12 et une partie au moins de chacun des doigts 15 des deux portions d’extrémité 13, 14, ceci pour chacun des maillons 10 de la chenille 100.

[0049] En particulier, dans ce mode de réalisation, la couche de matériau élastomère 20 de chacun des maillons 10 couvre intégralement une portion principale 21 de la face opposée 19 délimitée par les deux axes d’articulation Al, A2, et couvre une partie au moins des doigts 15 des deux portions d’extrémité 13, 14 au-delà de la portion principale 21.

[0050] Comme cela est visible en particulier sur la figure 7, on obtient dans une position assemblée des maillons 10, les doigts 15 d’une portion d’extrémité de chaque maillon 10 de la chenille 100 insérés dans les espaces 16 sans doigt de l’une des portions d’extrémité du maillon 10 adjacent, la couche de matériau élastomère 20 s’étendant au-delà de la portion principale 21, on obtient au niveau des d’une portion d’extrémité 13, 14 de chaque maillon 10, un entrecroisement des couches de matériau élastomère 20 adjacentes deux à deux.

[0051] Pour garantir une résistance nécessaire et suffisante aux couches de matériau élastomère 20, celle-ci est configurée de sorte que la couche de matériau élastomère 20 présente une épaisseur e supérieure ou égale à 6 mm, de préférence supérieure ou égale à 10 mm, et/ou inférieure ou égale à 15 mm, de préférence inférieure ou égale à 12 mm. Pour les mêmes raisons de résistance, le matériau élastomère constitutif de la couche 20 est choisi de sorte à présenter une dureté supérieure ou égale à 92 shore A, et/ou inférieure ou égale à 97 shore A.

[0052] Le matériau élastomère utilisé peut être naturel ou synthétique. Le caoutchouc est un exemple de matériau élastomère pouvant être utilisé dans le cadre de cette application.

[0053] Les doigts 15 des maillons 10 présentent des extrémités arrondies, l’arrondi de chacun desdits doigts 15 étant délimité par une surface de raccordement 150 arrondie réalisant la jonction entre une surface de la face de roulement 18 et une surface de la face opposée 19. Un centre de courbure de la surface de raccordement 150 arrondie est de préférence contenu dans le plan géométrique de référence P contenant les deux axes d’articulation Al, A2. La surface de raccordement 150 arrondie de sorte à être convexe. Au niveau des doigts 15, les surfaces de raccordement 150 arrondies délimitent longitudinalement le maillon 10 associé.

[0054] La couche de matériau élastomère 20 présente des portions inclinées, par exemple incurvées ou chanfreinées 22, recouvrant chacune une portion arrondie de l’extrémité arrondie de chacun des doigts 15 du côté de la face opposée 19 à la face de roulement 18.

[0055] Les doigts 15 de chacune des deux portions d’extrémité 13, 14 ont des faces latérales 151 de guidage transversal planes perpendiculaires aux axes d’articulation Al, A2 et délimitant deux à deux les espaces 16 sans doigt, transversalement. [0056] Longitudinalement, les espaces 16 sans doigt de chacune des deux portions d’extrémité 13, 14 ont une face 160 formant un fond d’espaces présentant une forme complémentaire de celle du doigt 15 qu’elle reçoit. Notamment, le fond des espaces 16 délimitent localement longitudinalement le maillon 10 associé et ont une face arrondie concave dont la courbure est égale à celle des surfaces de raccordement 150 arrondies des doigts associés. De cette manière, on favorise le guidage en rotation des maillons 10 articulés deux à deux tout en protégeant la liaison de l’environnement extérieur tels que des poussières ou des gravats.

[0057] La portion principale 21 de la face opposée 19 de chacun des maillons 10 est plane de sorte à maximiser la surface de contact et la répartition des efforts lorsque les maillons sont en appui sur la portion de voie sans rail.

[0058] La couche de matériau élastomère 20 est formée d’un seul tenant et continue, c’est-à-dire sans discontinuité tel qu’un trou, de sorte à améliorer sa tenue sur la pièce métallique monobloc 11. La couche de matériau élastomère 20 présente également une épaisseur e constante, même lorsqu’elle recouvre une partie au moins des doigts 15 des deux portions d’extrémité 13, 14 au-delà de la portion principale 21. De cette manière, on garantit une homogénéité de la protection de la portion de voie sans rail avec la chenille 100 associée, même dans les zones articulées, au niveau des articulations entre maillons 10.

[0059] Comme cela est illustré en détail sur la figure 8 chaque maillon est configuré de sorte qu’un entraxe d mesuré entre les axes d’articulations Al, A2 des portions d’extrémité 13, 14 est supérieur ou égal à 45 mm et/ou, de préférence et, inférieur ou égal à 55 mm. De cette manière on maximise la surface de contact et on garantit une répartition suffisante des efforts sur différents maillons 10.

[0060] Un entraxe D entre deux galets 220 adjacents est supérieur ou égal à 45 mm et/ou inférieur ou égal à 55 mm pour maximiser le nombre de point de transfert de la charge sur chaque traverse 2.

[0061] Par ailleurs, les galets 220 sont montés en rotation autour d’axes B parallèles aux axes d’articulation Al, A2 des maillons 10. Un entraxe D des galets est configuré de sorte à être strictement supérieur à la valeur de l’entraxe d pris entre les axes d’articulation Al, A2 des maillons 10 et strictement inférieur à la valeur de deux fois l’entraxe d pris entre les axes d’articulation Al, A2 des maillons 10. Il est entendu que tous les galets présentent un entraxe D identique. De mêmes, tous les maillons 10 sont ici identiques et présentent un entraxe d identique.

[0062] Pour maximiser encore ce nombre de points de transfert, chaque train de roulage 200 est configuré de sorte que les axes de rotation B d’au moins vingt galets 220 coplanaires parmi les galets 220 sont situés dans un même plan. Dans le mode de réalisation illustré ici, l’entraxe D des galets 220 est configuré de manière que toujours au moins trois galets s’appuient sur une traverse 2 et/ou, de préférence et, la longueur du chariot de support 1 est configurée en sorte qu’il repose toujours sur au moins trois traverses 2, de préférence quatre traverses 2. Pour cela, une longueur d’un sous- ensemble des galets 220 coplanaires est de préférence supérieure ou égale à 1800 mm, et de préférence encore supérieure ou égale à 1950 mm.

[0063] Pour éviter une usure prématurée des chanfreins des traverses 2, le châssis 210 de chaque train de roulage 200 comporte au moins une portion d’extrémité, portant des galets 221 d’extrémités de sorte que, le long de cette portion d’extrémité, les maillons 10 évoluent le long d’un plan oblique, c’est-à-dire que leur plan géométrique de référence P sont inclinés par rapport au plan de roulage PO.

[0064] Pour faciliter la fabrication et diminuer le coût unitaire, l’ensemble des maillons 10 de la chenille 100, et du chariot de support 1 sont identiques. Pour permettre un entrecroisement successif des portions d’extrémité 13, 14 des maillons 10 deux à deux malgré qu’il soit identiques, les doigts 15 de l’une des deux portions d’extrémité 13, 14 sont positionnés chacun entre deux plans Pl, P2 perpendiculaires aux axes d’articulation Al, A2 et délimitant des espaces 16 sans doigt de l’autre des deux portions d’extrémité 13, 14.

[0065] Naturellement, l’invention est décrite dans ce qui précède à titre d’exemple. Il est entendu que l’homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de réalisation de l’invention sans pour autant sortir du cadre de l’invention. [0066] Il est souligné que toutes les caractéristiques, telles qu’elles se dégagent pour un homme du métier à partir de la présente description, des dessins et des revendications attachées, même si concrètement elles n’ont été décrites qu’en relation avec d’autres caractéristiques déterminées, tant individuellement que dans des combinaisons quelconques, peuvent être combinées à d’autres caractéristiques ou groupes de caractéristiques divulguées ici, pour autant que cela n’a pas été expressément exclu ou que des circonstances techniques rendent de telles combinaisons impossibles ou dénuées de sens.